Justice League – Le film qui sacrifiait son auteur
Justice League : le film ultime qui réunit les plus grands héros de l’écurie DC. Le film qui devait s’imposer pour la Warner comme le mastodonte qui mettrait une petite fessée à la concurrence Marvel de chez Disney. Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et Flash (et Superman ?) dans un film réalisé par Zack Snyder. Enfin non, par Whedon aussi. Mais également écrit par Chris Terrio. Enfin, oui, mais Geoff Johns et Peter Berg ont réécrit le scénario. Euh, bon… on va commencer par le film, de quoi que ça parle ?
Un monde sans Superman
Des Paradémons apparaissent sur Terre pour enlever des gens et préparer l’arrivée d’une menace encore plus grande, Steppenwolf. Bruce Wayne/Batman va donc partir à la recherche de méta-humains avec l’aide d’Alfred, son majordome et la noble amazone Diana Prince/Wonder Woman. Ces méta-humains, ce sont Barry Alen/Flash, Victor Stone/Cyborg et Arthur Curry/Aquaman, ils vont former la Justice League.
Le film commence par une image tournée par un téléphone : un enfant parvient à poser une question à Superman qui va nous expliquer pourquoi il aime la planète Terre. Du coup c’est un peu triste parce qu’il est mort à la fin du film d’avant. Oui, pour les deux du fond qui n’ont pas suivi, SPOILER : il est mort à la fin de Batman v Superman.
Le film commence. Batman arrête un voleur et l’utilise comme appât pour arrêter un Paradémon. Mais malheureusement, ce dernier s’autodétruit en laissant derrière lui une trace représentant 3 cubes. Mais genre, en explosant, y’a du sang sur le mur et on aperçoit 3 cubes en dessin dans le sang qui coule. Je ne sais pas quoi vous dire moi, je ne comprends pas bien comment c’est possible, même dans un univers de comics.
Et là, le générique. Ha, ben du coup le film commence maintenant.
Petit générique avec une musique fort sympathique (“Everybody Knows“, reprise de Leonard Cohen par Sigrid) qui dépeint un monde tristounet sans Superman. Bon, je vais être honnête, j’ai zappé une bonne partie de ce passage parce que j’ai dû prévenir le projectionniste que le film n’était pas au bon format. Oui, il y’a plusieurs formats de diffusions au Cinéma, et le plus utilisé d’entre eux, qui est aussi le plus large car il prend tout l’écran, s’appelle le Scope. C’est donc très logiquement que le projectionniste s’est dit : « Ho ben un film comme ça c’est en scope » sauf que non, le film est au format 1:85, mais on y reviendra tout à l’heure.
Bref, sans Superman c’est la merde, mais heureusement, Batman est dans la place ainsi que Wonder Woman qui arrête un groupe de méchants qui planifiaient de faire péter un immeuble, et ses occupants avec. Alors, c’est un peu flou pour moi à cause du projectionniste qui n’est pas foutu de regarder la fiche technique du film, mais grosso merdo c’est ça, comme dans la bande-annonce en fait.
Batman, de son côté, recherche la signification de ces trois cubes qui sont également présents dans les notes récupérées de Lex Luthor. Quelque chose se trame et il n’en faut pas plus à Bruce Wayne pour se dire qu’il doit réunir des êtres aux pouvoirs exceptionnels au sein d’une équipe ayant pour but de protéger le monde de cette menace.
Pendant ce temps, sur Themyscira, l’île des amazones, la reine Hyppolite se rend dans un temple abritant l’un des trois cubes (ou « boites mères ») sous leur protection. Celui-ci s’est mis à vibrer depuis la mort de Superman et un portail s’ouvre alors duquel sort le grand méchant du film : Steppenwolf, général des armées d’Apokolips, accompagné de Paradémons. Alors, je n’ai volontairement pas expliqué ce qu’était un Paradémon jusqu’ici parce qu’en fait ce n’est amené par Wonder Woman que plus tard dans le film, et que vous les avez déjà vus dans le rêve prémonitoire de Bruce Wayne dans Batman V Superman, mais en gros, ce sont les soldats du monde d’où est originaire Steppenwolf.
