Hidetaka Miyazaki, président de FromSoftware et créateur des Soulsborne, s’est entretenu avec le blog PlayStation pour parler de Sekiro. Que les fans se rassurent, ils vont douiller.
Dans les bras de mort-fler
Sekiro: Shadows Die Twice permettra au joueur de ressusciter directement sur le lieu de son meurtre, contrairement aux jeux précédents de FromSoftware qui imposaient un retour à un feu de camp ou assimilé, puis de venir récupérer son expérience dans le sang de ses blessures mortelles.
Beaucoup de joueurs ont vu rouge dès l’annonce de cette caractéristique, craignant que cela rende Sekiro plus facile. Que nenni ! argue Miyazaki, qui en profite pour apporter quelques précisions sur les trois façons dont la mort influence son nouveau jeu.
Le PDG de FromSoftware tient à le souligner : la mécanique de résurrection n’est pas là pour rendre le jeu plus facile. Pas de casualisation au menu. Le joueur aura toujours peur de la mort, comme il le précise dans les colonnes du blog PlayStation.
Il y a une chose dont j’aimerais m’assurer qu’elle est bien comprise : le système de résurrection n’a pas été introduit pour rendre le jeu plus facile. Au contraire, il peut en réalité rendre le jeu plus difficile, car il nous permet de pousser la frontière du combat risqué là où le joueur peut mourir à tout moment.
Ceci est à mettre en relation avec la vision du studio pour Sekiro: Shadows Die Twice. Le joueur incarnera un ninja, beaucoup plus vulnérable qu’un soldat en armure.
Mon idée du ninja en action plutôt que, disons un chevalier, c’est que le ninja ne peut pas prendre beaucoup de dégâts. Il prend d’énormes risques, il est vulnérable en combat. C’est cette idée de combat sur le fil du rasoir, c’est cette situation risquée dans laquelle, si vous vous plantez ne serait-ce que d’un cheveu, c’est terminé. […] L’idée de ce type de combat est le berceau de celle de la résurrection.
Miyazaki précise par ailleurs que le jeu entier a été pensé et équilibré avec cette mécanique à l’esprit. Pas d’inquiétude quant à la difficulté du jeu donc, selon le PDG, qui ajoute que “l’idée de la résurrection est qu’elle participe à la fluidité du jeu.”
La résurrection est liée à l’histoire du héros et du jeune prince
Miyazaki ajoute que le concept de résurrection n’est pas lié qu’au gameplay. Il existe en fait une troisième raison à sa présence, en plus de celle de la fluidité du gameplay et de celle de repousser les limites du combat risqué, et elle a à voir avec l’histoire du héros et du jeune prince qu’il a juré de protéger (nous vous donnions il y a peu des détails sur l’histoire de Sekiro: Shadows Die Twice).
La mort est liée au mystère entourant le personnage principal ainsi que le jeune seigneur. La résurrection a quelque chose à voir avec eux.
Ceci dit, le système de résurrection en lui-même n’est pas encore finalisé à 100%, raison pour laquelle Miyazaki évite d’en parler plus que de raison. Il tient juste à s’assurer que les fans de l’aspect hardcore de ses jeux précédents ne soient pas déstabilisés.
Il est vrai qu’il est aisé de se faire des idées. Après tout, le fait de pouvoir revenir à la vie immédiatement ne risque-t-il pas de nous permettre de fumer tout le monde tranquillou ? À la lumière de ce que dit Miyazaki sur la vulnérabilité des ninjas et sur le fait que le jeu a été pensé autour de cette mécanique, rien n’est moins sûr.
L’homme précise néanmoins que le focus est véritablement mis sur le leitmotiv que FromSoftware rabâche, à savoir “tuer avec ingéniosité”.
Le jeu est réalisé d’une façon qui fait que même si vous n’êtes pas incroyablement bon, vous pouvez comprendre comment gagner si vous réfléchissez et jouez malin.
Sekiro: Shadows Die Twice sortira début 2019 sur PC, PS4 et XB1.