Des employés de Riot ont décidé de manifester sur le campus de la société pour protester contre les pratiques discriminatoires et sexistes du studio.
On ne plaisante plus
Tiens, voilà du nouveau dans le cadre des problèmes de harcèlement et de discrimination au sein de Riot Games, le studio responsable de League of Legends. Excédés par le manque flagrant de mesure de la part de la direction, environ 100 employés ont simplement décidé de manifester devant le siège de la société.
En dehors des employés de Crytek qui ont manifesté pour leurs salaires très en retard en 2014, c’est du jamais vu.
We've got some pictures live from the #RiotWalkout pic.twitter.com/CUHxLZrjnM
— Upcomer (@Upcomer) May 6, 2019
Peu fan de la mauvaise publicité, Riot a déclaré vouloir accommoder au mieux la manifestation, et que le studio ne tolérera pas la moindre action qui viendrait perturber le bon déroulement des événements.
D’après de nombreux reports de la part de Kotaku depuis août 2018, une ambiance toxique, malsaine et surtout machiste plane dans les locaux de Riot à Los Angeles. Après avoir certifié plusieurs fois que la direction ferait son possible pour s’attaquer à la racine du problème, plusieurs affaires d’arbitrage forcé en cas de litige ont mis le feu aux poudres, rentrant en contradiction avec les déclarations des hauts-cadres.
La direction de Riot a tout de même déclaré qu’elle souhaitait changer de mode opératoire et n’obligera plus à l’avenir ses employés d’abandonner d’éventuelles poursuites judiciaires via clause de contrat, mais seulement après que les affaires en cours soient résolues.
Dès que les litiges en cours seront résolus, nous donnerons à tous les nouveaux Rioters le choix de se retirer l’arbitrage obligatoire [de leur contrat] pour plaintes de harcèlement sexuel et d’agression sexuelle.
À ce moment-là, nous nous engagerons également à donner une réponse ferme sur l’élargissement éventuel du champ d’application et l’extension de cette option à tous les Rioters.
Du coup, les mesures prises par Riot pour endiguer le problème sont toujours très floues, même après avoir recruté Frances Frei en septembre dernier, connue pour avoir tenté d’améliorer les conditions de travail au sein d’Uber.
Les deux présidents, Marc “Tryndamere” Merrill et Brandon “Ryze” Beck sont toujours très évasifs sur le sujet.