Steppenwolf, général des armées d’Apokolips, accompagné de Paradémons.
Steppenwolf vole le cube des Amazones, et Hippolyte décide de prévenir sa fille Wonder Woman en utilisant les feux d’alarme de Minas Tirith. Pardon. Je me suis trompé de film. Cette dernière, comprenant le message de détresse (en regardant les infos, comme tout le monde, parce que faut pas déconner) part donc rejoindre Batman. Elle lui explique que dans les temps jadis, une bataille éclata sur Terre et les Hommes, les Amazones et les Atlantes affrontèrent les forces de Steppenwolf, venu conquérir la terre pour la rendre à l’image de son propre monde grâce à un processus déclenché par la fusion des trois cubes mentionnés précédemment (Un cube pour les contrôler tous!). La mort de Superman lui apparaît donc comme le parfait moment pour retenter l’invasion. Batman et Wonder Woman vont ainsi réunir Aquaman, Flash et Cyborg pour l’en empêcher. Au début, y’en a qui veulent pas les suivre mais comme ça va être la merde sur terre et sous la mer, Ils décident ensemble de protéger l’humanité.
Ça claque ? Non en vrai ça ne claque pas du tout. Alors, je ne vais pas plus loin pour ne pas vous spoiler mais en vrai j’aurais besoin que de 3 lignes pour conclure l’histoire.
Un film déconstruit
Bon, par où commencer ? Le premier truc qui saute aux yeux, c’est le montage. Quand ton film est censé faire 3h et que les producteurs t’en donnent 2, forcément, y’a un truc qui va mal se passer. Le premier effet, c’est que le scénario est anémique. L’enjeu n’est pas expliqué, ou alors partiellement (ou alors « Ta gueule, c’est magique »). Les boites mères sont là depuis la guerre, mais c’est qui Steppenwolf ? D’où il vient ? Il aura beau lâcher un « Pour Darkseid ! » à un moment donné, si vous ne connaissez pas les comics, ben vous n’en saurez pas plus. Et alors si vous aviez des questions par rapport à Batman V Superman, ne cherchez pas vous n’aurez pas de réponse.
Le second effet, c’est que le montage est ultra rapide. Mais pas genre dynamique. Plutôt genre le film ne se pose jamais. On n’a pas le temps de creuser les personnages et les relations entre les personnages. On n’a pas le temps de mesurer la perte de Superman. On nous dit que ça a tout changé, que le monde est brisé à cause de ça. Sauf que si on ne nous le montre pas, si on ne nous le fait pas ressentir à nous, spectateurs, ben ça nous en touche une sans faire bouger l’autre.
Quand ton film est censé faire 3h et que les producteurs t’en donnent 2, forcément, y’a un truc qui va mal se passer.
Autre point négatif ? Les dialogues. Soit c’est de la mauvaise caractérisation de personnage, soit c’est de la vanne. Et pour le coup, je sais que les goûts, les couleurs et tout ça, mais là j’étais tellement affligé qu’aucune ne m’a fait rire. Et puis c’est bien gentil de mettre de l’humour dans un film mais quand t’as un propos sérieux ben ça ne marche pas.
Pourquoi ça ne marche pas ? Et bien pour une simple et bonne raison, il y a un ton qui a été installé par les deux premiers films. On aime ou on n’aime pas, mais comment veux-tu susciter de la tension sur un scénario de fin du monde quand tu as Flash qui se pète la gueule, ou Batman qui vanne Aquaman sur son trident. J’aime bien rigoler, ce n’est pas le problème, mais l’humour est une question de dosage. Soit tu vas à fond dedans, comme Les Gardiens de la Galaxie ou le premier Avengers, soit tu le fais subtilement. Genre, Batman V Superman ? Et si vous n’y avez vu aucun humour, eh bien je vous invite à revoir les scènes de Perry White, par exemple.
J’aime bien rigoler, ce n’est pas le problème, mais l’humour est une question de dosage.
