Skynet est très poli
Qui aurait prédit que les machines corrigeraient nos défauts d’êtres humains ? On ne parle pas d’augmentations cybernétiques à la Cyberpunk 2077, mais bien de modération de joueurs de jeux vidéo. En effet, les expérimentations de Blizzard avec le machine learning pour combattre la toxicité en ligne semblent porter leurs fruits.
C’est en effet ce que révèle le PDG J. Allen Brack dans le Fireside Chat 2020, une petite petite vidéo face caméra qui résume l’année de Blizzard et les nouveautés à venir. L’ancien producteur de WoW révèle que la toxicité des joueurs a baissé de façon “incroyable” ces derniers temps. Les nouveaux outils de modération y seraient pour beaucoup.
Une bonne expérience de jeu consiste à trouver des moyens de s’assurer que chacun soit le bienvenu dans nos mondes, quelle que soit leur origine ou leur identité. Nous avons déjà abordé par le passé notre système d’apprentissage automatique qui nous aide à vérifier les rapports des joueurs sur les comportements et propos offensants.
Ce système est en place dans Overwatch et dans Heroes of the Storm. Cela nous permet d’imposer des sanctions appropriées plus rapidement, et nous avons constaté une diminution incroyable non seulement du chat textuel toxique, mais également une diminution globale des taux de récidive. Il y a quelques mois, nous avons étendu ce système aux chaînes publiques de World of Warcraft, et nous avons déjà constaté une diminution de moitié du temps de présence des joueurs perturbateurs. Et nous continuons d’améliorer la vitesse et la précision de ce système.
Parce qu’il n’est pas question de censurer le moindre écart de langage, l’IA est désormais capable de classer les jurons et insultes par niveau de sévérité. Dans Overwatch, il est carrément depuis peu de personnaliser le filtre d’obscénité en fonction de ce que vous considérez d’acceptable ou non.
Une bonne nouvelle pour ceux qui détestent se retrouver groupés avec des joueurs qui n’aspirent qu’à une chose : gâcher votre plaisir de jouer. Brack indique qu’il ne s’agit que de “premières étapes”, mais ces efforts pourraient changer beaucoup de choses à long terme.