On n’arrête plus Strauss Zelnick, PDG de Take-Two, entreprise éditrice de Red Dead Redemption II. L’homme qui a déjà clamé son amour des jeux solo en remet une couche au sujet du concept de jeu-service.
“La monétisation n’est pas notre priorité”
Le jeu-service, nouveau concept plus tellement nouveau qui consiste à faire raquer le joueur un maximum dans l’idée de lui proposer une expérience long terme plus ou moins intéressante, c’est un peu l’enfant bâtard du MMO et des DLC. Le patron de Take-Two Strauss Zelnick s’est exprimé au micro de Game Daily, arguant qu’il faudrait voir à ne pas prendre la chose à l’envers.
Mon souci, c’est que prise à l’envers, [l’idée] “nous voulons faire des jeux-services”, c’est un peu être à côté de la plaque. Nous évoluons dans le business du divertissement et il n’y a aucune raison de croire que les consommateurs ont perdu leur intérêt pour les jeux solos si le jeu solo est bon. Il n’y a aucune raison de croire que vous pouvez créer un service [qui vend] si le service n’est pas super.
Bien entendu, Strauss Zelnick n’est pas le chevalier en armure blanche qui vient pourfendre le vilain concept du jeu-service. Red Dead Redemption 2 propose déjà des bonus de précommande et l’homme réaffirme Red Dead Online, qui comprendra certainement comme son homologue GTA Online de nombreuses façons de dépenser son pognon. Malgré tout, il réaffirme aussi que la stratégie est de proposer avant tout une expérience de base qui dépote, sans quoi les gens ne voudront pas davantage (et donc acheter plus).
Une différence essentielle de conception des choses
Nous avons déclaré que nous voulons nous engager auprès des consommateurs après la sortie initiale. Cela reste notre but. Mais vous pouvez le faire uniquement si l’expérience de base est super, sinon les gens ne voudront pas [plus de contenu]. Nous avons Red Dead Online sur le feu et Rockstar l’a annoncé, il s’agit donc clairement de l’expression d’un engagement continu après la vente initiale. Nous n’avons parlé d’aucune voie de monétisation parce que ce n’est tout simplement pas notre souci principal. Notre objectif principal consiste à garder les consommateurs investis.
Au bout du compte, le résultat est le même – Strauss Zelnick est un homme d’affaires accompli et sait utiliser les mots – mais l’approche est tout de même différente des pratiques que l’on voit de plus en plus.
Le fait de considérer un jeu avant tout comme une expérience à part entière, de vouloir la proposer au joueur pour qu’il puisse en profiter du début à la fin et en être satisfait pour ensuite seulement envisager le principe de jeu-service est une tout autre manière de procéder que le fait de considérer le jeu-service comme base. Là-dessus, on ne peut qu’être d’accord pour dire que cette dernière vision revient à être “à côté de la plaque“, et pour bien des raisons.
Notre intérêt n’est pas dans le jeu-service, le jeu solo, multijoueur ou épisodique. Notre intérêt, c’est de captiver et intéresser les consommateurs avec le meilleur divertissement qui existe, peu importe le type, et si nous faisons cela puis donnons aux consommateurs encore plus de trucs super dans lesquels s’impliquer, cela devrait bien fonctionner et naturellement les revenus et profits suivront.
Comme quoi, on peut parler marketing et jeu vidéo et être complètement sensé.
Red Dead Redemption II sortira sur Xbox One et PS4 le 26 octobre.
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