Après 4 longues années d’attente, le 13 novembre 2014, « Assassin’s Creed Unity » a enfin pointé le bout de son bonnet phrygien. War Legend l’a testé pour vous, afin de vous dire s’il s’agit d’une révolution dans le milieu ou s’il mérite tout bonnement l’échafaud. Comme les huit précédents épisodes de la série, bien que ce dernier titre soit considéré comme le « cinquième opus majeur », c’est Ubisoft (Prince of Persia, Splinter Cell, Far Cry,…) qui se charge du développement et de l’édition. Diverses versions sont d’ores et déjà disponibles. La version standard sur Xbox One et PS4 est à 70 euros, tandis que la version PC est à 60 euros (29 euros sur Goclecd.fr). Une édition gold, à 90 euros, contenant le jeu, trois missions solo et un arsenal de plus de 15 armes et équipements supplémentaires, ainsi qu’un passe de Saison, offrant l’accès à encore plus de contenus, a été également mis en vente.
Pour les plus fans (ou les plus fortunés) une édition collector avec une figurine du personnage principale (de 41 cm) sur une guillotine sanglante, un jeu de tarot entièrement personnalisé, une impression sur toile, une boîte à musique en bois, une carte secrète de Paris basée sur le jeu, 2 lithographies, la bande originale officielle du jeu, l’épisode «La Révolution Chimique », un Artbook avec les Concept Art du jeu, ainsi qu’un FuturePak exclusif et un boîtier exclusif Guillotine, est vendu pour la coquette somme de 140 euros.
Configuration matérielle requise
Comme on pouvait s’y attendre, la configuration requise est assez sélective.
MINIMALE:
OS : Windows 7 SP1/ Windows 8/8.1 (64bit) Processeur : I5 Quad-Core 3,33 GHz ou AMD FX x8 4 GHz Mémoire : 6 Go de RAM Carte graphique : Compatible DirectX 11 avec 2 Go de VRAM DirectX : Version 11 Carte son : Compatible avec les derniers drivers DirectX 9 Disque dur : 50 Go d’espace disponible
RECOMMANDEE:
OS : Windows 7 SP1/Windows 8/8.1 (64bit) Processeur : i7 Quad-Core 3.4 GHz ou AMD FX X8 4 GHz Mémoire : 8 Go de RAM Carte graphique : Compatible DirectX 11 avec 3 Go de VRAM DirectX : Version 11 Carte son : Compatible avec les derniers drivers DirectX 9 Disque dur : 50 Go d’espace disponible
« Assassin’s Creed Unity » est un jeu d’action-aventure et d’infiltration en monde ouvert à l’instar de « Styx : Master of Shadow ». A la troisième personne, dans un thème historique sur fond de Révolution française et déconseillé au moins de 18 ans, cet opus pourra se jouer en solo, mais également d’un multi-joueurs en coop. Bien qu’il se joue normalement à l’aide d’un clavier et d’une souris, le support manette partiel est des plus agréables. 14 langues sont disponibles, et un tableau vaut parfois bien des discours :
Test et Avis sur Assassin’s Creed Unity
Après tant de temps à être bichonné dans un studio connu et reconnu comme Ubisoft ainsi qu’un produit-phare de 2014, « Assassin’s Creed Unity » devait faire figure de fer de lance, et peut-être même éclipser la plupart des autres titres de l’année. Cependant après nous avoir promis monts et merveilles, à coups d’infos en tous genre (pas toutes vraies) nous faisans saliver, et d’une campagne publicitaire pour le moins agressive, le retour à la réalité est des plus difficiles, et la désillusion des plus grandes. Pas complètement mauvais, cet opus sonne quand même plus comme un retour en arrière que comme une révolution.
