Il y a quelques mois, Piranha Bytes, studio allemand que l’on connaît surtout pour ses deux séries de RPG Gothic et Risen, dévoilait un artwork bien énigmatique et captivant ayant pour sujet son prochain projet. C’était la seule information que nous avions obtenu en plus du fait qu’il s’agirait d’un jeu de rôle. De quoi aiguiser les curiosités. Les développeurs ont aujourd’hui présenté ce projet à l’occasion de la Gamescom et il semble pour le moins bien pensé malgré quelques redondances dont on se passerait décidément bien…
Nous en savons en réalité toujours très peu sur Elex – car c’est son nom – puisque Piranha Bytes préfère attendre quelques mois avant d’en révéler davantage, histoire de pouvoir poursuivre tranquillement le développement et avoir quelque chose d’intéressant à montrer côté gameplay. Il s’agit donc avant tout ici d’informations transmises par ceux qui travaillent à l’occasion de cet ouvrage pour le compte de l’éditeur Nordic Games qui a nottamment publié Darksiders, Titan Quest et Painkiller.
Vous avez dit post-apocalyptique? Encore?
C’est phénoménal, plus rien ne l’arrête, tout le monde se l’arrache! Le contexte post-apocalyptique fait son grand retour (même s’il n’était jamais vraiment parti…) avec Elex! Piranha Bytes a choisi le moment où on commençait à l’oublier (enfin presque) pour quitter le monde de la Fantasy qui lui est si cher afin de s’aventurer dans l’angoissant et incertain futur. Ce qu’on appréciera tout de même, c’est que le studio a voulu garder cet aspect Fantasy mais le transposer dans un contexte futuriste. Les développeurs qualifient donc leur jeu de “Science-Fantasy” en ce qui concerne son genre, plutôt intriguant! Et je dois avouer que même si le pitch de l’histoire me laisse indifférent puisque l’originalité, quant à elle, semble définitivement avoir disparu des radars pour cette Gamescom 2015, l’idée d’avoir des armes telles que des épées et des boucliers cotoyer des fusils et des pouvoirs magiques, mais aussi des engins à plasma me rejouit particulièrement.
Pour parler de l’histoire, puisque je viens de mentionner son caractère fade, je me permets de reprendre ce qu’en ont dit les développeurs. Elex se déroulera sur la planète Magellan, dotée d’une technologie très avancée qui n’aura pourtant pas su éviter un impact de météorite. Ce gros caillou, au-delà de ses capacités destructrices, cachait en son sein une substance quelque peu intriguante que l’on a appelé Elex. Celle-ci a la particularité de décupler la force des humains et de leur donner des pouvoirs magiques, comme on a l’habitude de voir habituellement dans les RPG de type fantastique (vagues d’énergie, lancement d’éclairs, etc…). Mais ce n’est pas tout! En effet, l’Elex est devenue une ressource précieuse, parce que rare et puissante, et aussi parce qu’elle sert à créer des armes puissantes telles que des fusils plasma, des lames augmentées, et tout et tout. Naturellement, comme avec toute ressource précieuse, qu’est-ce qui se passe? Levez la main dans la classe! Oui, bravo Jean-René, elle engendre des guerres pour son contrôle. Mais ce qu’il faut savoir en plus, c’est que comme toute matière à la fois puissante et instable, l’Elex a des effets secondaires de l’ordre du pas très cool, passant au statut de drogue pour les humains qui, à force d’utilisations, peuvent avoir beaucoup de mal à s’en passer et ainsi subir des conséquences plutôt désagréables : amorphie, disparition des émotions (tendance psychopathe), émotions refoulées faisant surface, et pas toujours de la plus jolie des manières… Ah, et bien entendu, contexte d’apocalypse oblige, la faune et la flore a été modifiée en profondeur par la substance et les créatures peuplant Magellan sont désormais plutôt… féroces.
Le héros que nous incarnerons, car il n’y en aura qu’un, à l’inverse d’un Skyrim ou d’un Pillars of Eternity, sera un ancien accroc à l’Elex. Un amoureux de la piquouse de substance magique quoi. Il sera purifié de son addiction malsaine au début de la partie, mais attention, la rechute le guettera…
Même si la toile de fond est à l’origine peu inspirée, on appréciera l’effort de Piranha Bytes d’avoir l’ambition de proposer un contenu original mêlant genres et époques.
Le monde fermé, les temps de chargement… Tout ça, c’est has been baby!
C’est aussi la mode, mais on a beaucoup de mal à s’en passer, Elex sera un monde ouvert. Sans temps de chargement, cela va de soi. Si Rise of the Tomb Raider peut le faire, tout bon RPG en monde ouvert doit pouvoir se le permettre.
