Death Stranding revient dans une version Director’s Cut histoire de tirer parti de la puissance de la PS5. Kojima Productions en a profité pour ajouter quelques éléments au passage, pas tous franchement indispensables.
Note : ce test s’intéresse aux apports de la version Director’s Cut de Ghost of Tsushima, pour lire notre test du jeu de base, contenu dans cette nouvelle édition, c’est par ici.
Voyage en terrain connu
Si vous commencez l’aventure Death Stranding sur PS5 après l’avoir déjà appréciée sur PS4, il y a quand même un petit quelque chose dont il faut que je vous parle en premier lieu, puisqu’il débute pour ainsi dire l’expérience : le transfert de sauvegarde. J’espère pour vous que vous n’avez pas revendu ou balancé votre PS4, parce que sinon ça risque d’être compliqué comme ça l’a été pour moi.
Lorsque j’ai vendu ma PS4, je me suis assuré de transférer l’intégralité de mes sauvegardes sur PS5 pour conserver ma progression quoi qu’il arrive. Celle de Death Stranding en fait partie. Oui mais voilà, le jeu de Kojima Productions tient à ce que vous lanciez sa version PS4 pour initier un transfert vers la mouture PS5. Pour vous la faire courte, j’ai passé quelques heures a essayer de lancer la version PS4 sur PS5, qui était introuvable puisque par défaut remplacée par la Director’s Cut, pour enfin demander autour de moi à qui je pourrais emprunter une PS4 pour y télécharger Death Stranding, le lancer, initier le transfert de sauvegarde et récupérer celle-ci sur ma PS5, qui je le rappelle a toujours le fichier de sauvegarde PS4 dans son SSD.
Tout ça pour dire que ce système, il est quand même bien foireux si vous ne collectionnez pas les consoles. Ou alors y’a quelque chose que j’ai pas bien compris ou fait, mais j’ai suivi les instructions à la lettre, retourné le truc dans tous les sens… Bref, un gros casse-tête pour pas grand-chose si jamais vous n’avez plus votre PS4. J’espère que la sortie officielle de la Director’s Cut créera une version séparée de la version PS4 qui pourrait ainsi être jouée malgré tout sur PS5 grâce à la rétrocompatibilité.
Une fois cette introduction peu savoureuse digérée, j’ai enfin pu lancer Death Stranding Director’s Cut. Le menu principal affiche une nouvelle teinte orangée du plus bel effet. Me voilà reparti pour livrer du colis comme un pro.
Le jeu offre 2 modes de rendu : performance et qualité. Dans le premier cas, vous profitez d’une 4K dynamique et des 60 FPS. Dans le second, vous aurez droit à une 4K native, mais le framerate n’est pas précisé. Il semble, à l’évidence, réduit – probablement autour de 30 FPS. Dans tous les cas, Death Stranding se révèle sous son meilleur jour. On parle ici surtout de détails, étant donné que le jeu était déjà magnifique à l’origine. La présence de la 4K va surtout se manifester dans certains gros plans et dans la définition d’objets un tantinet flous auparavant.
Si vous vous intéressez plus à la fluidité, forcément le passage aux 60 FPS est largement appréciable.
En revanche, si vous vous intéressez plus à la fluidité, forcément le passage aux 60 FPS est largement appréciable. Le jeu ne bronchera pas, que ce soit lorsque vous parcourrez les routes des UCA ou lorsque vous vous ferez choper par les Échoués. Ne vous en faites pas, ça arrive même aux meilleurs.
Il restait du sable dans les bottes
En dehors de la résolution et du framerate, c’est bien entendu le nouveau contenu de cette Director’s Cut qui nous intéresse. Entre équipements et missions inédites, Death Stranding offre un peu plus aux livreurs en herbe pour les accompagner dans leur aventure.
Ces ajouts ont été prévus pour une nouvelle aventure, ce qui signifie que le meilleur moyen de les apprécier est de prendre l’aventure de 0. Vous débloquerez ainsi un exosquelette pas franchement puissant, mais qui vous permettra de commencer à transporter plus de marchandises plus rapidement. Tout est censé fluidifier un peu la progression et il faut reconnaître que ça fonctionne plutôt bien.
