Capitaine, on n’est que mardi
The Day Before est un échec commercial. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Fntastic, qui en est arrivé à cette conclusion 4 jours après son lancement. Petit souci : c’était censé être un jeu-service et ce clap de fin aurait comme une odeur d’arnaque.
Entre les fermetures et les licenciements, 2023 n’aura pas été une année facile pour l’industrie du jeu vidéo. Enfin, ça, c’est ce que Fntastic voudrait bien que l’on retienne, mais au regard de l’article éclairant du contributeur Paul Tassi sur Forbes, et quelques menues recherches çà et là, il semblerait bien qu’en fait les choses soient un poil plus compliquées que ça.
D’abord présenté en 2021 comme un MMO tourné vers la survie dans un univers post-apo avec des zombies, le titre avait surtout montré ses atours par de biens jolis trailers, au point de finir parmi les jeux les plus attendus sur Steam. Jusque là, rien de particulièrement choquant, mais de reports en reports, de perte de nom en passage par la case accès anticipé, autant dire qu’une certaine défiance avait bien commencé à s’installer chez les curieux.
Bref, le 7 décembre dernier, Fntastic s’est donc enfin décidé à déployer cette fameuse early access (contre près de quarante balles), menant ainsi au drame de ces derniers jours. Parce qu’on aura beau dire, que The Day Before soit plus proche d’un (mauvais) extraction shooter et n’ait donc absolument rien à voir avec les promesses initiales, c’est déjà très étrange, mais qu’en plus il soit bardé de bugs et de problèmes de performance, c’est carrément louche.
Résultat, devant les retours incendiaires des joueurs, Fntastic s’est fendu d’un communiqué annonçant la fermeture du studio, l’échec commercial du jeu, mais aussi et surtout son abandon quasi total, laissant aux joueurs le plaisir d’errer seuls dans une ville moche et bugguée pour l’éternité. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour qu’internet crie à l’escroquerie, et difficile d’être complètement convaincu du contraire.
Les raisons réelles de la fermeture resteront ainsi nimbées de mystère, mais ce qui est certain, c’est que face à l’ampleur de la catastrophe, Mytona, l’éditeur, travaille désormais main dans la main avec Steam afin d’offrir à tous ceux qui s’estiment lésés un remboursement, indépendamment de leur temps de jeu. Côté Fntastic, les déboires ne s’arrêtent pas là puisque non content d’avoir supprimé toutes les vidéos (mensongères) de sa chaîne Youtube, le studio affirme aujourd’hui sur Twitter qu’il ne touchera pas un kopek sur les ventes de son titre ; lequel n’est d’ailleurs plus disponible à l’achat sur Steam. Quelle semaine, hein ?