Amplitude Studios, développeurs (Français !) de Endless Space (jeu de stratégie dans l’espace) remettent le couvert avec Dungeon of the Endless. Avec un tel nom, on pourrait s’attendre à de la grotte humide avec du bon vieux gobelin mais vous allez vous apercevoir que le titre reste la tête dans les étoiles. Sur la base d’un donjon généré de manière totalement aléatoire, vous allez devoir procéder à son exploration en vous débrouillant, seul ou en coopération à 4 joueurs, avec les moyens du bord.
Ici, pas de 3D compliquée à gérer, juste de bon gros pixels à l’ancienne qui, étonnamment, seront eux aussi sans pitié avec votre configuration PC. Jouer à ce jeu sur une tablette ? Fausse bonne idée :
Configuration minimale :
– OS : Windows Vista / 7 / 8 / 8.1 – Processeur : Intel Core 2 Duo @ 2.4 Ghz ou équivalent – Mémoire : 2 Go de RAM – Carte Graphique : Nvidia Geforce 8600 GT ou équivalent – Direct X : Version 9.0c – Disque dur : 700 Mo d’espace disponible – Carte son : Compatible DirectX 9 – Résolution minimale : 1280 x 720
Configuration recommandée :
– OS : Windows Vista / 7 / 8 / 8.1 – Processeur : Intel Core i5 @ 3.3 Ghz ou équivalent – Mémoire : 4 Go de RAM – Carte Graphique : Nvidia Geforce GTX 560 Ti ou équivalent – Direct X : Version 9.0c – Disque dur : 700 Mo d’espace disponible – Carte son : Compatible DirectX 9 – Résolution minimale : 1280 x 720
Premières impressions
Allons droit au but : il est très difficile de classer Dungeon of the Endless dans une catégorie spécifique et vous allez comprendre pourquoi au fil de ce test :
Une fois le jeu lancé, vous atterrissez sur l’écran d’accueil. Le choix des menus est volontairement sobre avec 8 sous-menus :
– Nouvelle partie vous permettra de lancer une partie en solo – Continuer vous permettra de reprendre une partie solo – Multijoueur vous permet de lancer une partie avec des amis – Album vous permet de visionner des concept-arts du jeu – Journal récapitule vos statistiques de parties précédentes – Options permet de régler la résolution, le volume sonore, les raccourcis de touches… – Crédits permet de se rendre compte des personnes impliquées dans le développement du jeu – Quitter permet de…eux…quitter le jeu
Pourquoi détailler un menu de jeu ? Car il y a quelque subtilités à connaitre avant de lancer une partie. En effet et comme dit plus haut, “continuer” permet de reprendre une partie solo entamée. Il est donc possible de sauvegarder en solo mais pas en multi ! Faites attention quand vous lancez une partie avec des amis car celle-ci peut durer très…très longtemps (comptez 2 à 3h en mode “trop facile” et quelques heures supplémentaires en mode “facile”). Pourquoi mettre des guillements à “facile” et “trop facile” ? Car c’est du pur troll de la part des développeurs. Le jeu, même en trop facile, reste difficile et il vous faudra plusieurs tentatives pour espérer terminer la partie :
Univers du jeu
L’histoire du jeu est relativement simple : votre vaisseau s’est fait attaquer et vous avez dû le quitter à bord d’une capsule de sauvetage. Après son crash, votre but consiste à survivre en explorant les environs tout en protégeant votre seule source d’énergie : un cristal. Le but ultime : sortir le cristal du donjon pour pouvoir enfin vous échapper. Seul bémol : le donjon est rempli de montres qui sont attirés par vous (bande de coquins) et / ou par votre cristal. Entre chaque étage du donjon, les personnages se livreront à des conversations remplies d’humour (bien traduites en plus !) qui vous feront systématiquement sourire.
Caractéristiques des Personnages
Avant de démarrer le jeu, vous devrez sélectionner un personnage parmi les 4 fournis si vous n’avez jamais joué (les 4 au début de la première ligne sur la capture d’écran du dessus). Comme je suis un mec sympa, je vous donne quelques caractéristiques sur les personnages de départ (qui ne vous sont données nul part). Dans l’ordre :
– Max O’Kane (opportuniste) -> Applique des buffs, équipé de flingues légers – Sara Numas (chasseur de primes) -> DPS équipé de sabres, rapide mais fragile – Gork “Le Boucher” Koroser (voyou) -> Tank + DPS, équipé de mitrailleuses lourdes ce qui le rend très lent – Infirmière Deena Ratchet (stricte) -> Soigne ses alliés, équipé de flingues légers
Tous les autres personnages peuvent être débloqués (16 en tout) en louant leurs services au court de la partie et en les faisant suffisamment progresser dans les niveaux. Chaque personnage a ses propres capacités et ce sera à vous de les découvrir au cours de vos nombreuses parties (mes personnages préférés étant Hikensha en DPS et Rakya Pulmoni en support).
