Après une traversée du désert vidéoludique de presque 15 ans, la franchise BattleTech s’apprête à faire son grand comeback sur nos PC. BATTLETECH revient aux sources de la licence et propose une adaptation du jeu de plateau original en parallèle d’un aspect gestion poussé tout en introduisant le joueur à l’univers géopolitique riche et complexe de la Sphère intérieure. Est-ce que le jeu d’Harebrained Schemes a su éviter la surchauffe ?
Runnin’ in the 80s
Assez peu connue en France, la licence BattleTech a pourtant plus de 30 ans. Conçu au départ comme un wargame joué avec des figurines calquées sur les mechas de la série animée Robotech, la popularité du jeu a réussi à atteindre un sommet particulier chez les rôlistes et les geeks de l’époque. Jusqu’à la mort de FASA Corporation qui détenait les droits du jeu, BattleTech c’était une multitude de wargames et de jeux de plateau, des jeux de rôle, presque une centaine de livres, un cartoon (oui oui), et bien sûr, une multitude de jeux vidéo. MechWarrior, ça vous dit quelque chose ? Oui, c’est ça BattleTech.
Harebrained Schemes, cofondé par Jordan Weisman qui est également le créateur de la FASA en 1980, a vu l’opportunité avec le crowdfunding, suite au revival à succès de Shadowrun, de réitérer l’exploit avec la licence culte. Financé sur Kickstarter en 2015 à hauteur de presque 2,8 millions de dollars, le studio avait la preuve que les fans attendaient avec impatience le retour de la licence en jeu vidéo. Avec le papa de BattleTech aux commandes, en théorie, ça ne peut pas échouer.
“No Guts, No Galaxy”
Expliquer en quelques phrases l’univers de BattleTech qui retrace plus de 600 ans d’histoire de l’humanité n’est pas chose aisée, mais si on peut faire un gros raccourci des familles, on peut dire sans sourciller qu’on est face à Game of Thrones dans l’espace, où les chevaliers ont troqué leurs chevaux et leurs armures contre des robots géants de plusieurs dizaines de tonnes.
On est face à Game of Thrones dans l’espace, où les chevaliers ont troqué leurs chevaux et leurs armures contre des robots géants de plusieurs dizaines de tonnes.
Nous sommes en 3025 et l’espace humain connu se nomme la Sphère intérieure. À force de s’étendre à travers les étoiles, l’humanité s’est naturellement fragmentée en de nombreuses factions et les conflits ont été nombreux. Après une réunification douloureuse derrière un trône unique incarné par la Terre, cinq grandes maisons se partagent le pouvoir.
Malheureusement, ce trône est vacant depuis plus de 300 ans, et la guerre qui a tenté de départager un successeur a duré tout autant. Les ravages ont été tels qu’un recul technologique prononcé a touché l’ensemble des mondes colonisés et que plus personne ne connaît les arcanes des communications interplanétaires et des voyages subspatiaux. Les derniers appareils en état de marche sont gardés dans un respect quasi religieux et la moindre ressource stratégique restante est précieuse. Et encore, on n’a pas parlé des coups bas politiques récurrents entre les différentes factions qui feraient passer les Noces pourpres pour un tranquille repas dominical en famille.
Bien sûr, l’âme de BattleTech, ce sont les combats terrestres dominés par les BattleMechs, des tanks bipèdes d’une quinzaine de mètres de haut pilotés par les légendaires MechWarriors, souvent de sang noble, souvent soldats d’élite d’exception, souvent les deux. Les BattleMechs sont devenus une denrée extrêmement rare et une icône surpuissante sur le champ de bataille. Il n’est pas hors du commun qu’un Mech soit légué d’une génération à une autre, et que certains modèles atteignent même plusieurs centaines d’années. Les BattleMechs, c’est comme les pokémons : il en existe plusieurs centaines, ils ont tous des forces et des faiblesses, et il faut les connaître pour être sûr d’avoir l’avantage sur le champ de bataille.
Les BattleMechs, c’est comme les pokémons : il en existe plusieurs centaines, ils ont tous des forces et des faiblesses, et il faut les connaître pour être sûr d’avoir l’avantage sur le champ de bataille.
C’est l’histoire d’un Mech…
Poser un certain contexte était nécessaire pour appréhender ce test, car de l’histoire et du lore de BattleTech dans BATTLETECH, vous allez en bouffer.