Univers
Dans « Assassin’s Creed Unity » vous vous glisserez dans la peau d’Arno Dorian, un jeune homme hanté par une terrible tragédie, suite à quoi il s’est enrôlé chez les Assassins. Il officie à Paris, en 1789, lorsque la Révolution Française fait rage et que toute la ville est plongée dans le chaos et la terreur, pour combattre la corruption qui gangrène la France. Une période hautement symbolique et un cadre longtemps fantasmé où alors que le destin de toute une nation se joue, le héros mène une quête personnelle, qui fera de lui un véritable Maître Assassin.Sur fond de lutte sans merci pour le pouvoir, Arno révèlera les vraies forces qui agissent dans l’ombre et vous assisterez aux évènements qui ont marqué l’histoire de la France, en passant de la prise de la Bastille à l’exécution de Louis XVI.
Scénario
S’inscrivant dans la lignée d’Assassin’s Creed II et III, cet opus se concentre surtout sur l’évolution du héros, déterminé à se venger. Malheureusement à l’instar de « Black Flag », le scénario tient sur un ticket de métro, seule la relation entre Arno et son amie d’enfance, Elise, sauve quelque peu les meubles. Les personnages sont charismatiques et l’on s’éloigne rapidement des schémas manichéens, pour laisser place aux machinations et trahison. Mais le personnage principal reste bien trop lisse par rapport à ses prédécesseurs, et les évènements loin d’être haletants, puisque le cœur du jeu se déroule entre 1791 et 1794, une fois donc que les feux de la Révolution se soient calmés.
Le cadre historique, avec lequel il y avait pourtant de quoi s’amuser, se retrouve curieusement en retrait. Et afin de justifier le retour dans cette époque pour la métahistoire, une pirouette artistique liée à l’évolution de l’Animus a été la seule solution. Plutôt bancal comme système d’autant plus que cela ne fait pas avancer la trame principale de l’épisode précédent et ne dévoile quasiment rien de nouveau. La fin du jeu, bien que convenable laissera les joueurs sur leur fin tant elle est peu inspirée. Le scénario n’est ni épique ni marquant, les fans seront déçus mais les nouveaux joueurs apprécieront car il s’agit surement de l’épisode idéal pour se lancer dans l’aventure.
Tutoriel et Gameplay
La grande révolution est qu’« Assassin’s Creed Unity » abandonne le gameplay rigide que l’on trouvait chez ses prédécesseurs, et permet grâce à une simple pression de passer en mode infiltration à volonté. Vous devenez instantanément moins bruyant et plus difficile à repérer notamment en pouvant vous cacher derrière des murets (impossible cependant de franchir un angle). Un petit côté Splinter Cell que l’on attendait depuis un moment. Ajouté à cela une vision d’aigle toujours très utile, bien que plus limitée, et vous obtiendrez une grande liberté dans votre façon de jouer. Si on était habitué à tuer des ennemis par centaines c’est désormais sur le côté infiltration qu’est mis l’accent dans ce titre.
Autres surprises du titre, la possibilité de jouer en coopération entre 2 et 4 joueurs et de réanimer un coéquipier mis K.O. La possibilité d’explorer librement la ville, seul ou à plusieurs et d’autant plus plaisante que toutes les missions proposées sont scénarisées et ancrées dans le contexte. Le monde ouvert dans lequel on évolue permet de renouer avec la philosophie de l’épisode originel permettant d’enquêter et de préparer le terrain avant de se lancer dans l’action. Bien souvent les cibles sont cachées dans des bastions bien gardés, et pour les assassiner vous pourrez vous infiltrer de façon discrète de différentes manières, ou bien par la porte principale en fonçant dans le tas (à vos risques et périls…). Cela sera d’autant plus ardu que la violence des gardes à considérablement augmentée, ils sont plus rapide, plus coriace et n’hésitent plus à vous attaquer tous en même temps. Le jeu devient plus exigeant et ne pardonnera pas les erreurs, heureusement que le système de sauvegarde automatique est bien au point et reprend quasiment instantanément à l’endroit où le joueur est décédé. Si les QTE seront toujours au rendez-vous, il ne suffira plus d’un coup pour exécuter vos ennemis, mais de parer, esquiver et contre-attaquer avec un timing serré. Si l’idée semble bonne, le manque de variété des coups proposés et la disparition de quelques mouvements auront tendance à rendre les combats redondants et ennuyeux. Malheureusement une certaine lourdeur dans les affrontements, accentuée encore par des baisses de framerate est à noter et pourrait rapidement lasser. Le jeu aurait gagné à être encore peaufiné, en attestent les passages d’épées à côté des corps, les placements erratiques des ennemis lors des coups finaux ou bien le ratage complet de certaines parades malgré le respect du timing.
