Star Citizen – Du gameplay de Star Marine, le module FPS

Star Citizen – Du gameplay de Star Marine, le module FPS

Avec un projet gargantuesque qui avance à pas de fourmi et un live de la gamescom mi-figue mi-raisin, CIG a semblé avoir mis les bouchées doubles pour rassurer les backers les plus impatients. Vendredi dernier a eu lieu un live qui célébrait le 4ème anniversaire du kickstarter originel du projet. Si on trouve une simulation spatiale complète dans Star Citizen, la promesse était de pouvoir y trouver également une partie FPS complémentaire et intelligente. Star Marine, le fameux module de combat FPS intégré à la version pré-alpha du titre, montre enfin sa bouille avec du gameplay en prime.

Salon de l’auto de l’espace

Je vous vois là, déjà à rouler des yeux en voyant le titre. Vous vous dites : “oh non, pas une news sur un jeu mort-né doublé d’une arnaque à grande échelle”. Je suis donc désolé de vous décevoir. Mais mon devoir de citoyen spatial me dicte de prêcher la bonne parole à travers le cosmos. Et vous serez convertis, de gré ou de force. Pour ceux du fond qui n’ont rien suivi à la scène du financement participatif de ces 4 dernières années, Star Citizen symbolise le rêve de Chris Roberts, légendaire directeur créatif de la série des Wing Commanders dans les années 90, entre autres. Bilan 4 ans plus tard : plus de 132 millions de dollars amassés, plus de 1 600 000 backers, plus de 300 employés répartis à travers 4 studios dans le monde, plus de 16 acteurs dignes d’hollywood, dont Gary Oldman et Mark “Luke Skywalker” Hamill et des promesses de fonctionnalités à plus savoir quoi en faire. Le but ultime étant de créer le “BGDSSE” (Best God Dam Space Sim EVER) et un triple AAA réservé exclusivement au PC qui saura et/ou pourra exploiter au maximum les possibilités de la plateforme.

Le live débute sur une introduction rendant hommage à Jeremy Clarkson, présentateur star de l’émission automobile Top Gear, dans ce qui semble être l’ouverture de l’exposition annuelle de vaisseaux qui seront dans le jeu à un moment ou un autre. Le stream entier est entrecoupé de pubs et de messages de sponsors fictifs afin de mieux s’imprégner de l’ambiance du titre. Les vaisseaux sont sous-catégorisés par des marques qui ont elles-mêmes leur propre personnalité. Chris Roberts et son équipe ont donc profité de cette plongée dans l’univers de Star Citizen pour présenter en direct les nouveaux vaisseaux produits ces derniers mois et la refonte de certains ayant alors une technologie trop datée pour être enfin implémentés en jeu.

On ne va pas se mentir, les vaisseaux sont le fer de lance de la campagne de financement de Star Citizen. Souvent vendus à un prix qu’on pourrait juger exorbitant, ils sont pourtant l’une des principales raisons pour lesquelles le jeu a réussi à ramasser autant d’argent pour son développement. Tantôt perçus comme un remerciement pour le don confié à CIG ou une forme cachée de P2W, tous les vaisseaux seront de toute façon disponibles dans le jeu de manière conventionnelle. Vous seuls pourrez juger si cette façon de faire est honnête ou non.

On y retrouve enfin le Caterpillar dans une version finale, bâtard entre transport et vaisseau moyen multirôle, fabriqué par Drake, un constructeur prisé par les pirates. CIG profite de la vidéo pour expliquer le niveau de détails qu’ils veulent apporter au jeu. Chaque pièce d’un vaisseau est créée minutieusement et de manière réfléchie, aussi bien en terme de gameplay que d’aspect purement esthétique ou fonctionnel. Et puis bon, si on peut avoir des shows babes livrées avec son vaisseau, qui s’en plaindrait ?

Est présenté ensuite le X86, inconnu au bataillon jusqu’alors. Fabriqué par Origin Jumpworks, équivalant à Audi ou BMW IRL, ce chasseur bi-place avec ses lignes épurées est le vaisseau idéal pour tout pilote qui voudra avoir le swag au bout du manche avant tout. On y retrouve ensuite le Herald, annoncé depuis longtemps, mais enfin terminé, toujours fabriqué par Drake : Peu d’armes, pas esthétique pour deux sous, mais un réacteur assez puissant pour briser au moins 42 fois les nuques de ses occupants, et un matériel d’espionnage assez puissant qui ferait pâlir Edward Snowden de peur.

Nouveau vaisseau présenté également par une nouvelle marque, le Esperia Prowler. Esperia sera une marque spécialisée dans la conversion de vaisseaux aliens Tevarin pour l’utilisation de Terriens. Cela se voit tout de suite à son design singulier et très “coupant”. Le Prowler sera un vaisseau de débarquement qui aura pour but de larguer une escouade entière au sol ou sur une station de manière rapide et efficace.

