Square Enix se sépare de IO Interactive
Vous savez tous ce que c’est que faire une connerie ! Mais si ! Vous savez ! Faire une connerie, c’est entamer son septième cocktail un jeudi soit en affirmant qu’il n’y a aucun souci, que demain, vous allez assurer. On sait tous que c’est faux. Dans le petit monde du jeu vidéo, faire une connerie, c’est s’appeler Square Enix et se séparer de IO Interactive.
Mais non chérie, j’étais bourré ! Reviens !
Ce lendemain de cuite risque d’avoir une saveur particulière pour l’entreprise nippone, mais aussi pour le studio danois. Square, malgré une séparation avec une entreprise en plein regain de vigueur, a annoncé un bilan financier record pour cette année. Pourtant, la situation entre IO et la société japonaise dure depuis le 31 mars de cette année et a déjà causé la perte de 40 millions d’euros au géant asiatique.
Leur collaboration datant de 2009 avait déjà mal débuté puisque Hitman : Absolution avait reçu un accueil mitigé aux yeux de Square Enix. Le titre n’avait pas reçu les grâces de l’éditeur malgré des ventes à plus de 3 millions d’exemplaires. Si la production Hitman 2016 avait de quoi faire peur, avec notamment le format épisodique, la transition était plutôt réussie. Hitman revenait aux sources avec des cartes plus grandes et une liberté d’action plus importante. La situation semblait plutôt favorable au développement de l’agent 47.
Square Enix a annoncé être en discussion avec des investisseurs pour l’acquisition du studio. La grande question est de savoir si oui ou non la licence va suivre IO Interactive. Pour le moment, les développeurs de la série ne sont pas en droit de communiquer sur le sujet. Ils essayent néanmoins de rassurer leurs fans et affirment continuer le développement de leurs jeux. IO Interactive avait confirmé sa volonté de poursuivre une seconde saison de Hitman, mais avait aussi débuté la création d’une toute nouvelle série.
De développeurs en développeurs, des petits coups d’un jeu
Square Enix, quant à eux, poursuivent leur carrière de tombeur de studio, un peu comme ce type qui va de relation en relation, de bar en bar, ne s’attachant à aucune conquête en particulier. S’ils avaient commencé comme partenaires privilégiés avec Sony, la sortie de Final Fantasy XIII avait créé du mouvement. C’était la première fois que Square Enix abandonnait le soutien offert à Sony afin de maximiser son profit, élan depuis largement poursuivi.
C’est également Square Enix qui n’avait pas su empêcher la fermeture d’United Front Games, les pères de Sleeping Dogs. On peut également leur imputer la direction que prend Eidos Montréal, devenu seconde main sur The Avengers après un échec relatif de Deus Ex : Manking Divided.
Si on ne peut pas leur reprocher tout ce qui va mal dans le jeu vidéo, ou dans les studios dont ils ont fait l’acquisition, il n’est pas compliqué de constater à quel point l’entreprise est frileuse et préfère se séparer d’un partenaire lorsque ceux-ci ne semblent plus dans la meilleure santé financière possible. On espère néanmoins qu’IO s’en remettra et reviendront en forme pour la suite des aventures de notre assassin préféré.