Malgré le fait que BATTLETECH soit un jeu de gestion/stratégie tactique, le jeu vous propose de créer et d’incarner votre propre personnage en commençant par dessiner origines. Ces derniers vous suivront durant toute l’aventure et vous débloqueront des lignes de dialogue supplémentaires tout en vous apportant quelques légers bonus directement sur le champ de bataille aux commandes de votre BattleMech. Cet aspect bien amené et assez immersif n’est pas étranger à l’expérience d’Harebrained Schemes sur ses jeux Shadowrun qui avaient su profiter d’une excellente écriture.
De l’histoire et du lore de BattleTech dans BATTLETECH, vous allez en bouffer.
Vous êtes un mercenaire dont la société est au bord de la faillite. Heureusement, comme le hasard fait bien les choses, votre errance à la recherche de contrats à travers la périphérie de la Sphère intérieure vous fait croiser le chemin d’une vieille connaissance, Lady Kamea Arano. La demoiselle s’est vue refuser la succession du trône de son père après avoir manqué d’être assassinée par son oncle lors d’un putsch, et Arano vous demande expressément de lui venir en aide pour récupérer le trône qui lui revient de droit… contre une rémunération juteuse, bien évidemment.
Ainsi, vous naviguerez à travers la périphérie sud de la Sphère intérieure à la recherche de contrats afin de monter en puissance pour aider la restauration de l’Aurigan Reach. Il en va de la stabilité politique du secteur, mais vous, bien sûr, vous êtes là pour la raison qui vous importe, et cela peut tout aussi bien être simplement l’argent.
Comme dit plus haut, il y a beaucoup de blabla dans BATTLETECH. Vous pouvez tailler le bout de gras pendant longtemps avec les membres de votre équipage afin de mieux les connaître et en savoir un peu plus sur le lore de BattleTech, mais cela reste optionnel. Cependant, les briefings qui précèdent les missions principales sont assez longs et si vous êtes allergiques aux dialogues, vous allez cliquer sur “Skip” frénétiquement, surtout que ces derniers ne sont pas doublés (compréhensible puisque votre nom personnalisé est nommé directement dans les dialogues).
Vous naviguerez à travers la périphérie sud de la Sphère intérieure à la recherche de contrats afin de monter en puissance pour aider la restauration de l’Aurigan Reach.
C’est parfois un peu longuet, mais pour un fan de la licence ou pour un néophyte attentif, c’est assez jouissif, grâce à une qualité d’écriture plus que correcte. La bonne idée reste les mots clés en gras dont la définition est donnée en survolant avec la souris, afin d’avoir un certain contexte sans que les personnages n’aient besoin de l’expliquer de manière extra diégétique.
La trame scénaristique en elle-même est un peu téléphonée à certains moments, mais on suit avec plaisir le périple de Kamea dans sa quête de la reconquête du trône de sa famille, entrecoupées de nombreuses animatiques d’assez bonne facture.
Emmanuel Mechron
À la tête d’une compagnie de mercenaires, le plus “honnête” et le plus fantasmé des métiers de la Sphère intérieure, vous allez devoir gérer tous les aspects de votre petite entreprise, surtout d’un point de vue financier.
Absolument tout coûte de l’argent à la fin du mois : le salaire de vos MechWarriors, les frais d’entretien et les améliorations de l’Argo (votre DropShip), les frais de réparation de vos BattleMechs ou encore des événements aléatoires qui peuvent venir bousculer (un peu) votre routine.
Vous allez devoir gérer tous les aspects de votre [compagnie de mercenaires], surtout d’un point de vue financier.
Le temps devient littéralement de l’argent puisque vous devrez optimiser votre temps opérationnel pour être certain d’être dans le vert le mois suivant, parce que plein de trucs vous coûtent également des cases sur le calendrier. Les MechWarriors blessés ont besoin de soins avant de pouvoir retourner au combat, réparer un BattleMech ne se fait pas en cinq minutes et naviguer entre les systèmes peut prendre plusieurs semaines.
Cet aspect du jeu fonctionne plutôt bien même s’il aurait mérité d’être un peu plus poussé comme une gestion du prix des munitions et un prix de revente des BattleMechs plus juste, mais le jeu fait bien comprendre que chaque choix, même mineur, peut avoir de sacrées répercussions et que vous allez être tiraillé de toutes parts, surtout au niveau du temps qui peut vous faire rater certains coches.
Le jeu fait bien comprendre que chaque choix, même mineur, peut avoir de sacrées répercussions et que vous allez être tiraillé de toutes parts.
Ne pas prendre de risques inconsidérés sur le champ de bataille devient alors en premier lieu une question d’enjeu économique avant d’être une simple question de réussite, si vous voulez évoluer sur le long terme.