Ensuite vient une présentation des vaisseaux capitaux de Star Citizen. Connus depuis longtemps, le studio s’est enfin décidé à en dévoiler à peu plus sur les secrets de leur développement. Développer un vaisseau capital comme le porte-nef Bengal ou la frégate Idris est un art assez particulier entre game design, ship design et level design. Un véritable casse-tête, puisqu’il faut trouver une alchimie entre la fonctionnalité du vaisseau, afin qu’il puisse s’insérer dans le gameplay du jeu et la possibilité pour les gens de pouvoir se balader et se battre à l’intérieur de manière fun et intéressante. En tout cas, c’est beau, les vaisseaux ont du caractère et ça grouille de vie à l’intérieur. Il est assez passionnant de suivre le développement d’un jeu de cette envergure semaine après semaine, dans la plus grande transparence et de manière aussi approfondie. Tous les férus de Making Offs et de Game Design en sont déjà friands et ont déjà plusieurs centaines d’heures de vidéo à se mettre sous la dent.

Dans l’espace, personne ne vous entendra Fragger

Autre chose que Cloud Imperium Games a voulu annoncer : l’arrivée imminente de la mise à jour de la pré-alpha 2.6. D’abord prévue pour la fin de l’automne, cette dernière s’est vue repoussée (encore) à début décembre. Au programme, l’implémentation des vaisseaux ci-dessus pour le module de test, la refonte du système de pilotage et de combats et des rééquilibrages à foison.

Mais la star du stream – celle pour laquelle vous avez cliqué sur cette news et pour laquelle vous commenciez à désespérer à force lire toute ma propagande, dans le seul but de vous intéresser un peu à un jeu qui va peut-être redéfinir le genre – c’est le module de combat FPS de Star Citizen. Autrement dit : Star Marine. Le stream se termine alors sur une partie de Star Marine jouée par les community managers du jeu.

Star Marine était censé sortir l’été… de l’année dernière. Alors que le studio grandissait encore et encore, le workflow et la communication n’était pas encore optimaux. Chris Roberts avait donc décidé de sous-traiter la partie FPS par un studio tiers déjà habitué au Cry Engine et aux FPS. Malheureusement, plus le temps passait, plus les technologies développées entre les deux branches devenaient incompatibles. La plupart du travail a dû être repris depuis le début par CIG et le studio en question n’a pas souhaité renouveler son contrat, dégoûté par ce travail inutile. Maintenant, la totalité du travail fourni pour le jeu est développée en interne.

Star Marine est un jeu fictif dans le monde de Star Citizen comme le Call of Duty du futur. Développé par Electronic Access (EA, pour les intimes), il est également le développeur de la simulation de combat spatial Arena Commander. Ces deux jeux sont en fait des jeux dans le jeu, permettant alors de tout faire péter face à d’autres joueurs sans mettre sa propre vie en danger, puisque Star Citizen implémentera un système de mort permanente qui peut être très handicapant en cas d’incidents fâcheux.

Après en avoir eu un aperçu en vidéo, on sent que l’approche mi-Battlefield mi-Arma est toujours de mise, mais que l’action s’est quand même pas mal accélérée. Le développeur rassure les joueurs sur le fait que cela est dû à la présence d’un respawn de 10 secondes et du système d’objectifs, augmentant alors artificiellement la vitesse du jeu. Le but ultime est d’avoir toujours un FPS tactique où chaque action et chaque décision sont importantes, et de savoir jouer avec ses coéquipiers, ce qui sera d’une importance capitale. Le jeu a l’air jouable, fluide, agréable et n’a plus le hochement de tête incessant des versions précédentes (moi j’aimais bien, mais les joueurs se sont beaucoup plaints. Genre BEAUCOUP). Un point original que les autres jeux du genre n’ont pas, forcément, est la possibilité de sortir de la map dans l’espace, afin d’amener le gunfight en micro-gravité avec sa combinaison EVA. Pratique pour contourner l’adversaire et prendre du recul sur la situation. Star Marine proposera alors des combats en 5v5 en multijoueur sur des cartes de domination. Star Marine est d’ores et déjà prévu pour la version 2.6.

La version 2.6, justement, a enfin une date : Et elle est fixée au 8 décembre. Les dernières touches sont apportées en ce moment même. Et les backers espèrent très très fort ne pas avoir à attendre une fois de plus pour mettre la main sur de nouvelles fonctionnalités. Le jeu est certes en développement depuis 4 ans, mais la mise en route de la production a été très longue, le temps de former les différents studios et de créer un workflow efficace. On peut finalement dire sans crainte que la vitesse de croisière est atteinte et que chaque grande annonce de Star Citizen présente enfin du concret et du tangible. Mais comme l’Histoire du développement du jeu vidéo est ce qu’il est, rien ne laisse entendre avec précision quand on pourra espérer voir un jour le jeu complet. Mais personnellement, je désespère pas. Mon Super Hornet et mon Freelancer attendront sagement dans leur hangar, jusqu’au jour je pourrai faire une balade avec.

Pour les deux que ça intéresse, vous pouvez retrouver le stream complet dans la vidéo ci-dessous.

Star Citizen est disponible sur PC en accès anticipé.