La PlayStation 5 est enfin arrivée et avec elle les espoirs d’une ère nouvelle pour le jeu vidéo sur console de salon. Nous avons pu tester la bête dans sa version standard (comprenez par là avec lecteur de disques) et on en revient avec tout plein d’enthousiasme.
Unboxing & caractéristiques
C’est dans une très grosse boîte que nous est parvenue la PS5, à l’image de la console elle-même. Sony a décidé d’opter pour la sobriété avec un carton blanc simplement orné du logo PlayStation, le tout enveloppé dans une pochette alternant entre les célèbres symboles de la marque et le slogan “Play Has No Limits” (“Le jeu n’a pas de limites”).
À l’ouverture, nous tombons sur les habituels câbles et autres livrets d’informations, mais aussi la fameuse DualSense censée apporter des sensations inédites au joueur. Sous ce premier carton est nichée le PS5, qui se révèle enfin dans toute son imposante splendeur.
À l’intérieur du carton nous retrouvons ainsi les éléments suivants :
- Câble HDMI 2.1
- Cordon d’alimentation
- Câble USB-C – USB 2.0
- Manette DualSense
- Console PlayStation 5
Premier constat : Sony n’a toujours pas viré du côté du bloc d’alimentation, ce qu’on ne peux que saluer. Cela évite en effet de prendre de la place supplémentaire du côté du meuble TV, et de la place il va vous en falloir pour caser le monstre. La PS5 Standard Edition mesure pas moins de 39 x 10.4 x 26 cm et pèse la bagatelle de 4.5 kg. C’est beaucoup plus que la PS4, mais ce n’est pas pour rien, nous y reviendrons.
Le câble HDMI 2.1 permet de pousser le taux de rafraîchissement jusqu’à 120 Hz pour peu que votre TV soit compatible, tandis que le câble USB-C – USB permet une charge rapide de la manette.
Un petit tour d’horizon des caractéristiques de cette PS5 Standard Edition :
- Lecteur Blu-Ray 4K
- Résolution jusqu’à 8K
- 825 Go de stockage SSD
- GPU : AMD RDNA 2 (10.28 TFLOPS)
- CPU : AMD Zen 2 (8 cœurs à 3.5 GHz)
Cette version est proposée à 499€. Comptez 100€ de moins pour sa version digitale, dépourvue de lecteur de disques.
Un design qui ne fera pas que des heureux
Dès la révélation de sa plastique, les commentaires ont fusé. Le design de la PS5 est plutôt particulier et, à l’image de la Xbox Series X, a fait l’objet de nombreux détournements. On ne peut pas le lui enlever : elle détonne dans le paysage. Loin des standards de la PS4, la PlayStation 5 revient à des lignes incurvées mais mise toujours sur le simplicité du design.
La console en elle-même est insérée entre deux feuilles blanches arborant simplement le logo Sony sur une face intérieure et celui de PlayStation à l’extérieur. La bête est très imposante – il s’agit d’ailleurs de la plus grosse console à l’heure actuelle -, couchée comme debout et ne s’intégrera pas forcément très harmonieusement dans toutes les décos. Entre futurisme et rétro, l’allure de la PS5 va diviser, c’est une certitude.
Mais pourquoi cette console est-elle si imposante ? Car tant de puissance, ça prend de la place. La PS5 est capable de faire beaucoup, mais comme toujours dans ces cas-là, cela signifie que ça va chauffer dur. Un peu plus de place permet aux composants de mieux respirer, l’air peut circuler un peu plus librement. La ventilation se trouve d’ailleurs à la jonction de la console et des feuilles blanches qui l’enserrent. Au cours de nos tests, nous n’avons pas constaté de problèmes de surchauffe : la console reste toujours à température raisonnable et l’air chaud qui s’échappe de la ventilation ne cause pas de soucis. Veillez cependant à laisser un peu d’espace afin de permettre à l’air d’être correctement évacué.
Une autre bonne surprise pour la PS5 : la console demeure très silencieuse. Exit les soufflantes de la PS4 à certains moments (menus de God of War, je me rappelle de vous). Globalement le niveau sonore est très satisfaisant et, si la PlayStation 5 ne fera pas oublier sa présence par son design, elle saura en revanche très bien le faire par le bruit, ou tout du moins sa quasi absence.
La DualSense, amplificateur d’immersion
La manette DualSense de son côté se présente dans une robe qui divisera probablement moins les joueurs. Tout en élégance et en pureté, elle arbore 2 couleurs : blanc et noir. Celles-ci sont rehaussées par des bandes LED qui entourent le pavé tactile et descendent le long des branches.
