Le jeu DiRT Rally est déjà sorti sur Steam le 5 décembre 2015. Les versions consoles viennent juste de sortir et j’ai pu tester celle de la Xbox One pour vous. La licence Rally de Codemasters revient dans un nouvel opus après 4 ans d’absence depuis DiRT Showdown.
Un road trip à la vitesse supérieure
Même si en principe vous n’aurez pas le temps d’admirer le paysage plus que ça, les graphismes valent le coup d’œil. Entre les décors des Alpes françaises, des forêts suédoises ou encore des panoramas offerts par la Grèce méditerranéenne, tous se valent en terme de beauté. La profondeur des graphismes est impressionnante pour un jeu de course où les efforts sont en général placés dans le gameplay. Cette qualité rend les circuits très immersifs d’autant plus que les effets de vitesse sont très réalistes : on a l’impression d’y être cheveux au vent. Ou presque, sauf si vous jouez avec un ventilateur face à vous.
En plus des décors magnifiques, on a droit à des effets météorologiques dynamiques et très réussis qui influent réellement sur la visibilité. En plus du soleil, on retrouve de la pluie, de la neige, du temps couvert et de la brume. De plus, certaines étapes se joueront durant la nuit avec des conditions relativement aléatoires. On peut donc très bien conduire sous la lune par un temps enneigée ou encore une journée brumeuse. Cela dit, la météo est propre aux espaces géographiques. J’entends par là que la Grèce bénéficie d’un soleil radieux pour ses courses tandis que les Alpes françaises auront plus tendance à avoir une atmosphère neigeuse.
Le tour du monde en moins de 80 jours
Lors de votre carrière de pilote rally, vous ferez un tour d’horizon de différents lieux réputés du monde automobile, comme Pikes Peak aux USA ou encore les Alpes lors du rally de Monte Carlo. En plus de ces deux parcours, vous pourrez aussi admirer les paysages grecs d’Argolis, faire vos preuves sur le premier circuit rally entièrement asphalté à Baumholder en Allemagne ainsi que les routes boueuses du Pays de Galles lors du rally de Powys. Toutes ces courses se déroulent dans des lieux réels et sont fournis en terme d’étapes puisque que leur nombre s’élève à douze par endroit différent. En plus de ces nouveaux rally exclusifs à cet opus de la license – à part le Monte Carlo qui a été ajouté sous forme de DLC dans DiRT 3 – on retrouve à nouveau ceux de Suède et Finlande avec les courses de Värmland et Jämsä.
Mis à part Pikes Peak, tous les lieux précédemment cités sont uniquement pour les rallys classiques à une ou plusieurs étapes. En effet, la course américaine n’en fait pas partie puisqu’il s’agit d’un “hill climb”, qui est une montée quasiment constante avec de nombreux virages. Sébastien Loeb détient d’ailleurs le record sur cette route pour l’avoir remontée le plus rapidement.
On retrouve aussi des circuits plus courts comme celui de Lydden Hill en Grande-Bretagne, celui de Hell en Norvège ou encore celui de Höljes en Suède qui, eux, ne seront disponibles qu’en Rally Cross.
Qui fait le malin tombe dans le ravin
Et cela, littéralement.
Le contrôle du véhicule est une des choses – voire la chose – la plus importante de ce nouveau DiRT. En effet, il est très facile de prendre de la vitesse, jusque là aucun problème. Mais si par malheur vous prenez un virage trop rapidement, c’est un aller simple pour le décor et donc pour des secondes de pénalité qui peuvent faire mal. L’importance du contrôle du véhicule se retrouve aussi dans le fait que chaque accident, mineur ou majeur, occasionne des dégâts plus ou moins importants à votre voiture. Et lors de courses à plusieurs étapes, il arrive qu’elle soit trop amochée pour terminer le parcours, ce qui équivaut à un forfait.
Il y a peu ou pas de place à l’erreur dans ce DiRT Rally qui pousse le réalisme de la conduite encore plus loin. En effet, la totalité de l’aide fournie par l’ordinateur peut-être modifiée. Et moins vous avez d’aide, plus vos récompenses seront importantes – jusqu’à 18% de gain. Jouer avec le moins d’assistance possible permet d’avoir un jeu encore plus immersif alors qu’il l’est déjà énormément à l’origine.
