Monster Hunter World, c’est la nouvelle itération d’une licence très célèbre, ce sont des monstres à chasser, c’est son propre derrière à sauver, c’est une foule de contenus. Monster Hunter World, c’est aussi la répétitivité, c’est du retard technique, mais c’est aussi une licence à part entière avec une identité forte.
Le quoi ? Le scénario ? Ça se mange ? Comment on le tue, ce monstre ?
Vous êtes un chasseur, membre de la Cinquième Flotte à accoster les rivages du Nouveau Monde, qui regorge de monstres à étriper et dépecer pour vous confectionner de sublimes manteaux, moon boots et autres coiffes (note : ne remplacez surtout jamais monstre par animal en parlant de Monster Hunter, au risque de provoquer quelques évanouissements du côté de la fondation Brigitte Bardot).
Tandis que vous voguez paisiblement, un monstre surgit des eaux et provoque le naufrage de votre navire. Fort heureusement et malgré votre déficit d’invincibilité (n’étant pas titulaire du Passeport du Héros Américain), vous parvenez sans encombre à vous en tirer et à trouver Astera, la ville établie par les flottes qui ont traversé l’océan avant vous.
Au mieux, on apprend des éléments sympas sur l’univers de Monster Hunter, mais ça s’arrête là.
Voilà pour le scénario, qui ne se trouve clairement pas être le point fort du titre. Pour la première fois, Capcom propose une véritable histoire, mais il est évident que la plus grande partie du budget de développement a été placée ailleurs. J’ai de plus en plus de mal avec ce genre de scénario où tout le monde est d’une bonne humeur et d’un optimisme à toute épreuve (avec un supplément paillettes et licornes s’il-vous-plaît) et surtout sans une once de profondeur dans sa personnalité. En gros : c’est d’une platitude sans nom. L’histoire en elle-même est davantage un prétexte aux missions principales qu’un véritable récit cherchant à vous surprendre. Au mieux, on apprend des éléments sympas sur l’univers de Monster Hunter, mais ça s’arrête là.
On vous enverra une carte postale
Mais comme je vous le signalais à fort juste titre, ce n’est pas pour le scénario qu’on pousse les portes du monde de Monster Hunter. Nous, on veut du sang, on veut explorer des paysages à couper le souffle en portant les peaux des fruits de notre chasse.
Et des paysages qui redonnent du sens au mot imagination, il y en a dans Monster Hunter World. Il faut bien le dire, les personnages et dialogues tout-lisses-tout-roses sont assez typiques du pays du soleil levant (ce qui ne veut pas dire que tous les jeux japonais les abritent, bien au contraire, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, merci bonsoir), mais les mondes enchanteurs à la beauté si particulière le sont tout autant.
Les environnements de Monster Hunter World ont chacun leurs particularités et tous nous embarquent dans un univers original et qui possède sa propre identité. Merci de nous fournir de l’évasion, ça devient une denrée rare, et s’il faut en passer par les personnages concons (Dieu que j’ai eu envie de frapper l’assistante), qu’il en soit ainsi !
Des paysages qui redonnent du sens au mot imagination.
Les monstres se présentent eux aussi sous le jour de l’originalité et le talent des designers ne manque une fois encore pas le coche. Hybrides entre plusieurs espèces que nous connaissons agrémentés de touches d’un autre monde ou créations pures, les monstres de Monster Hunter World, en plus de bénéficier des meilleures animations du titre, donnent le sentiment d’être tout petit et renforcent plus encore l’immersion dans cet univers à part.
« N’approchez pas où je bave ! » – Une texture de Monster Hunter World
L’ensemble marque la rétine, le détail la brûle. Il conviendra de ne pas regarder les textures de trop près sous peine d’être pris de vomissements. Heureusement que l’ensemble est si beau, car il parvient à nous faire oublier ces traînées baveuses, dépourvues de relief et riches en pixels.
L’ensemble marque la rétine, le détail la brûle.
Les monstres sont en revanche très bien travaillés et c’est tant mieux, parce que c’est quand même sur eux que notre regard est rivé les trois quarts du temps. Riches de détails, ils semblent plus vrais que nature, en particulier les wyvernes volantes telles la Rathian (qui au passage m’a donné envie de foutre la télé par la fenêtre avec ses attaques empoisonnées).
