Laissez-moi deviner : vous avez craqué pour Flight Simulator, le HOTAS qui va avec, mais vous trouvez que tout cet attirail est particulièrement… encombrant ? Vous vous sentez un peu à l’étroit entre la commande des gaz, le clavier, la souris et votre Joystick, et vous aimeriez bien une solution intéressante pour enrichir votre expérience simulation. Nos voisins d’outre Rhin ont une solution élégante et très Deutsche Qualität pour vous.
Real steer
S’il y a bien un truc relou avec la simulation, quand on a un orteil dedans, c’est qu’il est difficile de s’en sortir. Un peu comme les tatouages ou les LEGO Star Wars, à force de les aligner, impossible de s’arrêter. Au départ, on échangera volontiers son vieux Joystick pour un truc un périphérique un peu plus sérieux… mais l’envie d’améliorer son expérience nous emmène souvent sur une pente dangereuse et glissante pour le porte-monnaie.
Les promesses d’un Star Citizen qui n’arrive pas poussent de nombreux pécéistes à investir dans du matos, quitte à spéculer comme un magnat de Wall Street. Heureusement que la multiplication de titres comme Elite: Dangerous, House of the rising Sun ou DCS World — pour les plus sérieux — qui tirent parti de tout ce bordel rentabilisent l’investissement. Bon sang, même Star Wars: Squadrons semble bien être un digne héritier de X-Wing vs. TIE-Fighter, avec une prise en charge des périphériques de vol. Le retour de la sainte époque où ne pas posséder de Joystick était inconcevable.
Si les HOTAS sont devenus la norme (les Joysticks simples sont devenus rares, mine de rien), ça prend de la place. De plus, selon le modèle possédé, le placement et la hauteur des commandes ne représentent pas forcément l’idéal, une fois posés sur le bureau, ce qui peut provoquer des fatigues au niveau des poignets après des dizaines d’heures à faire des allers-retours entre Azeban City et Hutton Orbital.
Deux allemands fondus de simu se sont fait la même réflexion : c’est chouette d’avoir des périphériques aussi performants, mais tout le monde ne sait pas forcément bricoler son propre simpit afin d’en profiter à fond, et les solutions vendues sur le marché ne sont pas forcément très pratiques selon les contextes. Ainsi est né Monstertech, un système modulaire et universel qui conviendra à tout le monde (ou presque). Que vous ayez un X52 Pro ou un Thrustmaster Warthog, vous aurez la possibilité de profiter de votre HOTAS de façon bien plus confortable, ergonomique et immersif.
Soyez prévenus, ça rigole ZÉ-RO.
Support aérien
Monstertech sait faire beaucoup de trucs pour les simeurs : des simpits et des supports de périphériques en tout genre, mais le produit phare de la marque, c’est bien les supports de bureau à levier.
Que vous ayez un X52 Pro ou un Thrustmaster Warthog, vous aurez la possibilité de profiter de votre HOTAS de façon bien plus confortable, ergonomique et immersif.
Le principe est simple : une structure en aluminium droite, une plaque adaptée à votre HOTAS (31 modèles compatibles) et un levier qui tient fermement le tout en place. Malgré la commande des gaz de mon Warthog qui pèse 5 kilos-sa-mère, il est étonnant de voir le truc ne pas bouger d’un pouce et être parfaitement perpendiculaire avec le bureau. Mais le must vient sûrement du fait qu’il est extrêmement facile d’actionner le levier, facilitant grandement la mise en place lorsque qu’on a une petite envie de se faire une session de Touch & Go sur les pistes de Roissy.
L’avantage d’un tel système qui permet de repositionner les supports facilement, c’est la possibilité de changer la configuration du bureau à volonté, comme mettre le Joystick à la droite du fauteuil ou entre les jambes selon sa préférence. Personnellement, je m’amuse à changer selon le type de simulation ou d’appareil piloté en jeu. Couplé avec un casque VR, le pied est total.
Il est étonnant de voir le truc ne pas bouger d’un pouce et être parfaitement perpendiculaire avec le bureau.
