Pendant les vacances de la Toussaint bien méritées (pour certains/certaines), le 31 octobre plus précisément, « Lords of the Fallen » a fait sa sortie. War Legend l’a donc testé pour vous. L’alliance entre les éditeurs polonais CI Game (Sniper : Ghost Warrior,…) et les développeurs allemands Deck 13 Interactive (Venetica, Ankh,…) n’a pas lésiné et a donc fait publier son nouveau bébé par Bandai Namco Games (Soul Calibur, Tales of,…).
Configuration matérielle requise
MINIMALE:
OS : Windows 7 SP1/Windows 7 SP2/Windows 8 (64bit) Processeur : Intel Quad-Core 2,66 GHz ou AMD Phenom II x4 3 GHz Mémoire : 6 Go de RAM Carte graphique : Compatible DirectX 11 avec 1 Go de VRAM DirectX : Version 11 Carte son : Compatible avec les derniers drivers DirectX 9 Disque dur : 25 Go d’espace disponible
RECOMMANDEE:
OS : Windows 7 SP1/Windows Vista SP2/Windows 8 (64bit) Processeur : i7 Quad-Core 3.5 GHz ou AMD FX X8 4 GHz Mémoire : 8 Go de RAM Carte graphique : Compatible DirectX 11 avec 1 Go de VRAM DirectX : Version 11 Carte son : Compatible avec les derniers drivers DirectX 9 Disque dur : 25 Go d’espace disponible
Lords of the Fallen est un action-RPG à la troisième personne, dans un univers dark-fantasy médiévale (Déconseillé au – de 16 ans). Il se joue exclusivement en solo et a un support manette partiel (plutôt utile). Si 12 langues sont disponibles pour les interfaces et sous-titres : français, anglais, italien, allemand, espagnol, tchèque, japonais, polonais, portugais, portugais du Brésil, russe et chinois traditionnel, seules le français, l’anglais et l’allemand le sont pour la bande-son. Seulement parfois il vaut mieux privilégier la qualité à la quantité…
Le développement de « Lords of the Fallen » remonte à 2011, c’était alors un projet parmi tant d’autres. Mais le nom Tomasz Gop (The Witcher 2) en tant que producteur, a réveillé la curiosité des joueurs. Mélange de « Darsiders » et de « Dark Souls », il est parfois même comparé à « Zelda » (en plus sombre), il est plein de promesses. Malheureusement il peine à se forger sa propre personnalité et s’il n’est finalement plus si ordinaire, il n’est pas non plus transcendant.
Univers
Dans « Lords of the Fallen » vous incarnerez l’anti-héro Harkyn, un criminel condamné, dont le visage est recouvert de tatouages. Le passé obscur de ce chauve plutôt bourru, est empreint de mystère, on sait uniquement qu’il a été remis en liberté afin de mettre fin au règne de terreur des Rhogars. Ceux-ci sont des abominations démoniaques menées par les Lords of the Fallen, membres de l’armée d’un dieu déchu, attaquant le monde des humains. La quête de rédemption de notre « sympathique » et imposant barbu, sera donc des plus ardues mais il sera guidé par le mage Kalos. Dans cet univers glacial, où aucun péché ne peut être lavé, c’est vous, un paria rejeté par la société, qui êtes le dernier espoir de salvation de l’humanité.
Scénario
Joueurs de « Lords of the Fallen » abandonnez tout espoir de scénario fouillé avec une réelle intrigue et des dialogues travaillés et prenants. En effet l’histoire et l’univers sont laissés volontairement en retrait, au profit des combats qui jalonneront votre parcours. Entre deux rencontres musclées, vous tomberez sur des PNJ avec des dialogues à choix multiples, vous donnant quelques informations sur l’histoire. Votre relation avec eux se limitera à quelques échanges et quêtes annexes et basiques qu’ils vous confieront. Des parchemins et de nombreux journaux audio seront dispersés ici et là afin de vous en apprendre davantage sur la trame. Le synopsis est plutôt sympathique sur le papier, mais le traitement scénaristique est réduit à son minimum. Prévoyez de passer près d’un tiers du jeu sans en apprendre davantage sur votre héros et son destin. Le doublage français, pour le moins raté, y est évidemment pour quelque chose en enlevant toute crédibilité aux dialogues déjà peu captivants. Dans la version originale, vous profiterez mieux du scénario mais ne vous attendez pas non plus à des miracles. En somme, l’ennui guettera rapidement les joueurs, tant le scénario ne parvient pas à souligner les vrais enjeux : vous êtes le seul être capable de sauver l’humanité. Vous aurez malheureusement, bien souvent, l’impression d’aller de boss en boss, sans réellement comprendre ni pourquoi, ni comment.
