Miyazaki et FromSoftware ont beau en avoir fini avec les Soulsborne, leur prochain jeu, Sekiro: Shadows Die Twice, conservera le même type de narration. L’histoire devra donc être recomposée par le joueur et nous avons déjà quelques éléments de réponse.
FromSoftware s’ancre bel et bien dans le réel…
Sekiro: Shadows Die Twice a déjà livré des informations sur son histoire et vous ne le saviez même pas. La chaîne YouTube VaatiVidya, qui est un peu un incontournable pour les férus de lore façon FromSoftware, a publié une vidéo pour expliquer tout ça.
Il est précisé que le site officiel de Sekiro affiche déjà quelques infos bien utiles dans sa version japonaise. Le titre se déroulera à la fin des années 1500, en pleine période Sengoku, une époque troublée pour le Japon, marquée par de nombreuses guerres de clans.
Le clan Ashina domine la région dans laquelle nous évoluerons et celui qui assassine le Shinobi au début du trailer diffusé lors de l’E3 2018 en est le commandant, petit-fils d’un illustre épéiste qui a conquis la région et établi sa domination en une génération.
Au passage, ce clan a véritablement existé et confirme la volonté de FromSoftware de s’ancrer dans une époque et un lieu réels, cette fois-ci. Comme dans l’histoire avec un grand H, le clan Ashina fait face à un grand péril et pourrait bien être décimé au moment où nous entrons dans Sekiro: Shadows Die Twice.
Le leader d’Ashina, qui est le petit-fils d’Isshin, inquiet de la terrible situation, a secrètement informé ses troupes : “Il n’y a aucun moyen ordinaire/naturel de protéger les Ashina d’une armée qui attaque. Nous avons sérieusement besoin de ce prince maintenant.”
… mais y instille le surnaturel
Le prince en question, nous le voyons au début du trailer. Il s’agit de ce jeune homme que le Shinobi a été chargé de protéger à la suite d’un général ou d’un clan vassal d’Ashina. Il est le dernier survivant d’un ancien clan très puissant, qui était présent bien avant celui d’Ashina. Ce prince ainsi qu’un certain nombre d’éléments confirment que FromSoftware versera une fois encore dans le surnaturel malgré un ancrage dans le monde réel.
En effet, comme je vous l’indiquais dans le dossier dédié à Sekiro au lendemain de l’E3, le Busshi (nom donné à ceux qui sculptent des statues de Buddha – dont vous remarquerez que toutes ont deux torses et paires de bras, sachant qu’un bras gauche manque) indique que les ennemis feront bientôt usage du sang de la lignée du prince (“bloodline”).
Cela concorde avec des fuites, dont plusieurs ont été confirmées. Sekiro comprendrait un culte qui “sacrifie des gens à son autel de sang” pour repousser la fin du monde, qu’ils craignent. Il ne serait pas étonnant dans un titre de Miyazaki de lier fin du monde et fin d’une ère (ici la domination du clan Ashina, mais on peut aussi penser à la fin de l’ère Sengoko, plus indirectement).
Au passage, les journalistes qui ont pu jouer à Sekiro à l’E3 ont signalé que l’équipe de FromSoftware sur place avait mentionné une femme qu’il fallait tuer rapidement car elle était membre d’un culte et pourrait appeler des renforts.
Désespéré, le commandant Ashina pourrait bien avoir décidé de verser dans ce culte sombre qui chercherait à sacrifier le prince pour repousser ce qui les terrifie. Il a en tout cas organisé le kidnapping de l’enfant et c’est bien lui que l’on voit exécuter le Shinobi au début du trailer. Visiblement, tout le monde n’est pas d’accord avec ses méthodes puisque le Busshi que l’on voit semble être celui qui a sauvé le héros et lui a confié sa prothèse ninja.
Tout ceci concorderait par ailleurs avec le côté glauque des histoires FromSoftware et leurs sacrifices, rituels de sang, etc. Notons que selon les fuites au sujet de l’histoire de Sekiro, le jeu amènerait à se poser la question de savoir si le culte est véritablement mauvais ou juste bien informé.
Sekiro: Shadows Die Twice sortira début 2019 sur PC, PS4 et XB1.