Après avoir sélectionné la difficulté de la partie ainsi que vos personnages (2 même en solo), c’est le moment de choisir la capsule de sauvetage. Celle-ci imposera les bonus et les malus de la partie (la capsule de sauvetage classique n’en apporte pas). Le vaisseau infirmerie, par exemple, applique les bonus et les malus suivants à la partie :
– Les héros ont un nombre de points de vie plus élevé – Les coûts des soins sont réduits – Pas de soin automatique à la fin du tour – La plupart des objets sont remplacés par des médicaments qui fournissent des bonus avec certains effets secondaires
Idéal dont si vous voulez foncer dans le tas en espérant vous soigner massivement (attention aux malus parfois violents…). Pour débloquer les différentes capsules de sauvetage, il faudra remplir certaines conditions. Le vaisseau-infirmerie ne sera accessible que si vous remportez une partie avec la capsule de sauvetage de base tout en ayant soigné vos héros en dépensant 1000 de nourriture (car oui, la nourriture soigne vos personnages, on va y venir).
Interface et graphismes
Il ne faut pas se voiler la face, les pixels, on aime ou on aime pas. Ayant été élevé avec des jeux comme Monkey Island, les pixels, ça ne me dérange pas du moment que le contenu est intéressant. Malgré tout, le rendu est plutôt réussi et on reconnait sans trop de difficulté chacun des éléments du décor :
Pour décrire rapidement l’interface :
– En bas à droite :
* Montre le nombre de portes ouvertes, l’étage auquel vous vous trouvez (10 en tout avant de sortir du donjon) et un bouton pause qui permet de programmer des actions
– En bas à gauche :
* Losange : module qui permettent de générer des points de nourriture, d’industrie ou de science * Coeur : Modules de zone permettant des améliorations sur vos personnages (soins, buffs…) – Epée : Modules de zone d’attaque (tourelles laser, électrique…) – Bouclier : Modules de zone de défense (tourelles de ralentissement des ennemis, d’hébétement, de débuff…)
– En haut à gauche :
* Clef à molette et tournevis : Options du jeu * Sac à dos : Contient des objets que peuvent porter vos personnages * Rouages : points d’industrie totaux avec le nombre de points reçus à l’ouverture d’une prochaine porte * Electron : points de science totaux avec le nombre de points reçus à l’ouverture d’une prochaine porte * Épi : points de nourriture totaux avec le nombre de points reçus à l’ouverture d’une prochaine porte * Hexagone : points de brume
– En haut à droite :
* icone des personnages avec leur barre de points de vie en vert. La flèche permet d’ouvrir l’inventaire des personnages :
* Une biographie du personnage est présentée suivie de ses capacités actives, passives et de son équipement. On retrouve ici tous les éléments d’une fiche de personnage de jeu de rôle (niveau, PV, régén, déf, vitesse, DPS, puissance…) ce qui permet à dungeon of the endless de se placer dans cette catégorie. Vous pouvez voir que pour passer un niveau ou pour se soigner instantanément, il vous faudra de la nourriture (et vous pouvez en récupérer un peu si vous virez le personnage).
Différentes manières de jouer
Dans Dungeon of the Endless, plusieurs manières de jouer sont possibles. Cependant et dans tous les cas, pour progresser, il faudra ouvrir des portes menant à des salles. Ces salles seront parfois vides, remplies de monstres (que vous devrez éliminer), dotées d’un nouveau compagnon, d’un marchand ou d’un trésor. Dès qu’une porte est ouverte, votre crédit de ressource sera immédiatement augmenté (nourriture, science, industrie). La brume devra quant-à elle être ramassée en éliminant des monstres. Cette brume permettra d’éclairer les salles obscures. L’intérêt ? Il est double :
– En éclairant une salle, vous pourrez déposer différents modules pour booster vos rentrées de ressource, booster vos personnages, éliminer les monstres ou les ralentir.
– Les salles éclairées ne permettent plus aux monstres d’apparaître dans celles-ci. En effet, si vous ouvrez une seconde porte alors que la salle précédente est encore obscure, préparez-vous à être pris entre deux feux !
Maintenant que vous avez ouvert votre première porte, globalement, trois manières de jouer sont possibles :
– Vous pouvez la jouer jeu de rôle à fond et vous occuper principalement de vos personnages. Boostez à mort vos gains de nourriture et transformez vos personnages en machines à tuer
– Se la couler douce pendant que les machines font le boulot, c’est possible. Vous pouvez la jouer “Tower Defence” en disposant des tourelles d’élimination dans tout votre donjon. Attirez les monstres dans votre piège et souriez
– Pas le temps d’attendre, Maman m’attend pour manger. Vous pouvez aussi tenter de rusher à travers le donjon en ouvrant porte sur porte pour trouver le plus rapidement possible la sortie du donjon.
Pour avoir expérimenté ces trois façons de jouer, il faudra, en fait, combiner les trois aspects pour tenter de s’en sortir. Si le rush fonctionne bien jusqu’à l’étage 4 ou 5, il faudra rapidement mettre en place une stratégie de Tower Defence combinée à des personnages d’un bon niveau.