De plus, afin d’être sûr de pouvoir rentrer dans vos frais et de pouvoir avoir un minimum de choix sur votre perspective d’évolution, vous pouvez négocier les termes d’un contrat que vous êtes sur le point d’accepter. Vous pourrez alors choisir l’équilibre entre récompense pécuniaire, les droits de récupération d’équipement sur le terrain (source principale de nouveaux BattleMechs à ajouter à votre collection) et réputation gagnée envers la faction du contrat (en baissant volontairement vos exigences). Plus votre réputation sera haute, moins cher vous achèterez votre équipement et vos MechWarriors. Pensez-y.
Tout le long de la campagne, vous n’êtes jamais réellement à l’aise financièrement, et c’est une bonne chose. De l’argent en trop, c’est de l’argent qui ne sert à rien. Il ne faut alors pas hésiter à investir dans des améliorations de l’Argo ou dans l’équipement de BattleMechs (ces derniers étant beaucoup trop chers à eux seuls) afin de ne pas le payer encore davantage plus tard dans des circonstances malheureuses.
Laboratoire Mech-inal
L’aspect qui mérite un peu plus d’explications, c’est le MechLab. La personnalisation des Mechs est très complète, mais reste un aspect très classique de la licence qui ravira les habitués, tout en perdant un peu les profanes.
Chaque BattleMech est unique, et même si tous les Mechs de 3025 ne sont pas présents, il y a déjà de quoi faire, sachant qu’un même châssis peut être décliné en plusieurs variantes qui permettront de personnaliser ses armes et équipements à votre convenance.
La personnalisation des Mechs est très complète, mais reste un aspect très classique de la licence qui ravira les habitués, tout en perdant un peu les profanes.
Seulement, il y a des règles sacro-sacrées dans BattleTech qui ne changent pas et qui peuvent dérouter les non-initiés, mais cet aspect reste solide et complet, toujours 30 ans après.
Un BattleMech est constitué de son torse divisé en 3 parties, de deux bras, deux jambes et d’une tête. Chaque partie possède des hardpoints qui pourront recevoir différentes armes énergétiques, balistiques ou des missiles. La balistique chauffe peu, mais demande d’être alimentée en munitions. Les missiles infligent des dégâts plus consistants permettent de renverser plus facilement un Mech ennemi. Quant aux armes énergétique, celles-ci font des dégâts directs, mais font chauffer plus facilement le réacteur du BattleMech.
Chaque arme et équipement pèse un certain poids et il faut être certain que le Mech en question puisse supporter tout cet attirail.
À partir de là, il faut faire attention à plusieurs facteurs en plus des caractéristiques propres du châssis comme sa vitesse. Chaque arme et équipement pèse un certain poids et il faut être certain que le Mech en question puisse supporter tout cet attirail. Il est peu probable qu’un Locust de 20 tonnes puisse transporter aisément un canon AC/20 de 14 tonnes à lui tout seul. Bien sûr, une solution pourrait être de baisser l’armure du Mech, mais ce qui le rendrait extrêmement vulnérable sur le champ de bataille. De plus, il ne faut pas négliger la capacité du Mech à dissiper sa chaleur en combat, et rajouter des dissipateurs n’est jamais une mauvaise idée si vous ne voulez pas que votre BattleMech se coupe au milieu du combat.
Si vous avez peur de faire une bêtise en jouant les apprentis sorciers, vous aurez toujours la possibilité de consulter l’équipement par défaut et ainsi savoir ce qu’il faut remettre en place pour être sûr que le BattleMech puisse remplir le rôle dans lequel il a été créé.
Reactor online. Sensors online. Weapons online.
Après avoir choisi votre contrat, préparé vos BattleMechs aux petits oignons et fini de rembourser votre crédit à la consommation, il est temps de drop.
Vous contrôlez jusqu’à quatre BattleMechs et chacun a un rôle à jouer selon ce que vous emmenez sur la planète de la mission. Les Mechs légers sont vulnérables et peu armés, mais difficiles à toucher quand élancés à pleine vitesse. Les Mechs moyens sont équilibrés, les Mechs lourds ont généralement un rôle de support spécialisé et les Mechs d’assaut sont de véritables plateformes d’armement sur pattes ultra résilientes, mais peu maniables. La classe d’un Mech va également définir sa phase d’initiative, les plus légers commençant à agir en premier, tout en jouant à tour de rôle avec l’adversaire.