Maintenant passons à l’image. On va commencer avec mon anecdote sur le format du film. Snyder a donc réalisé sa partie du tournage au format Scope, comme sur Man Of Steel et Batman V Superman. Cela utilise la totalité de l’écran de cinéma et donne une image assez grandiose, pour faire court. Sauf que oui mais Monsieur Whedon, lui, il tourne au format 1:85. Comme pour Avengers premier du nom. Par conséquent, ils ont magnifiquement tout standardisé sur ce format là. Pourquoi ce n’est pas beau ? Eh bien, sans rentrer plus avant dans les détails techniques mais pour quand même vous donner une idée de ce que ça donne concrètement, dites-vous qu’une partie de l’image a été supprimée (les bords latéraux de celle-ci, voir schéma ci-dessous). Oui, sur les images déjà tournées par Snyder.
Alors j’imagine que pour le spectateur lambda ce n’est pas flagrant mais je vous garantis que si vous vous regardez Batman V Superman, et ensuite Justice League, vous saurez me dire quelle image est la plus belle.
Une image c’est important, ça se construit. Du format du film, à la valeur de chaque plan, et plus important encore dans le Cinéma de Snyder, la composition du cadre dans l’entièreté du cadre. Le tout est censé former une cohérence qui donne du sens. Là, l’image n’a qu’un seul et unique intérêt : montrer des actions, point barre. Elle n’a aucune signification (et je ne parle même pas de l’émotion). Si pour vous Batman V Superman n’était pas terrible, ou alors que l’image ne vous a pas parue particulièrement travaillée, jetez donc un coup d’œil là-dessus :
Là, l’image n’a qu’un seul et unique intérêt : montrer des actions, point barre.
Autre détail qui pique un peu les yeux, les incrustations des personnages avec le fond. Ça pique pour deux raisons. La première, c’est tout simplement à cause des reshoots. Par exemple, certains plans, comme une discussion entre Bruce Wayne/Batman et Arthur Curry/Aquaman, ont été tournés dans un vrai décor en extérieur. Sauf que pour rajouter certains passages ou blagues dans la discussion, ils ont tourné des reshoots sur fond bleu(ou vert). Alors là, ce n’est pas aussi horrible qu’une certaine scène de Thor : Ragnarok, mais si vous avez un peu l’œil ça va vous faire mal.
Ensuite, pour le combat final, ils ont décidé de changer un tout petit truc. Le ciel est rouge. Sauf que c’était pas du tout prévu au tournage. Du coup, je peux vous dire que ce n’est pas beau. Comment je le sais que ça a été changé après et pas prévu au tournage ? Et bien, si vous avez vu toutes les bandes annonces, vous avez peut-être fait attention à ça.
Du coup, fatalement, ça change pas mal de choses. En plus des incrustations pas belles sur ce magnifique ciel rouge, quand tes ennemis tirent des lasers eux-mêmes rouges, c’est quand même vachement moins beau (et cohérent) quand toute ton image est déjà saturée de rouge.
Et pour ce qui est des reshoots, je ne vous parle pas des faux raccords liés à l’introduction complètement aléatoire de vannes non-nécessaires placées n’importe comment dans une discussion, où la coiffure de l’acteur diffère ainsi d’un plan à l’autre. Ha si, je viens d’en parler, du coup. Et puis pour les plus fins d’entre vous, lors des reshoots, Henry Cavill avait une moustache (qu’il avait interdiction de raser en raison du tournage du prochain Mission Impossible) qu’ils ont donc dû retirer en post-production. SPOILER : ça se voit.
Pour finir on va enfoncer le dernier clou avec la musique. Les magnifiques compositions de Hans Zimmer ! Ha ben non, c’est vrai, il a laissé sa place à Junkie XL. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont collaboré ensemble sur Batman V Superman. Et puis bon, Junkie XL c’est aussi celui qui a composé la bande originale de Mad Max : Fury Road. Sauf que oui mais non. Finalement, quand Snyder s’est retiré, Warner Bros. et Joss Whedon ont remercié Junkie XL pour embaucher Danny Elfman.
Les magnifiques compositions de Hans Zimmer ! Ha ben non, c’est vrai, il a laissé sa place à Junkie XL.
