Alors que le titre de Bungie vient de réaliser un lancement en trombe et que nous vous proposons moult guides ainsi qu’une soluce qui lui sont dédiés, nous vous livrons notre test à chaud. Ce Destiny 2, pourquoi tout le monde en fait tout un fromage (du turfu) ?
Test Destiny 2 – Ce n’est pas pour le scénario
Et il est évident que ce n’est pas là que Bungie a voulu mettre le paquet. L’aventure principale, intitulée “La Guerre Rouge” devrait vous tenir une dizaine d’heures, mais pas forcément en haleine. En effet, le scénario en lui-même se révèle bien rapidement sans intérêt : les Cabales de la Légion Rouge s’emparent du Voyageur et veulent s’octroyer la fameuse Lumière. Les gardiens se trouvent dépossédés de celle-ci mais vous mettez la main sur un fragment du Voyageur, ce qui vous permet de renaître à volonté et de péter les dents des bouches-en-triangle à tout-va. Les fans du premier opus seront ravis de retrouver les personnages emblématiques de celui-ci, de même que les races qui vont avec. Ça s’arrête là, le scénario ne renfermant pas de grande surprise – pas même une tentative.
Maintenant, comme je vous le signalais d’emblée, les développeurs n’ont clairement pas voulu mettre l’accent là-dessus, préférant se concentrer sur la montagne de contenu à votre disposition. En soi, la campagne fait plutôt office de prétexte à la montée de niveaux et à la préparation de votre Gardien pour les épreuves qui l’attendent en end-game, car c’est là que la force de Destiny 2 réside, de la même manière que pour son grand-frère.
Test Destiny 2 – Mais c’est clairement pour le end-game
Déjà en étripant les Cabales, Vex et autres Déchus sur votre chemin, vous entrapercevrez l’aspect réellement jouissif du jeu : le loot. Gros point positif pour ma part, vous changez d’équipement très fréquemment sans pour autant avoir l’impression d’être en permanence dans une phase transitoire – vous savez, cette phase qui vous fait vous dire “vivement que je loot plus intéressant”. RPG oblige, l’apparence de votre personnage ainsi que sa “puissance de Lumière” sont modifiées au gré de ces changements. Les équipements sont légion, avec des designs réussis (peut-être un peu moins pour certaines armes pourtant légendaires ou exotiques).
Déjà en étripant les Cabales, Vex et autres Déchus sur votre chemin, vous entrapercevrez l’aspect réellement jouissif du jeu : le loot
Les affrontements ont la sale manie d’être un peu trop faciles et il faut attendre le end-game et la véritable coopération entre joueurs pour se rendre compte de l’intérêt du titre. En somme, tout ce qui se situe avant ce fameux end-game fait un peu office de tutoriel gonflé à bloc – vous vous amuserez quand même mais c’est seulement après que vous allez entrer dans le vif du sujet.
Test Destiny 2 – Du contenu à la pelleteuse galactique
Comme précisé ci-avant, le loot est clairement au rendez-vous et les amateurs de grinding seront servis sans problème. En effet, Destiny 2 tourne essentiellement autour de ce style de gameplay qui consiste à poncer le jeu encore et encore en refaisant les mêmes missions pour dégoter toujours plus d’équipement et améliorer ainsi son personnage. Les développeurs ont malgré tout pensé à agrémenter tout cela de défis, événements hebdomadaires ainsi que de missions spécialisées. En gros, vous allez difficilement pouvoir vous ennuyer et les plus frileux au sujet du grinding pourront aussi y trouver leur compte pendant un temps.
On regrette malgré tout que Bungie n’ait pas fait de réel effort sur l’implémentation de nouvelles races ou de nouveaux ennemis. Il est plus question de la réutilisation d’archétypes pour les exporter chez d’autres races. Un peu dommage. Malgré tout, les gunfights sont agréables et le feeling des armes est au rendez-vous. Encore heureux puisque vous allez passer l’essentiel de votre temps à réaliser cette activité. En dehors de ça, vous ouvrirez, fébriles, vos engrammes (sortes de caisses de loot) afin de récupérer votre précieux équipement en priant pour que les stats soient bonnes. On notera au passage la fenêtre de personnalisation qui vous permet de customiser les couleurs mais aussi les caractéristiques de vos possessions.
Test Destiny 2 – Tout pour la musique
Vous l’aurez compris, vous avez largement de quoi faire et vous n’êtes pas prêt de dégoter l’équipement ultime, d’autant que les Aventures (petites missions secondaires) et les événements mondiaux s’ajoutent à tout le reste. Mais pour vous accompagner dans vos pérégrinations, vous pourrez aussi compter sur une BO vraiment bien réalisée dans laquelle on sent très clairement l’empreinte Halo (Bungie étant le créateur de cette licence) et, mine de rien, ça fait du bien. Sans aller jusqu’à être aussi marquante, la musique de Destiny 2 n’en est pas moins composée avec goût et il n’y a pas grand-chose à jeter, sinon rien.
