Je vous annonce d’emblée que War Legend vous proposera dès lundi de gagner deux clés Steam pour Hard West! Soyez au rendez-vous, amis lecjoueurs!
Hard West, c’est un jeu polonais par les développeurs de chez CreativeForge. Le principe est celui de la stratégie au tour par tour, à l’image d’un XCOM qui, il faut bien l’avouer, fait figure de référence depuis quelques années. Comme le nom du jeu objet de ce test l’indique toutefois, nous sommes cette fois-ci au Far West. Oui, mais pas le bon vieux Far West des films du badass Clint Eastwood; là, il faudra faire avec la Mort en personne, l’occultisme, le satanisme et des tas de chose guillerettes du genre. A vos six-coups les pied-tendres.
“Je vais dormir tranquille, parce que je sais maintenant que mon pire ennemi veille sur moi.”
Vous voilà propulsé dans un premier scénario en tant que jeune homme issu d’une famille victime d’un gang de vilains cow-boys. Votre père et vous allez vous en sortir en réussissant à réchapper à un destin peu enviable, on ne peut malheureusement pas en dire autant pour votre chère môman dont vous retrouverez la tête dans un coffre (au moins, les types sont soigneux). Déjà, vous voyez, les perspectives ne sont pas franchement réjouissantes et le tableau qui se dresse sous vos yeux est assez peu enclin à vous proposer des paquerettes et des licornes. Ce n’est pas près de changer, puisque votre pôpa a méchamment envie de coller une rouste aux vils meurtriers. Et franchement, on le comprend. Dès le départ, le récit est fait par la Mort en personne, qui vous attend patiemment au bout de votre aventure.
Hard West propose un total de 8 scénarios regroupant 40 missions qui vous permettront de vivre des aventures uniques et palpitantes au cœur d’un Far West empreint de mysticisme. En effet, comme je le disais dans l’introduction, les forces occultes sont présentes tout au long de la partie et n’hésitent pas à s’immiscer dans vos petites affaires sous diverses formes: symboles sataniques, reliques anciennes à utiliser en combat… J’en passe et des meilleures! Toujours dans la veine d’XCOM, on vous proposera de ne pas braver les dangers en solo puisqu’au fil de vos pérégrinations, vous pourrez recruter différents membres de façon à constituer une escouade de quatre personnages. Tôt dans la partie, une jeune femme dont la famille a été décimée décidera ainsi de se joindre à vous et il vous faudra la garder en vie.
Faites parler la poudre
Un jeu tactique sur le mode stratégie au tour par tour, ça signifie une chose bien particulière: vous commencez un niveau à un point bien défini de la carte et vos ennemis cherchent à vous dessouder usant de tout ce qu’ils peuvent contre vous et vous faites de même dans l’autre sens. Votre expertise stratégique est donc mise à l’épreuve puisqu’il vous faudra vous servir intelligemment du système de couverture, là encore très proche d’XCOM puisque les icône de couverture et semi-couverture sont tout bonnement les mêmes mais en jaune (en même temps c’est tellement explicite, comment leur en vouloir), et de vos compétences pour casser des bouches aux chicots pourris.
Oui, car compétences il y a à travers un pendant RPG à Hard West. Non seulement vous pouvez ramasser de l’équipement lors de vos pérégrinations, ceux-ci améliorant vos stats, vos dégâts ou vous confiant des objets utilisables; mais il est également possible de récupérer des cartes de poker. Une initiative sympathique qui permet de rester dans l’univers traditionnel du Far West. Ces cartes, vous pouvez les équiper sur vos différents personnages qui se verront ainsi gratifiés de compétences supplémentaires ou de boosts de stats. Par exemple, il est tout-à-fait possible de transformer Joe le vieux mineur en homme sans scrupules à l’idée de se livrer à une séance de cannibalisme pour récupérer un peu de points de vie, le bougre! A noter qu’il est sympa de voir que les règles du poker sont présentes dans une certaine mesure puisque l’on peut avoir des brelans, foules, etc… qui donnent divers bonus.
Une note sur les combats tant qu’on y est: le facteur chance est très présent. Non non, je ne suis pas mauvais joueur, il y a réellement une caractéristique chance qui existe et elle détermine la potentialité de ne pas se prendre une balle, que ça soit pour les alliés ou les ennemis. En soi, l’idée est bonne (même si cela revient à mettre un nom sur ce qui existe déjà: il y a toujours un “jet de dés” déterminant si on touche sa cible ou non) mais le gros problème qui se pose à mon sens est que le système fonctionne d’une manière qui empêche d’utiliser ses compétences. Je m’explique, pas de panique. Lorsqu’on évite une balle, on perd un certain montant de chance; dans le cas contraire, on en regagne. Problème: beaucoup de compétences utilisent la chance et potentiellement à un montant élevé. On se retrouve souvent dans une situation où l’ennemi est bien plus nombreux et, en tant que tel, tire plus. Nos joyeux drilles évitent donc glorieusement les balles, ce qui diminue leur capital chance et, du même coup, les rend incapables d’utiliser les fameuses compétences. C’est quand même balo de devoir attendre de se prendre une balle voire deux pour pouvoir faire usage de certaines de nos fameuses cartes, non?
La route d’Eldorado!
