Et encore un
Le studio britannique Rocksteady entre à son tour dans le manège des révélations chocs concernant des faits harcèlement sexuel notoire prenant place dans ses locaux. Après Ubisoft, Riot Games, Quantic Dream et bien d’autres personnages du paysage de l’industrie vidéoludique, Rocksteady voit ses employées se retourner contre lui.
Selon une information du très sérieux The Guardian, une lettre est parvenue à la direction du studio voilà 2 ans. Cette lettre, signée par 10 des 16 employées de l’entreprise, l’accuse de ne pas empêcher les comportements inappropriés et le harcèlement sexuel.
Cette missive contient des mots évocateurs : “des insultes à l’encontre de la communauté transgenre”, du harcèlement sexuel via des “regards lubriques” et des “commentaires inappropriés” ou encore des hommes parlant des femmes “de manière dénigrante ou sexuelle”.
L’une des signataires de la lettre, voyant que la direction du studio ne faisait rien pour résoudre ces graves problèmes, a décidé de révéler l’affaire au grand jour en contactant The Guardian. Selon elles, ces comportements ont encore cours à l’heure actuelle.
J’ai tout entendu, de celles qui disent avoir été pelotées aux incidents impliquant des directeurs, tous des hommes sans exception. Pourtant la seule chose à laquelle nous avons eu droit en réaction a été un séminaire d’1 heure pour toute l’entreprise. Tous ceux qui y ont participé ont dû signer une déclaration confirmant qu’ils avaient reçu la formation. On a eu le sentiment que c’était juste une manière pour eux de couvrir leurs arrières.
Elle évoque également la mauvaise réputation de Rocksteady au sujet de la représentation des femmes, chose qui se voit selon elle dans les productions du studio.
“Rocksteady n’a pas très bonne réputation quand il s’agit de représenter la femme”, déclare-t-elle en citant les designs hyper sexualisés de Harley Quinn et Poison Ivy des titres Batman.
Parfois on pouvait lire la surprise sur leurs visages quand on leur disait que ce n’est pas comme ça que les femmes s’habillent.
Contacté par The Guardian, Rocksteady a communiqué une déclaration avançant – comme de bien entendu – que le studio est exempt de tout reproches :
Depuis le premier jour chez Rocksteady Studio, nous avons entrepris de créer un endroit où l’on veille sur les gens, un lieu construit sur des fondations de respect et d’inclusion.
En 2018 nous avons reçu de certaines de nos employées une lettre exprimant des inquiétudes qu’elles ressentaient à ce moment, et nous avons immédiatement pris des mesures fermes pour répondre aux problèmes soulevés. Durant les 2 années qui ont suivi, nous avons écouté avec attention nos employées et avons appris d’elles. Nous avons travaillé à nous assurer que chaque personne dans l’équipe se sente soutenue. En 2020, nous sommes plus passionnés que jamais pour continuer à développer notre culture inclusive et sommes déterminés à défendre tous nos employés.
Pour la première fois depuis 2018, une réunion a été organisée pour discuter de cette fameuse lettre.