Test Battlefield 1 – Jean-David s’en va-t-en guerre
Battlefield 1 était une des plus grosses sorties de cette fin d’année. Prévu quelques semaines avant son grand concurrent de chez Activision, le FPS d’EA a déjà rallié beaucoup de monde à sa cause. En effet, le jeu décide de quitter (enfin) l’époque moderne pour la Grande Guerre. Succès ou échec, c’est ce que nous allons voir dans ce test Battlefield 1.
Pour le plaisir des mirettes, on va se refaire le trailer de l’annonce.
Nourris-moi de violence !
On a du mal à se l’imaginer réellement aujourd’hui, mais la Première Guerre Mondiale fut le théâtre de violences considérables. Chaque tranchée était défendue avec la force du désespoir. On ne se battait plus au fusil, mais à coup de sabre, de pelle ou encore au moyen d’une mignonne baïonnette qui faisait sortir les boyaux.
De ce côté-là, Battlefield 1 répond clairement aux attentes. On ressent vraiment toute la violence des combats. De plus, comparé aux précédents opus de la licence, on est clairement plus dans des combats rapprochés que dans du camping de prostituée (moche en plus).
On retrouve aussi du gameplay plus classique, avec du rush au fusil d’assaut, et l’éternel et atroce camping de Jean-David tout au fond de la carte où personne ne peut aller le chercher – faut pas rêver, on n’en est pas débarrassé. L’avantage, c’est que notre cher JD ne sait pas viser avec son fusil de sniper tout neuf.
Comme tout bon Battlefield qui se respecte, on retrouve aussi une pléthore de véhicules. On a le choix entre le char, l’avion, la jeep, le zeppelin, le train blindé et armé jusqu’aux dents, le bateau avec les gros canons badass et enfin, le poney. Ce dernier équivaut à lui tout seul à deux véhicules :
- La jeep, rapide mais légère
- Le char, lent mais invincible ou presque
Combattez dans des endroits mythiques
Dans ce Battlefield 1, on retrouve plusieurs lieux tristement légendaires. On pense notamment à Amiens et sa belle cathédrale qui n’est, elle, pas dans le jeu. Outre la belle ville picarde qui fut dévastée lors des affrontements, voici ce à quoi nous avons affaire :
- Bal funeste au château (France)
- Forêt d’Argonne (France)
- Forteresse Fao (Iraq)
- Suez (Egypte)
- La Balafre de Saint-Quentin (France)
- Désert du Sinaï (Egypte)
- Amiens (France)
- Monte Grappa (Italie)
- Aux frontières de l’Empire (Balkans)
- [A paraître] L’ombre du géant (France)
De toutes ces maps, dont la liste est complète hormis ce qui n’a pas encore été annoncé, il y en a certaines plus attrayantes que d’autres. On pense surtout à la Forêt d’Argonne, qui constitue un véritable labyrinthe d’arbres, de bunkers et de mitrailleuses meurtrières. On ressent vraiment la violence des combats rapprochés, la menace des batteries planquées qui nous allument quasiment à bout portant ainsi que l’atmosphère lourde d’une forêt soumise aux combats. Il y a, évidemment, des cartes qui sont plus “basiques”, bien que j’aie plutôt tendance à les trouver fades, comme Suez ou le désert de Sinaï qui sont très ouvertes, sans disposer de caractéristiques transcendantes.
Call a medic !
Que serait un FPS sans les éternelles classes. Dans ce nouveau Battlefield on retrouve des classes assez basiques, mais qui ont chacune leur utilité. On en retrouve aussi des spécialement dédiées aux véhicules.
Voici une liste des classes :
- L’Assaut : c’est le bourrin par excellence. Si votre plus grand bonheur c’est de voir les chars adverses exploser, cette classe est faite pour vous. Spécialisé dans le combat au corps-à-corps et équipé de gadgets explosifs, le soldat d’assaut est parfait en première ligne. En effet, il n’y a rien de mieux dans ce BF1 pour éliminer les ennemis en combat rapproché ou détruire les véhicules adverses.
- Le Soutien : sert à nourrir un feu continu sur les ennemis afin de stopper leur avancée. Équipé d’une mitrailleuse à grande capacité et haute cadence de tir, le soutien peut aussi distribuer des munitions à ses équipiers.
- Le Médecin : ils ne servent pas qu’à ressusciter leurs alliés grâce à de la magie noire, ils peuvent aussi combattre, grâce à plusieurs armes automatiques à moyenne portée.
- Jean-David : bon ok, c’est pas son nom officiel, mais vous savez tous de qui je parle. L’éclaireur, dans ce Battlefield, n’éclaire rien du tout puisqu’il s’agit de la classe de sniper.