Contrairement à The Witcher 3, autre RPG en monde ouvert, et à beaucoup d’autres représentants du genre, Elex se déroulera sur un seul et unique continent, qui sera cependant pourvu d’une variété de paysages et de climats importante. Nous retrouverons donc des forêts, des steppes glacées, des déserts arides et, bien évidemment dans un jeu post-apocalyptique, des ruines urbaines commençant à céder face aux incursions incessantes de la nature, reprenant ses droits. Il s’agit bien entendu d’un défi de taille. Proposer une telle diversité sur un seul continent impose une réalisation au top. Soit le continent se doit d’être particulièrement grand afin d’autoriser une cohabitation cohérente des environnements, soit il est plus restreint et, dans ce cas, il faut que chaque changement de décor ne tranche pas trop avec le précédent, au risque de perdre l’immersion du joueur.
Comment qu’on joue?
Question intéressante, merci Jean-René. Le gameplay devrait se diriger gentiment vers l’action-RPG (comprenez tendance hack’n’slash) et offrira la possibilité de faire des affrontements au corps à corps comme à distance. Notre ancien toxico disposera d’un Jetpack, quitte à décoller autrement qu’avec de la drogue, qui instaurera une verticalité au titre. Il sera utilisable en toute circonstance, que ce soit en combat ou en phase d’exploration. L’intérêt dans les deux cas est bien entendu considérable : des boosts de vitesse, capacités d’esquives et autres prises de hauteur pendant la bataille, aux zones inaccessibles ou difficilement atteignables en vadrouille.
En parlant des combats, nous affronterons des créatures que les développeurs imaginent sauvages mais aussi futuristes, un peu à la manière de Horizon, la prochaine exclusivité PS4 qui va faire mal, mais pas trop. On pourra donc rencontrer des reptiles blindés ou des mercenaires tirant leur influence de Mad Max ou, pour rester du côté du jeu vidéo, Borderlands ou Rage. Bien évidemment, casser des mâchoires vous permettra de monter de niveau et de faire des choix de compétences parmi des arbres de talents afin de devenir le malabar le plus musclé de tout Magellan.
De l’importance d’avoir une bonne réputation
Ce qui me plaît particulièrement, c’est le système de réputation qui est de plus en plus développé ailleurs que dans les MMO. Grim Dawn, un hack’n’slash prometteur en accès anticipé, utilise déjà quelque chose du genre et c’est plutôt pas mal dans le sens où ça rajoute un intérêt et un moyen d’obtenir des objets uniques et thématisés au cours de la partie.
Dans Elex, on cotoiera quatre factions bien distinctes qui ne s’entendent pas du tout du tout. Les adorateurs de l’Elex, au nom fortement approprié, pensent que cette matière extra-terrestre est la clé vers l’évolution de la science et de l’humanité. Face à eux se retrouvent des fanatiques religieux voyant l’Elex comme le mal absolu, la condamnation de la race humaine qu’il faut éradiquer à tout prix, mais aussi des mercenaires sans foi ni loi dont l’argent est le seul maître et des Berzerkers que l’on peut qualifier de sauvages, ne cherchant l’Elex que pour l’assimiler, assouvissant leurs instincts de drogués.
Evidemment, on remarque tout de suite un certain clivage entre ces quatre troupes de joyeux lurons et chacune aura donc ses propres motivations et ambitions au sujet de la substance de la météorite. On nous promet une histoire développée pour chacune des factions ainsi que des technologies uniques et un aspect graphique distingué des trois autres. A toi de voir vers qui ton cœur balance puisque, les motivations étant très différentes pour chacun, se rapprocher de telle ou telle faction se traduira par une détérioration des relations avec une autre. Logique. En parlant de détérioration des relations, un élément extrêmement intéressant quand, comme moi, on est attaché au côté “liberté totale” du jeu de rôle : chaque PNJ, sans aucune exception, sera tuable. Ainsi, si les Berzerkers vous gonflent, rien ne t’empêche de les décimer, à part peut-être la peur… N’oublies pas qu’ils sont addicts à l’Elex, qui fait des humains des êtres surpuissants.
Tu l’auras compris, ami lecteur, une fois un PNJ dégommé, il ne faut pas compter sur son retour. Ainsi, ce principe est extensible à tout le jeu : les choix du joueur influenceront irrémédiablement et profondément l’histoire d’Elex.
Ajoutons que Piranha Bytes a déclaré travailler sur DirectX 11 pour ce nouveau jeu, ce qui est une amélioration considérable par rapport à Risen 3, pour ne citer que lui. En effet, l’utilisation de cet outil permet de bien meilleures animations et un système de combat plus performant et développé. Devant la sortie de Windows 10 et de DirectX 12, on peut peut-être espérer une mise à jour vers celui-ci, mais aux vues du travail supplémentaire requis, on peut se permettre d’en douter.
Il a été signalé au passage que le jeu est en développement depuis 1 an et demi, on peut donc raisonnablement s’attendre à une date de sortie pour 2016.
Tiens tiens un jeux qui me ferait surment Buy la PS4 d’ici sa sortis :O a voir par la suite des annonces a sont sujet :D