Alors je n’ai rien contre Elfman, il a signé de belles compositions pour Burton. Ou encore le thème de la première trilogie Spiderman, ou encore celui du jeu Fable, premier du nom. Mais il a aussi participé à la bande son carrément oubliable d’Avengers l’ère d’Ultron. Et pour Justice League, il s’est véritablement surpassé. Prenez la BO d’Avengers 2, le thème de Batman de Tim Burton, un soupçon du thème de Superman de Johns Williams, et alors très très légèrement le thème de Wonder Woman, mais pas plus de vingt secondes parce que ce thème est pas terrible quand même (SARCASME). La musique est clairement à l’image de tout le film et plus encore à l’image de la production. Alors laissez-moi reprendre depuis le début.
La quête du DC Cinematic Universe
En 2008 sort Iron Man, et avec le petit succès et l’accueil chaleureux du public qu’on lui connait, Marvel, fraîchement racheté par la maison mère Disney, se lance dans un projet ambitieux, le Marvel Cinematic Universe (MCU).
Warner Bros. voyant cela arriver se dit qu’il faut se lancer sur le créneau d’un univers étendu super-héroïque. La trilogie du chevalier noir de Nolan a plutôt bien marché et on décide, pour lancer ce projet, de donner les rênes à Zack Snyder (300, Watchmen, Sucker Punch). En 2013 sort donc Man Of Steel, co-écrit par David S. Goyer et les frères Nolan. L’idée est de s’inspirer de la trilogie du Dark Knight en faisant une adaptation plus mature, dans un univers réaliste où évoluerait l’homme d’acier. L’accueil est à peu près positif quoique relativement tiède surtout quand on sait que Marvel a cartonné l’année passée avec son Avengers. Bref, la Warner est à la traîne mais a un Joker. Un film qu’elle souhaite faire depuis des années. Batman V Superman. L’affiche choc, un combat entre deux titans de l’univers DC.
On ne va pas revenir sur tous les détails mais ce qu’on peut en dire c’est que le film a été plutôt violemment défoncé par une partie du public. Ce qui a suffi à la Warner pour se dire que le film avait été un échec. Il a rapporté plus de 800 millions de dollars de recettes rien qu’avec les places vendues, mais bon, je ne suis pas producteur donc peut être qu’en dessous du milliard ça ne compte pas…
Je ne suis pas producteur donc peut être qu’en dessous du milliard ça ne compte pas…
La production de Justice League, troisième et dernier volet de la trilogie de Zack Snyder, est pour le moins chaotique. A l’instar de Suicide Squad, la Warner veut que le film soit plus lumineux. Ça tombe bien, c’est de toute façon la direction logique et voulue par Snyder. Et pour ceux qui en douteraient, souvenez-vous de la fin de BvS : « Le bien est toujours en l’Homme. Nous nous battons, nous nous entre-tuons, nous nous trahissons les uns les autres. Mais nous pouvons tout reconstruire, nous pouvons devenir meilleur. Nous serons meilleurs. Il le faut. »
Snyder termine son tournage et une partie de la post-prod, et rend un premier montage d’au moins 3h. On ne peut savoir en l’état de ce que contenait cette version, mais Chris Terrio, le scénariste du film avant sa réécriture dira ceci : « Ce scénario a été l’exercice intellectuel le plus rigoureux de toute ma carrière ». Cette version n’est pas satisfaisante pour la Warner. On demande donc à Snyder de retourner des scènes supplémentaires pour rendre le film encore plus « lumineux ». En fait par plus « lumineux », comprenez « plus d’humour pour détendre l’atmosphère, et surtout rien de sérieux ». C’est ainsi que Joss Whedon est sollicité, et Geoff Johns, auteur de comics récemment nommé directeur artistique du DCEU, appelé en renfort pour réécrire le film.
