Le magazine technique Digital Foundry s’est penché sur la technologie autour de Stadia et en a conclu que la latence dans de bonnes conditions est équivalente à une console de salon.
Relativité restreinte
La latence est l’ennemie numéro une du cloud gaming, et il se pourrait qu’il s’agisse de l’argument-choc de Google pour arriver à convaincre les joueurs d’abandonner leurs consoles. Digital Foundry a pu récolter quelques informations à ce sujet à la GDC 2019 et a réussi à faire quelques mesures pour qualifier l’input lag d’un jeu tournant sur Stadia.
Dans le cadre d’Assassin’s Creed: Odyssey à 1080p/30 FPS sur un PC connecté en WiFi à une connexion fibre, la latence constatée entre la pression d’un bouton et l’action qui s’affiche à l’écran est d’environ 166ms. Dans des conditions bien moins idéales sur une connexion à 15 Mbps, la latence tombe gentiment à 188ms. Le test n’indique pas si la moins bonne connexion est une fibre bridée ou une ligne en cuivre type DSL, le ping initial avec le serveur ayant toujours une grosse incidence sur l’input lag du jeu.
Même si presque 200ms représente tout de même un cinquième de seconde, le résultat n’est pas catastrophique du tout, et est même assez encourageant si on le compare avec le reste du marché. Par exemple, Digital Foundry a pris la même mesure sur une Xbox One X, et l’input lag constaté est tout de même de 145ms, soit à peine moins que Stadia sur une connexion fibrée. Un bon PC de jeu tourne généralement autour des 80ms (toujours dans le cadre d’Assassin’s Creed: Odyssey).
Bien sûr, Stadia n’est pas aussi réactif qu’un PC de jeu (ce qui restera physiquement impossible, c’est Einstein qui l’a dit), mais le commun des mortels peut ne pas y voir de différence. Tout dépendra également du type de jeu, où un jeu de shoot, de combat ou de voiture peut devenir bien plus exigeant au niveau de la réactivité.
Pourtant, Stadia fait réellement du pied aux hardcore gamers en négociant un playtest exclusif de DOOM Eternal à la GDC 2019, et peu de gros jeux d’aujourd’hui sont aussi nerveux. Il faudra avoir le service entre les mains pour être totalement convaincu.
Une chose est sûre : notre président ne touchera pas à ça. Lui, vivant, jamais.
J’continue à penser que ça s’adresse à ceux qui ont la fibre.
A voir le prix du machin, mais avec une co VDSL, je doute franchement que ce soit intéressant.