La Japan Expo 2017, célèbre convention et rendez-vous des passionnés du Japon, s’est achevée. Il s’agit également d’une occasion d’approcher des jeux vidéo, et on ne s’en est pas privé.
Le salon
Toujours situé au parc des expositions de Villepinte, le salon n’a pas changé d’un poil. Même salle, même taille, même structure : on ne change pas une équipe qui gagne. On notera tout de même un point scandaleux qui a su attirer la colère de nombreux journalistes sur place : l’heure d’entrée de la presse. Lors des précédentes éditions, les journalistes avaient la possibilité de rentrer à 9h, soit une heure plus tôt que le public, dans le but de commencer à couvrir l’événement avant le déluge de monde. Cette année, il n’en est rien : les journalistes ne pouvaient accéder au salon qu’à partir de 10 h. En effet, 9h était l’heure d’entrée des pré-ventes, soit environ 90% du public de base (la plupart des gens achètent leur place bien avant). Nous n’avons même pas été prévenus, surtout que la plupart d’entre nous sommes venus très tôt dans la matinée avec de grosses valises pleines de matériel. Pire encore, certains avaient prévu des interviews avant 10h (fort heureusement, un accès exceptionnel fut accordé). Pourquoi diable ne pas avoir permis aux journalistes de rentrer en même temps que les pré-ventes ? Ces derniers viennent travailler et ne profitent pas réellement du salon.
Le jeu vidéal
Si je devais résumer la partie jeux vidéo en deux noms : Square Enix et Nintendo. Les deux entreprises ont clairement marqué cette convention avec une forte présence : Big N avec sa Switch accompagnée de toute sa line-up 2017 (ou presque), et Square Enix avec ses 100 m² de Final Fantasy (mais pas que !) à vous en faire bouffer à midi et au goûter. Normal, on fêtait tout de même les 30 ans de la saga. N’ayant été présent qu’une seule journée (le vendredi), je n’ai malheureusement pas pu m’essayer à tous les jeux disponibles à cause des files d’attente interminables. Néanmoins, vous retrouverez plus bas dans cet article mon avis personnel sur les quelques démos testées par mes soins. J’insiste bien sur le fait que ce sont des démos de jeux encore en développement à l’heure actuelle.
Sans plus attendre, commençons par Square !
Square Enix
Lost Sphear
Lost Sphear était présent en avant-première mondiale, s’il-vous-plaît. Nous avons affaire ici à un RPG old school développé par Tokyo RPG Factory (I Am Setsuna), doté de combats de type ATB (Active Time Battle) et de graphismes assez cartoon. La particularité des combats est que nous pouvons placer nos personnages après avoir choisi une action. Lors du placement, une zone rouge indique la portée, plus ou moins grande en fonction du type d’arme/classe de vos persos. Pour cette démo, il s’agissait du début du jeu. On y dirigeait le personnage principal, Kanata, se réveillant de bon matin tout en déballant joyeusement la phrase d’amorce scénaristique typique du RPG, attention les yeux : “Étrange, encore une fois le même rêve…”. Omagad. À noter également qu’aucune indication ne vous sera donnée quant au suivi de vos quêtes. Vous devez trouver par vous même où aller, à la Dark Souls. Globalement, cette démo était longue à démarrer, le premier combat s’est clairement fait attendre. Entre la pêche, aller voir le maire, rechercher son coéquipier qui est tombé par terre, visiter le village, ramasser de la nourriture… j’en suis sorti assez lassé, je dois l’avouer. Cependant, j’ai trouvé les combats intéressants et prometteurs.
Lost Sphear sortira courant 2018 sur PC, PS4 et Switch.
Final Fantasy XIV: Stormblood (Battle Challenge)
Les célèbres “Battle Challenges” sur Final Fantasy XIV étaient encore de la partie cette année avec deux nouveaux primordiaux à affronter : Lakshmi et Susano. Le jour de ma présence, il s’agissait de Lakshmi. Inutile de passer trop de temps sur cet aperçu, sachez juste que le combat se déroulait par groupe de huit et qu’il était assez simple si l’équipe avait un minimum de coordination (ce qui ne fut pas trop le cas pour mon groupe, nous étions avec quatre personnes qui n’avaient jamais touché au jeu : >). Après un wipe, nous sommes tout de même ressortis vainqueur.
Final Fantasy XII: The Zodiac Age, Dissidia Final Fantasy NT…
… Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’y toucher. Grande déception pour moi, surtout que Dissidia était une avant-première européenne et qu’il me faisait de l’œil. Nous aurons très certainement la possibilité d’y jouer à la Paris Games Week 2017.
Final Fantasy XII: The Zodiac Age sortira sur PS4 le 11 juillet 2017. Dissidia Final Fantasy NT sortira début 2018 exclusivement sur PS4.
