Si l’eSport aux jeux olympiques est une idée qui a toujours été rangée au rang de mythe, celle-ci fait désormais l’objet d’une considération. Même si rien n’est fait, le comité de candidature de Paris laisse la porte ouverte aux discussions.
Où en sera l’eSport en 2024 ?
Comme nous avions pu le constater au travers de la websérie documentaire L’eSport fait vivre le secteur a connu et connaît toujours une croissance fulgurante. Toutefois, les investisseurs étrangers au milieu restent très frileux à l’idée de s’engager pleinement. Cela est notamment dû à un manque de données pour évaluer un quelconque retour sur l’investissement mais aussi au fait que le secteur de l’eSport reste un modèle économique nouveau et emprunt d’instabilité. Quoiqu’il en soit, d’ici 2024, le secteur de l’eSport présentera une physionomie nettement différente. Ainsi, les peurs de 2017 se seront dissipées devant une expansion encore plus impressionnante ou bien le modèle s’essoufflera à partir d’un certain point. Cela reste bien évidemment des spéculations que l’on ne peut vérifier.
Le fait est que le comité de candidature de Paris et plus précisément son coprésident Tony Estanguet considère comme étant pertinent d’engager des discussions avec les acteurs qui forgent l’eSport d’aujourd’hui. Il a d’ailleurs déclaré, dans une interview publiée par l’agence Associated Press :
“Nous devons nous y intéresser parce que nous ne pouvons pas dire “ce n’est pas nous. Ça ne concerne pas les jeux olympiques”. “La jeunesse porte de l’intérêt à l’eSport et ce genre de choses. Examinons ça. Rencontrons-les. Essayons de voir s’il est possible de trouver quelques passerelles.”
“Je ne veux pas dire “non” dès le début. Je pense qu’il est intéressant d’interagir avec le CIO (comité international olympique) et la famille qu’est l’eSport, afin de mieux comprendre son fonctionnement et les raisons d’un tel succès.”
Tony Estanguet a également rajouté qu’après une réunion avec le CIO en septembre à Lima du temps devrait être passé à échanger avec des nouvelles personnes et les acteurs du milieu. Toutefois, notez bien que le CIO disposera du dernier mot concernant l’apparition ou non de l’eSport en 2024.
Aucun détail n’a été donné en ce qui concerne les jeux qui pourraient faire l’objet d’une sélection. Nul n’est à douter que si l’eSport est représenté à Paris en 2024 les éditeurs se plieront en quatre pour faire en sorte que leur production soit présente et de ce fait accroître leur visibilité. Ne nous le cachons pas, si l’eSport intéresse soudainement le CIO, ce n’est sans doute pas grâce à une prise de conscience sur l’aspect sportif que peut présenter le milieu, mais plutôt une prise de conscience sur les centaines de milliers de dollars que cela peut générer.