Un autre aspect très important est la surface sur laquelle vous roulez. En effet, les virages, freinages, dérapages, etc. sont très différents selon que vous soyez sur de l’asphalte, de la terre ou de la neige. Il faut être vigilant car les changements de terrain sont courants dans la quasi totalité des courses. On se doit donc d’adapter notre conduite par rapport à d’autres titre où il est possible de piloter de la même manière durant 150 heures, si telle est notre envie.
Enfin, le dernier élément à grande influence est la visibilité. En effet, comme j’en parlais plus haut, la météo influe beaucoup sur la distance à laquelle on peut voir. Et nous n’avons pas de carte pour nous aider à voir ce qu’il y a devant. Nous disposons uniquement d’une femme nous donnant les virages et les possibles sauts qui arrivent. Rouler lors d’une tempête de neige sera donc différent par rapport à une conduite pendant une belle après-midi ensoleillée, de la même manière que rouler de nuit ou de jour est change énormément les choses – faites attention, vos phares ne sont pas immortels.
Le seul bémol que j’ai trouvé au jeu en terme de gameplay est qu’il n’y a pas de touche dédiée à la marche arrière si on est en transmission manuelle. On est donc obligé de rétrograder jusqu’au point mort, puis passer en marche arrière et appuyer sur la touche d’accélération. Ce qui est très embêtant lorsqu’on a un accident en 5e et qu’on doit reculer puisque ça nous fait perdre énormément de temps. Si cela ajoute une part de réalisme, cela le diminue aussi puisqu’étant à l’arrêt, rien ne nous empêche logiquement de passer directement en marche arrière.
Maman, je veux devenir pilote de Rally
Qui n’a jamais rêvé devenir un grand pilote automobile ?
DiRT Rally vous le permet grâce à son mode carrière dans lequel vous incarnez un personnage – vous, en principe – qui tente de passer pro à travers plusieurs courses. Dans le mode Rally, il vous faudra accumuler un maximum de points – que vous gagnez selon vos résultats – pour espérer être promu. Plus vos résultats sont bons, plus vous gagnez des points et de l’argent. L’argent sert à acheter de nouveaux véhicules, ou à recruter des équipes de mécaniciens qui répareront votre voiture entre les étapes. Les véhicules sont propres à chaque discipline, ce qui signifie que la voiture que vous utilisez pour vos championnats “Rally” ne seront pas utilisables lors des “Hill Climb” ou des “Rallycross” et inversement.
En plus du rally classique, on a le “Rallycross” qui se joue sur un circuit fermé où vous devrez réaliser plusieurs tours contre des adversaires qui seront sur le même parcours que vous. Coups bas permis donc, mais pas en dessous de la ceinture. Le format est différent de celui du rally classique puisqu’il y a des qualifications en 4 manches – les douze meilleurs passent – suivies par des demi-finales et la finale dans laquelle seuls les trois vainqueurs de chaque demi participent. Le premier de la finale est évidemment le vainqueur de la course.
Et enfin, le dernier championnat contre l’IA disponible en mode carrière est le “Hill Climb” qui consiste en une montée agrémentée de nombreux virages. La pente est très raide et l’objectif est de passer la ligne d’arrivée le plus rapidement possible, c’est donc une forme de “contre la montre”.
On peut par ailleurs créer nos propres championnats personnalisés, que nous jouerons aussi contre l’IA mais selon nos préférences en terme de lieu, météo, etc.
C’est moi contre le monde
Avec DiRT Rally, vous pouvez vous confronter à vos amis et même au reste du monde grâce aux modes de jeu en ligne.
Le nouveau titre de Codemasters offre aussi des choses très intéressantes côté online. On y trouve notamment des événements éphémères – courses quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles – où on peut se mesurer à des joueurs du monde entier. Vous les trouverez dans la partie “épreuves en ligne” puisque le multijoueur se décompose donc en deux parties, l’autre étant “épreuves joueur(s) contre joueur(s)”.