La forme est plus généreuse, ce qui la rapproche un poil des courbes plus pleines des manettes Xbox. Une excellente initiative puisque la prise en main n’en est que plus agréable.
La bande lumineuse à l’arrière de la DualShock 4 a ici disparu, simplement remplacée par la prise USB-C. Les gâchettes sont plus imposantes afin de proposer une course étendue. Les touches sont quant à elle en plastique simple, toujours dans cet esprit de pureté avec des symboles gris sur fond blanc. On pourra regretter que Sony n’ait pas fait le choix de proposer un matériau un peu plus confortable pour les touches et les joysticks, mais en soi ça fait le taf et ce n’est pas le principal centre d’intérêt de cette manette.
La touche PS est maintenant détourée et surplombe un commutateur de micro. On retrouve une simple prise jack 3.5 mm sous le micro, signant la disparition du port EXT.
Sony nous avait promis une petite révolution avec la DualSense, et je dois dire que j’ai été très impressionné par les capacités de cette nouvelle manette, à commencer par ses vibrations. La DualSense retranscrit à merveille l’action qui se déroule à l’écran. Le mieux à l’heure actuelle pour s’en rendre compte est de jouer à Astro’s Playroom (très amusant par ailleurs), fourni gratuitement avec la console afin de démontrer les capacités du matériel.
Couplées au son diffusé par le petit haut-parleur situé sous le pavé tactile, les vibrations arrivent à nous faire ressentir ce qui se passe à l’écran, qu’il s’agisse de l’allumage de réacteurs de fusée, le fait de progresser à travers une tempête de sable ou le tintement de petites pattes métalliques de robot. L’expérience se montre réellement bluffante par moments, et j’ai également pu le ressentir du côté de Demon’s Souls en particulier lors des coups critiques (par derrière ou via contre).
Les gâchettes à retour haptique font également un excellent travail pour nous faire vivre le jeu pleinement. Dans Astro’s Playroom, le fait de bander un arc oppose une vraie résistance graduelle par exemple. Les possibilités sont assez énormes pour les futures sorties made in PlayStation Studios et j’ai honnêtement hâte de voir ce que cela va donner. Les sensations promettent d’être assez dinguesques dans les jeux de tir en particulier.
Lorsque l’on met les vibrations et les gâchettes haptiques dans la même marmite, forcément on obtient une recette qui fonctionne sacrément bien. Entre ça et le fourmillement de détails à l’écran, pas de doute, la nouvelle génération est là.
Un vrai bond de nouvelle génération
Les capacités visuelles de la PS5 sont incroyables. La machine est capable d’afficher du 4K 60FPS sans ciller et avec une quantité de détails assez ahurissante. Demon’s Souls m’a scotché avec ses graphismes sublimes et le fait qu’il est possible d’interagir avec une quantité incroyable d’objets à l’écran. Je pense notamment à des flèches plantées dans le sol qui vont se briser au passage du personnage, ou encore aux corps qui réagissent lorsqu’on les touches – tous les corps, y compris ceux qu’on n’a pas tués. Les ennemis serrent les dents lorsqu’il sont éliminés, les animations faciales sont plus naturelles que jamais… tout cela renforce considérablement l’immersion. Ajoutez à cela la DualSense et ses capacités et des jeux de lumière absolument sublimes, et vous obtenez une expérience inoubliable.
Lors de l’arrivée de la génération désormais précédente – Xbox One et PS4 – on a beaucoup entendu qu’on ne voyait pas tant que ça le bond de génération, comme on avait pu le voir de manière très manifeste entre la PS1 et la PS2/Xbox, puis entre la PS2/Xbox 360 et la PS3/Xbox One. Je m’attendais à ce qu’il en soit de même (peut-être même davantage) pour cette nouvelle génération. Je suis heureux de reconnaître que je me suis bien planté.
Et si tout ceci tourne comme un charme, c’est grâce au SSD qu’embarque la PS5. Je n’ai constaté aucune réelle chute de framerate en jouant sur divers jeux (qu’il s’agisse de Demon’s Souls, Sackboy, Devil May Cry 5 Special Edition ou Spider-Man: Miles Morales). Le mode performance permet en particulier de viser le 60 FPS constant moyennant une adaptation dynamique de la résolution, tandis que le mode résolution promet du 30 FPS en échange d’une 4K sans concession… mais aussi de ray-tracing matériel. Cette technologie offre énormément, nous avons notamment pu vous en parler dans le test de Control. Dans Miles Morales par exemple, les reflets sont magnifiques et omniprésents. Il faudra faire le sacrifice des 60 FPS pour y avoir droit, mais ça vaut le coup.