Toutefois, la première installation est un quand même un brin déroutante. Le levier aux multiples points de réglage nécessite des ajustements pas vraiment intuitives, et il faut bien avouer que les instructions ne sont pas très claires. Mais une fois qu’on a compris comment faire les réglages de précision, on obtient un système sur-mesure qui ne bougera jamais. Le tout est d’une robustesse et d’une sobriété à la fois élégante et effrayante.
Soyez prévenus, le système requiert trois types de clés Allen qui ne sont pas fournies, et la plus grosse nécessite un bout rond pour faciliter grandement le réglage de la hauteur des plateaux (via des rondelles intégrées). Pour l’anecdote, j’ai eu la chance insolente d’avoir monté un meuble IKEA deux jours auparavant, livré avec une clé providentielle. Je me serais senti très con sans.
Une fois qu’on a compris comment faire les réglages de précision, on obtient un système sur-mesure qui ne bougera jamais.
Sans accommodations corrects, le support risque de glisser sur le bureau au moindre coup de Joystick un brin violent, mais après m’y être repris à trois fois pour comprendre le système, ça ne bouge plus. Même avec un bureau fin de 2 cm.
Checklist
Si vous possédez d’autres périphériques comme des MFD ou un Streamdeck bardés de macros, avez envie d’avoir une souris plus accessible ou bien êtes un névrosé du cable management, il est possible d’acquérir des modules en tout genre pour personnaliser son installation, du simple plateau au passe-câble en passant par des coudes qui permettent de changer l’angle du Joystick. Pour le coup, l’installation est très propre et efficace, prenant avantage des rails qui se trouvent sur toutes les faces des barres en alu.
Comme je le disais au début, on a vite fait de claquer son PEL pour améliorer son expérience générale, car les différents modules sont assez chers, même pour une fonction relativement basique. Toutefois, vous pouvez être certain que la qualité est au rendez-vous. Je vous garantie que le système de fixation vivra plus longtemps que votre Joystick. D’ailleurs, si vous comptez changer de périphérique, il suffira tout simplement de commander la plaque d’aluminium qui lui est dédié, plutôt que de jeter l’ensemble à la poubelle.
Il est possible d’acquérir des modules en tout genre pour personnaliser son installation.
Si vous n’aimez pas l’idée d’avoir vos commandes liés à votre bureau, il existe même un autre système au prix comparable qui se rattache directement à votre fauteuil gaming ou IKEA. Une vingtaine de modèles sont supportés. Avec ça, vous aurez forcément une solution à vos envies de simpit. Oh, et si vous êtes plutôt Fast & Furious que Top Gun, des solutions commencent également à émerger de la boutique pour les férus de course automobiles.
Plaques teutoniques
Après des tests poussés, exhaustifs et d’une rigueur scientifique à toute épreuve, il faut admettre que les supports de bureaux Monstertech sont un must pour ceux qui veulent profiter à fond de leur HOTAS et libérer de l’espace sur leur bureau. C’est un investissement certain (minimum 200€), mais pour avoir une configuration plus ergonomique et immersive avec ses périphériques, il faut clairement passer directement à un simpit complet qui représente un tout autre niveau de “passion”. Et puis, si vous avez craqué pour un Thrustmaster Warthog, je pense que vous n’êtes plus à ça prêt.
Ce qu’on a aimé :
- L’excellente qualité de fabrication
- Très facile à verrouiller/déverrouiller
- Compatible avec tous les Joysticks et HOTAS du marché
- S’adapte parfaitement à vos envies
- Des modules à ajouter
- Nettoyant pour aluminium anodisé fourni
Ce qu’on n’a pas aimé :
- Réglage du levier pas vraiment évident
- Clés Allen non fournies
Ce jeu est fait pour vous si :
Vous voulez profiter à fond de vos périphériques de vol.
Ce jeu n’est pas fait pour vous si :
Vos envies de Flight Simulator vous ont déjà coûté assez cher comme ça.