Dans ces compétitions éphémères, on retrouve deux étapes quotidiennes différentes dont une se joue avec un pari. C’est à dire que pour y participer, on doit miser de l’argent. On retrouve ensuite deux défis hebdomadaires qui sont souvent des rallys classiques ; et enfin on a le challenge mensuel, qui est aussi un rally classique. En plus de ces trois différents formats qui restent tout au long de l’année, il y a un onglet “épreuves spéciales”.
Dans le mode JcJ, on peut soit participer, soit créer un championnat en ligne personnalisé. Dans le premier cas, vous pourrez rejoindre en rejoindre un créé par une autre personne, dans le deuxième, c’est l’inverse et c’est donc vous qui le créez selon vos préférences.
On peut même s’éclater entre amis si on veut
En dehors de la carrière, DiRT Rally nous permet de créer une ligue dans laquelle on peut inviter nos amis pour des courses déchaînées. On peut aussi rejoindre une ligue quelconque – à condition que le créateur le permette – pour ne pas se retrouver seul sur le jeu.
Les compétitions dans les ligues se déroulent sous forme de saisons, dans laquelle on peut mettre jusqu’à 12 événements avec au maximum 24 étapes. Lors de la création de ces événements, vous choisissez l’heure et le jour de début avec un minimum de 3 heures entre les deadlines. On peut alors déterminer quel type de véhicule les compétiteurs pourront choisir ainsi que la météo, le lieu ou encore la possibilité de réparer son véhicule ou non. Il faut cependant créer tous les événements de la saison avant le commencement du premier, sinon vous ne pourrez plus les modifier.
Je les capturerai… euh achèterai toutes
Malheureusement, contrairement à Pokemon, on ne peut pas juste capturer les voitures. Il faut en effet les acheter avec l’argent durement gagné lors de vos courses. Et si elles ne sont pas très nombreuses – il n’y a pas 10.000 voitures de rally différentes – elles sont parfois à un tarif relativement élevé. Mais comme Codemasters le dit : “Dans le rally, il s’agit d’avoir la bonne voiture. Et DiRT Rally a toutes les bonnes voitures”. Elles sont au nombre de 32 pour le rally classique, 4 pour le “Hill Climb” et 10 pour le rallycross. Elles sont réparties en différentes classes selon leur ancienneté – années 60, années 70, etc. Chacune de ces voitures a ses propres spécificités – poids, nombre de vitesses, puissance – ainsi que des plusieurs sets de couleurs dont le nombre est variable selon le véhicule.
Alors, plutot Sébastien Loeb ou Jacky et sa 4L ?
Pour conclure ce test, je dirais que j’ai été très agréablement surpris. Les jeux de voiture qui sont sortis ces dernieres années m’ont généralement déçu. Je ressens donc ce DiRT Rally comme une bouffée d’air frais dans genre dans lequel le gameplay des différents titres se ressemblent en général énormément. De plus, les graphismes valent vraiment le détour dans des décors variés et magnifiques comme les Alpes ou les collines méditerranéennes d’Argolis en Grèce. C’est donc aussi une des raisons pour laquelle j’ai adoré ce jeu qui change un peu des décors qu’on retrouve en général avec principalement des circuits ou des villes. Un autre point qui m’a beaucoup plu est le multijoueur qui est très intéressant avec ces défis temporaires qui ont un enjeu supérieur que les courses contre l’IA. Ce jeu est plutot Sébastien Loeb donc, et j’ai hâte de voir ce que Codemasters nous réserve à l’avenir comme courses, voitures et autres.
[Points Positifs]
- Le jeu est très beau
- Le réalisme au niveau de la conduite est très réussi
- Météo variable et dynamique
- Des épreuves éphémères en PvP qui varient souvent
- Réalisme des surfaces aussi bien en conduite qu’en rendu visuel
- Des circuits et routes d’anthologie
[Points négatifs]
- Gameplay difficile à prendre en main pour un débutant
- Le jeu ne pardonne pas vraiment les erreurs
- Pas de touche dédiée à la marche arrière en transmission manuelle