Master Recherche spé Monstres option Tannerie
Les monstres, parlons-en. Ils sont nombreux et tous les découvrir vous prendra un paquet de temps, surtout si l’on considère ceux pour qui des investigations particulièrement poussées s’imposent. C’est d’ailleurs un reproche que l’on peut faire au gameplay : parfois, les périodes de recherche se révèlent vraiment trop lourdes, car il faut faire X expéditions et courir comme un couillon dans les steppes pour glaner quelques maigres indices. Les missions proposées, à un certain point de la progression, s’avèrent alors des prétextes plus que de réelles quêtes, ce qui est un peu dommage.
D’autre part, comme à l’accoutumée, il vous faudra apprendre à connaître les fameux monstres afin de mieux pouvoir les occire (les transformer en sacs à main si vous préférez). Comprendre quel élément utiliser, avec quelle arme sur quelles parties du corps de la bestiole, c’est la clé du succès. En cela, Monster Hunter World parvient sans problème à renouveler l’intérêt de la licence.
Point important : vous pourriez être amené à penser que la destruction de la plupart des parties de monstres n’ont que peu ou pas d’effet. Ça a été mon cas pendant une bonne partie de ce test. En réalité, ces parties ont deux niveaux de destruction et la première ne fait qu’affaiblir le pouvoir associé (cracher du feu, voler, aveugler, que sais-je). Continuez de frapper pour atteindre le second niveau de destruction qui anéantit le pouvoir. Problème : les monstres ne sont assez résistants pour endurer de tels dégâts qu’à partir du mode expert. Ce qui renvoie à un autre souci de Monster Hunter World : toute la première partie du titre, en mode novice, fait en fait figure d’une très longue introduction au réel potentiel du jeu, espérons que tout le monde aura le courage d’aller jusqu’au bout du tunnel pour découvrir le diamant brut.
La partie immergée de l’iceberg
Les monstres ne sont pas les seuls à débouler en nuée dans Monster Hunter World. Vous avez en tout seize types d’armes, accessibles dès le départ, et qui vont se décliner en différents modèles au fil de votre progression et des recettes que vous découvrirez. Il en va de même avec les armures.
En définitive, vous vous retrouvez avec du contenu ras-la-gueule et quand vous croyez avoir fait le tour (genre vraiment), vous découvrez qu’il en reste encore, et ce feeling devient juste trop rare de nos jours pour que je n’en fasse pas mention ici. Capcom a mis les bouchées doubles pour vous proposer un titre qui vous occupera de longues heures et que vous découvrirez encore et encore, tout en perfectionnant votre technique pour dessouder du monstre, objectif rempli à 200%.
Du contenu ras la gueule et quand vous croyez avoir fait le tour (genre vraiment), vous découvrez qu’il en reste encore.
Cela se traduit aussi avec de nombreuses façons de jouer : les missions principales, l’intendance qui vous confie des mini-objectifs à remplir en même temps que les autres quêtes (tuer X grands monstres, récolter X minerais, etc.), les quêtes libres et les contrats qui désignent des cibles particulières et les expéditions qui vous permettent d’explorer tout votre soûl sans limite de temps ni d’objectif. D’autant qu’il y a bien sûr l’incontournable mode multijoueur qui vous propose en plus de créer votre clan pour profiter de Monster Hunter World entre potes.
Tu ne tueras point, sauf si tu peux en tirer des grolles tendance
Et ce n’est pas fini puisque le principe fondateur de Monster Hunter World est de se créer des armures et des armes avec ce que vous récupérez sur les monstres, et là encore Capcom frappe fort en vous proposant pléthore d’équipements accompagnés d’arbres d’évolution avec quantité de branches.
En plus de cela, vous aurez aussi la possibilité de capturer les monstres plutôt que de les tuer afin d’en apprendre davantage sur eux, tout en conservant la possibilité de les affronter plus tard dans une arène.
Les combats sont plutôt agréables même si on regrette la rigidité des attaques
Les combats sont plutôt agréables même si on regrette la rigidité des attaques : si on commence à frapper dans une direction, impossible de s’en départir. Il faut arrêter tout et recommencer dans le bon sens, ce qui se montre extrêmement frustrant dans de nombreux cas et pas pour les bonnes raisons. D’autres ont montré qu’exigence et fluidité du gameplay n’étaient pas nécessairement incompatibles, alors pourquoi ne pas prendre exemple ?