Tutoriel et Gameplay
Pour le gameplay, les habitués de la saga Souls ne seront pas perdus, il s’agira quasiment du même, en légèrement plus lourd. La configuration des touches à la manette est identique, les gâchettes gauches et droites correspondent aux attaques légères ou lourdes, blocage, ambidextrie,… Le reste se limitera à des esquives, à l’utilisation de consommables et de magie. Seule petite différence, « Lords of the Fallen » a ajouté aux combats une prise en main teintée de réalisme, la maniabilité du héros est influencée par le poids équipé. A vous donc de choisir entre une arme dévastatrice mais lente ou une plus légère, moins efficace mais plus rapide vous permettant d’améliorer votre mobilité. Attendez-vous donc à des duels techniques.
Lors de la création sommaire du personnage, vous aurez le choix entre trois classes : guerrier, clerc ou assassin. Si la classe archer n’est pas disponible, cela sera compensé par la présence d’un gantelet doté de trois modes de tir aux effets influençables par les choix du joueur. Ensuite vous devrez choisir une école de magie entre les trois proposées et autant de sets d’équipements de départ. Cependant rien n’est figé, en dehors de l’apparence d’Harkyn, puisque vous aurez toujours la possibilité d’améliorer les caractéristiques de votre choix. Cela vous permettra d’orienter votre build comme bon vous semble et de l’ajuster en fonction de votre manière de combattre. Aussi bon soit-il, aucun ne sera imparable puisque chaque Harkyn que vous pourrez créer aura le défaut de ses qualités : s’il a une bonne défense, il sera plus lent par exemple. Pour se soigner le personnage aura à disposition quelques potions, qu’y se rechargeront à l’aide de cristaux rouges faisant également office de checkpoint.
Le bestiaire à l’instar de « The Evil Within » a clairement été taillé pour nous en faire voir de toutes les couleurs. En dehors des combats avec des serviteurs démoniaques ordinaires, la plupart des combats se basent sur un timing d’attaques, de blocages et d’esquives à exécuter avec brio (une fois que vous l’aurez compris). Le laps de temps durant lequel vous pouvez porter un coup ne dure que quelques secondes. A chaque rencontre, le risque de mourir sera omniprésent et les combats s’avèreront fastidieux. Les boss sont d’autant plus exigeants qu’ils changent de tactiques en fonction de leur pourcentage de vie. Cela vous obligera à revoir votre façon de combattre en permanence. Vaincre un boss dans « Lords of the Fallen » est gratifiant, mais malheureusement un peu long et d’une difficulté exagérée, rendant le titre fatiguant à la longue. Pour casser légèrement la routine un système de combos, lié au timing entre vos attaques et la présence d’un gantelet permettant des attaques à plus ou moins longues distances, a été mis en place.
La possibilité de faire des choix moraux devant influencer directement l’histoire, ne parvient pas à cacher la linéarité du titre. En effet il s’articule dans un univers semi-ouvert où les décors sont interconnectés. De cette façon on ressent clairement la volonté de rendre le tout sombre et mature, sans savoir réellement si l’effet est réussi. Un système de pénalité de mort est utilisé, vous obligeant à revenir rapidement sur les lieux de votre décès, afin de récupérer toute votre XP. Si vous ne refaites pas le trajet assez rapidement, vos précieux points d’expérience disparaitront. Le jeu vous incite d’ailleurs à prendre des risques et à ne pas dépenser ces derniers, en mettant en place un multiplicateur d’XP qui augmentera en fonction d’eux. Un manque de carte, oblige le joueur à retenir son itinéraire et sa destination (ou à faire des imprimes-écran). Aux vues des décors qui se ressemble tous, ce choix ne semble pas des plus judicieux. Il en va de même pour le journal de quête totalement absent, seule une indication de la quête principale reste dans le coin de l’écran, rendant les quêtes secondaires plus ardues. En effet, difficile par exemple de se souvenir de l’endroit où se trouve le PNJ pour lui rendre la quête une fois accomplie. Le système de caméra est loin d’être parfait, elle peine à suivre les rotations du joueur autour de sa/ses cible(s) mais elle tremble également au point parfois de donner la nausée.
