Et toujours pas d’image
La dernière fois que l’on avait parlé du studio Longdue, ma foi, c’était aussi la première puisque l’on apprenait que ces anciens développeurs de Za/Um (Disco Elysium) étaient en train de plancher sur un nouveau titre. Eh bien après quatre mois, il semble que l’on ait enfin quelques nouvelles de ce projet fumeux : il s’appellera Hopetown et vous pouvez retrouver son site officiel ici.
Comme indiqué par les créateurs, le titre passera par un financement participatif pour être développé et pour lequel il est d’ailleurs déjà possible de se pré-inscrire. Au-delà de ça, on nous promet que Hopetown empruntera à la fois à Disco Elysium pour la partie émotion brute et psychologique, ainsi qu’à Planescape: Torment pour la dimension narrative et philosophique. Autant dire que ce ne sont pas des modèles auxquels il est aisé de se comparer, mais peut-être bien qu’avec dans l’équipe Piotr Sobolewsk – qui avait déjà contribué à l’élaboration des mécaniques régissant Révachol – on peut espérer un truc pas inintéressant.
Si l’on ne sait en revanche toujours pas à quoi ressemblera cette fameuse « ville de l’espoir », on connaît au moins désormais l’intrigue. Le joueur incarnera ainsi un journaliste chargé d’écrire le prochain Pulitzer en bavant sur un village minier. Le premier souci, c’est qu’apparemment, la bourgade est tiraillée par les conflits sociaux, et que du coup le travail n’avance plus, au grand dam des patrons locaux. L’autre souci, c’est que votre personnage est un nihiliste, cynique, misanthrope et fils de milliardaire qui n’a jamais connu de véritable adversité.
Allez, inutile de minimiser, sur le papier ça a l’air franchement prometteur. Mais le plus intéressant reste sans doute le système de jeu lui-même. Que vous choisissiez de révéler toute la vérité, de la jouer le complotiste maboule, ou même d’embrasser la carrière de Nathalie Saint-Cricq pour tordre la réalité et la faire coller à votre narratif, vous serez tout simplement capable de changer le monde par les mots.
La découverte de toutes les réponses à vos questions se fera par le biais d’un système psychogéographique qui pour le moment n’est pas encore totalement clair. Mais si l’on comprend bien le communiqué, il s’agira de parler avec les gens pour apprendre à les connaître, tout en naviguant sur les eaux mouvementées de votre propre psyché. Bref, autant dire que l’on a hâte d’en voir plus. Surtout que, pour rappel, ce sont pas moins de quatre studios qui ont fleuri des entrailles de ZA/UM : ce qui est, quand on y réfléchit, le destin le plus gauchiste que l’on pouvait imaginer.