Au passage, l’artisanat se révèle très pratique, notamment via un système de création automatique : ramassez des composants et l’objet programmé est créé instantanément.
Le chat, fidèle à la vision qu’on a de lui
On note par contre de nombreuses possibilités pour diversifier les affrontements : grimper sur le dos d’un monstre, déclencher un piège environnemental, compter sur son Palico (chat qui vous accompagne et vous aide en toutes circonstances)…
En parlant de ce dernier point : ne comptez pas sur lui. Sincèrement. Lorsque vous êtes étourdi, il peut vous donner un coup pour vous faire reprendre vos esprits, mais il peut aussi décider qu’il n’en a rien à foutre. Il peut aussi décider de vous balancer une Vitaguêpe (sorte de bombe de soin) en plein sur la trajectoire de la charge d’un monstre. Et je ne parle même pas des fois où il se rameute droit sur vous (avec le focus du monstre, bien entendu) alors que vous êtes étourdi et ne pouvez strictement rien faire d’autre qu’attendre le coup imminent.
Ne comptez pas sur [votre Palico]
Je n’arrive toujours pas à déterminer si mon Palico veut mon bien ou ma mort atrocement lente et douloureuse sous des sabots. Concrètement, la plupart du temps, j’ai vraiment l’impression que si une Rathian venait à m’enflammer, il ne me pisserait même pas dessus pour m’éteindre.
Oubliez aussi le ciblage, pas du tout ergonomique – lorsqu’on essaie de le désactiver, il peut tout aussi bien vous envoyer vous faire voir et passer à une autre cible (et pas forcément dans la direction du monstre qui vous attaque, ce qui mène irrémédiablement à quelques côtes cassées). Par ailleurs, il est assez peu visuel et donc peu pratique. Préférez vous débrouiller à l’ancienne, cela vous évitera de vous arracher les cheveux.
Endgame sans fin ?
C’est encore plus vrai en mode expert (celui-ci se débloque plus tard – trop tard -, corse la difficulté et étend le contenu), ZE argument de Monster Hunter World pour un succès pérenne. En effet, une fois accessible, ce contenu double (sans exagérer) l’intérêt du titre puisque les affrontements sont plus épicés, plus intelligents et donc plus intéressants. C’est véritablement là que vous percevrez tout le sel du jeu – ça a été mon cas, je n’ai d’ailleurs vu dans la première partie, comme signalé plus haut, qu’une longue introduction sympathique, au plus.
Le mode expert, […] ZE argument de Monster Hunter World pour un succès pérenne.
Mentionnons également le level design très élaboré et labyrinthesque de ce Monster Hunter World. Ne vous méprenez pas, nous ne parlons pas ici de monde ouvert, mais des niveaux plus étendus, aux possibilités qui le sont tout autant. Alambiqués sans aller jusqu’au seuil redouté du too much, les niveaux sont grands et leurs routes mènent à plusieurs étages. Il y a toujours quelque chose à faire, récolter, découvrir, aussi l’objectif de maintenir le joueur dans un éveil constant est là encore rempli.
Pour ne pas risquer de vous perdre outre mesure les fameuses Navicioles (mot-valise composé de Navigation et Lucioles – ne me dites pas que j’ai besoin de vous expliquer la démarche) vous guideront pas à pas vers votre objectif ou le point que vous avez marqué sur votre carte. Un bon ajout pas trop envahissant qui évite effectivement que l’on soit saoulé par un monstre qui s’envole à tire d’ailes alors qu’on n’a pas encore fini de lui régler son compte (quel culot !).
Ce qui se montre en revanche envahissant est la quantité d’informations à l’écran. Même si vous avez la possibilité d’enlever l’affichage des touches en haut à droite, le HUD est en perpétuelle effervescence et gâche un peu le plaisir visuel principal, à savoir les paysages mentionnés plus haut. Entre le signalement ce ce que vous pouvez récolter à proximité sur la gauche, ce que vous récoltez sur la droite, l’objectif, la barre de vie, les éventuelles infos relatives aux pouvoirs de l’arme, etc. ça commence à faire beaucoup et il aurait été sympathique de proposer un affichage HUD dynamique global, même si des efforts ont été faits sur les barres de vie et d’endurance qui peuvent se réduire jusqu’à presque disparaître hors combat.