Rappelez-vous que le but ultime est d’amener votre cristal d’un point A à un point B en toute sécurité (si le porteur du cristal meurt, la partie est perdue). Le cristal est lourd, ce qui rend le porteur très lent. De plus, une fois que le cristal est hors de son socle, toutes les portes du donjon s’ouvrent (même celles que vous aviez laissées fermées !). L’affluence de monstres est alors très importante et il est essentiel d’être parfaitement préparé.
Système d’évolution des modules
Bien sûr, l’évolution des personnages se fait naturellement et très classiquement pour toute personne ayant déjà joué à un jeu de rôle quelconque. Cependant, le système d’évolution des modules à placer dans les salles est un poil plus complexe. En effet, pour profiter de nouveaux modules ou améliorer les anciens, il vous faudra dénicher un cristal bleu comme celui-ci :
Faites attention qu’il ne soit pas réduit en poussière (trop) rapidement par les montres…
Celui-ci vous permettra de débloquer de nouveaux modules et d’améliorer les anciens contre des points de science. Il faudra aussi un certain temps pour obtenir ce pour quoi vous avez payé (regardez bien le nombre de portes à ouvrir en haut à droite) :
Les modules disponibles sont bien sûr générés aléatoirement et le “lot” de modules sur lequel vous tomberez ne sera jamais le même d’une partie à l’autre. Impossible donc de prévoir à l’avance la stratégie à adopter. Par exemple si vous n’avez aucun module d’attaque intéressant alors que votre stratégie est presque entièrement tournée vers du “Tower Defense”, vous courez tout droit à l’échec et il vous faudra surement rapidement vous tourner vers une autre manière d’aborder le donjon !
Rejouabilité et durée de vie
Est-ce que Dungeon of the Endless est réellement “Endless” ? Que ce soit en solo ou en multijoueur, clairement, oui ! Les possibilités sont quasi-infinies dues à un donjon généré aléatoirement et aux combinaisons de personnages qui ne se prêteront pas forcément à la structure du dédale. Pour une partie en mode “trop facile” avec pour objectif de terminer le donjon, comptez 3 bonnes heures (en prenant vos précautions) et pour une partie en mode “facile”, prévoyez au moins le double (pour des joueurs rodés). Ne connaissant rien des personnages avant de les avoir expérimenté, la durée de vie est encore rallongée (sans compter le temps nécessaire pour tous les débloquer).
Conclusion
Dungeon of the Endless porte vraiment bien son nom. Avec un donjon généré aléatoirement qui amène le joueur à se poser de nouvelles questions à chaque nouvelle partie, le jeu réussi clairement son pari d’une rejouabilité infinie. Doté d’un humour savament dosé (avec une excellente traduction) qui ferait presque oublier le coté résolument hardcore du jeu, celui-ci conviendra aux plus acharnés d’entre vous. La combinaison du Tower Defence avec des feuilles de personnage directement issues du jeux de rôle amène un peu d’air frais dans un univers vidéo-ludique déjà très chargé. Même si le jeu ne brille pas par son scénario, ce n’est finalement pas ce qu’on lui demande. Pour moins de 10 euros, vous avez ici un jeu qui vous occupera des dizaines d’heure, seul ou accompagné.
On aime :
– Le donjon généré aléatoirement – Le nombre infini de possibilités – L’humour des personnages – Le coté jeu de rôle – Le coté Tower Defence – Le prix – La difficulté
On aime moins :
– Le manque d’information à la sélection des personnages (capacités spéciales) – Pas de système d’échange d’objets en multijoueur – Pas de sauvegarde en multijoueur – La configuration PC exigée – Le scénario
bizarre qu’il demande une bonne config malgré le niveau graphique ! merci pour ce test :D
"Bonne config" … faut pas déconner non plus, 8600 GT, 2 GO de ram, Core 2 Duo … ce n’est rien :o
j’ai eu l’occasion de le tester, et franchement, ba c’est loin d’etre excelent….
long à prendre en main, gestion bordelique des fenetres….perso j’ai pas aimé du tout.
je parlait plus de la config recommandé :D
<a href=’http://www.warlegend.net/members/diony/’ rel="nofollow">@Diony</a> Bah écoute, il m’a fallu 10 minutes…
<a href=’http://www.warlegend.net/members/Zamerine/’ rel="nofollow">@Zamerine</a> Gohan l’a bien signifié, le but, c’est pas de jouer en low =) Une GTX 560 Ti pour jouer "normalement", je trouve ça choquant pour un jeu sans 3D. J’aurais + vu, comme toi, une 8600 en config de routine plutôt qu’une carte milieu de gamme de 2011 qui pompe 500 Watts
c’est vrai que ça serait plus logique d’avoir la config minimum en recommandé :D
Merci pour ce test bien complet, bon c’est pas mon genre de jeu mais grâce à ce test je me laisserai bien tenter si un jour je le trouve en promo, ça sera l’occasion de s’essayer à un nouveau genre. NJ Arseus !