Une BO vraiment bien réalisée dans laquelle on sent très clairement l’empreinte Halo
Les effets sonores sont réussis et les armes ont le bon goût de ne pas sombrer dans l’irritant “piou-piou” de la SF au rabais. En revanche, j’ai réellement apprécié d’avoir la sensation de me retrouver avec les acteurs de la VF dans le studio. Je le voyais littéralement débiter leur texte dans le micro. Seul problème : moi, j’aurais voulu me croire dans le futur, au milieu d’un théâtre de guerre avec des créatures venues des confins de l’espace. Ce que j’essaie de dire, c’est que la VF, on n’y croit pas une seconde. C’est mal joué, sans saveur, seul Cayde-6 relève un peu le niveau, et encore, quand il veut. En plus de ça, il eût été bon d’apporter plus de soin ou de liberté à la traduction, car franchement je n’en peux plus d’entendre “Ossorne” au lieu de “Hawthorne” (façon baguette sous le bras, marcel, béret, vin rouge – c’est Destiny ou Julie Lescaut ?) et surtout, surtout, n’y a-t-il vraiment personne dans l’équipe qui a vu le problème avec le nom “Ghaul” ? Je vous fais un dessin ou… ? Pour exemple, le monologue final du surpuissant dirigeant des Cabales-qui-n’ont-jamais-perdu-de-guerre :
Regarde-moi ! Je suis Dominus de la Légion rouge. Destructeur de soleils. Exterminateur de mondes par milliers. Bourreau des dieux et Conquérant de la Lumière.
JE SUIS GHAUL !
Ah… ben… c’est super écoute ! Félicitations ! À ton âge en plus, tu dois être fier !
Heureusement l’acteur derrière Ghaul est meilleur que le reste du casting, mais ça ne m’a pas empêché de rire plutôt que de trembler suite à cette dernière réplique.
Ce que j’essaie de dire, c’est que la VF, on n’y croit pas une seconde. C’est mal joué, sans saveur.
Test Destiny 2 – La beauté au prix de la fluidité
Pour ceux qui apprécient les montagnes de pixels pour un résultat à décoller la rétine, force est de constater qu’ils seront ravis malgré un léger aliasing sur la distance (comme généralement de rigueur sur consoles pour ce genre de productions). C’est mon cas. La direction artistique porte clairement la marque Bungie et c’est tant mieux. Destiny 2 nous embarque dans son univers sans aucun problème et, pour ma part, j’en redemande car l’originalité et l’étrangeté sont de mise pour un résultat réussi. En revanche, on ne peut que regretter le choix des développeurs de privilégier la résolution aux prix de la fluidité, car si le titre ne présente pas de ralentissements, les 30 FPS en gêneront plus d’un, d’autant qu’il eût été possible de proposer plusieurs modes d’affichage sur Xbox One X et PS4 Pro plutôt que d’imposer à tous l’upscale en 4K. J’y trouve pour ma part mon compte, versant davantage du côté RPG, mais c’est loin d’être le cas pour les puristes du FPS. Fort heureusement, nous pourrons vous parler de la version PC d’ici un mois et demi puisque celle-ci proposera un taux de rafraîchissement débridé quelle que soit la résolution choisie.
Concernant le monde de Destiny 2 en lui-même, Bungie s’était enorgueilli de proposer un monde ouvert. Dans les faits, on est tout de même loin du compte, le titre étant essentiellement constitué de couloirs menant certes à des zones plus larges mais qui sont loin d’offrir un véritable monde ouvert. The Witcher 3, qui n’avait offert “que” un monde semi-ouvert au lieu du monde ouvert promis, mérite pour le coup bien davantage cette appellation. Cela n’a pas entaché mon expérience du jeu et il est vrai que, par rapport au premier opus, le sentiment d’ouverture est plus grand, mais plus ne veut pas dire qu’il s’agisse bel et bien d’un monde ouvert dans l’absolu.
Test Destiny 2 – C’est reparti pour un tour
Destiny 2 est à coup sûr les titres que ses fans attendaient. Il est également la meilleure occasion pour les curieux qui n’ont jamais pu ou voulu s’y mettre auparavant de tenter l’aventure. Complet, riche en contenu et en gunfights, si le grinding ne vous fait pas peur, le titre de Bungie en propose une version édulcorée qui saura contenter ceux qui ne sont pas forcément amateurs de ce style de jeu, même si ce n’est que pour un temps. Oubliez la campagne solo bien facile et voyez au-delà, car c’est véritablement dans son end-game et son aspect multijoueur que Destiny 2 révèle tout son potentiel. On ne peut s’empêcher de regretter malgré tout qu’en dépit d’une bande-son béton, la VF se révèle vraiment de seconde zone et que le monde ouvert promis n’en soit pas un. Les versions consoles se révèlent incontestablement d’une grande beauté – la direction artistique appuyant cela – mais le blocage à 30 FPS en frustrera plus d’un.
► Points forts
- Contenu à foison
- End-game très développé
- Séduisant à l’œil
- Direction artistique niveau Bungie (ça veut dire que c’est bien)
- Bande son au top qui rappellera probablement de bons souvenirs aux fans de Halo
- Feeling des armes et gunfights
- Grinding édulcoré qui a tendance à estomper l’aspect redondant du style
► Points faibles
- Scénario inintéressant au possible
- VF aux fraises
- Bloqué à 30 FPS
- Pas de réelle nouveauté côté ennemis
- Monde pas si ouvert que ça
Rien que pour le speech de Ghaul, ça mérite d’aller voir du côté de la vf (Bon ok, pas pour la prestation). Je me suis bien marré en lisant ça haha.
J’ai ouïe dire que Destiny 2 se torchait en 3 semaines, et ensuite y’avait pas de contenu, c’était l’ennui total, un peu à la WoW où tu bash tes quêtes journalières et voilà, t’as rien d’autre à faire…
Quelqu’un pourrait me donner son feedback à ce sujet svp ?