Ne dominez pas la chaîne alimentaire, foutez-y le feu
Monster Hunter World démarre lentement, très lentement, le mode novice faisant figure de longue introduction dont on ne se lasse pas rapidement, mais presque. Heureusement, la beauté, la singularité et l’originalité des environnements nous jettent ce qu’il faut de poudre aux yeux pour nous maintenir en haleine – ça et nos premières péripéties de chasseur, bien entendu. Je dis bien heureusement, car c’est une fois le mode expert atteint que le titre révèle tout son potentiel. Les combats, bien que souffrant toujours d’une rigidité dont on se passerait bien, atteignent alors leur intérêt maximal avec des monstres (connus et nouveaux) plus intéressants que jamais. Et je ne peux que tirer mon chapeau à la pléthore de contenus dont on découvre toujours davantage alors qu’on a l’impression d’avoir fait le tour de la question. Enfin, le multijoueur promet d’offrir une dimension nouvelle avec un intérêt décuplé. Oui, cet épisode de Monster Hunter World défonce, et pas que du monstre. Diantre, je n’arrive plus à le lâcher.
► Points forts
- Des environnements originaux avec des identités fortes, de l’imaginaire pur
- Level design élaboré
- Niveaux grands et riches
- Plus de contenu que vous pourriez en espérer (bien plus)
- Le mode expert donne sa saveur à Monster Hunter World
- Le multijoueur, incontournable
- Interactions avec l’environnement et possibilité de monter les monstres pour leur infliger des dégâts
- Des monstres superbes et variés
- Seize catégories d’armes, seize façons de se battre
- Variété dans la répétitivité : missions principales, libres, expéditions, intendance, recherche, etc.
► Points faibles
- Une (trop) grosse première partie de jeu en novice qui ne rend pas justice au jeu
- Personnages et dialogues à se foutre par la fenêtre
- Rigidité des attaques et de certains mouvements (les sauts de liane omg)
- Ne regardez pas les textures de près ou faites-le avec un soutien psychologique
- Répétitif
Testé sur PS4 Pro. WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse offerte par l’éditeur de ce jeu.
Monster Hunter World est disponible sur Xbox One, PS4 et PC.
Monster Hunter, le jeu reconnu répétitif depuis 14 ans (puisque basé sur le farm), 2004 étant la date de sortie du premier opus, je précise pour ceux qui ne le savent pas, comment probablement l’auteur de cette review par exemple, qui semble avoir découvert la licence avec MHW. Dans le cas inverse, je suis navré de constater que malgré ses années passées à jouer aux prédécesseurs de la licence, il n’a pas été foutu d’en saisir la substance pour en apprécier la saveur.
Quoi qu’il en soit c’est un lose/lose. Bien triste article.
Ce qui est triste ce sont les gens qui s’imaginent que parce qu’un titre répète le même défaut depuis x temps, alors il ne faut plus en parler. Ce sont aussi ceux qui retiennent/lisent quelques lignes sur un test de 2600 mots par ailleurs largement mélioratif et donc très conscient de la saveur et de la valeur du jeu, mis en avant à de nombreux endroits. Je n’écris pas que pour les fanboys primaires, j’écris pour tout le monde ; et ça inclue effectivement les néophytes qui ont tout de même le droit de ne pas posséder ton impérieux et immense savoir concernant la licence mais d’être néanmoins informé sur un jeu pour lequel ils vont dépenser leur argent durement gagné.
Surtout que le jeu a largement été conçu pour aller draguer les joueurs qui ne connaissent pas la série…
C’est pas 2600 mots mais tu vas avoir de la lecture. On va voir si tu sera capable d’aller jusqu’au bout.
Pour ta gouverne, j’ai bel et bien lu ton article en entier avant de poster, j’ai seulement décidé de noter un de ses points les plus absurde, et à juste titre non ? J’ai du mal à saisir dans quelle mesure le fait que la majorité de l’article soit mélioratif puisse justifier le fait que tu mettes en point faible une des mécaniques fondatrice du jeu. Mais puisque le contexte se prête à une critique de critique, je vais passer full retard et pamphlétiser la section commentaire de ton article.
J’aimerais que tu me donne d’avantage de précision sur cette phrase : "Ce qui est triste ce sont les gens qui s’imaginent que parce qu’un titre répète le même défaut depuis x temps, alors il ne faut plus en parler."