- Le Pilote : c’est une toute nouvelle classe qui fonctionne de façon un peu particulière. Dès que vous entrez dans un véhicule, vous avez un coup d’amnésie vous faisant abandonner votre classe précédente pour devenir pilote de char ou pilote d’avion. Eh oui, c’est beau. Cela a comme impact que les véhicules sont moins utilisés comme des taxis pour aller d’un point à l’autre de la map, puisque la classe est un brin moisie en dehors d’un véhicule.
Toutes les classes dont j’ai parlé ci-dessus sont celles de base. En effet, trois classes d’élite sont aussi présentes dans le jeu, les voici :
- Le lance-flamme : vous êtes fan de barbecue ? Vous êtes chaud pour une petite grillade sur le champ de bataille ? Cette classe est là pour ça. Semez le désordre et faites monter la douce odeur du cochon à la broche. Faites toutefois attention à ne pas vous brûler, ce serait dommage qu’on perde le cuistot n°1 de Battlefield.
- La sentinelle : à l’image du cheval, vous êtes une sorte de tank vivant. Sauf que contrairement au poney, vous disposez d’une bonne grosse mitrailleuse des familles. Pour faire plus badass, vous ne visez pas, parce que c’est pour les Jean-David et surtout; vous refusez l’usage du masque à gaz, car votre ambition dans la vie c’est de mourir jeune et dans la souffrance. La classe sentinelle est beaucoup, beaucoup plus résistante que les autres et elle est donc un atout sur le champ de bataille.
- Jean-David d’élite : en gros, cette classe d’élite, c’est Jean-David avec une très grosse arme. Celle-ci vous permet d’endommager les chars ennemis à longue distance.
POULE ! Heu… pigeon !
Tout comme son concurrent de chez Activision, Battlefield dispose d’un certain nombre de modes de jeu. Ces derniers sont tous un peu uniques, et de nouveaux ont fait leur apparition dans ce nouvel opus de la licence.
- Conquête : certainement le mode phare des Battlefield. En effet, regroupant jusqu’à 64 joueurs, c’est un des points qui a rendu la licence aussi connue. Les deux équipes combattent pour défendre ou capturer des objectifs clés. Il ne faut pas oublier la présence de véhicules et de mastodontes meurtriers dont il faut se méfier.
- Domination : le petit frère du mode conquête revient. Dans ce mode de jeu, incarnez de l’infanterie dans des endroits plus confinés. Cela, lié à la violence supplémentaire de ce nouveau Battlefield, implique de nombreux combats rapprochés, parfois même au corps-à-corps.
- Opérations : ce mode de jeu est tout nouveau, et il est très prometteur. Pour faire très court, cette bataille s’étale sur plusieurs manches et plusieurs cartes. Ces dernières sont toutes inspirées de réels affrontements ayant eu lieu lors du premier conflit d’échelle mondiale. Les attaquants doivent s’affairer à prendre des positions défensives et ainsi capturer le secteur. Chacun des ces secteurs dispose de points propres et d’une topologie unique. Immersion garantie. Ce mode fait vraiment ressentir la guerre totale jusque dans les tripes.
- Ruée : ici, vous devez détruire ou défendre les postes télégraphiques ennemis. Cela semble facile à première vue, mais c’est sans compter sur les batteries d’artillerie qui vous pilonnent. De plus, les défenseurs peuvent désamorcer les bombes posées sur les postes télégraphiques, rendant la tâche difficile pour les assaillants. Lorsqu’un poste est détruit, les défenseurs se replient sur le secteur suivant, jusqu’à ce que les renforts soient épuisés, ou jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de points à détruire.
- Pigeon de guerre : acceptez votre vraie nature et incarnez un pigeon voyageur dans ce mode de jeu unique en son genre. Ce mode donne de la crédibilité historique au jeu, car ces animaux ailés étaient l’un des principaux moyens de communication entre les lignes. Le but est de localiser le pigeonnier pour le rapatrier dans vos lignes, afin d’envoyer un message demandant un tir d’artillerie sur vos ennemis.
- Match à mort par équipe : mode ultra méga giga classique. Combattez en équipe pour infliger le plus d’éliminations possibles aux adversaires.
L’Histoire avec un grand H
Les puristes y feront sans doute attention : est-ce que le jeu est crédible historiquement parlant ? Inutile de se voiler la face : ce n’est pas le cas. C’est complètement logique, étant donné que la Grande Guerre était une succession d’offensives sur les lignes adverses statiques. Les Français et leurs alliés se faisaient découper par les mitrailleuses, puis les Allemands, puis les Français, puis les Allemands… Vous avez compris où je veux en venir.
À l’heure actuelle, un FPS se doit d’être un minimum dynamique. Un concept de guerre des tranchées n’aurait donc pas été très très agréable à jouer pour la majorité des personnes. DICE et EA ont donc dû trouver un équilibre entre véracité historique et gameplay agréable. Vous l’aurez compris, pour la véracité, on repassera. Pour le gameplay agréable, en revanche, la réussite est totale.