Malheureusement, peu avant le tournage des reshoots, Snyder se retire du projet à cause du décès de sa fille survenu quelques mois plus tôt. Accablé, il préfère donc confier la suite du projet à Whedon pour se rapprocher de sa famille dans cette terrible épreuve. Du coup, bien évidemment, La Warner, Joss Whedon et Geoff Johns vont respecter la vision et le travail de Snyder. Ou pas…
L’âme d’un film, son auteur
Bref. Que vous soyez d’accord avec moi ou pas, Le Cinéma est un art. C’est-à-dire qu’il est porté par des artistes, des auteurs. Et que vous le voyiez ou non, Zack Snyder est un auteur. Il a une vision du monde que l’on peut retracer et comprendre avec sa filmographie. Au travers du personnage de Superman, il a tenté de nous raconter quelque chose. Et cela devait se faire en 3 actes. Je sais que la plupart des gens vont voir ces films de super-héros pour leur potentiel de Blockbuster. Mais Snyder a voulu faire plus, il a voulu construire une trilogie sur un sauveur de l’humanité, un messie inspirant pour celle-ci. L’histoire d’un enfant envoyé sur terre par son père pour qu’il serve d’exemple aux humains. Pour ça, ce fils allait devoir souffrir et encaisser les maux de l’humanité. Ce fils a été jusqu’à se sacrifier pour sauver l’humanité des péchés de l’homme. Pour finalement renaître et être un phare portant l’espoir.
Peu importe qu’on aime cette histoire ou pas, c’est cela qui devait être raconté. Mais pour Warner Bros., c’était trop sombre. Et c’est ce qui avait déplu à une partie du public sur Batman V Superman. Seulement y’a un problème, quand ton propos est sérieux et que tu rajoutes de l’humour pour détendre l’atmosphère, c’est tout simplement hors sujet. Essayez de faire une blague de pet à un enterrement, je ne suis pas bien sûre que ça rende l’enterrement plus joyeux. Au mieux, c’est une mauvaise blague, au pire, c’est grandement irrespectueux.
Que vous le voyiez ou non, Zack Snyder est un auteur.
Justice League devait nous parler du deuil. Le deuil du monde après la disparition de Superman. Ce thème est intéressant déjà parce que ça nous permet de réfléchir sur la mort et notre mortalité en général. Mais plus encore, dans l’univers du DCEU, c’est pertinent parce que l’apparition de Superman représente un bouleversement, et donc sa disparition re-bouleverse tout l’équilibre nouveau qui s’était construit autour de lui. Et c’est justement ce déséquilibre qui annonce le début d’une apocalypse à venir. Mais le Messie doit revenir pour nous donner l’espoir et vaincre ce mal.
Au-delà de ça, c’est aussi une critique des comportements de l’humanité, qui dans un premier temps à accueilli Superman positivement, puis a cherché à le contrôler pour finalement en avoir peur, à l’instar de Lex Luthor et Batman. L’un ayant fini par causer sa mort, l’autre ayant compris ce que Superman a tenté de faire et qui est donc logiquement, celui qui doit raviver la flamme du souvenir de l’homme d’acier en créant une équipe chargée de porter l’espoir. Voilà ce qui devait être le propos logique du film Justice League. Mais les producteurs ont gommé et édulcoré ce propos.
À vouloir à tout prix rapporter un maximum d’argent en calibrant le film au plus grand nombre, la Warner a tordue une œuvre dans tout les sens jusqu’à en évacuer ce qui faisait son âme, l’intention d’un auteur. Si vous pensez que les histoires de super-héros ne méritent que des films d’action sans profondeur, lisez les New Avengers (« Tout meurt »), Planète Hulk, Civil War, et non pas les parodies de films qui prétendent en être les adaptations. N’allez pas voir Justice League au cinéma, lisez Killing Joke, lisez Batman No Man’s Land, The Dark Knight Returns, Lisez Justice League L’Odyssée du Mal et La Mort de Superman.
Ce film est une coquille vide, vide de toute substance, de toute émotion et de toute réflexion. Et la Ligue de Justice méritait bien mieux…
Franchement ces films qui sont tournés en FLAT ou SCOPE Custom ça me fait juste péter un cable, tout ça pour pouvoir faire des plans larges à deux sous
Très bon article, moi qui étais suspicieuse, je suis sûre de ne pas y aller kappa