Vous l’aurez compris, il vous faudra observer votre adversaire, comprendre sa palette de coups, afin d’attaquer au meilleur moment. En gardant bien à l’esprit que le laps de temps pour charger sera très bref et ne se reproduira pas tout de suite. En attendant vous pourrez vous cacher derrière votre bouclier ou esquiver à l’aide de roulades. Il vous faudra être réactif car bien souvent deux ou trois coups serviront à vous tuer.
Graphisme
Dans « Lord of the Fallen » vous parcourez un monde fantastique et ténébreux. Le titre est empreint d’une esthétique Dark Fantasy médiévale sans concessions pour retranscrire au mieux l’ambiance glaciale d’une civilisation où l’espoir s’est envolé. La direction artistique reprend à son compte une esthétique occidentale qui rappelle celle de « Darksiders » et « Diablo III », avec des armures et armes démesurées. Les décors sont génériques, peu variés, et n’offrent que rarement de liberté. Ajoutez à cela des intérieurs sombres et gris et des extérieurs dans les mêmes teintes et vous aurez rapidement une impression de déjà-vu, rendant l’ambiance assez terne. Quelques touches de couleur auraient amoindri l’indifférence générale des décors et auraient rendu le titre plus agréable et lisible. C’est peu enthousiasmant et original, mais cela reste cohérent avec la trame scénaristique du jeu.
Les versions consoles souffraient de quelques problèmes techniques : impossible de jouer sur PS4 avant de télécharger un patch de 5Go pour résoudre un problème de tearing, et qu’une résolution plus faible, 990p au lieu de 1080p, avait été appliqué à la Xbox one, n’empêchant pas quelque chute de framerates dans les environnements chargés en effets climatiques (fumée, tempête de neige,…). La version PC semble quant à elle épargnée, tenant aisément les 60 fps et permettant d’ajuster les options graphiques à tout moment.
Bande-son
Comme dit précédemment le jeu pâti réellement de son doublage français qui frise le ridicule et déclenchera au choix une envie d’éteindre le jeu ou d’éclater de rire lors de scènes voulues tragiques. Sans vous spoiler quoique ce soit, vous aurez un homme hurlant de douleur, agonisant et une vingtaine de secondes plus tard vous demandant d’un ton neutre ce que vous désirez faire de lui. Autant dire que seul le héros semble avoir fait l’objet d’un peu de soin tandis que les personnages secondaires souffrent de dialogues surjoués par des doubleurs au jeu douteux. Si vous avez une bonne compréhension de l’anglais, il vous est fortement conseillé de jouer à la version originale. Il vous suffira pour cela de changer les paramètres de la console, mais c’est quand même rageant. Au lieu de l’éditer en 12 langues pas forcément bien doublées ou traduites, il aurait mieux valu se contenter de 6 langues parfaitement maîtrisées. On en revient à l’introduction : la qualité aurait dû être privilégiée face à la quantité.
La bande-son est à l’image des décors, complètement générique et pourrait coller à n’importe quel autre jeu sur thème héroic-fantasy. Cependant si elle reste plaquée à son inspiration épique commune, les bruitages sont excellents et restituent parfaitement la brutalité des combats et du métal qui s’entrechoque.
