Test Lexar microSDXC 128Go c10 633x – Quand la mémoire nous fait défaut
J’ai beau adorer ma petite Nintendo Switch, il y a quand même un truc qui lui fait grandement défaut, c’est son espace de stockage. Bien que Big N ait anticipé le truc en proposant un port microSD pour nous permettre de stocker plus de jeux achetés sur l’e-shop, il faut maintenant savoir laquelle acheter et à quel prix. Lexar nous propose un premier élément de réponse.
Test Lexar microSDXC 128Go c10 633x – Le grand retour de la Memory Card
C’est toujours compliqué de quantifier les performances d’une carte mémoire. La taille c’est une chose, mais il faut également considérer plein de paramètres. Je ne vais pas trop rentrer dans les détails qui présentent les types de cartes SD, les classes et les bus, mais il faut prendre en compte les chiffres annoncés par le constructeur et les comparer aux données réelles.
Cette Lexar est donc une carte microSD d’une capacité de 128Go pour un débit en lecture annoncé de 95 Mo/s. Ne comptant que sur mon professionnalisme pour vérifier la publicité sur la couverture, je lance mon logiciel de Benchmark et je fais chauffer la carte. Je vais comparer deux cartes SD, une vieille que j’avais déjà, de même classe et de même bus, mais de capacité et de type moindre. Même si la Lexar est sûrement de meilleure qualité, l’intérêt est de voir quel gain on pourrait avoir comparé à une SD générique. CrystalDiskMark est une référence dans le bench d’espace de stockage. J’ai donc lancé quelques tests. Chaque test de transfert à été effectué 5 fois et une moyenne est calculée.
Bonne nouvelle, le débit de la Lexar en lecture tient ses promesses frôle les 95 Mo/s en accès séquentiel, le type de transfert de donnée le plus courant. Le bus UHS-I atteignant le débit théorique maximum de 104 Mo/s, on est assez proche de la limite de la norme. Pour avoir un meilleur bus, il faut alors payer facilement une fois et demi plus cher. On se contentera de ça. Ma pauvre carte générique a du mal à atteindre la moitié du débit théorique maximum et fait donc pale figure face à la 633x.
La classe 10 signifie que le constructeur assure un débit en écriture minimum de 10 Mo/s. Pour le coup, ce n’est pas de la publicité mensongère, mais ce n’est pas une info très révélatrice sur les performances de la carte sans avoir pu avoir fait un test soi-même. Là, Lexar s’en sort plutôt bien avec un débit de 33 Mo/s, soit trois fois plus que ce nous assure la norme, mais la vitesse d’écriture est un critère qui se paye cher, et pour un rapport qualité/prix tel que cette Lexar, c’est une performance honorable. Pour un test pratique, j’ai transféré une archive de 16 Go vers la microSD et les chiffres se sont vérifiés : le transfert à duré 10 minutes pour un débit moyen de 30 Mo/s.
En conclusion, la carte sera très utile pour accéder rapidement aux données déjà stockés dessus mais pas vraiment pour enregistrer de la 4K temps réelle avec votre caméscope ou passer son temps à transférer de gros fichiers vers la carte. Ça tombe bien, je lui ai trouvé une application toute particulière.
Test Lexar microSDXC 128Go c10 633x – Memory Switch
On va pas se mentir, la Nintendo Switch est cool. Bien plus cool que tout le monde aurait pensé à la première impression. Mais bon, 32Go de mémoire interne en 2017, c’est un choix très étrange, même de la part de Nintendo. Cette petite Lexar serait-elle l’extension de mémoire parfaite pour la console semi-nomade ? Je pense que oui.
Pour revenir sur les débits calculés plus tôt, on regarde les débits théoriques de la Switch. Le bus de lecture de la console est en UHS-I. Une carte UHS-II ou supérieure serait alors superflue. Etant donné que la Lexar atteint presque le potentiel maximum du bus, il serait difficile de faire mieux. Niveau vitesse d’écriture, le souci est bien moins impactant comparé à une utilisation quotidienne, vu que la seule chose que la console pourrait écrire dessus, serait des petits fichiers de sauvegarde ou des logiciels qui seraient alors bridés par la vitesse de votre connexion Internet, puis par le vitesse de transfert du CPU.
Après, si le jeu est installé directement sur la console, c’est une autre histoire. Le jeu chargera t-il plus rapidement depuis la cartouche, mémoire interne ou la carte mémoire externe ? Eurogamer a un début de réponse. Je n’ai malheureusement pas les moyens techniques de faire mes propres tests puisque j’ai besoin d’avoir un jeu en deux fois : sur cartouche et dématérialisé. Je ferai donc confiance en leurs chiffres pour faire une comparaison avec la Lexar.
Sur The Legend of Zelda: Breath of the Wild, on mesure le temps de chargement selon les zones. Premier constat d’Eurogamer, les chargements sur microSD avec un débit de 90Mo/s en lecture sont très similaires à la cartouche d’origine du jeu (même très légèrement plus rapide), mais sont toujours inférieurs aux chargements internes qui varient entre 3 et 7% plus rapides… négligeables dans tous les cas, donc.
La vitesse de lecture de 90Mo/s du Sandisk 64GB SDXC étant très proche du débit calculé précédemment sur la Lexar, cela laisse à penser à des temps de chargements très similaires, voire à des différences de vitesse très négligeables. Eurogamer pense même que la vitesse de lecture des cartes de la Switch ne rend pas justice aux performances de ces dernières, puisque que la plus rapide des deux Sandisk offraient parfois des temps de chargement plus longs que sa petite sœur alors qu’elle est 8% plus rapide. Il est donc conseillé de trouver le meilleur rapport/qualité prix dans une utilisation de stockage pour la console plutôt que de chercher à réduire les temps de chargement en vain.
Test Lexar microSDXC 128Go c10 633x – Un choix solide
Vous voulez une carte de stockage sans vous ruiner ? La Lexar peut être une bonne option mais coûtera sûrement un poil trop cher pour ce que l’hardware de la Switch peut supporter. Si vous voulez une carte SD pour la vie de tous les jours et/ou votre téléphone, elle peut être un choix intéressant. Pour le cas de la Switch qui m’intéressait particulièrement, elle sera malheureusement 15 à 20 euros trop cher comparée à la concurrence, pour une performance moindre, certes, mais plus justifié. Cependant, les benchs révèlent que c’est une bonne petite carte microSD qui fait le taff en lecture et le minimum syndical en écriture. À vous de voir.
► Points forts
- Bonnes performances en lecture pour du UHS-I
- Rapport qualité/prix correct
► Points faibles
- Vitesse d’écriture un peu faiblarde
- Un choix correct mais pas optimal pour la Nintendo Switch
Une carte SD polyvalente
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Bon test !
Quelle carte micro SD 128gb recommanderais donc tu ? (rapport qualité/prix)