La nouvelle aventure dans l’univers de Dishonored est un stand-alone qui vous place dans la peau de Billie Lurk, qui s’attelle à la tâche la plus difficile de son existence, épaulée par son mentor Daud : assassiner l’Outsider.
Finis les célèbres Corvo Attano et Emily Kaldwin, protagonistes principaux des anciens opus ! Appréciée des fans, a fait sa première apparition dans le DLC du premier épisode : La Lame de Dunwall au côté de son mentor Daud, assassin de l’impératrice Jessamine Kaldwin. Elle est également présente dans Dishonored 2 sous le nom de Meagan Foster et vous aide à vous échapper de Dunwall au début du jeu, vous offrant par la suite hospitalité à bord du Dreadful Wale dont elle est le capitaine. Dans La Mort de l’Outsider, Billie est rongée par les remords du passé à la suite de sa trahison envers Daud après avoir été corrompue par Delilah Copperspoon. Elle décide donc de partir à sa recherche dans le but de s’excuser et s’aperçoit que celui-ci est retenu prisonnier à Karnaca par une bande de fanatiques nommés les Aveuglés. Libération faite, Billie se voit confier une ultime mission par Daud, frôlant l’impensable et l’impossible : assassiner l’Outsider.
Dishonored : La mort de l’Outsider clôture l’arc narratif de l’Outsider. Annoncé comme une extension, mais se voulant un véritable stand-alone, il n’est pas nécessaire de posséder Disnohored 2, de même qu’il est inutile d’avoir joué à La Lame de Dunwall pour comprendre l’envers du personnage.
L’une des forces de la licence d’Arkane est avant tout son ambiance plus que maîtrisée, toujours au rendez-vous. À la fois sombre et vivant, les joueurs ne seront pas dépaysés et retrouveront les mêmes sensations frissonnantes. Tout comme Dishonored 2, la Mort de l’Outsider se déroule à Karnaca et permet de retrouver certaines marques comme l’architecture intérieure des appartements de la ville. Nous retrouvons encore une fois un level-design aux petits oignons, restant cependant moins impressionnant qu’un Disnonored 2 et son Manoir Mécanique (pour ne pas le citer), véritable claque intergalactique dans le domaine. Le jeu tourne toujours sous le moteur Void Engine apportant de très beaux graphismes, similaires à ceux de son prédécesseur. Sa direction artistique unique est toujours aussi frappante, l’univers de Dishonored a d’ailleurs été exposé au musée des Arts ludiques de Paris durant l’exposition “L’art dans le jeu vidéo”, rien que ça.
La célèbre expression “on ne change pas une équipe qui gagne” n’a jamais été aussi bien représentée. Proposer une recette qui fonctionne ne peut qu’être rassurant pour la licence, mais risque malgré tout de provoquer un sentiment de lassitude au joueur.
Lurk ne possède peut-être pas la marque de l’Outsider, mais détient tout de même des pouvoirs procurés par son bras des ténèbres, puisant directement dans la source de magie qu’est l’énergie du grand vide. Cette énergie marque la fin du mana connu jusqu’à maintenant et se recharge avec le temps et non des potions. Le gameplay de Billie repose sur quatre pouvoirs surnaturels de base : Transfert, Semblance, Prescience et Murmure des rats. Transfert vous permet de placer un marqueur à une certaine distance et d’échanger votre position avec celui-ci. Semblance permet de prendre l’apparence d’un autre être humain. Le PNJ choisi perdra conscience instantanément, il vous faudra faire attention à bien cacher ce malheureux. Cette capacité offre une nouvelle fenêtre de possibilités d’infiltration fort plaisantes mais consomme énormément d’énergie du vide. Prescience arrête le temps autour de vous et vous permet d’incarner un esprit explorateur pouvant voguer aussi bien dans les airs que sur le sol. Il vous permet de marquer des objets et ennemis qui deviendront visibles à travers les murs. Enfin, l’esprit peut placer un marqueur utilisable en combo avec Transfert.
Murmure des rats permet de glaner des indices sur vos objectifs de missions en lisant dans les pensées des rats. Outre le fait de pouvoir les couper en morceaux avec votre épée, les rats ont désormais un rôle majeur et seront de précieux alliés durant votre aventure. D’autres pouvoirs sont évidemment débloquable plus loin dans la trame principale. Autre changement : le système d’amélioration des pouvoirs n’est désormais plus présent, enlevant la petite touche RPG du titre.
Concernant l’équipement, la traditionnelle épée est toujours présente. L’arbalète change de design et devient une arme voltaïque accrochée autour du poignet de Billie, tirant des fléchettes simples ou encore électriques. De bonnes vieilles armes sont de retour comme les spirales tranchantes, ainsi que de nouvelles comme les mines grappins qui une fois placées attirent un ennemi ou un objet vers elle. Celles-ci sont configurables, laissant le choix de les rendre létales ou non. En plus de pouvoir trouver et équiper des charmes d’os, il est maintenant possible d’en créer nous-même en démantelant ceux que nous n’utilisons pas. Il était temps !
Incarner Billie apporte un grand coup de fraîcheur, tout en étant fun à jouer.
Ce nouvel épisode nous donne beaucoup plus de liberté dans notre façon de jouer. En effet, que vous empruntiez le chemin du parfait assassin discret ou du bon gros bourrin, votre orientation n’influencera en rien la fin du jeu. C’est sans hésitation la plus grosse tournure que propose la licence aujourd’hui. Proposer cette formule est bien loin d’être une mauvaise chose, elle permet de donner à Dishonored un côté dynamique, parfaitement adapté pour le personnage badass qu’est Billie. Il en est donc terminé des chargements de partie à répétition après vous être raté, par peur de ne pas avoir la fin souhaitée. Celle-ci est unique, ce qui n’est pas plus mal pour la conclusion d’un arc narratif nous fascinant depuis 2012. Le jeu contient des succès et défis pour les amoureux de furtivité.
Pour faire durer l’expérience de jeu et l’exploration des niveaux, un marché noir propose un système de contrats que vous pouvez prendre ou non. Ce sont tout simplement des petites quêtes optionnelles (recherche d’objet, d’animaux …) vous gratifiant d’argent ou de charme d’os après réussite.
Dishonored la mort de l’Outsider est un très bon jeu. La tournure que prend la licence en supprimant l’influence de vos actes est osée, mais fluidifie le tout et fonctionne à merveille. Si l’expérience n’a pas été suffisante, un mode “new game +” est débloquable après avoir terminé une première fois le jeu, soit dix heures en ligne droite. Nostalgie oblige, il vous permet de refaire le jeu depuis le début avec quelques-uns des pouvoirs de Dishonored 2. Le titre constitue une très bonne conclusion à l’arc Outsider et nul doute que les talentueux d’Arkane studio proposeront une suite prestigieuse de son bébé. Vivement Dishonored 3.
► Points forts
- Billie Lurk
- Ambiance et univers prenants
- Vos actes n’influent en rien la fin
- Brutal à souhait
- Semblance rénove l’infiltration
- On en apprend plus sur l’Outsider
► Points faibles
- Fin de l’Outsider
- Quelques réactions étranges de l’IA parfois.
- L’attente de Dishonored 3.
- L’attente de Dishonored 3.
- L’attente de Dishonored 3.
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse PC offerte par Bethesda.
Dishonored : La Mort de l’Outsider est disponible depuis le 15 Septembre sur PlayStation 4, Xbox One et PC.