On est en janvier capitaine
[Mise à jour du 26/01/2024 à 11:49]
Jason Shreier a confirmé que dans le cadre de cette réorganisation, le survival qui portait pour nom de code “Odyssey” a été annulé. Le titre était pourtant dans les tuyaux de Blizzard depuis maintenant 6 ans, mais avec la re-focalisation de la firme sur ses projets à “haut potentiel de croissance”, il y a visiblement des chances pour que les jeux issus de licences déjà établies soient privilégiés.
Par ailleurs, cet événement majeur pour Microsoft l’est aussi et surtout pour Blizzard, puisqu’il signe le départ d’Allen Adham, l’un des trois fondateurs de la compagnie, et celui de Mike Ybarra, son président. Étonnamment, ce dernier avait pourtant déclaré en novembre 2023 qu’il comptait rester aussi longtemps que possible, ce qui pousse à le journaliste à envisager la piste d’une mise à la porte. Allen Adham de son côté avait déjà quitté Blizzard par le passé avant d’y revenir en 2016.
Ce qui est certain en tout cas, c’est que c’est une page importante de son Histoire qui se tourne pour la société. Son nouveau président sera d’ailleurs annoncé la semaine prochaine.
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On gèle encore en plein hiver, mais pour Microsoft, c’est déjà l’heure du grand nettoyage de printemps. The Verge vient de confirmer le licenciement de 1900 employés, juste cette semaine, principalement chez Activision Blizzard, mais aussi dans les branches Xbox et Zenimax.
8% du personnel de la division Gaming de chez Microsoft va donc se retrouver très bientôt sans emploi. C’est tout bonnement titanesque. Et pourtant, The Verge a réussi à obtenir un mémo de son CEO Phil Spencer confirmant la nouvelle :
- Cela fait un peu plus de trois mois qu’Activision, Blizzard et King ont rejoint Microsoft. Alors que nous traversons l’année 2024, la direction de Microsoft Gaming et d’Activision Blizzard tient à s’aligner sur une stratégie et l’exécution d’un plan dont les coûts structurels soutiendront l’ensemble de la croissance de notre business. Ensemble, nous avons identifié nos priorités et les zones qui se chevauchent afin de nous assurer que nous sommes tous en phase avec les meilleures opportunités de croissance.
- Dans le cadre de ce processus, nous avons pris la décision douloureuse de réduire la taille de notre force de travail de 1900 postes environ sur les 22000 personnes de notre équipe. L’équipe de la direction Gaming et moi sommes engagés à avancer dans cette procédure de la façon la plus attentive possible. Les gens qui sont directement impactés par cette réduction ont tous joué un rôle important dans le succès des équipes d’Activision Blizzard, Zenimax et Xbox, et devraient être fiers de tout ce qu’ils ont accompli ici. Nous sommes reconnaissants pour toute la créativité, passion et le dévouement qu’ils ont apporté à nos jeux, nos joueurs et nos collègues. Nous fourniront notre soutien total à ceux qui ont été impacté pendant cette transition, avec notamment une indemnité de licenciement conforme aux lois du travail nationales. Ceux dont les rôles ont été touchés seront avertis, et nous vous demandons de traiter vos collègues sur le départ avec un respect et une compassion dignes de nos valeurs.
- Pour l’avenir, nous allons continuer d’investir sur des secteurs qui peuvent développer notre business et soutenir notre stratégie consistant à apporter toujours plus de jeux à toujours plus de joueurs autour du monde. Bien qu’il s’agisse d’un moment difficile pour notre équipe, je suis aussi certain que jamais de votre capacité à créer et à biberonner des jeux, des histoires et des univers qui rassembleront les joueurs.
Un désir d’expansion qui a ainsi mené à une décision particulièrement contre-intuitive, mais que voulez-vous, c’est le business. La nouvelle est d’autant plus déprimante qu’elle intervient fort peu de temps après la concrétisation du rachat d’Activision Blizzard contre 68,7 milliards de dollars en octobre dernier. Ah, et après que Microsoft ait hier dépassé les 3000 milliards de capitalisation, comme on me le souffle dans l’oreillette.
Si les comptes sont justes, cette nouvelle vague porte à près de 6000 le nombre de postes supprimés cette année, rien que sur le mois de janvier. Soit 60% du nombre déjà effarants de travailleurs licenciés au total sur l’an dernier. Vous direz qu’on se répète, mais c’est une crise d’une ampleur démesurée.