Il est également aberrant de voir qu’alors qu’Assassin’s Creed se dirige vers le jeu d’infiltration, la possibilité de cacher les corps dans des meules de foin ai disparu et que l’intelligence artificielle des gardes soit aussi peu policée, Ils ne réagissent par exemple pas à la présence d’un cadavre sur les lieux de leur ronde et continue tranquillement leur balade sans que leurs soupçons ne soient éveillés. Vous pourrez maintenant personnaliser votre héros, en choisissant son équipement. Ce n’est pas tant l’aspect visuel que « Assassin’s Creed Unity » veut modifier, mais bien la manière de jouer. Après chaque mission vous aurez des points de Sync qui vous seront accordés, et vous devrez les utiliser pour acheter des points de compétences afin d’orienter votre gameplay. A vous de le modeler en fonction de la manière dont vous voulez le faire évoluer. Il vous faudra donc choisir quel type arme favoriser, quelles attaques débloquées, si l’on met l’accent sur la défense, l’attaque, la discrétion, … Les premières bases pour le multi-joueurs sont clairement posées. De nombreux bugs sont à déplorer : des collisions farfelues, des gros soucis de clipping ainsi qu’une baisse de framerate (ne dépassant déjà pas les 30 FPS) lorsque la foule devient trop nombreuse. L’optimisation générale du titre sur PC poussera beaucoup de joueurs à crier au scandale, tant malgré une machine de guerre, ils auront peine à faire tourner convenablement le jeu. Un temps de chargement plutôt long sera également de la partie, mettant vos nerfs et votre patience à rude épreuve.
Graphisme
Esthétiquement parlant, à l’image du jeu, c’est encore assez moyen. Si Paris est merveilleusement bien modélisé, et que la reconstitution est parfaitement réussie, du point de vue technique, quelques erreurs sont visibles. On sent cependant que la construction de la ville a été plus guidée par des impératifs de level design que par un désir de reproduire fidèlement la ville Lumière. Des palais bourgeois aux simples bicoques, cela reste cohérent et garde une variété évitant toute morosité.
Grâce au moteur Anvil Next, les effets de fumée et feu sont convaincants, et les personnages, bien qu’à l’apparence brouillonne, n’ont pas tous les mêmes visages. Mais même si on aura plaisir à arpenter les rues de Paris, on atteint bien vite la limite graphique du jeu. En augmentant la portée d’affichage pour donner une impression de profondeur, les développeurs ont mis en avant une faille évidente. En effet au-delà d’une certaine distance les textures deviennent baveuses. Pour parer à l’aliasing, un effet de flou a également été appliqué sur les décors les plus lointains. Cela ne se voit pas forcément du premier coup d’œil mais les panoramas y perdent quand même en superbe. En revanche, pour l’intérieur des bâtiments, rien à redire. Les textures sont fines et chatoyantes, et montrent bien le faste de l’époque.
Bande-son
La bande-son n’est pas en reste et démarre très fort lors de la scène avec Arno et Elise. Elle se fait ensuite plus discrète et les musiques collent bien avec l’action. Celle-ci sied parfaitement au contexte révolutionnaire et s’écoute avec plaisir, bien qu’elle n’atteigne pas des sommets. Les doublages français sont de bonne qualité, cela dit le contraire aurait été difficilement compréhensible pour un jeu qui se passe à Paris. Le travail sur l’ambiance sonore est très convaincant, avec au loin des chants révolutionnaires et les cris de mécontentement des citoyens contre le pouvoir en place.
