Sale temps pour Roger, cheater en herbe de quatorze printemps pas bien malin. Le voilà trainé en justice par le développeur et éditeur de Fortnite, Epic Games, qui avait déjà déclaré vouloir mener une guerre sans merci contre les tricheurs. Cela peut sembler excessif, sauf que l’adolescent n’a pas laissé d’autre choix à EG.
Toi qui triches sur Fortnite, gare à ton popotin, car Epic Games veille au grain
On le sait, la triche constitue un fléau pour les jeux en ligne ; communautés, éditeurs, développeurs, tout le monde est touché pour le bénéfice de quelques rigolos de kermesse. Celui-ci en particulier, non content d’avoir été banni 14 fois de Fortnite pour triche, s’est dit que ça serait sympathoche de faire profiter les autres de son non savoir-faire et a donc publié une vidéo sur YouTube pour faire la promotion de son outil de cheat – 14 ans, et déjà les bons réflexes !
Bien évidemment, la réaction d’Epic Games ne s’est pas fait attendre et un retrait de la vidéo a été réclamé, conformément au système de Notice and Take Down (Signalement et retrait) du DMCA (Digital Millenium Copyright Act). Les logiciels de triche modifiant le code d’un jeu, ils sont considérés comme illégaux car enfreignant le copyright – cela est également reconnu par la loi DADVSI de 2006 en France, dans le cadre du droit d’auteur cette fois.
Là où une partie de la presse s’empresse de boucler pour publier une news faisant figure d’aimant-à-cliques, il convient de préciser que l’adolescent a refusé le retrait de sa vidéo, ce qui est son droit. En revanche, l’unique possibilité derrière pour la partie responsable du signalement est de porter l’affaire en justice, sans quoi YouTube ne peut plus rien faire. Epic Games a donc été confronté à cette obligation afin d’empêcher la promotion d’un logiciel de triche sur Fortnite. Il convient également de préciser que YouTube informe l’utilisateur des conséquences de son choix. Roger (l’adolescent sur le banc des accusés) a donc fait un doigt au développeur du titre Battle Royale en toute connaissance de cause. Contacté par WarLegend.net, Epic Games s’en est tenu à son communiqué officiel :
Ce procès est intenté en raison d’une contestation DMCA de retrait de vidéo YouTube de la part du défendeur. Cette vidéo montrait et faisait la promotion de triches et exploits sur Fortnite Battle Royale. Dans ces circonstances, la loi requiert que nous engagions un procès ou renoncions au signalement.
Epic refuse la triche continuelle ainsi que l’atteinte au copyright, de la part de qui que ce soit, quel que soit l’âge. Comme précisé auparavant, nous prenons la triche au sérieux et nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour nous assurer que nos jeux restent amusants, justes et compétitifs pour les joueurs.
Mon fils, ma bataille
La maman du petit bout de chou a envoyé une lettre au tribunal que nos confrères de Kotaku ont relayée, voici les points importants qu’ils ont relevé :
- Les conditions de Fortnite réclament un accord parental pour les mineurs, et elle ne l’a jamais donné.
- Le procès se base sur une perte de profits, mais elle répond qu’il est question d’un jeu free-to-play et donc, pour qu’une perte soit prouvée, Epic devrait fournir un compte-rendu certifiant que la triche de Roger a directement causé une “perte de profit massive”.
- En s’en prenant à des joueurs plutôt qu’aux sites web vendant/fournissant le logiciel nécessaire à la triche dans un jeu en ligne, Epic “se sert d’un enfant de 14 ans comme bouc-émissaire”.
- Son fils n’a pas, comme Epic le prétend, aidé à créer le programme de triche, mais l’a simplement téléchargé en tant qu’utilisateur, Epic “n’a aucun moyen de prouver une quelconque forme de modification”.
- Enfin, la mère déclare qu’en divulguant publiquement le nom de son fils conjointement à ce dépôt de plainte, Epic a violé les lois du Dalaware concernant la divulgation d’informations sur les mineurs.
Dans les faits, seule une partie de ces arguments sont recevables (la triche entame bel et bien les profits et de plusieurs façons, pour ne donner que cet exemple) et tous contournent le fait que Roger a fait la promotion de ce logiciel de triche dans une vidéo YouTube. Le petit bougre aurait-il caché quelques infos à sa môman ?
S’attaquer à un adversaire à sa taille
Tout le monde déteste les tricheurs – certains tricheurs se mettent même à râler quand ils en sont eux-même victimes (mais là, c’est être con) – et la demande d’Epic Games apparaît clairement légitime. Nul doute que si Roger faisait un pas dans la bonne direction, l’éditeur et développeur en ferait autant. Mais en décidant sciemment d’imposer la présence de sa vidéo nauséabonde en ligne, il appelle les complications de ses vœux.
Malgré tout, on ne peut s’empêcher de penser que si Epic Games voulait réellement endiguer le problème et donner l’exemple, il ferait mieux d’opérer de la même manière que Blizzard en s’attaquant à la source du problème : le site Addicted Cheats, qui a fournit le programme de triche – payant ! Pour rappel, Blizzard a gagné plus tôt dans l’année son procès contre la société de triche Bossland basée en Allemagne, récupérant 8,5 millions de dollars de dommages et intérêts.
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waow…Y’en a, quand ils font leur crise d’ado, ils font pas semblant.
14 ans ou non pour moi ça change rien, le mec sait parfaitement ce qu’il fait en faisant la promotion d’un cheat, c’est normal que ça vidéo soit strike, j’espère qu’ils iront jusqu’au procès pour que ça lui apprenne un peu la vie à ce sale gosse ! ;)