Hintero Kojima, producteur de MHGU, nous a fait le plaisir de répondre à nos questions afin d’en apprendre un peu plus sur le développement du projet.
Un MH sur Switch peut en cacher un autre
Lors d’une réunion entre investisseurs, Capcom aurait affirmé travailler sur d’autres Monster Hunter exclusifs à la Nintendo Switch. Bien que cette information ne soit pas disponible dans la retranscription de ladite réunion, un tweet prétend que l’annonce y a bel et bien été faite.
カプコンさんの株主総会に行ってまいりました。内容は資料通りでしたが、MHWのマルチについて「スイッチではできない」と言及されていたため、switch版モンハンワールドは絶望的だと思われます。但し、スイッチはスイッチでのMHを展開するみたいです#MHW#モンハンワールド #ニンテンドースイッチ
— だおす@MHW:IB全力待機 (@koudaiseidaos) June 11, 2018
Je suis allé à la réunion des actionnaires de Capcom. Bien que le contenu est tel que retranscrit, ils ont dit que le portage de Monster Hunter World sur Switch “ne pouvait pas se faire”. Cependant, des titres exclusifs seraient prévus pour la console.
Nous avons posé la question à Shintero Kojima pour éclairer la lanterne de nombreux joueurs sceptiques.
Il a préféré affirmer qu’il était “compliqué” de répondre à cette question à quelques semaines de la sortie du tout premier MH sur Switch. La rumeur n’est donc ni démentie ni affirmée.
Le développement d’exclus sur Switch serait une aubaine pour Capcom tant la demande des consommateurs est forte. En effet, la sortie de MHGU s’est elle-même décidée car les joueurs occidentaux réclamaient le dernier Monster Hunter sorti sur 3DS au Japon uniquement (sous le nom de Monster Hunter XX).
Teaser de Monster Hunter XX (exclusivité japonaise)
Constatant un vent d’inquiétude de leur part à l’annonce japonaise de l’année dernière et à la vague d’enthousiasme sur le territoire, Shintero Kojima a compris qu’il fallait le sortir partout dans le monde.
Le défi était de le sortir sur Nintendo Switch. Les équipes de développement ont d’ailleurs eu du mal à maîtriser une console qu’ils découvraient. Ne connaissant pas cette plateforme, il leur a fallu beaucoup d’expérimentations.
Une des parties les plus complexes a été l’aspect visuel du jeu. Parfois, même quand le rendu sur le petit écran était à leur convenance, lors du test sur une télévision, “le résultat était moche“, pour citer le producteur. Il a donc fallu faire de nombreux essais pour dompter la Switch.
Il a nous a d’ailleurs précisé que ces versions seront “parfaitement identiques”. Cependant, quelques éléments cosmétiques différeront pour des questions de droits. Il n’a pas pu nous dévoiler en détail ces “minuscules différences”.
Pour étoffer sa réponse, il a précisé que le jeu sera tellement dense en contenu qu’on ne pourra même pas faire la différence avec la version asiatique.
Teste-moi, déteste-moi
Les Japonais ont eu droit à une version démo du jeu avant sa sortie.
Pour le moment, rien n’a été annoncé du côté occidental bien qu’une telle idée soit “en réflexion”, selon le producteur du jeu.
Durant la Japan Expo qui se déroule en ce moment même, une version de démonstration est jouable sur le stand Capcom. Il s’agit de la même démo que celle sortie au Japon. Il y a fort à parier qu’il s’agira du contenu disponible sur le Nintendo eShop sur notre continent en tant que version d’évaluation.
Une fois renseignés sur le lancement du jeu, nous voulions en savoir un peu plus sur son futur. C’est pourquoi nous avons questionné Shintero Kojima sur l’avenir de MHGU vis-à-vis des DLC et des mises à jour de contenu. Il n’a pas pu donner de détails pour le moment, mais il le fera lorsque la sortie officielle de MHGU approchera.
Attrapez-les tous !
Les centaines de types de monstres présents dans MHGU ont été réfléchis de manière à ce qu’ils puissent exister vraiment.
Shintero Kojima nous a raconté que l’équipe choisissait d’abord le type de créature souhaité (volant, terrestre, marin, etc.) et qu’elle construisait ses recherches sur cette base.
En prenant l’exemple du Valstrax, le monstre principal du titre, il ajoute qu’au départ ils souhaitaient une créature qui vole à l’horizontale et très rapidement. Les recherches se sont donc orientées vers le faucon, qui possède ces facultés.
Parfois, les monstres sont inspirés de légendes asiatiques ou même d’objet comme l’avion pour rester sur le cas du Valstrax.
Le principe de Monster Hunter et de traquer un maximum de bêtes pour s’élaborer un équipement encore plus puissant. Ce dernier peut être conçu grâce aux matériaux que la créature lâche de manière aléatoire à la fin du combat.
Ce système de loot, nous a indiqué Shintero Kojima, est le même que sur le tout premier Monster Hunter, qui était en fait un simulateur de chasse crédible. Pour ce titre et tous les autres, c’est ce réalisme qui a poussé les équipes de développement à choisir le côté aléatoire des récompenses.
Il a précisé que si nous chassions réellement, nous ne serions pas sûrs de récupérer les mêmes matières à chaque fois.
En effet, selon la façon d’achever une bête, les récompenses sont différentes : une mise à mort trop violente pourrait nous empêcher de récupérer des griffes en bon état par exemple.
Le producteur a ajouté que ce système qu’adopte la série créait de l’équilibre.
Si les joueurs ramassaient les mêmes objets, ces derniers se ressembleraient tous.
Lors d’un combat à plusieurs par exemple, chaque joueur reçoit une série d’objets différente voire aucun butin. Ce qui ne favorise ni défavorise personne.
Teaser de Monster Hunter Generations Ultimate
Monster Hunter Generations Ultimate sortira le 28 août 2018 sur Nintendo Switch.