De quel(s) défaut(s) tu parle exactement ? La répétitivité ? Je te l’accorde c’est vraiment abusé que le jeu soit répétitif quand son principe même nous amène à farmer. Alors le farming serait un défaut ? C’est cohérent, super cohérent quand tu sais qu’un MH n’a jamais prétendu vouloir faire autre chose que de proposer un bon environnement de farm, tout en lui donnant des enjeux.
Il semblerait donc que dans une certaine mesure ça te pose un problème de farmer à cette echelle. De fait je comprend assez peu pourquoi c’est toi qui est chargé de tester ce jeu… m’enfin passons, c’est un défaut d’une incontestable objectivité et il me semble d’ailleurs que c’est une critique qui se retrouvent très souvent dans les propos de la communauté de fans de MH (Quelqu’un a noté le sarcasme ? Oui ? Non ? c: ).
Bon alors si ça ne compte pas en temps que "défaut répété par la licence depuis x temps", peut être que celui ci oui : "Personnages et dialogues à se foutre par la fenêtre"
Arbitraire. Moi j’aime bien, donc le défaut n’est pas objectif.
Je vais quand même faire un petit point sur l’objectivité voulez vous
Quand on dit que quelque chose possède un défaut, cela signifie que ce quelque chose ne peut remplir une fonction qu’on lui donne. Exemple, un verre présente un défaut quand il est troué.
Un défaut, donc, c’est une caractéristique qui rend l’objet étudier inadéquat à l’usage qu’on souhaite en faire. Pour donner plus de valeur encore à mon propos, ci dessous sont écrite les définitions trouvée dans le Larousse:
"Imperfection matérielle de quelque chose"
on parle de matériel, impertinent dans ce contexte.
"Imperfection physique de quelqu’un, d’un animal"
là encore, aucun rapport.
"Imperfection morale"
Idem qu’au dessus.
"Manquement aux règles de l’art, du goût"
Ca pourrait le faire si on parlait pas de gout, mais ce serait incompatible avec ta volonté d’informer les gens sur le jeu, les gouts et les couleurs étant un puissant vecteur de biai.
"Absence, manque ou insuffisance de ce qui serait nécessaire"
Si cette définition te parait la plus adéquate dans le contexte du développement de ton propos, répond à la question suivante: nécessaire à quoi ? Au bon fonctionnement du jeu ? arbitraire, pourquoi est-ce que TOI tu serait plus capable que les développeurs eux même de savoir comment le jeu fonctionnerait au mieux ?
Tout ça pour en arriver au propos suivant:
Dans le monde du jeu vidéo, d’aucun s’amuse à poser un défaut là ou il en a envie dès lors qu’un élément constitutif du soft fais se décaler l’expérience que le joueur en fait par rapport à l’expérience que le joueur voulait s’en faire.
Peut-être, et même probablement, que toi, hexen, n’attendait rien de ce jeu quand tu l’a testé. Seulement tu as ton passif de joueur, et donc tout un tas de truc quetu aimes, et tout un tas de trucs que tu n’aimes pas:
Farmer comme te le propose MHW, tu trouves ca répétitif.
Les personnages et leur attitudes que tu qualifies insupportables.
Le scénario que dont tu ne donnes pas cher.
Les mouvements que tu trouves lourds.
TU N’ES PAS OBJECTIF.
C’est pas grave, moi non plus.
Le fait, cela étant, que TOI tu me dises des trucs du style "je parle pour les néophytes" et "les gens ont le droit de savoir ce pourquoi il dépense leur argent durement gagné" change la donne. Parce que du coup tu balance très clairement, comme un espèce de journaliste illuminé: "LES GENS ONT LE DROITS DE SAVOIR!!!!!" Sauf que heh, ce que tu penses de ci ou de ça dans le jeu, ça te regarde.
Franchement, j’aurais préféré que tu me dises de dégager parce que je suis pas disposer à comprendre ton approche du jeu(i.e. ce que tu en aimes, ou pas), plutôt que tu en appelles à cette notion de défaut en clamant, comme si tu en avais la légitimité (non, personne ne l’a, même pas moi, mais tu remarquera que je me garde bien de faire des review sur le net, et de citer les défauts des anciens MH par exemple, alors que j’ai pas tout le temps tout kiffé), que les défauts du jeux sont indiscutables et se répètent depuis des années (lol personne n’est d’accord avec toi parmi les fans possédant quelque chose de l’ordre de mon "impérieux et immense savoir concernant la licence", sauf peut-être toi, mais tu n’es pas la majorité).
