Roccat propose avec le Vulcan 121 AIMO l’un des claviers les plus séduisants du marché à un prix relativement abordable pour du haut de gamme.
Unboxing & caractéristiques
Le Roccat Vulcan 121 AIMO nous arrive dans sa boîte présentant son lot d’informations habituelles. Il s’agit d’un clavier mécanique filaire.
On nous promet un temps de réponse 30% supérieur et du rétroéclairage AIMO, technologie propriétaire de Roccat permettant notamment d’harmoniser le RGB sur tous les appareils de la marque.
Le clavier est équipé de modèles de switchs différents en fonction du choix de l’acheteur :
- Switchs linéaires Titan avec point d’accentuation à 1.4 mm (sur course de 3.6 mm)
- Switchs tactiles Titan avec point d’accentuation à 1.8 mm (sur course de 3.6 mm)
Le clavier testé est équipé des premiers.
On note également la présence d’un repose-poignet amovible assez fin et aimanté. Par ailleurs le câble USB est assez solide puisque tressé et les touches low profile dévoilent les éclairages RGB dans toute leur splendeur en plus de facilité le nettoyage.
Le châssis est est aluminium anodisé, ce qui signifie qu’il a été traité et est particulièrement résistant aux rayures et à l’usure. Des touches apparemment en silicone permettent d’accéder à quelques options multimédia comme le contrôle du volume et la luminosité du clavier, le tout piloté par une molette de réglage dans le style “potard” d’ampli ou de console de mixage.
Ergonomie & design
Le Roccat Vulcan 121 AIMO présente une très belle robe, grâce notamment aux touches low profile qui laissent les couleurs éclater, bien plus que sur le Logitech G915 – mais c’est avant tout une question de goût. Ces touches permettent en plus un nettoyage plus facile du clavier, au moins pour les parties les plus visibles.
En parlant des touches, elles se montrent très agréables à l’utilisation, que ce soit en jeu ou pour l’écriture. Attention toutefois l’erreur est difficilement permis puisque l’activation est très rapide. On a facilement tendance à faire sauter ou dévier de sa course un personnage en jeu parce qu’on appuie sans s’en rendre compte sur la touche correspondante. C’est un peu déroutant et il faut s’y habituer afin de ne plus commettre l’erreur. En rédaction la mauvaise frappe est sévèrement sanctionnée.
En revanche une fois que l’habitude s’est installée, on est le plus rapide de tout le Far West. Là-dessus SteelSeries propose mieux avec son Apex Pro permettant de régler chaque touche indépendamment des autres… mais pour 70€ de plus ! Ici, le confort est bien présent et on y prend rapidement goût : les doigts volent de touche en touche, chacun s’enfonçant docilement. Je regrette pour ma part un clique un peu moins prononcé que du côté du Logitech G915, mais là encore c’est une affaire de goût personnel. Cela reste un clavier mécanique, et donc clique il y aura dans tous les cas.
Si le Roccat Vulcan 121 AIMO a fière allure avec son bel aluminium, on ne peut que faire la moue devant le potard de volume installé en haut à droite du cadre. Très peu élégant, il est à utiliser en conjonction des petites touches juste à côté :
- Coupure du son (non influencée par le potard)
- Luminosité du clavier
- Volume
Je ne suis pas persuadé de l’intérêt de cette configuration et il est assez peu instinctif d’avoir un bouton à la fonction on/off à côté de deux autres ayant la même allure mais à utiliser différemment. À la limite on aurait préféré les bonnes vieilles touches média permettant de changer de piste. Franchement, on est d’accord pour dire que la luminosité, tout le monde la laisse à fond les ballons, non ? On regrettera aussi l’absence d’un déport USB, caractéristique pourtant assez intéressante sur un clavier de cette gamme.
Au lieu de se situer en haut à droite, les marqueurs lumineux habituels (verrouillage numérique, majuscule, etc.) sont disposés sous le pavé numérique en bas à droite. Un peu étonnant au début, on se demande finalement pourquoi cela n’a pas été fait plus tôt. Cela a le mérite d’être plus discret en plus de rehausser un peu le design sur le bas du clavier, endroit souvent plutôt négligé car le regard s’y attarde peu souvent. Et puis de toute façon, vous regardez souvent le voyant de verrouillage numérique vous ? Roccat a eu la bonne idée de créer une petite surprise là où on n’en attendait pas forcément.