Un autre aspect de Hard West concerne la gestion. C’est pas le tout d’aller faire le coyotte dans les steppes arides, il faut se sustenter, les amis! Et pour ça, quoi de mieux que l’éternelle ressource du Far West: l’or! Ainsi, vous pourrez avoir accès à une carte de la région présentant plusieurs sites dans lesquels vous pourrez vous rendre pour creuser dans l’espoir d’y trouver du précieux métal. D’autres endroits vous permettront de faire des rencontres, d’acheter de l’équipement, tout le tralala quoi. Afin de bien gérer votre argent, tout résidera dans votre façon de faire au niveau de la prospection minière. En effet, vous aurez systématiquement un indice sur la quantité d’or disponible sur le site d’excavation où vous vous trouvez et surtout à quel niveau il peut potentiellement se situer. Parfois, la chance sera de votre côté et vous pourrez exploiter tous les niveaux, d’autres fois, malheureusement, un voire aucun niveau ne sera disponible. Creuser vous coûtera de l’argent et en fonction de ce que vous récupérez, vous êtes en bénéfice ou en déficit. Bon les lapins, je vais pas vous faire un cours d’économie, mais vous vous doutez qu’à trop être du mauvais côté de la balance, vous allez avoir du mal à vous en sortir financièrement parlant. Cet élément de gestion est assez sympathique mais devient malheureusement assez vite redondant et on en a un peu marre de cliquer sur des options d’excavation. Au sujet des événements, certains auront des effets sur le déroulement de l’histoire et ce que vous déciderez ne sera que rarement – pour ainsi dire jamais – sans conséquences. Réfléchissez donc bien à ce que vous faites et méfiez-vous, les apparences sont trompeuses, surtout dans un monde comme celui de Hard West – d’autant que certains compagnons peuvent être déçus de vos décisions et vous quitter à un moment inopportun…
Revenons rapidement sur les combats en soulignant que pas moins de quarante armes issues de la légende du western sont disponibles. Chacune propose des particularités et vous aurez notamment la possibilité de faire ricocher vos balles. Badass! Très, très avantageux lorsque vous voulez contourner la couverture d’un ennemi sans le contourner lui et risquer de vous faire trouer la peau au passage. D’autant que, même si un ennemi n’est pas révélé, vous avez la possibilité de voir son ombre grâce à votre pote le soleil, ce qui vous permet de l’envoyer six pieds sous terre avant même qu’il ne s’en rende compte! Aussi, les balles peuvent traverser les matériaux légers et aller atteindre un ennemi qui se croyait en sécurité derrière! En plus de cela, sachez que chaque personnage de chaque scénario dispose de compétences démoniaques lui permettant de faire mal, très mal. Je vous laisse la surprise de ces fameux pouvoirs mais un indice: c’est grave cool. En revanche, on regrette clairement l’IA des ennemis, qui peuvent être franchement très cons. Pour un jeu tactique, ça la fout mal un peu quand même. Combien d’ennemis sont venus se planter dans une allée, s’arrêtant là pour faire feu sur un de mes personnages à couvert… Bien sûr, quand vient mon tour, je troue le gredin allègrement. Ce qui est problématique dans ces cas-là, c’est qu’on peut vite arriver à une situation de type “y’en a pas un pour rattraper l’autre”. J’en veux pour exemple la mission du premier scénario dans laquelle on va se débarasser du Mexicain, patron de la pègre à ses heures. J’ai mis mes personnages à l’étage d’une maison donnant sur une cour. Tous les ennemis – et je dis bien tous – sont venus gentiment à la queue-leu-leu en mode “steuplé, steuplé, steuplé, zigouille nous!” Même leur chef, le fameux Mexicain. Chingo tu madre!
I’m a poor (almost) lonesome (devilish) cowboy…
Ce qu’il y a de bien avec Hard West, c’est qu’il reprend les codes du genre et les utilise relativement bien en les arrangeant à la sauce western sur fond de satanisme, occultisme, toussa toussa… Le gameplay est sympathique mais le tout manque toutefois de dynamisme et de variété. On a vite fait de comprendre le pattern: tuer tel enfoiré en santiags, éliminer un gang, bla bla bla… L’inspiration est peu présente dans les quêtes elles-mêmes même si les différents scénarios cassent un peu cela. On apprécie en revanche l’inspiration générale du titre qui mêle des univers radicalement différents que l’on ne voit jamais réunis. Autre chose bien sympathique: les aspect RPG avec les endroits aux événements ayant une influence directe sur la trame principale ainsi que les cartes de poker. Dommage que beaucoup de compétences soient inutilisables en raison de ce foutu facteur chance. La difficulté est en revanche très bien dosée en proposant ce qu’il faut de défi, sauf quand l’IA décide d’être complètement à l’ouest, bien sûr, ce qui, heureusement n’arrive pas systématiquement. Il aurait été extrêmement judicieux de pousser un peu plus loin l’inspiration XCOM quitte à proposer le tir sur un ennemi qui passe par-là afin d’éviter par exemple qu’il puisse passer derrière notre couverture comme bon lui semble et s’installer à 30 centimètres de notre personnage pour lui coller une balle dans le buffet. Même chose du côté des deux actions par tour et par personnage: c’est pas beaucoup les gars! Et ça aide malheureusement à installer une certaine monotonie des combats.
[Points Positifs]
- La toile de fond très inspirée
- Un XCOM au Far West
- Les pouvoirs démoniaques des personnages
- Graphismes sympathiques et efficaces
- Les cartes de poker et leur système
- 8 scénarios différents et indépendant ainsi que 40 missions
[Points Négatifs]
- Les missions convenues
- Une IA parfois franchement à la ramasse
- Pas de tir réflexe
- Certaines compétences très rarement utilisables
Hard West est disponible auprès de notre partenaire GoCleCd.fr mais je vous conseille d’attendre lundi puisque War Legend vous fera gagner deux clés!
Cool ! De la violence !