Au passage les temps de chargement ont quasiment disparu. Dans Spider-Man, il arrivait que le jeu affiche soudainement un écran de chargement pour laisser le temps à la machine de charger une nouvelle partie de la ville. Ici, le problème a totalement disparu. En plus de la fluidité quasiment infaillible, on a droit à une expérience ou tout s’enchaîne brillamment, une très belle prouesse pour un monde ouvert en 4K et ray-tracing. Spider-Man: Miles Morales, on le sent, se permet bien davantage au niveau de la mise en scène pour le coup plus hollywoodienne que jamais… et ça passe. Sans problème et sans soufflante.
“Ah, c’est déjà chargé” est la phrase qu’on m’entend le plus dire depuis que j’ai commencé à poser les pattes sur la PS5. Allumer un jeu, charger une partie, se téléporter à un point de la carte… tout ceci se fait très rapidement. Pour Demon’s Souls en particulier, quelques secondes suffisent à se retrouver dans la partie. Assassin’s Creed Valhalla de son côté bénéficie d’un gain de temps de chargement équivalent à une quarantaine de secondes. C’est d’ailleurs le gain de temps moyen constaté sur la plupart des jeux PS4.
Une nouvelle interface à l’image du reste de la console
Lorsqu’on allume la PS5 pour la première fois, tout débute avec une procédure très simple de transfert des données. Vous pouvez ainsi récupérer ce qui se trouve sur votre PS4 soit via le réseau Wi-Fi soit via une connexion directe en USB. La configuration est très facile et permet de se lancer dans les meilleures conditions.
On découvre ensuite la toute nouvelle interface, bien plus élégante et pratique que celle de la PS4. Vous avez maintenant deux onglets, l’un dédié aux jeux, l’autre aux contenus multimédia.
Les jeux sont présentés sous forme de petites vignettes et la part belle est faite à un visuel du titre sélectionné. Petit bonus : le PlayStation Store est bien mieux intégré désormais et est même disponible directement sur l’écran d’accueil. Il n’est même plus nécessaire de quitter un jeu pour pouvoir y aller.
Lorsque vous présélectionnez un jeu, vous pouvez descendre et afficher les activités, une nouvelle caractéristique largement plébiscitée par Sony. Celle-ci se révèle fort pratique et permet notamment d’avoir un aperçu de tout ce que vous avez entrepris dans un titre donné, comme par exemple l’avancée dans les trophées. Il est alors possible de reprendre directement la progression de ce trophée sur simple pression de Carré. Vous êtes alors immédiatement transporté là où il faut pour poursuivre.
Le bouton Home de la DualSense permet d’afficher une seconde barre de menus qui déboule depuis le bas de l’écran pour donner accès à toutes les fonctionnalités utiles, tout ceci sans quitter le jeu en cours. Vous pouvez ainsi consulter vos téléchargements par exemple ou bien lancer un jeu récent.
Il est aussi possible de sélectionner l’écran d’accueil, qui s’affiche alors instantanément pendant que le jeu en cours continue de tourner en tâche de fond.
Tout ceci est très pratique et procure la meilleure expérience que Sony ait pu offrir jusqu’ici. La PS5 offre un véritable environnement dans lequel on prend plaisir à évoluer.
Comment s’en passer ?
La PS5 est un vrai bond dans la nouvelle génération. Ce monstre de puissance offre des performances inédites qui ne donnent qu’une envie : poser les mains sur les prochaines productions PlayStation Studios. Les titres disponibles au lancement ne sont pas légion mais suffisent à se faire une bonne idée de ce que cette génération renferme. La manette DualSense est loin d’être étrangère à l’enthousiasme que procure cette PS5. Le nouveau système de vibration et de retour haptique est tout simplement bluffant. L’immersion est totale.
Ce qu’on a aimé :
- La prise en main
- Forme plus pleine de la DualSense
- Le retour haptique et les vibrations
- La nouvelle interface très pratique et esthétique
- Les temps de chargement, c’est so yesterday
- Des capacités visuelles impressionnantes
- Silencieuse
Ce qu’on n’a pas aimé :
- Elle prend vachement de place quand même
- Le design ne fera pas l’unanimité
- Pas d’extension de stockage pour le moment
Ce matos est fait pour vous si :
Vous aimez le jeu vidéo.
Ce matos n’est pas fait pour vous si :
Vous n’aimez pas le jeu vidéo.