On notera aussi l’absence des troupes françaises et russes. Cela est d’autant plus étonnant que ces deux armées représentaient des éléments clés dans le conflit. La raison pour laquelle elles ne sont pas présentes est due à une politique de DLC plus que jamais critiquée. En effet, Français et Russes seront disponibles dans quelques mois moyennant finances. Bah ouais, faut pas déconner.
Un nouveau concept de mode solo
Tout le monde s’accordera à le dire : le mode solo des derniers Battlefield puait la mort. EA décide donc de repartir de zéro avec un nouveau concept de campagne. Celui-ci prend la forme de petites histoires ultra scénarisées. C’est un changement à la fois bienvenu et intéressant puisque le résultat est très sympa. Au lieu d’une longue campagne solo, on passe à un format de petits épisodes intenses de plus ou moins une heure. Voyagez en Arabie sur les traces des Bédouins, sur le front entre la France et l’Allemagne ou entrez dans la peau d’un pilote anglais devant affronter le Baron Rouge, meilleur pilote de l’époque.
Dans ces mini-campagnes, vous pourrez attaquer une base allemande depuis les airs, infiltrer un village français ou encore combattre l’Empire Ottoman à dos de canasson avec Lawrence d’Arabie. DICE a voulu que le joueur vive certains événements historiques réels, quelque peu romancés, mais globalement très bons. De plus, les War Stories sont remplies de petites cinématiques qui font ressentir la peur, la camaraderie ou encore le courage. L’immersion est garantie pour un mode de jeu qui revient en puissance grâce à Battlefield 1, d’autant plus que, dès qu’on démarre le jeu, on est immédiatement propulsé au milieu d’un combat dans lequel on incarne successivement plusieurs soldats. On change de “corps” dès qu’on se fait éliminer et le nom de l’homme ainsi que ses dates de naissance et de mort s’affichent à l’écran. On ressent alors une empathie et un certain effroi en comprenant que dans une guerre les morts s’enchaînent impitoyablement. C’est la première fois qu’un FPS met une si belle emphase sur ce sujet et cette émotion. Chapeau bas.
Frostbite fait vraaaaaaiment le taf
Comment faire un test Battlefield 1 sans passer par la case graphismes. On ne le dira probablement jamais assez, le moteur de jeu utilisé par DICE est vraiment excellent. Les graphismes sont absolument irréprochables. On avait déjà parlé des effets météorologiques présents sur ce Battlefield, et on peut confirmer que la qualité est au rendez-vous. Les destructions sont très réalistes, pour un rendu très beau et très immersif. Les paysages sont à couper le souffle et, pour la première fois, on aurait véritablement l’impression que le jeu rencontre la réalité, tant la qualité visuelle est époustouflante. Battlefield 1 est à l’heure actuelle le jeu le plus magnifique que vous pourrez trouver, et il est très bien optimisé.
Les cartes sont variées et nous font véritablement parcourir le monde, du désert à la forêt. Les différents panoramas sont réalisés avec goût et le level design est très bien conçu. C’est incontestable, DICE a très bien réussi son coup avec ce Battlefield 1, et on se dit vraiment que le studio et EA ont bien fait de laisser passer deux ans pour préparer ce petit bijou, là où Call of Duty semble bien parti pour nous resservir la même soupe dont le goût de vinaigre commence franchement à se ressentir en bouche.
Call of Duty n’a qu’à bien se tenir !
Pour conclure ce test Battlefield 1 : ce FPS est vraiment excellent. À la fois magnifique et très fun, on a enfin droit à un retour aux conflits mondiaux qui ont marqué le vingtième siècle. Cette période, tant demandée, suppliée, exigée par la communauté prouve encore une fois qu’elle est pleine de potentiel. Graphiquement, le moteur de jeu Frostbite fait des merveilles, littéralement, et nous apporte un jeu absolument saisissant. Le nouveau format d’histoire est à la fois intéressant et d’un genre nouveau, rendant l’expérience solo unique et très immersive. Chapeau à EA et DICE, qui après un Battlefront décevant et un Battlefield Hardline dérisoire, reviennent en force.
Retrouvez toute l’actualité de Battlefield sur notre portail dédié à la licence.
► Points forts
- Un mode solo immersif et unique.
- Des graphismes sublimes.
- On peut faire joujou avec des putains de pigeons !
- Des cartes historiques vraiment géniales.
- Un mode Opérations très immersif.
► Points faibles
- Quelques problèmes de collisions.
- Un matchmaking pas toujours très efficace.
- Des classes de véhicule qu’on aurait voulues plus utiles.
- Les armées françaises et russes en DLC (chassez le naturel…).
Retour en force
War Legend a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Notre test Battlefield 1 est basé sur la version PC.
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