Pour en revenir à ces points faibles:
Une (trop) grosse première partie de jeu en novice qui ne rend pas justice au jeu
–> arbitraire
Personnages et dialogues à se foutre par la fenêtre
–> arbitraire
Rigidité des attaques et de certains mouvements (les sauts de liane omg)
–> arbitraire
Ne regardez pas les textures de près ou faites-le avec un soutien psychologique
–> soit.
Répétitif
–> arbitraire
Si les gens ne parlent pas de ce que tu pense être un défaut, c’est pas parce qu’il est dans le décor depuis des années, mais c’est parce ça gène pas la majorité en fait. Tu conçois pas ça, c’est ouf je trouve, genre ça t’es pas venu à l’esprit visiblement, puisque tu soulève pas cette possibilité dans l’élaboration de ton propos.
Le pire la dedans je trouve, c’est que les gens vont te lire, et juste parce que tu es vraiment bon en rédaction (je suis pas uniquement là pour te descendre hein), ça risque de biaiser l’expérience de ce qu’il vont faire du jeu. Dernière chose, donc, pour clôturer la question: c’est pas parce que tu décris le jeu, que tu lui fais des fleurs, et parfois tu lui trouves des défauts, pour finalement lui mettre un 17 à la fin, que c’est une bonne review, désolé. Take it or leave it, mais hé, c’est pas tous les jours que quelqu’un fait un tel retour sur tes articles je suis sûr.
Pour tous ceux qui n’ont pas tl;dr, ne vous fiez pas à cet homme, ne vous fiez à aucune personne sur internet d’ailleurs, lisez un maximum d’avis d’un maximum de gens et de préférence pas sur les sites spécialisés pour entrecroiser les infos.
Ou achetez le jeu et jouez y au lieu d’écouter les gens en parler.
Hello Rayurebob, sacré pavé effectivement et sacré retour. Je ne suis pas ce bon Hexen et probablement que suite à la lecture de ces lignes, lui aussi aura envie de répondre. Alors je me permets juste de poser ma pierre à l’édifice avec quelques éléments.
Tout d’abord, tu parles d’objectivité et notamment journalistique. Sauf qu’il faut bien poser le fait qu’aucun journaliste, aucune ligne éditoriale, n’est objective. Oui les médias grands public essayent d’avoir une vision plus large que d’autre en prenant le moins parti possible, pourtant, il existe toujours de la subjectivité. Simplement dans les images prises en vidéo par exemple, ou dans l’angle abordé d’un article par un journaliste profondément de droite ou de gauche, mais qui essaye de s’en éloigner.
C’est la même chose ici. Nos expériences nous façonnent, chaque jeu que nous avons touché dans notre vie de gamer va orienter notre vision d’une feature ou d’un soft.
Ce qu’Hexen souligne, c’est que le jeu est répétitif. Oui, c’est un point négatif. Pas forcément pour tous les joueurs, mais pour certains et donc forcément, pour une partie de notre lectorat. À lui en suite de se demander si les points soulevés sont rédhibitoires pour lui ou pas.
Également, tu affirmes que certains arguments sont arbitraires. Mais en soit aucun ne l’est vraiment. Ces arguments sont posés en comparaison, avec les autres jeux de la licence ou avec d’autres jeux joués précédemment. Ou à l’inverse tous le sont, puisque comme tu le dis, personne ne peut parler de manière totalement objective.
Typiquement, je suis un joueur n’ayant jamais touché un Monster Hunter. Et les jeux répétitifs où il est nécessaire de farmer ont une folle tendance à me faire chier. Si je vois en point faible "répétitif" je vais me méfier et me demander si les points forts suffiront à racheter cette caractéristique qui m’embête particulièrement.
Pour ce qui est d’avoir un avis biaisé parce qu’Hexen écrit bien et vont donc se fier particulièrement à son avis, c’est au contraire une très bonne chose. Parce que l’avis d’Hexen compte. Non, il n’est pas développeur, mais ça n’est pas la raison qui fait qu’il ne connaît pas son sujet. J’ai fait des études de game design, pourtant, est-ce que je suis vraiment mieux placé que lui pour savoir ce qui lui plaît ou pas dans un jeu ? Non !
