Cela fait quelques années que la rumeur d’un partenariat entre Microsoft et les autres constructeurs avait été souhaité pour la première Xbox. Le co-fondateur de cette dernière nous donne les détails de cette tentative de collaboration.
Sortie au tout début des années 2000, la première Xbox aurait pu être le résultat d’une fusion entre Microsoft et Nintendo, ou même Sony. En effet, lors d’une interview d’Ed Fries pour le magazine IGN, le co-fondateur de la console a confié qu’un accord entre deux gros constructeurs avait été proposé. La demande a été refusée des deux côtés.
Quand nous avons commencé à réfléchir à la création de la Xbox, nous avons rencontré Nintendo. Nous avons eu un rendez-vous avec Iwata et d’autres personnes, et leur avons dit “voici ce que nous voulons faire, pourrions-nous établir un partenariat ? Pourrions-nous travailler ensemble là-dessus ?” Et pour faire simple ils ont répondu non. L’idée était : “nous pouvons nous occuper du réseau et des logiciels, vous pouvez créer le hardware. Nous pouvons faire équipe et sortir un produit ensemble.” Ils ont dit non.
Bill (Gates) a ensuite eu rendez-vous avec Sony et leur a proposé la même chose. “Pouvons-nous travailler ensemble ? Pouvons-nous devenir partenaires ?” Ils ont répondu non également. Ces choses là sont vraies.
Si quelqu’un a pensé à acheter Nintendo, je n’en ai jamais entendu parler.
C’est alors que Microsoft a lancé sa Xbox par ses propres moyens et le succès a tout de même été rencontré. Bien qu’ils aient voulu s’associer pour mieux appréhender ce marché en pleine expansion, ils ont su utiliser leur potentiel et créer une console puissante aux ventes très satisfaisantes (plus de 24 millions de consoles vendues en 2006, soit 5 ans après la sortie officielle).
Aujourd’hui, les voies empruntées par chaque constructeur semble bien définie et ne se croiseront sans doute jamais. Depuis 2014, Satya Nadella est devenu le nouveau PDG de Microsoft. Le firme s’axe davantage sur l’innovation et sur elle-même, voulant changer son image et performer davantage. Un partenariat avec un autre constructeur n’est pas donc plus un souhait, dans un marché où chacun a pu trouver sa place, sans l’aide de l’autre.