“I hear CHEH in my oreillette”
C’est la saga de l’été qui a déchaîné les passions : L’affaire des cas de harcèlements et agressions sexuels au sein d’Ubisoft et le fait que l’entreprise française favoriserait un environnement de travail toxique, notamment à cause de son pôle éditorial dirigé par le désormais célèbre Serge Hascoët.
Après une nouvelle enquête de Libération, le “numéro 2 d’Ubisoft” a quitté l’entreprise début juillet, les faits reprochés et ses méthodes de fonctionnement perçus comme bien trop choquant par l’opinion publique, ce qui obligera le PDG Yves Guillemot à s’excuser publiquement à plusieurs reprises (mais de façon pas toujours très convaincante). Pour rappel, le monsieur avait dit “non” à un projet de Mike Laidlaw (Dragon Age), très apprécié des développeurs, “parce que”.
Considéré comme un pilier de l’entreprise, le départ de Serge Hascoët en a surpris plus d’un. Avant que le vice-président ne quitte Ubisoft, d’autres profils étaient dans le collimateur des témoignages, principalement d’autres membres de la fameuse équipe éditoriale, longtemps protégés par Hascoët. En congé administratif depuis la première vague d’accusation afin de faire bonne figure, Tommy François a finalement quitté l’entreprise la semaine dernière à la suite des enquêtes externes (dont les comptes-rendus seront communiqués en septembre).
TW Tommy François, Harrassment.Rarement vu une vidéo aussi dark de ma vie. pic.twitter.com/F1Wrmcp7jE
— Swann (@Suzennounnet) July 2, 2020
Meilleure partie de mon métier ? Harceler des gens.
Si Yves Guillemot fait part “d’un départ” dans un mail de service à l’attention de tous les employés d’Ubisoft, Gamasutra confirme de son côté que Tommy François a bel et bien été viré… et sans compensation financière. De la même manière, il semblerait que le congé administratif n’était pas rémunéré.
Le site rapporte que les employés sont ravis de la nouvelle et que les choses vont enfin dans le bon sens, après que l’équipe administrative de l’entreprise ait voulu mettre l’affaire sous le tapis avec des promesses de changements faites un peu en l’air. Le changement de vice-président donne une chance à la ligne éditoriale d’Ubisoft de se renouveler, notamment par le simple fait que l’équipe chargée de cet aspect ne soit pas une bande de gros lourds qui s’échangent de la drogue et fasse des remarques sexistes à haute voix sur les femmes qui passent dans le couloir.
On aura peut-être droit à des jeux qui ne se ressemblent plus, qui sait…