Acer vient enrichir sa gamme portable avec la nouvelle mouture 17″ du Predator Helios 300. Si Acer n’a plus rien à prouver sur le marché, l’entreprise compte bien continuer de diversifier son catalogue pour que tout gamer puisse se retrouver dans la version mobile de sa tour rêvée.
Des bonnes caractéristiques…
Avec quelque trois kilos, le Predator Helios 300 est transportable facilement, bien qu’un brin pénible durant un long trajet. C’est néanmoins le prix à payer pour le matériel embarqué avec une configuration solide :
- Processeur : Intel Core i7-8750H Hexa-core (6 cœurs) 2,20 GHz
- Écran : 43,9 cm (17,3″) Full HD (1920 x 1080) 16:9 IPS 144Hz
- Mémoire RAM : 16 Go, DDR4 SDRAM
- Stockage : SSD 256 Go, HDD 1 To
- Carte graphique : NVIDIA GeForce GTX 1060 6 Go
Des caractéristiques confortables sur le papier, qui font plus peur lorsqu’on voit le prix. Rien de moins que 1800 euros à débourser pour faire l’acquisition de la machine. On paye ici un écran plus grand que les autres versions de l’Helios et qui bénéficie en plus d’un traitement de 144Hz face aux habituels 60 ou 75Hz.
Pour un joueur de Moba ou de jeu de stratégie, le prix à payer semble un peu fort, mais devient carrément intéressant pour un joueur de FPS comme Counter Strike ou PUBG, bénéficiant largement de ce gain.
… Dans une jolie plastique
Le Predator revient dans son emballage classe et classique, le traditionnel châssis noir marqué du logo predator encadré par ses deux lames rouges qui rendent l’ensemble un peu plus agressif. On est loin du design lourd de certains PC portables pour s’approcher de quelque chose de plus sobre et esthétique.
Acer cède cependant une fois de plus au piège du revêtement salissant qu’ils ne sont visiblement pas décidés de changer. Le simple fait de poser la main sur votre bijou vous garantira de laisser une trace, qui, bien que nettoyable, aura la fâcheuse tendance à frustrer les plus maniaques d’entre nous.
Le revêtement est parcouru de nombreuses connectiques :
- 2 ports USB 2.0
- 1 port USB 3.0
- 1 port USB type-C
- 1 lecteur de carte SD
- 1 connecteur ehternet
- 1 port HDMI
- 1 prise jack
Plutôt généreux, l’Helios 300 vous permettra de jouer dans un confort maximal allant jusqu’à vous permettre de lancer un petit stream en branchant rapidement un second écran grâce au port HDMI intégré.
Une machine ergonomique
Du côté du clavier, si la sensation de frappe est bien loin d’un clavier mécanique, force est de constater que la prise en main est aisée. Si quelques petits ratés persistent à cause d’une frappe mal appuyée, l’espacement des touches est parfait et l’ensemble est sublimé par un éclairage rouge des plus discrets.
Les touches ZQSD sont d’ailleurs surlignées par un liseré rouge, marquant résolument l’orientation du PC optimisée pour les FPS.
On notera enfin la présence d’un pavé tactile au bas de l’ordinateur. Voilà, c’est tout pour moi. Véritablement, si l’ajout est obligatoire pour tout ordinateur portable qui se respecte, on aura tôt fait de cocher l’option permettant de désactiver la zone lorsqu’une souris est branchée à la machine.
Le pavé, quant à lui, fonctionne correctement, précis et réactif, pouvant d’ailleurs devenir ennuyant en situation de jeu lorsque la paume vient effleurer la zone. Les deux clics de souris insérés de manière invisible se révèlent malheureusement assez peu pratiques à l’utilisation d’autant plus que la séparation entre les deux est trop peu marquée.
Dans tous les cas, on vous conseillera le branchement d’une souris en situation de jeu, et c’est bien ça qui nous intéresse avant toute chose.
Des performances de bonne volée une fois en jeu
Et c’est le moment que tout le monde attendait. Comment cette petite bestiole s’en sort, souris en main, rideaux tirés, doigts affûtés pour jouer à vos jeux préférés. Nous avons pour l’occasion fait tourner divers types de jeux pour constater les performances sur chacun. Ainsi, Dota 2, Playerunknown’s Battleground, Counter Strike, The Witcher 3, Total War Warhammer 2 et South Park ont servit d’étalons.
Quel que soit le jeu, il est à noter que l’ordinateur ne supporte pas très bien le fait de ne pas être en plein écran durant les cessiosn de jeu, pouvant faire passer le nombre de FPS d’un confortable 100 à un moins sympathique 50 voir pire.
Jeux d’aventure
Rentrons dans le vif du sujet avec South Park l’annale du destin. Inutile de se demander si la machine parvient à faire tourner le jeu correctement, elle le fait très haut la main, ce que nous avons voulu vérifier, c’est davantage le système de refroidissement et son impact sonore. Dans une situation de bureautique, le son des ventilateurs est quasiment inaudible.
Changement de ton avec le lancement d’un jeu. Malgré tout, difficile de se plaindre, dans l’ensemble la ventilation atteint des seuils qui ne se révèlent jamais dérangeants même lorsqu’on lance un soft qui pousse la machine dans ses retranchements. On remerciera la technologie aeroblade 3D fan qui permet aux ventilateurs du Helios d’être efficaces et discrêts.
Et si The Witcher 3 est réputé pour sa qualité graphique et esthétique, force est de constater que l’ordinateur brille sur celui-ci. On constate assez rapidement qu’il n’est pas nécessaire de faire d’importantes concessions à son lancement. On tourne ainsi à un 50 fps constant tout à fait confortable et ce même à des niveaux de détail quasiment maximum.