Durée de vie
Pour venir à bout de la quête principale comptez entre 15 et 20 heures. Rajoutez à cela la possibilité d’enchainer sur un New Game +, renforçant la difficulté du jeu et vous atteindrez rapidement 45 heures de jeux. Une durée de vie tout à fait correcte pour un jeu actuel, sachant que s’ajoute à cela, les quêtes annexes, l’exploration et les secrets à découvrir. Il est difficile de chiffrer le temps que cela prendra, mais Tomasz Gop nous a prévenus que la quête principale ne représenterait qu’une infime partie du jeu. Il y a donc possibilité de passer pas mal de temps sur le jeu, si vous voulez le terminer à 100%.
Conclusion
Malgré des influences connues et reconnues, « Lords of the Fallen » ne restera surement pas gravé dans les annales. En dehors d’un graphisme sentant bon la nouvelle génération, quoiqu’un peu trop générique pour les décors, il reste plutôt sans saveur. Le système de caméra est purement et simplement vomitif, des bugs de collision seront également de la partie et le verrouillage des ennemis est peu réactif. Les environnements sont détaillés, la lumière et les textures ont été travaillés, mais évoluer en continu dans un univers gris s’avère déprimant au possible. La majorité des mécanismes de gameplay des « Souls » est reprise avec brio et enrichie de bonnes idées, mais des imperfections assez rédhibitoire viennent rapidement ternir le titre. En dépit d’un système de combo intéressant et certains combats de boss épiques, c’est bien souvent des combats techniques à la lourdeur assumée qui vous serons servis. On apprécie en revanche le système de runes permettant de réellement choisir sa manière de jouer ainsi que les multiples fins influencées par vos actions. Enfin pour récompenser les joueurs qui joueront à « Lords of the Fallen », nonobstant ses nombreuses tares, les loots seront nombreux et plutôt classes. Peut-être le seul moyen de faire rester les joueurs après les 15 heures obligatoires pour finir le jeu…
merci du test !
Bon test continuez :)
Merci de votre soutien ;)
text extremement complet, mais sinon c’est dommage j’aime bien l’univers dark fantasy, mais seulement 15/20h de jeu et un scénario non travailler ….
Très bon test (comme d’hab). Par contre le jeu prend cher !
Merci, sans concessions comme d’hab :p
Malheureusement 15/20h c’est désormais la durée standard de la plupart des jeux… On est loin des Lost Odyssey avec facilement 100 h (et un vrai scénario…)
Franchement, à 15 euros sur goclecd, ça se tente, même si c’est pas le meilleur des jeux de la planète :p Ca a l’air bien dark bourrin, tout ce qu’il faut pour se détendre le soir en rentrant du taff =)
NJ pour ce test bien complet !
Le jeu a des qualités mais trop de défauts pour être payé plein pot, attendons les soldes steam de noël et je pense que ça vaudra le coup pour ceux qui aiment les souls-like !
sympa le test:)
quand steam fait des promos ça vaut le coup ! :D
J’ai déja finit le jeu en normal + et ++ , plus fait 3 run sur le normal en stuff différent.
Je vous trouve un peu dure avec le jeu.
Déja je vais allez dans votre sens en disant qu’il est court, je l’ai finit en 9 heure a mon premier run , mais bon apres je run du DK2 a moin de 5 heure. Juste pour dire que si vous etes un gros habitué de DK c’est plutot moin de 10 heure a part en ++ qui m’a pris plus de 15 heure.
Mais sinon la durée est vraiment conséquente, car il y a vraiment pas mal de build ( ok 3 fois moin qu’un DK, mais il y a de quoi faire ), car comme DK le je s’avere plus interressant a runé avec divers build que juste le finir une fois et le dégager.
Après l’univers, ça dépend de chacun mais je suis fan de style à la Madureira et cette ambiance bien moin mélancolique que DK, fait que je run avec plaisir ( des fois DK est déprimant a cause de son ambiance ).
Après sur le gameplay, j’ai vraiment beaucoup apprécier les idées qu’ils ont eu, on commence avec du DK et on s’en éloigne de plus en plus ensuite pour avoir une identité assez unique et sympa.
Pour moi son seul vrai soucis est le manque de multi qui était LA FORCE des dark souls.
le jeu pour moi mérite un 6+ donc presque un 7 soit un bon point de moin que DK2 mais si la team s’accroche le 2 eme épisode pourrait être excellent.