Enfin, War Legend a toujours prôné une transparence maximale et nous n’avons jamais prétendu avoir la sainte lumière en nos mains. Par conséquent, bien sûr que nous vous invitons à voir d’autres contenus et tests ! C’est très important pour l’élaboration d’un avis ! Si Hexen écrit si bien, c’est aussi pour donner envie de revenir sur War Legend et que le site compte parmi ceux que vous consulterez pour fonder vos opinions sur un prochain titre. Dans tous les cas, la lecture d’un test ne remplacera absolument jamais les sensations que vous éprouverez une fois le pad en main.
Mon commentaire n’a pas vocation à répondre à tous les points soulevé. Merci de votre retour en tout cas. Sur ce, excellente soirée et j’espère que nous nous reverrons dans les colonnes de War Legend.
Je pense qu’un minimum de contexte s’impose, pour éclairer cette animosité qui je pense caractérise pas mal mon discours. Je venais tout juste de lire un article sur ce MH publié sur LeMonde, c’était pas dingue, ca m’a déjà remonté de voir un "profane" parler ainsi de MH, typiquement un jeu d’initié, et lorsque je suis tombé sur l’article de Hexen, j’ai eu besoin de tenter d’évincer le journalisme spécialisé jeu vidéo pour ce que je n’aime pas chez lui.
Et pour ça je te présente mes excuses hexen, tu n’es évidemment pas responsable de ce ras le bol que j’ai dû exprimer.
Quant à ton commentaire Maximus, il est très juste. J’ai compris hier, après avoir posté mon deuxième commentaire, dans quelle mesure l’énonciation de la répétitivité du soft (que je ne nie pas) était pertinente. Puisque c’est le cas, il faut le dire pour que les gens sache, évidemment.
Cela étant, ce qui m’a énormément gêné c’est le fait qu’il soit énoncé dans la section "point faible".
A votre instar, je suis moi aussi profondément passionné par les jeux vidéo, tous styles confondus. Et j’ai de la bouteille, comme vous probablement. Le fait est que j’ai développé dans le même temps un profond scepticisme vis à vis de la capacité du journalisme à pouvoir rendre honneur à un soft, justement parce que dans l’état actuel des choses, le format consensuel d’une review d’un jeu prend la forme d’une description, d’une attribution de note, et d’un listing de points forts/points faibles.
Avant de continuer je souhaite juste pointer du doigt un point tout à fait passionnant que tu soulève: la relativité de l’arbitraire. Pour moi, cette question est fondamentale quand il s’agit de faire du journalisme (surtout d’art) et quand il s’agit de lire du journalisme. Tout dépend de ce qu’on attend de nos lectures.
Mais effectivement, comme tu l’avances si bien, soit rien ne l’est vraiment, soit tout l’est totalement.
Si j’avais eu confiance en le point de vu de Hexen, j’aurais probablement été moins dérangé par les points qu’il soulève en défaut puisque ils auraient été des points faibles pour moi aussi, j’aurai pu les trouver moins arbitraire que c’est le cas maintenant.
Seulement voilà, ce n’est pas le cas, et je doit constater que quelqu’un est capable d’à la fois donner un 17/20 au jeu, tout en lui reprochant ce qui fait de lui précisément ce qui l’est. Je conçoit que toi, Maximus, tu ne soit pas emballé par les jeux impliquant un farming aussi dense qu’un MH et je ne te jette pas la pierre, seulement ce n’est pas un point faible pour autant, c’est, comme tu l’a dis, une feature qui ne prétend ni être excellente, ni ne pas l’être.
Ce que je veux dire, c’est qu’un jeu vidéo n’est pas un verre dont l’énonciation des défauts peut se faire par la simple observation. Je ne sais pas ce qu’est un défaut dans un jeu vidéo, et au vu de la densité argumentative de notre échange jusqu’à maintenant, on peut largement arguer que personne ne sait ce en quoi consiste un véritable défaut dans un jeu, et c’est d’autant plus compliqué s’il on aborde cette question de l’arbitrarité relative, qui prise dans un sens, ou dans l’autre, arbitraire ou non, remet en cause l’intégrité même de telle ou telle critique/review.
De fait, je trouve ça très présomptueux de la part d’Hexen, et en vérité, de la part de tout journaliste, de pouvoir attribuer des points faibles/défauts à n’importe quel soft.
Oui, MH est répétitif, et oui, il est très juste de le noter pour que les gens qui partagent tes goûts Maximus, ne se retrouvent pas à acheter un jeu dont le fondement ne vous plaira pas.
