Protéger le Nexus
Quand une compagnie aussi massive que Riot Games met à la porte met plus d’un dixième de ses effectifs, le coût humain est assez vertigineux : ce sont pas moins de 530 employés qui vont devoir dire adieu à leur poste. Pas de quoi être fier, mais Riot s’est tout de même publiquement exprimé sur cette décision.
La section How we got here du communiqué résume finalement assez bien la situation d’une grosse parties des acteurs de l’industrie : comme tant d’autres, Riot avait profité de la pandémie de COVID pour engager dès 2019 à grandes brassées, allant carrément jusqu’à doubler de taille. “Oups” diront les responsables, puisqu’à l’évidence, de tels investissements n’étaient pas aussi tenables sur le long terme, ce qu’à peu près tout le monde avait pressenti sauf les experts.
Qu’est-ce que cela signifie pour le futur de l’éditeur ? Eh bien plusieurs choses, à commencer par une focalisation des équipes sur ses projets clefs : League of Legends, Valorant, TFT et Wild Rift. Comprenez part là que c’est la fin de Riot Forge : Bandle Tale n’est pas annulé, mais il n’y aura plus de spin-offs solo chez Riot avant un bon moment. Pour Legends of Runeterra, la situation est encore plus complexe. Le public a bien répondu présent à l’appel, mais le jeu n’a visiblement jamais rapporté autant qu’espéré. Il y aura ainsi moins de développeurs à travailler dessus et pour le moment, ils concentreront leurs efforts sur un mode PvE.
Si les employés concernés par cette vague de licenciement ne repartiront pas totalement les mains vides (Riot se montrant même plutôt généreux au regard des standards du milieu), il n’en demeure pas moins que pour les travailleurs du jeu vidéo, 2024 s’annonce absolument atroce. N’ayons pas peur des mots : nous sommes à l’aube de l’année, et on peut déjà compter près de 4000 employés lourdés d’une façon ou d’une autre, soit environ de 40% du total estimé de postes supprimés en 2023. C’est tout bonnement catastrophique, comme s’en lamentent déjà de nombreux utilisateurs sur Twitter.