Coopération et multijoueur
Dans cet opus, un mode coopération en ligne, permettant de jouer de 2 à 4 joueurs a été introduit. Fini donc le multi compétitif, il faudra maintenant se coordonner avec ses partenaires afin de réussir vos objectifs. Toujours dans un monde ouvert, que vous pourrez explorer à volonté, vous devrait accomplir diverses missions scénarisées et ancrées dans le contexte de la Révolution. La possibilité de ressusciter un allié K.O est loin d’être inutile puisque la difficulté est assez relevée, le placement des gardes, du butin ainsi que les chemins d’accès sont générés aléatoirement à chaque partie. A vous de choisir d’œuvrer dans la discrétion, certaines missions nécessiteront d’ailleurs de vous séparer, ou si vous désirez profiter de votre nombre pour passer en force. 11 des tâches à accomplir consisteront à assassiner une cible, tandis que 8 autres consisteront à du vol pur et dur. Toutes vous permettront de gagner de l’argent, des bonus, des points de compétences, ainsi que de l’expérience personnelle. Pas une perte de temps donc. Si le mode coopération n’est pas une réelle nouveauté et n’a rien de révolutionnaire, il permet cependant aux joueurs de varier les plaisirs et d’améliorer davantage son personnage.
Durée de vie
Pour finir l’histoire principale il vous faudra une vingtaine d’heures plutôt intenses et bien remplies. Cependant avec les quêtes annexes (pas uniquement là pour le remplissage) et le mode coopération, la cinquantaine d’heures sera rapidement atteinte. A l’instar de ses prédécesseurs, la durée de vie d’Assassin’s Creed Unity est tout à fait convenable.
Conclusion
« Assassin’s Creed Unity » n’est pas mauvais en soi, mais il est globalement moyen. Le gameplay n’a rien de révolutionnaire, mais reste convenable, le scénario s’il n’est pas transcendant, reste sympa, et les graphismes restent beaux en dépit de quelques imperfections. On est cependant en droit de se demander l’intérêt de ce nouveau titre puisqu’il ne fait en rien avancer l’histoire du présent. Ce qui est dommage, c’est qu’Ubisoft avait toutes les cartes en main pour en faire un opus magistral, et s’est contenté, peut-être par manque de temps à force de vouloir sortir un jeu par an, d’un épisode inachevé et remplis de bugs.
Malgré un mode coopération des plus agréables, une difficulté relevée, une modélisation de Paris quasi parfaite et le cadre idyllique pour ce genre de jeu, ce sont les imperfections techniques, les temps de chargement longuets et l’intelligence artificielle approximative que retiendront les joueurs. L’infiltration tant attendue a enfin fait son apparition, mais la maniabilité laissant encore à désirer, devient vite agaçante et vient rapidement ternir le tableau. En revanche pour le contenu, rien à reprocher, il est colossal et la personnalisation d’Arno donne réellement aux joueurs la liberté d’explorer toutes les facettes du gameplay. « Assassin’s Creed Unity », est donc plutôt plaisant dans le fond mais l’optimisation des plus médiocres, fera que certains d’entre nous finirons par préférer l’acheter sur console.
moi qui voulait me l’acheter maintenant j’hésite, j’ai entendu parlé d’une mise à jour justement concernant l’optimisation, personne sait ou ça en est ?
merci pour ce test :D c’est clair ça fait hésité :D
ça me dégoute d’avoir un pc qui se fait vieux…. xD
thanks pour le test :D
<a href=’http://www.warlegend.net/members/stinger/’ rel="nofollow">@STINGER</a> c’est sur qu’il faut faire de l’investissement joueur pc :D
C’est un bon jeu mais une fois de plus avec un jeu ubisoft qui sort sur pc il est très mal optimisé du coup mieux vaut attendre quelques mois que les patchs sortent voir le temps que la communauté améliore le jeu (c’est que que j’ai fait avec watchdogs, j’ai préféré attendre un peu avant d’y jouer que le jeu soit amélioré et je ne regrette pas).
Et je suis d’accord avec Sheitanina pour dire que la volonté d’ubi de faire de AC une licence annuelle risque de tuer la poule au oeufs d’or ! Un AC tous les 2 ou 3 ans ça serait bien assez et ça permettrai surtout de fignoler et de débuguer le jeu ! ;)
Quel dommage que l’éditeur ne fasse pas l’effort d’un portable PC correct…