Mais je refuse catégoriquement d’accepter l’argument qu’Hexen a donné dans son premier commentaire :
"Ce qui est triste ce sont les gens qui s’imaginent que parce qu’un titre répète le même défaut depuis x temps, alors il ne faut plus en parler"
La répétitivité n’est pas un défaut, c’est un point notable du game design de MH, mais il n’est ni point faible, ni point fort.
Tout ça, donc, pour dire que je ne m’égosille pas sur Hexen lui même, mais sur la manière avec laquelle le journalisme spécialisé s’exprime sur les softs, diffusant par consensus une vision possédant une demi mesure elle aussi toute relative.
Tu montres un scepticisme qui existe chez beaucoup de gens et perso moi ça me va très bien, d’un point de vue personnel je préfère que les gens réfléchissent à ce qu’ils lisent.
J’ai écrit deux éditos en particulier, l’un sur la nature des tests (en tout cas la façon dont je les vois) l’autre sur le fait que WarLegend.net est une rédaction engagée qui donne donc son avis sans transiger, partant du principe – comme l’avance Max – que l’objectivité est un mensonge. Je t’invite à les lire. Je suis désolé de ne pouvoir te les link J’ai de gros soucis techniques ces jours-ci. Bref osef de ma life.
Il est peut-être utile de préciser que j’ai réalisé ce test en discutant beaucoup avec <a class=’bp-suggestions-mention’ href=’https://www.warlegend.net/members/osmoss/’ rel=’nofollow’>@osmoss</a>, qui est justement un fanboy primaire de la licence MH. J’ai pu confronter mes points de vue avec lui et il a ainsi pu m’expliquer beaucoup de choses concernant la licence (il a acheté l’édition collector et la PS4 pro limitée qui va avec !). Je lui ai même fait lire le test avant publication et il l’a beaucoup aimé. Et tu vois le jeu à 17 et à mon sens est complimenté dans une bonne mesure et de manière juste, pourtant il sait combien ce titre me faisait peu envie.
Ça n’enlève rien aux points faibles (Je te l’accorde, "défaut" est un mauvais choix de mots, précipitation dans mon commentaire tout ça…), ca ne les annule pas et cece n’est pas le but. Ils sont là, comme les points forts, c’est tout.
Un test est par essence subjectif puisque c’est le ressenti d’une personne, j’en ai parlé dans l’édito qui est dédié à la question. Encore désolé de ne pouvoir le link pour le moment. Je ne reviendrai donc pas sur la question.
Je persiste et signe la répétitivité est un point faible (et non un défaut). Tu noteras que j’ai tempéré cela avec la variété dans la répétitivité, j’estime avoir dressé ainsi un tableau fidèle mais ce n’est bien sûr que ma perspective, d’où l’utilité et même la nécessité de lire d’autres papiers pour avoir d’autres ressentis et se faire une idée plus précise. Pour ma part, c’est ce que je faisais systématiquement étant un peu plus jeune et pas encore dans le métier. Je suis certain que c’est encore le cas pour beaucoup de monde.
Et oui je persiste et signe j’essaie d’informer du mieux que je peux. Je suis loin d’être le meilleur rédacteur de tous les temps et je n’en ai pas la prétention, mais je suis parfaitement honnête dans tout ce que j’écris, le but n’est pas la complaisance, ni vis-à-vis des éditeurs, ni pour les lecteurs ; ça vaut ce que ça vaut.
Alors je n’essaie en aucun cas de diminuer ou intensifier quoi que ce soit. La répétitivité n’est pas une force et peut rebuter, c’est un fait. Max le prouve. Pour ma part elle ne me dérange pas outre-mesure tant qu’on cherche à me proposer de la variété dans la mesure du possible (car effectivement la répétitivité est au centre d’un jeu comme MHW), et d’autres sont comme moi.
Bonjour,
Je viens de m’inscrire sur votre site, et c’est le premier test sur lequel je tombe et que je viens de lire.
Je suis une grande fana de la saga des MH, et clairement ici Capcom, se permet de nous sortir un MH qui ne vise plus spécialement un public de niche, c’est pourquoi (je ne vais pas rentrer dans votre débat que je trouve assez puéril) à mes yeux votre test est tout à fait objectif, je l’ai par ailleurs beaucoup apprécié à la lecture.
bonne journée