Projet inédit de chez Ubisoft, Immortals Fenyx Rising déboule avec des sérieux arguments pour être considéré comme une véritable petite pépite.
Capitaine abandonné
Après un voyage en bateau ayant mal tourné (vu qu’il s’est fini en naufrage), le jeune Fenyx se retrouve seul sur une île mystérieuse. Il se rend rapidement compte être parmi les dieux, tout du moins ceux qui restent, car la plupart ont été fait prisonniers par Typhon, le célèbre Titan malfaisant ennemi du panthéon. Dans un élan de désespoir, Zeus mise tout sur ce mortel pour sauver le monde, rien que ça.
Immortals Fenyx Rising est à l’origine un petit projet qui s’est développé en parallèle d’Assassin’s Creed pour finalement prendre de l’ampleur à mesure qu’Ubisoft a réalisé son potentiel. Il fait ainsi figure d’outsider et cela se ressent plutôt rapidement en ce sens que les développeurs ont visiblement pu s’éclater sans les contraintes d’un projet massif, tout du moins aux fondements.
L’écriture d’Immortals Fenyx Rising est tout simplement succulente. Je n’avais pas autant ri devant un jeu vidéo depuis Disco Elysium, et je ne m’attendais absolument pas à vivre ça chez Ubisoft. L’aventure est rythmée par la narration de Zeus et Prométhée (Lionnel Astier et Loïc Houdré) et c’est un véritable régal. Entre les prises de bec de ces deux personnages et les blagues parfois borderlines (oui, borderline et Ubisoft ne vont généralement pas ensemble, je sais – mais rassurez-vous on reste tout de même dans les clous) hilarantes, on en redemande !
Le scénario en lui-même reste plutôt basique, mais est très efficace en son genre. Cela ressemble à un petit conte sur toile de fond mythologique et ça fonctionne bien.
Assassin’s Creed: Fenyx Rising
Forcément, le projet étant à l’origine dérivé d’Assassin’s Creed, on retrouver des similitudes assez prononcées, mais avec les manettes poussées à fond. Ainsi même si l’on peut opter pour un peu de discrétion histoire de glisser un premier coup critique au début d’un combat, la baston est ici le focus principal assumé… et c’est très bien comme ça. Ubisoft avait justement besoin d’une nouvelle licence pour pouvoir mettre plus à l’honneur le combat, de plus en plus central ces dernières années du côté d’AC.
Les combats représenteront une certaine dose de défi et on se retrouve dans une bonne dynamique grâce aux différentes possibilités offertes par les armes de l’Olympe. Il faudra ainsi alterner entre les coups faibles et forts pour étourdir les ennemis, parer, esquiver… les classiques, mais pas seulement. On pourra aussi se saisir d’éléments du décor pour les balancer sur les ennemis ou bien demander l’aide d’un phénix, par exemple, pour lacérer les adversaires. Dans le cas des trucs à balancer, c’est notamment primordial pour venir à bout d’ennemis solides comme les cyclopes, car il sera plus aisé de venir à bout de leur barre de vie une fois qu’ils seront étourdis.
La carte de son côté est assez grande (mais pas autant que celle d’Assassin’s Creed Valhalla, merci bien) et regorge de points d’intérêt à aller visiter. On pourra ainsi récupérer de nouvelles armures et armes pour devenir de plus en plus fort. Des éléments permettant d’améliorer les statistiques de Fenyx (santé, endurance…) sont également à choper un peu partout afin d’encourager à l’exploration.
On se retrouve avec un monde ouvert très satisfaisant de par sa taille et se richesse, sans pour autant qu’on verse dans le too much, ce qui fait du bien.
Il sera également possible d’apprivoiser des montures pour pouvoir se déplacer plus vite, mais Fenyx profitera aussi de précieuses ailes afin de pouvoir planer à travers la carte. Tout ceci permet de se déplacer très rapidement et de manière fluide, car les développeurs peuvent ici pleinement assumer le côté magique considérant la toile de fond du jeu. L’intérêt, c’est qu’il est par exemple possible de planer à haute vitesse et, au moment de tomber, d’invoquer son destrier qui apparaît dans une explosion de magie sous nos pattes. C’est tout de même beaucoup mieux que le cheval d’Assassin’s Creed qui met 3 siècles à arriver sous prétexte qu’il doit arriver par derrière pour qu’on ne perçoive pas qu’il apparaît de nulle part.
Cartoon est pas qu’une question de réalisme
Vous aurez bien évidemment remarqué la patte cartoon d’Immortals Fenyx Rising, et il se trouve qu’elle est elle aussi plutôt efficace. Si l’on regrette des visages un peu trop plats qui, couplés à quelques mises en scènes un peu mal chronométrées, font foirer quelques effets comiques, le titre d’Ubisoft demeure néanmoins magnifique avec de très beaux paysages à la vibrance poussée au max.
Les effets spéciaux se révèlent très réussis et soutiennent bien l’action de bout en bout. Immortals Fenyx Rising est vraiment un très beau jeu et cette patte graphique inédite fait du bien à la rétine et à l’originalité.
Le titre propose également une interface de création de personnage qui permet de sculpter le héros qui vous ressemble. Il sera ensuite possible de modifier tout cela au hub du jeu : rien de moins que l’Olympe. C’est aussi là que vous pourrez améliorer vos équipements et Fenyx lui-même grâce à toutes les ressources que vous pourrez retrouver à travers la carte.
Côté inventaire, les équipements permettent d’obtenir des bonus distincts plutôt que des statistiques. Telle armure augmente les dégâts après une esquive parfaite, telle autre octroie une barre d’énergie supplémentaire, etc. On fait dans le simple et le succès est au rendez-vous.
Mortel
Immortals Fenyx Rising constitue véritablement une très bonne surprise de la part d’Ubisoft. Le titre reprend bon nombre de codes de la licence Assassin’s Creed mais prend son indépendance à travers une aventure hilarante, centrée sur les combats dynamiques et l’exploration dans un monde sublime et coloré. À parcourir sans modération.
Ce qu’on a aimé :
- Lionnel Astier dans le rôle de Zeus, c’est un bonheur
- L’écriture tout simplement hilarante
- Les combats dynamiques et qui peuvent se montrer exigeants
- Un grand monde ouvert riche à explorer
Ce qu’on n’a pas aimé :
- Les visages manquent d’expression
- Certaines mises en scène mal calculées
Ce jeu est fait pour vous si :
Vous avez passé une mauvaise journée et vous cherchez à rigoler un bon coup
Ce jeu n’est pas fait pour vous si :
Les cartoons, c’est pour les gosses
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Configuration de test :
- PS5
Immortals Fenyx Rising est disponible sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X.