Nintendo
Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle
Mon coup de cœur, malgré tout de même quelques points potentiellement inquiétants (j’y reviendrai). Nous avions le droit de jouer 10 minutes chrono à la démo, très bonne idée afin de fluidifier la file d’attente et d’éviter les accros à la manette. Pour commencer, sachez une chose importante : c’est fun. Très fun. Vous pourrez clairement ranger votre cerveau et le remettre lors des combats. Imaginez-vous en train de vous balader dans votre niveau et d’un coup, tomber sur un chiotte géant contenant un canard en plastique non moins géant, pourvu d’un Lapin Crétin sous LSD…
…se posant des questions sur la vie et tout le reste calé dans une chaise à bascule. Non non, vous n’êtes pas timbré, c’est juste normal dans ce jeu. Graphiquement, c’est très coloré et fluide. Rien à redire. Nous contrôlions Mario, Rabbit Luigi et Rabbit Peach (ces deux derniers vous procureront des fous rires) dans un niveau assez mignon. J’arrive enfin à mon premier point inquiétant : bah c’était vachement couloir quand même. Quand ce ne sont pas des couloirs, ce sont des petits passages de plateformer assez classiques comme des labyrinthes (en tout cas, dans la démo) ou des combats. On pouvait ramasser des pièces d’or éparpillées un peu partout afin d’acheter de l’équipement. “Bon et les combats Momoss, c’était comment ?” Bah… très (trop ?) simple, mais nous étions vers le début du jeu il me semble. De plus, n’oublions pas que Nintendo à l’habitude de cacher la difficulté avec une apparence assez cute et colorée (comme l’IA de ARMS par exemple. Doux Jésus). Dans ce RPG tactique au tour par tour, nous avions deux actions réalisables dans l’ordre de notre choix : tirer et se déplacer — case par case, ou à l’aide d’un ami qui nous propulse dans les airs vers une case de notre choix un peu plus loin. Des tuyaux sur les côtés de la carte permettaient de faire la même chose, la différence étant que la case d’arrivée est déjà déterminée. Croiser un ennemi sur une case de votre déplacement permettait de déposer un petit tacle de bienvenue à celui-ci, tout en souplesse. Concernant les tirs, chaque personnages possédait une arme avec des dégâts différents. Il était possible de tirer à couvert derrière un muret ou rester statique sur une case, complètement à découvert. Si un adversaire était à portée, on pouvait cibler ce dernier et lui enlever des points de vie. Des caisses explosives étaient présentes sur la map, destructibles au bout d’un certain nombre de balles et causant des dégâts aux personnages proches. J’ai bien accroché aux combats et j’ai hâte de voir ce que le jeu va donner. Le mélange de ces deux univers emblématiques marche à merveille.
Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle sortira le 29 août en exclusivité sur Switch.
Sonic Forces
De retour dans deux nouveaux épisode (Sonic Forces et Sonic Mania), un fan de Sonic tel que moi se devait de tâter au moins un de ce deux opus. Au final, j’en suis sorti mitigé, avec double conjonctivites. Graphiquement, c’est douloureux. Aliasing très prononcé, ralentissements, eau fixe en background de la map. J’espère de tout cœur que la Sonic Team corrigera ces problèmes avant la sortie officielle car en soi, le jeu semble être une suite plutôt correcte de Sonic Generations. Vous pouvez oublier le tragique Sonic Boom, viol intergalactique de l’univers et de ses personnages. Là, on repart à l’ancienne : Du 2D/3D nerveux et rapide à la Sonic Colours/Generations. La démo proposait de choisir entre trois niveaux différents : le premier avec Sonic classique, le deuxième avec Sonic rétro dans un combat contre Robotnik et le troisième avec un avatar. Oui, pour la première fois, la licence propose la création et personnalisation d’un avatar. Pour ma part, j’ai opté pour le premier niveau afin de vérifier que la force principale d’un jeu Sonic de notre époque était belle et bien présente (ce fut le cas). Mis à part les soucis graphiques, la bande son du jeu s’annonce de très grande qualité, je vous invite d’ailleurs à écouter le thème principal du jeu, chanté par Douglas Robb du groupe Hoobastank s’il vous plait ! En conclusion, je reste mitigé… mais confiant sur le jeu. La démo m’a plu et j’ai retrouvé mon Sonic des temps modernes. Cerise sur le gâteau, d’anciens personnages emblématiques sont de retour en masse tels que Shadow ou Silver par exemple. Par contre, il serait peut être temps d’écouter un peu la communauté et de nous sortir un Sonic Adventure 3 (un vrai), bon sang de bonsoir.
Sonic Forces est prévu pour cette fin d’année sur PC, PS4, Xbox One et Switch.
Fire Emblem Warriors
Vous avez joué à Hyrule Warriors ? Voilà voilà.
Fire Emblem Warriors sortira sur Switch et 3DS au troisième trimestre 2017.
Conclusion et photooooooos
Japan expo assez décevante pour ma part. Les files d’attentes interminables n’ont clairement pas aidé, de même pour la chaleur insupportable qui régnait dans les halls. Grande déception de ne pas avoir pu mettre la main sur Super Mario Odyssey. Merci à tous d’avoir lu ces quelques aperçus !
Nice récap’ ! Et dieu sait qu’il en faut du courage pour braver la foule et la chaleur de la japan expo ! ;)
En fait la Japan c’est toujours un franc succès mais malheureusement elle n’évolue pas. Si les éditeurs augmenterais leur "ouverture" il pourrait faire tester plus de gens et convaincre encore plus de monde mais l’organisation n’est pas la même. Cela leur suffit pour le moment donc il ne cherche pas plus loin.