Le producteur exécutif de Kingdom Come: Deliverance revient sur les quelques soucis qu’ont rencontrés les joueurs à sa sortie. Il aurait aimé que l’équipe ait eu plus de temps pour polir le jeu.
Lame émoussée demande à être affutée
Le consensus est là : avec son million de ventes, Kingdom Come est bien… mais. Ce “mais” n’a pas l’air comme ça, mais il a une sacrée importance.
Né de la passion de Warhorse Studios pour l’Histoire, Kingdom Come: Deliverance a réussi à être un RPG immersif et convaincant dans un contexte médiéval crédible et réaliste. Cependant, comme le souligne Hexen dans notre test, le jeu est criblé de bugs et certains sont même assez handicapants pour la progression d’Henry dans le royaume de Bohème.
Interrogé par la communauté de KCD sur son forum, le producteur exécutif du jeu, Martin Klíma, a souhaité éclaircir quelques points sur la difficulté de développement du titre et ce que Kingdom Come a représenté comme défi.
Je ne vois pas KCD en concurrence avec un Assassin’s Creed ou un Ombre de la Guerre. Nous n’avons tout simplement pas les ressources pour créer un jeu comme ça. Je ne nous vois pas comme des développeurs indépendants non plus.
La mode des “vrais” AAA, comme ceux cités plus haut, va dans le sens de créer des jeux de plus en plus faciles à pardonner, plus dirigés vers des joueurs occasionnels ou sans recul. Ce sont des jeux qui se jouent “tout seuls”. Vous êtes assistés de telle manière via des marqueurs ou des didactiels intempestifs que vous ne réfléchissez plus vous-même sur la marche à suivre.
Je vois pourquoi les boîtes qui font ces jeux les réalisent, parce qu’il y a de la demande pour ça, et les ventes représentent une preuve évidente.
D’un autre côté, nous voyons un mouvement du côté des jeux indépendants qui sont plus originaux, mais intrasèquement moins pardonnables, parce que les budgets limités que les développeurs ont résultent de jeux plus facilement créés. Par exemple, beaucoup d’entre eux sont des jeux de plateforme en 2D ou des top-down scrollers.
KCD est une tentative de lier les deux mondes : c’est un jeu indépendant dans son coeur (plus exigeant, plus hardcore), mais qui a la qualité visuelle et la production proche d’un jeu AAA.
Cependant, j’admets volontiers que j’aurais bien voulu que nous ayons plus de temps pour peaufiner le jeu avant sa sortie, parce que c’est ce que mérite un jeu AAA.
Vidéo-test Kingdome Come: Deliverance
Kingdom Come: Deliverance est disponible sur PC, Xbox One et PS4. Le test de Kingdom Come: Deliverance est disponible à cette adresse.