Kratos et son fils Atreus n’en ont pas fini avec le panthéon nordique. Il est temps de reprendre les armes en pleine tempête de fin du monde histoire de voir si God of War réussit à transformer l’essai avec cette suite.
Telle est la voie
God of War: Ragnarök reprend l’aventure là où elle s’est arrêtée : avec Thor qui vient faire coucou chez Kratos. Comme à l’accoutumée, on se gardera de vous révéler quoi que ce soit au sujet de l’histoire, mais vous aurez compris avec le titre du jeu que la fin des temps est proche.
Par la force des choses, Kratos et Atreus vont devoir reprendre leurs pérégrinations à travers les royaumes pour tenter de trouver une issue au ragnarök, et ce sera bien évidemment loin d’être de tout repos.
Une histoire poignante faite de nombreux rebondissements et de personnages attachants.
Le scénario de God of War: Ragnarök a beaucoup de réponses à apporter, notamment sur Atreus et son rôle à jouer, mais aussi sur des spéculations des joueurs, soulevées dans le premier opus. Le titre s’en sort avec brio et nous livre une histoire poignante faite de nombreux rebondissements et de personnages attachants.
La narration n’hésite pas à prendre son temps pour instaurer un climat cinématographique du plus bel effet qui permet de creuser le ressenti des situations et des émotions des personnages (il faut dire que c’est largement aidé par les animations de haute volée). Le titre aurait toutefois pu se presser par certains moments, car à trop vouloir emprunter au cinéma, il nous perd parfois un peu il faut le reconnaître. C’est surtout vrai dans les premières heures de jeu, où l’on prend un peu peur que les choses ne décollent pas… et voilà qu’elles s’envolent.
Le léviathan ne dort jamais longtemps
Fort heureusement, une fois que c’est parti, c’est parti pour de bon. On ressort la hache et on la cale dans les tronches de tout ce qui bouge. C’est l’occasion de se rappeler que les combats de God of War marchent toujours aussi bien, notamment grâce aux techniques que l’on apprend au fur et à mesure.
Des combats dynamiques où l’utilisation de la matière grise est récompensé, pour un ensemble très, très agréable.
God of War: Ragnarök en a à offrir lui aussi, et il y a notamment des flèches soniques qui permettent à Atreus d’hébéter les adversaires mais aussi de dégager certains passages. Des surfaces permettant de faire rebondir la hache ont également fait leur apparition pour infliger de gros dégâts de posture aux adversaires. Le résultat : des combats dynamiques où l’utilisation de la matière grise est récompensé, pour un ensemble très, très agréable.
Les compétences se débloquent assez rapidement d’ailleurs, à tel point qu’on se demande un peu pourquoi on doit passer par cette fameuse étape de gagner de l’expérience pour y parvenir.
Action-RPG… et n’allez surtout pas oublier la partie “RPG”
Car c’est un peu le problème de God of War: Ragnarök – oh c’est un très petit problème qui n’entache pas nécessairement l’expérience, juste il est là -, il veut absolument mériter son titre de jeu “action-RPG”. Parce qu’aujourd’hui c’est à la mode et que ça fait mieux.
Le fait de jouer avec les stats n’a que peu de sens puisqu’il n’y a pas vraiment de build “tranché” à proprement parler comme dans un Diablo par exemple.
Cette obsession ne rend pas le jeu moins bien, elle est juste inutile. Dans le fond on est là pour vivre une grand épopée sanglante avec des combats stylés. Le fait de jouer avec les stats n’a que peu de sens puisqu’il n’y a pas vraiment de build “tranché” à proprement parler comme dans un Diablo par exemple. En définitive, cela revient surtout à choisir si vous préférez plus de défense ou d’attaque, selon que vous vous attendez à prendre plus ou moins de coups.
On va donc gagner de l’expérience et pouvoir faire de l’artisanat pour augmenter ses stats. Mais les choix faits à ce niveau n’ont pas un gros impact. De fait, on aurait préféré récolter de nouvelles armures qui se contentent de nous donner un petit pouvoir passif en plus et c’est tout… et ça aurait été très bien comme ça. En l’espèce, les stats risquent d’embrouiller certains pour pas grand-chose.
Encore une fois, ça ne gâche absolument pas l’expérience de jeu, c’est juste… pas nécessaire en l’état actuel.
Mon temps pour des royaumes
God of War: Ragnarök est bien entendu sublime. Son prédécesseur n’était déjà pas franchement dégueulasse à regarder, mais là avec la puissance de la PS5 derrière, on a en plus le droit à une fluidité à toute épreuve. La direction artistique est elle aussi largement au rendez-vous et les différents royaumes, à l’aube du ragnarök, sont magnifiques. On prend d’ailleurs régulièrement le temps de s’arrêter pour contempler le paysage, alors qu’on est dans un jeu d’action rappelons-le.
On prend […] régulièrement le temps de s’arrêter pour contempler le paysage, alors qu’on est dans un jeu d’action rappelons-le.
Le level design laisse une large part à l’exploration et est toujours axé metroidvania. Il va donc falloir gérer la frustration mêlée d’excitation de voir des choses avec lesquelles vous ne pourrez interagir que plus tard. Au passage les énigmes offrent de courts répits qui rythment très bien l’aventure de Kratos et d’Atreus. Elles sont assez bien conçues pour vous demander un peu de réflexion sans trop en faire non plus.
Fidèle à ce qu’avait débuté God of War, vous aurez pas mal de zones à l’exploration plus libre où vous pourrez choisir d’approfondir ou au contraire de foncer vers la suite de la quêtes principale. L’exploration est souvent l’occasion de compléter des quêtes secondaires sympathiques qui approfondissent certains personnages. Il y en a notamment une qui nous renseigne sur le passé de Mimir et permet de le voir sous un angle intéressant.
Toujours à la première place du panthéon
L’aventure God of War: Ragnarök est très bien ficelée et rythmée. Elle étanchera votre soif de God of War nouvelle formule sans problème, en plus de vous apporter une histoire largement au niveau de celle du précédent opus. Les développeurs se sont assurés de reprendre ce qui a fait le succès du semi-reboot de God of War et d’y instiller ce qu’il faut de nouveauté pour qu’on ne voit pas passer les heures en compagnie de Kratos et d’Atreus… et que tout cela se termine par l’envie de voir un 3e opus.
Ce qu’on a aimé :
- Une histoire profonde et riche en rebondissements
- Combats toujours aussi dynamiques
- Certaines bastons de boss restent en tête
- La bande-son, toujours assurée par Bear McCreary
- Level design faisant la part belle à l’exploration
Ce qu’on n’a pas aimé :
- Toute la partie stats, pas franchement utile
- Le début un peu longuet
Ce jeu est fait pour vous si :
Vous n’aimez pas vous arrêter alors que vous n’avez pas fini de foutre le zbeul dans un panthéon.
Ce jeu n’est pas fait pour vous si :
Vous êtes de nature diplomate.
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Configuration de test :
- PS5 Standard Edition
God of War: Ragnarök sera disponible le 9 novembre 2022 sur PS4 et PS5.