Le repose-poignet inclus est assez esthétique et magnétique, ce qui lui permet de se fixer très facilement au clavier, à l’image de ce que propose le SteelSeries Apex Pro, mais en plus classe – l’Apex Pro voit son repose-poignet venir se “poser” sur le clavier, tandis que le Vulcan 121 AIMO voit le sien s’insérer dans une encoche prévue à cet effet. En revanche, la matière plastique lisse est un peu moins judicieuse qu’une texture anti-dérapante.
On remarque par ailleurs la présence d’un “Game Mode”, qui permet de désactiver les touches Windows afin de ne pas risquer un retour sur le bureau lorsqu’on est tranquille en train de fraguer. Cela donnera également accès aux touches macro de M1 à M6 judicieusement placées sur le petit pavé au-dessus des touches directionnelles. Cela permet d’éviter d’agrandir le clavier inutilement.
Logiciel
Roccat utilise depuis plusieurs années maintenant son hub logiciel “Swarm” permettant de personnaliser l’éclairage et chaque touche ou presque de ses équipements. Le Roccat Vulcan 121 AIMO ne fait pas exception à cela et il est effectivement possible de réattribuer les touches, quitte à faire des macros au passage en s’aidant pourquoi pas d’une souris du même fabricant.
Le logiciel permet de remapper les touches en utilisant un système de glisser-déposer (drag and drop) : vous prenez la fonction souhaitée dans la liste et l’amenez directement à la touche que vous souhaitez modifier. Sur le principe l’idée est ergonomique, dans la pratique il y a encore des progrès à faire puisqu’en réalité il faut, une fois la touche sélectionnée, glisser jusqu’à la dénomination de la fonction actuellement en place pour la remplacer.
L’illumination du clavier peut utiliser plusieurs paramètres, avec du classique (vague, respiration…) et du moins classique (serpent, battement – qui met en scène un ventricule gauche et un ventricule droit). Les effets d’éclairage sont très fluides, bien plus que ce que j’ai pu voir sur d’autres claviers jusqu’ici. Je me disais en voyant “Respiration 2.0” : “encore un truc 2.0 pour le marketing”, eh bien en fin de compte c’est plutôt réussi. J’avoue être convaincu.
Le fameux AIMO, dont Roccat se plait à affubler toute sa nouvelle gamme de produits, reste en revanche assez mystérieux. La page dédiée à cette technologie est elle-même désactivée et, de ce que j’ai pu comprendre, il s’agit de proposer une techno organique, naturelle, qui harmonise l’éclairage en fonction de l’utilisation. Je n’ai vu aucune différence particulière en rédaction ou en jeu. Je remarque simplement des changements réguliers de couleurs, harmonisés à travers tous les appareils Roccat (ce qui est une bonne chose certes, mais pas l’objectif initial ; plutôt un moyen : plus vous augmentez le nombre d’appareils Roccat AIMO, plus la barre AIMO se rapproche des 100%). De là à parler de quelque chose de naturel… Roccat communiquant très peu sur le sujet depuis le lancement d’AIMO il y a 2 ans, je ne peux qu’imaginer qu’il faudra attendre pour voir.
Conclusion
Le Roccat Vulcan 121 AIMO est un excellent clavier proposant un grand confort d’utilisation et une bonne durabilité grâce à son châssis en aluminium. Ses quelques choix surprenants voire incongrus comme le potard de réglage ne diminuent en rien l’intérêt de cette très bonne alternative au Logitech G915.
► Points forts
- Grand confort d’utilisation
- Touches low profile qui mettent bien en valeur le RGB
- Mode jeu pour alterner entre config “traditionnelle” et gaming
- Châssis en aluminium classe en plus d’être très résistant
- Logiciel ergonomique et pratique même si perfectible
► Points faibles
- Ce potard…
- Touches médias vraiment pas top