Déjà un pied dans le futur (sombre)
Vu le contexte actuelle, ce n’est pas vraiment une surprise, mais… il semblerait que l’E3 n’aura pas lieu cette année non plus. Du moins, pas comme on l’a quitté la dernière fois en 2019 (c’est à dire une éternité).
D’après VGC, plusieurs éditeurs auraient reçu des invitations de l’ESA (la société organisatrice de l’E3) pour participer à un nouvel événement d’envergure dont l’E3 a le secret, mais uniquement virtuelle. Il serait question de recréer l’effervescence des conférences, mais sans public physique pour y assister. L’ESA envisagerait 3 jours de streaming pour couvrir l’actualité des différents éditeurs partenaires.
Même si les journalistes ne seront pas sur place, l’ESA espère pouvoir proposer une couverture médiatique proche des éditions passées, avec des prises en main à distance via l’organisation de rendez-vous virtuels entre les testeurs et les développeurs.
Seulement, toujours d’après VGC, il y a subsisterait déjà plusieurs hics pour que le projet atteigne la hauteur de ses ambitions.
Le célèbre présentateur et créateur des Game Awards, Geoff Keighley aurait décliné l’offre de présenter l’événement, déjà absent de l’édition 2020 à cause de différends avec la direction. L’ancien journaliste a donné une confirmation à VGC qu’un nouveau Summer Game Fest aura toutefois bien lieu, grâce à une bonne réception de la part du public lors de sa première édition en 2020.
De surcroît, les frais de participation exigés par l’ESA ne seraient pas très attractifs — une somme à 6 chiffres — et le site spécialisé aurait la confirmation qu’une entreprise majeure liée au jeu vidéo continuera d’organiser son propre événement virtuel de son côté. Ils ont été nombreux à le faire l’année dernière et il n’est pas impossible que des éditeurs majeurs y voient plus d’avantages que d’inconvénients.
Si ce nouvel E3 virtuel n’attire pas les foules cette année, qui sait ce qui adviendra du légendaire salon annuel du jeu vidéo dans le futur ? Avant même la pandémie, Nintendo et Sony n’y mettaient déjà plus les pieds. Alors si d’autres éditeurs et constructeurs majeurs continuent de se détourner d’un événement qu’ils peuvent considérer comme un carcan médiatique (tandis que l’ESA défend une mise en avant), le destin du salon est peut-être scellé.
En réaction, l’ESA a indiqué sur Twitter qu’elle travaille toujours activement sur l’organisation de cette édition 2021 qui s’annonce particulière. Elle ne manquera pas de donner des détails aux curieux, “bientôt”.