3 mois après sa sortie officielle sur PC, PS4 et Xbox One, le sympathique Journey to the Savage Planet s’offre un premier contenu additionnel qui sent bon les déchets toxiques. Du haut de ses 8 euros, que vaut réellement ce Hot Garbage ? Eh bien 8 euros, je viens de le dire. Qu’est-ce qu’on s’amuse sur War Legend. Bref, enfilez votre combinaison et direction la planète DL-C1 pour une nouvelle mission signée Kindred Aerospace.
Poubelle la vie
Pour son premier DLC, Journey to the Savage Planet nous propose de laisser derrière nous la planète mystérieuse de ARY-26 pour nous rendre sur la paradisiaque DL-C1 (on notera la subtilité du nom). Enfin, paradisiaque si l’on met de côté les tonnes de déchets radioactifs rejetés par Vyper Corp, une entreprise concurrente de Kindred Aerospace et accessoirement 2e meilleure société d’exploration interstellaire (on rappelle que Kindred n’est que 4e).
Hot Garbage nous propose de laisser derrière nous la planète ARY-26 pour nous rendre sur la paradisiaque DL-C1.
Le problème, c’est que DL-C1 appartient à Kindred Aerospace et la société voit plutôt d’un mauvais œil le fait que son rival vienne déverser ses excréments sur son paillasson (ça se comprend). Votre mission consistera donc à relever des preuves de l’implication de Vyper Corp dans l’apparition soudaine de déchets toxiques sur DL-C1.
Si l’on tient compte de son prix (8 euros), Hot Garbage propose un contenu additionnel assez correct. Les joueurs auront une toute nouvelle zone à explorer ainsi que de nouveaux ennemis et nouveaux gadgets.
Gadget à la décharge
Cependant, la plupart de ces derniers sont anecdotiques et ne vous serviront que durant le DLC. Au programme, on trouvera des bottes qui permettent de marcher sous l’eau (utilisable que dans Hot Garbage et pratiquement inutile), une amélioration permettant de récupérer plus de vie sur les plantes, un appareil permettant de révéler toutes les cartes postales (le nouveau collectable du DLC) ainsi qu’une amélioration permettant de sprinter à l’infini (bon ça, j’avoue c’est cool).
L’histoire est vite expédiée et ne casse pas 3 pattes à un oiseau globe.
La nouvelle zone, quant à elle, offre un nouveau terrain de jeu paradisiaque (même s’il manque un peu de soleil), séparée en plusieurs petits biomes distincts qui vous occuperont, au bas mot, pendant 2 à 3 heures.
À noter cependant que pour avoir accès au téléporteur qui permet de se rendre sur DL-C1, vous allez devoir au préalable débloquer la capacité de la graine électrique, soit vers la fin de l’aventure du jeu de base.
En définitive, rien de bien folichon à l’horizon si l’on met de côté la découverte de la nouvelle zone. L’histoire en elle-même est très vite expédiée et ne casse pas 3 pattes à un oiseau globe, et ce, malgré la présence sarcastique de Kronus, l’IA de Vyper Corp.
Gameplay toxique
Et c’est un peu le sentiment global qui ressort de cette expérience : pas folichon. Certes, on retrouve l’humour inhérent au jeu de base, mais on perd au passage une grande partie du côté metroidvania et exploration qui faisait la force de l’aventure originale. Préférant se concentrer sur les combats et les phases de plateforme, Hot Garbage ne parvient jamais réellement à capturer l’essence de Journey to the Savage Planet, et c’est bien dommage.
Avec Hot Garbage, on perd une grande partie du côté metroidvania et exploration qui faisait la force de l’aventure originale.
Les combats n’ont jamais été le point fort de JTTSP, ce n’est pas un secret. C’est pourtant sur ce point que Hot Garbage a décidé d’axer son expérience. Parfois avec des idées intéressantes et parfois non. Par exemple, pour pouvoir se débarrasser de certains robots tueurs de Vyper Corp, il faut utiliser un objet spécifique sur eux qui dépendra de la couleur de leur bouclier. Une idée intéressante sur le papier, mais qui devient très vite fastidieuse en pratique.
Typhoon Studios a tenté, avec Hot Garbage, d’ajouter un peu de difficulté au titre, et c’est plutôt réussi. J’ai dû mourir plus de fois dans ce DLC que dans toute l’aventure principale. Certains ennemis sont inspirés dans leurs mécaniques et le boss final est plutôt plaisant à affronter. Mais dans l’ensemble, Hot Garbage ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Il s’agit clairement d’une aventure dispensable (mais toujours fun) qui permettra aux plus investis de montrer une nouvelle fois leur dévouement inébranlable envers Kindred Aerospace.
Vyper de rien
Même si certaines idées de gameplay restent sympathiques, Hot Garbage ne parvient jamais à retranscrire l’expérience du jeu de base, préférant se concentrer sur les combats et les phases de plateforme. Exit donc le côté metroidvania et l’exploration qui faisait la force de Journey to the Savage Planet. Cependant, Hot Garbage n’est pas un mauvais DLC en soi et au vu de son petit prix de vente (8 euros), les joueurs avides d’enfiler à nouveau la combinaison d’employé de Kindred Aerospace devraient en avoir pour leur argent.
Ce qu’on a aimé :
- L’ambiance paradisiaque
- L’humour toujours présent
- Le jetpack
Ce qu’on n’a pas aimé :
- Trop de combats
- Pas assez d’exploration/metroidvania
- Les améliorations anecdotiques
Ce jeu est fait pour vous si :
Vous aimez faire les poubelles tout en bottant le cul d’oiseaux globes.
Ce jeu n’est pas fait pour vous si :
Vous n’aimez pas les robots et les plages ensoleillées.
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Configuration de test :
- Nvidia GeForce GTX 1080
- AMD Ryzen 5 1600X
- 16Go RAM
- Installé sur HDD
Journey to the Savage Planet: Hot Garbage est disponible sur PC, PS4 et Xbox One.