Pour le coup, il y a peu d’unités sur le terrain lors d’une mission de BATTLETECH, ce qui renforce l’importance de la moindre prise de décision.
Quand un Mech est touché, il reçoit des dégâts localisés aléatoires sur les différentes parties de son châssis (influencés tout de même par le point d’origine du tireur). L’armure part en premier, puis sa structure interne. Si les points de vie de celle-ci tombent à zéro, le membre tombe ou le Mech devient hors combat dans le cas du torse central ou de sa tête (le cockpit). Bien sûr, tout l’équipement embarqué à cet endroit devient alors inutilisable jusqu’à la fin du combat, dans le même cas où ce dernier est touché par un coup critique (chance lors de la moindre touche sur la structure).
Il y a peu d’unités sur le terrain lors d’une mission de BATTLETECH, ce qui renforce l’importance de la moindre prise de décision.
Il faudra alors à faire attention à son orientation en fin de mouvement pour ne pas exposer ses parties vulnérables et qui hébergent les précieuses armes, tout en contournant les Mechs adverses et essayer de les handicaper de manière efficace avant leur destruction.
Cependant, ce n’est pas aussi simple, car les réacteurs à fusion des BattleMechs sont chauds, et plus vous les sollicitez en tirant de manière répétée, et plus ces derniers chauffent. Au premier seuil, vous prendrez de légers dommages internes et des malus pour toucher, et quand la température est au maximum, le Mech se coupe par sécurité, et perdra son prochain tour à redémarrer. Tous les Mechs ne sont pas égaux face à la surchauffe, et ignorer cette variable sur les Mechs les mieux armés, c’est devenir une cible facile pendant un tour.
Tous les Mechs ne sont pas égaux face à la surchauffe, et ignorer cette variable sur les Mechs les mieux armés, c’est devenir une cible facile pendant un tour.
De plus, les Mechs peuvent être déstabilisés s’ils prennent trop de dégâts cinétiques dans un seul tour, les handicapant dans leur déplacement au départ jusqu’à une chute pure et simple. Non seulement le BattleMech devient un carton de fête foraine (laissant l’adversaire le choix d’une partie particulière), mais le pilote prend alors un point de blessure (c’est haut un BattleMech).
Vade-Mech-um
En prenant alors en compte la configuration du terrain, la topographie des cartes assez détaillées avec les lignes de vue qui en résultent, quelques capacités actives et passives de la part des MechWarriors et l’atmosphère de la planète qui influe sur la capacité de refroidissement des BattleMechs, on est face à une partie tactique, riche, profonde et qui laisse peu de place à l’erreur. L’héritage des règles de BattleTech se ressent et Harebrained Schemes a réussi à l’adapter dans un jeu vidéo tactique moderne qui pourra plaire aux néophytes de la licence.
L’héritage des règles de BattleTech se ressent et Harebrained Schemes a réussi à l’adapter dans un jeu vidéo tactique moderne qui pourra plaire aux néophytes de la licence.
Seulement, il y a quand même quelques soucis qui peuvent qui gâcher l’expérience de certains utilisateurs. Beaucoup, mais alors beaucoup de petites règles ne sont pas détaillées lors du tutoriel de combat qui survole bien trop les bases, comme le système de coups critiques cité plus haut, l’explosion des munitions, le fonctionnement des détecteurs ou de différents modificateurs de tir obscurs. Il faut alors faire très attention aux différents tooltips en survolant un peu partout l’interface et essayer de ne pas rater les conseils des écrans de chargement qui sont, pour le coup, vraiment (trop) utiles.
Ensuite, l’IA laisse parfois perplexe. Si elle n’hésite pas à profiter d’un moment de faiblesse pour concentrer ses tirs sur un de vos Mechs handicapés, le reste du temps, elle tirera sur une de vos unités au hasard tout en oubliant de se protéger en prenant de la vitesse ou en se mettant à couvert.
Beaucoup de petites règles ne sont pas détaillées lors du tutoriel de combat qui survole bien trop les bases.
De plus, le système de couverture est logique et fonctionnel, mais pas très pratique à utiliser puisque le terrain est modélisé sur un schéma réaliste alors que les Mechs se déplacent sur une grille, ce qui les empêche alors de se protéger de manière efficace derrière un rocher décalé.
On va au Mech Do ?
Si BATTLETECH offre une expérience gestion/tactique à la XCOM des plus agréable, plus les heures avancent et plus on ressent une alchimie qui a du mal à coller avec quelques petites fautes qui font soupirer (sans pour autant remettre en question tout le jeu, loin de là).