Cela vaut aussi pour le pistolet Maser, qui en gros balance un arc électrique vers un ennemi jusqu’à ce que vous l’étourdissiez. L’avantage c’est que vous le récupérez relativement tôt dans l’aventure, et il vous servira bien avant de passer au lanceur de bolas puis au fusil d’assaut non létal.
Le CCP permet à présent de créer des ponts chiraux, plus petits et casse-gueules que les ponts dignes de ce nom, mais aussi moins chers. Ils présentent la particularité de disparaître sous les précipitations, donc à ne pas déployer n’importe où, mais globalement ils fournissent une petite aide franchement appréciable à certains endroits.
De même, vous pourrez construire des rampes pour voler au-dessus des précipices et à cette occasion, vous pourrez faire des figures à moto pour le lolz. Les canons à marchandise, quant à eux, propulsent les marchandises, que vous devez tout de même piloter pour éviter de les endommager. Cela peut notamment être utile lorsque vous avez des pentes raides.
Tous les ajouts d’équipement s’intègrent bien à la progression. Sans être indispensables, ils se révèlent sympathiques.
Ce qui est plus intéressant, ce sont les missions d’histoire qui ont été ajoutées. Celles-ci se déroulent dans la première zone de Death Stranding et vous permettront d’en apprendre plus sur les origines d’un personnage en particulier.
Le champ de tir fait aussi son apparition et est accessible dans les différentes bases des UCA. Vous aurez une foule de défis à relever et cela vous permettra de vous perfectionner pour reconstruire les États-Unis. Vous pourrez aussi participer à des défis classés pour vous mesurer à d’autres joueurs et gagner des récompenses.
Pourquoi mettre un circuit dans un jeu comme Death Stranding ? Parce que. C’est la seule justification que j’ai trouvée.
Au rang des “ajouts pas franchement indispensables mais ok ils sont là”, on a le circuit de Fragile, qu’il faudra construire au préalable, comme les routes. Cela vous permet d’entreprendre des courses, là encore classées face aux autres joueurs. Pourquoi mettre un circuit dans un jeu comme Death Stranding ? Parce que. C’est la seule justification que j’ai trouvée. Là, on est vraiment sur un truc dispensable, mais après tout, rien ne vous oblige à le construire.
Death Stranding Director’s Cut vous propose également de personnaliser davantage Sam en proposant notamment des couleurs différentes pour la capsule BB et de nouvelles couleurs d’équipement, notamment le doré et l’argenté, d’un goût… incertain dirons-nous.
Director’s Plus
Death Stranding Director’s Cut est une édition sympathique pour les fans de Death Stranding, et c’est avant tout cela. Les ajouts qu’on retrouve là-dedans sont surtout anecdotiques et visent à vous encourager à payer la mise à jour PS5. Il s’agit avant tout de profiter des modes de rendu dédiés à la console nouvelle génération de chez Sony. Kojima n’est pas fan de l’appellation Director’s Cut et verrait plutôt le terme Director’s Plus pour parler d’ajouts réalisés après la sortie du jeu et non de contenu coupé à l’origine pour se conformer à un format. C’est bien de ça dont il s’agit.
Ce qu’on a aimé :
- La 4K pour peaufiner certains détails, les 60 FPS parce que… les 60 FPS quoi.
- Des petits ajouts sympathiques qui accompagnent en fluidité la progression.
- Le pistolet Maser permet d’avoir une arme non létale relativement tôt dans le jeu.
- Quelques missions histoire supplémentaires.
Ce qu’on n’a pas aimé :
- Le circuit de Fragile… bon pourquoi franchement ?
- Les ajouts de cette Director’s Cut sont généralement ce qu’on retrouve dans une mise à jour gratuite ou au côté d’une extension à proprement parler.
Ce jeu est fait pour vous si :
Vous avez adoré Death Stranding et vous voulez recommencer l’aventure sur PS5.
Ce jeu n’est pas fait pour vous si :
Vous vous attendez à une véritable extension comme pour Ghost of Tsushima Director’s Cut.
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Configuration de test :
- PS5 Standard Edition
Death Stranding Director’s Cut sort le 24 septembre 2021 sur PS5.