Moba
On se trouve durant le lancement de Dota 2 face à des performances mi-figue, mi-raisin. En niveau de détail maximum ou presque la machine parvient à faire tourner le titre de Valve à “seulement” 80 FPS en moyenne avec quelques montée vers les 100 FPS.
Le jeu est pourtant optimisé pour tourner sur des configurations faibles et ce peu importe les paramètres vidéo utilisés. Néanmoins, le nombre d’images est suffisant pour que le jeu reste agréable à l’œil et surtout réactif souris en main.
On remerciera d’ailleurs les 144Hz qui apportent un réel confort et ce même sur un jeu de ce type.
FPS
Côté jeu de tir en vue subjective, difficile de faire mieux, l’écran 144Hz magnifie la fluidité de titres de ce genre et la puissance de la machine permet généralement d’en profiter sans trop de problèmes. Il est d’ailleurs rare de devoir pousser les graphismes d’un jeu de tir compétitif.
On se retrouve donc avec 60 images par seconde sur PUBG, un jeu oh combien mal optimisé. Malheureusement, le titre souffre de pertes régulières d’images pouvant descendre à 30 et rendant le tout vraiment handicapant.
Lorsqu’on met le soft en qualité graphique faible, on parvient à 120 images en gardant les mêmes chutes. L’ensemble reste confortable malgré tout.
Sur Counter Strike en revanche, le jeu tourne en moyenne à 140 – 160 ips, avec quelques chutes peu fréquentes autour d’une centaine. Le taux reste suffisamment élevé pour que l’on y fasse pas ou peu attention, l’inverse aurait d’ailleurs été dramatique tant le jeu est supposé tourner sur tout type de machines.
Stratégie
Du côté des jeux de stratégie à grande échelle, notre petit PC n’a pas grand chose à envier aux plus grands. Sur Total War Warhammer 2 sur la carte de campagne comme sur le champ de bataille, le taux d’image par seconde reste aux alentours de 50, un score honorable au vu du peu de concessions nécessaire pour les atteindre.
S’il faudra se restreindre sur certains paramètres graphiques un peu trop gourmands, nul besoin de vous couper des plus grandes batailles que le jeu a à offrir ni même besoin de diminuer la taille des textures.
Caractéristiques générales d’utilisation
Même si la chose devient de plus en plus populaire, Acer a eu la bonne idée d’embarquer un SSD de 256Go dans l’Helios ce qui permet non seulement un chargement ultra rapide à l’allumage, mais vous offre également le luxe de pouvoir y mettre un ou deux jeux en plus du système d’exploitation. Vos jeux préférés pourront ainsi être chargés à vitesse grand V et ça, difficile de s’en plaindre.
Constat légèrement moins reluisant, le système audio pas franchement incroyable. Si les haut-parleurs de face offrent un son relativement correct lorsque le volume est faible, difficile d’en dire de même lorsqu’on monte en son. Celui-ci sature rapidement avec une tendance à grésiller.
On devra dès lors se rabattre sur l’utilisation d’un casque audio plus adapté, encore plus si l’utilisation prévue est celle de jeu en FPS demandant un son assez fin généralement.
Point de vue écran, difficile de se plaindre. Non seulement l’écran est grand, mais est en plus de bonne facture, avec un 144Hz qui apporte un confort visuel démentiel sur ce genre de machines. L’Helios est un bon prétendant pour les jeux esport qui ne peineront pas à avoisiner les FPS élevées nécessaire et vous permettant de profiter au maximum de ce fréquençage.
Une autonomie moyenne rendant le jeu mobile impossible
Si les PC portables destinés au jeu passent la quasi-totalité de leur temps effectif branché sur secteur, l’Helios est malgré tout référencé comme portable. Et difficile de vous le conseiller pour une utilisation comme celle-ci.
En performance élevée et dans une utilisation de bureautique, l’ordinateur peine à dépasser une heure et demi d’autonomie, heure et demi qu’on passera à trois heures en activant le mode “normal” de celui-ci, baissant drastiquement la luminosité de l’écran et diminuant les performances de la machine.
On pourra profiter de ce mode en jeu également, ce qu’il est impossible de conseiller tant la machine peine à afficher un bon taux d’images par seconde et qui vous fera en plus descendre à 1h30 d’autonomie maximum.
Un mode utile uniquement pour de la bureautique ou de la vidéo et dans un souci de conservation de batterie donc.
Conclusion
Le Predator Helios 300 est un bon PC qui aurait mérité d’être vendu légèrement moins cher. Si l’écran d’une bonne taille et qui bénéficie d’un traitement en 144Hz est un énorme plus il gonfle également le prix de manière drastique pour une configuration embarquée qui ne permettra pas forcément d’en profiter au maximum. Malgré tout les performances en jeu sont bonnes et il est aisé, avec quelques concessions de s’approcher de 60 fps constant sur bon nombre de titres. Finalement on reste avec une machine performante qui ne trouve pas vraiment sa place, trop chère pour de l’entrée de gamme et pas assez puissante pour un système d’élite.
► Points forts
- Simple et élégant
- De bonnes performances en jeu
- Silencieux
- Écran 17″ en 144Hz
- Clavier agréable d’utilisation
- Facile à transporter
► Points faibles
- On aurait aimé l’avoir 3-400 euros moins cher
- Fâcheuse tendance à chauffer toute une pièce
- Le son sature rapidement
- Faible autonomie
- Revêtement salissant
Un PC aux airs de haut de gamme qui ne se montre parfois pas à la hauteur.
Ce test a été réalisé sur un matériel prêté par le constructeur.
Le modèle testé est disponible directement sur la boutique en ligne de Acer.