Premier constat, l’interface est léchée, mais largement perfectible, à commencer par les listes qui sont pénibles à dérouler, surtout quand on doit faire le tri dans des centaines d’armes. De plus, comme dit plus haut, certains éléments affichés ne sont pas ou peu expliqués, et certaines informations manquent à l’appel, comme une prise en considération rapide de la portée de chaque arme dont est équipé le BattleMech.
Il y a également le système de moral qui semble une bonne idée sur le papier, mais qui n’a pas l’impact souhaité. Vous pouvez choisir de plus ou moins payer vos MechWarriors afin de faire des économies de bouts de chandelle ou bien de leur offrir une augmentation d’un mois sur l’autre afin de booster la barre de moral sur le terrain (ressource utile pour les capacités héroïques), mais cette dernière est inutile une fois un minimum utilisée. Il est alors difficile de justifier des dépenses de plusieurs centaines de milliers de C-Bills juste pour un petit bonus temporaire. Il n’y que quand le moral est bas que cela peut avoir des conséquences fâcheuses, mais il faut vraiment être mauvais pour en arriver là.
Il y a également le système de moral qui semble une bonne idée sur le papier, mais qui n’a pas l’impact souhaité.
En parlant de conséquences, les fameux événements aléatoires qui surviennent à bord de votre vaisseau sont rigolos au début, mais on se rend vite compte qu’il n’en existe qu’une douzaine qui revient régulièrement. Qu’elles soient positives ou négatives, elles influent généralement sur le moral et d’autres ressources de manière moins significative, mais rien de spécial sur le moyen ou long terme.
L’intérêt que ces événements reviennent en boucle vient simplement du fait qu’une fois l’Argo amélioré, plus d’options seront disponibles. Mais cela n’empêche pas une certaine redondance de s’installer vers de la moitié de la campagne. Seuls le scénario et les missions principales viendront briser un peu votre quotidien. Comptez une bonne cinquantaine d’heures pour terminer la trame principale, mais rien ne vous empêche de continuer à chercher fortune et vendre vos services aux plus offrants par la suite.
Mechanothérapie
Même s’il n’est pas parfait, BATTLETECH est un jeu de stratégie de qualité qui laissera (re)découvrir les histoires de la Sphère intérieure sous un jour nouveau. Entre un univers riche et une narration plus que poussée, un aspect gestion intéressant comme il faut et une partie tactique qui donnera à boire et à manger à ceux qui aiment considérer beaucoup de choses avant de prendre la moindre décision, BATTLETECH est un titre plus que recommandable. On prend plaisir à se retrouver à la tête d’une compagnie de mercenaires au bord de la faillite et la voir remonter la pente au fil des missions accomplies. On s’attache à ses MechWarriors et on pleure quand on en perd un dans l’explosion du réacteur de son Mech. Le niveau personnalisation de BattleMechs, digne de la licence, permet à chacun de jouer selon son style et le champ manoeuvre dans la périphérie est assez large malgré la redondance et quelques mécaniques de jeu superficielles. Avec l’arrivée prochaine de MechWarrior 5, on peut dire sans crainte que la licence BattleTech est belle et bien immortelle.
► Points forts
- L’univers de BattleTech tangible
- Les mécaniques héritées du matériel de base fonctionnent toujours
- Le rapport entre la gestion du temps et de l’argent
- Une gestion satisfaisante de la logistique
- Le MechLab très poussé
- Beaucoup de paramètres à prendre en compte sur le champ de bataille
- Un aspect jeu de rôle surprenant
- Bande-son orchestrale de qualité et efficace
- Des cinématiques de toute beauté
- Le design des BattleMechs d’Alex Iglesias (MechWarrior Online)
► Points faibles
- Ce n’est pas toujours joli
- Interface perfectible
- Un début de campagne poussif
- Un didacticiel plus que superficiel
- Le système du moral à revoir
- Remplacer des équipements détruits peut vite être relou
- Les événements aléatoires vites inintéressants
- Les dialogues façon visual novel
- Une certaine redondance vers la moitié de la campagne
- Anglais costaud uniquement (temporaire)
“All systems nominal”
Configuration de test :
- GPU : NVIDIA GTX 980 Ti
- CPU : Intel Core i7-6700k @4GHz
- RAM : 16 Go DDR4
- Installé sur un SSD
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse PC fournie par l’éditeur de ce jeu.
BATTLETECH est disponible sur PC.
j’ai essayé, j’aime bien un peut mou au début, les chargement aussi un peut long, j’attends la traduction Fr pour en profiter pleinement.