Recordgame de l’année, PUBG a drainé les foules rien qu’avec son early access, pour lequel nous nous étions empressés de vous donner notre avis. Maintenant qu’il est sorti dans sa version finale, l’aspect technique rattrape le concept du titre pour une addiction renouvelée.
Peu importe que la route soit longue, de toutes tes forces : cours !
Après s’être barré de l’équipe de H1Z1 pour pouvoir poursuivre sa vision comme il l’entendait, Brendan Greene a démarré, l’air de rien, l’un des titres les plus marquants de ces dernières années. Le concept est pourtant simple : cent joueurs sont embarqués dans un avion et décident quand se parachuter. À partir de là, c’est à celui qui sera le dernier debout, seul ou en équipe selon le mode de jeu choisi. Le but premier pour chacun, en dehors de survivre, est de se débrouiller pour s’équiper afin d’être dûment protégé et armé pour les affrontements à venir.
Afin de s’assurer que tout le monde se trouve et s’étripe, la zone jouable se réduit au fur et à mesure et tous ceux qui n’arrivent pas à y rester meurent à petit feu. Prévoir la prochaine délimitation est très compliqué puisque la seule certitude est que celle-ci se trouvera à l’intérieur de la zone actuelle. La conséquence de cela, inévitablement, c’est qu’il peut arriver qu’on se retrouve très, très loin de la zone à suivre et alors PUBG devient un simulateur de marathon, pas franchement passionnant. Heureusement il existe des véhicules, mais lorsque vous n’en avez pas sous la main (et c’est souvent le cas dans ces moments critiques), détaler encore et encore constitue véritablement une plaie, surtout lorsque vous arrivez enfin à atteindre votre objectif, que le compteur tombe à zéro et qu’une nouvelle zone très éloignée se dessine sur la carte.
L’un des titres les plus marquants de ces dernières années.
Je suis une fougère
Le concept a beau être simple, il fonctionne très bien, notamment parce qu’il est intelligemment étoffé. Le but de PUBG est de vous mettre sous tension, vous êtes après tout là pour lutter pour votre survie dans un match à mort géant. Cette cohérence est boostée par deux cartes très grandes que vous devrez parcourir la plupart du temps sur de longues distances. Ainsi, si le côté “marathon simulator” peut être vu comme un défaut, on peut aussi postuler que sans lui, le stress ambiant ne serait pas au rendez-vous. Car lorsque vous vous retrouvez à courir ventre à terre en regardant dans toutes les directions pour vous assurer que personne n’est en train de se préparer à vous dévisser la tête, vous vous doutez bien que cela participe à créer un certain sentiment chez le joueur. Cela ajouté à la mortalité de l’extérieur de la zone, qui se réduit sans cesse, fait que la mort rode partout et confère à PUBG son expérience particulière.
La mort rode partout.
Mais Bluehole n’a pas voulu s’arrêter en si bon chemin. Le son est un élément capital – vous remarquerez que dans les films de type thriller, pour ne citer qu’eux, une grande partie de la tension ressentie par le spectateur vient d’un montage en aiguille de la bande son. Le studio est loin de l’ignorer et en a fait une composante de gameplay essentielle. Peut-être bien davantage que l’aspect visuel, le son est un déterminant tactique fort. En effet, les bruits de pas permettent de repérer la présence d’un adversaire (et la réciproque est bien entendu valable) tandis que les tirs vous indiqueront à quelles armes vous pouvez vous attendre dans les mains des ennemis, de même que la distance à laquelle vous risquez de trouver d’autres joueurs.
Évidemment, le pendant de cela est que l’immobilisme est indirectement encouragé : si vous ne faites pas de bruit, on ne vous repérera pas et vous pourrez surprendre les ennemis. Quand on est au bord d’une zone, on est de toute façon obligé de finir par bouger mais, si vous vous trouvez en son cœur, pour peu que vous soyez équipé, vous n’avez rien de mieux à faire que d’attendre comme un couillon dans un endroit sûr. C’est heureusement le cas d’une minorité de parties.
Very Unreal Engine
Pour ceux ayant joué à la version accès anticipé de PUBG, vous remarquerez une différence notable au niveau des graphismes. Le jeu est très beau et les performances ont été améliorées pour la version finale. Il ne faut toutefois pas s’approcher trop près de certaines textures qui ne présentent aucun relief une fois qu’on s’en approche, mais entre fluidité et beauté, il faut parfois faire un choix. Il s’agit du seul défaut notable que nous avons pu observer. Du reste et comme précisé, PUBG s’en sort très bien et se présente sous son meilleur jour.
Les deux cartes proposées, Erangel et Miramar, offrent un très bon level design, la seconde proposant en particulier de grands espaces ouverts encourageant l’utilisation des véhicules et la prudence. Un bon nombre de points d’intérêt sont à explorer et offrent des possibilités stratégiques variées. Le joueur apprendra à connaître ces cartes pour en tirer un maximum parti quelle que soit la situation.
Les armes de corps-à-corps [et les pistolets] sont radicalement sous-exploités.
Côté armes, il y a de quoi faire pour faire sauter des dents et des cervelles. Snipers, mitraillettes, fusils d’assaut, pistolets, fusils à pompe, faites votre marché ! Chaque arme propose ses spécificités et aucune n’est à jeter. Vous pourrez en avoir besoin dans différentes circonstances. Oui enfin sauf les pistolets, qu’on met définitivement de côté une fois qu’on a récupéré une meilleure pelle. Ce qui est dommage car ils pourraient représenter un atout stratégique intéressant. En l’état actuel, ils manquent tout simplement de puissance et la visée est loin d’être aisée avec, alors on les oublie, surtout dès qu’un adversaire manie autre chose (littéralement n’importe quoi d’autres). Autre chose : les armes de corps-à-corps sont radicalement sous-exploitées. Hormis la bâtée qui, accrochée dans le dos, peut arrêter des balles, les machettes, barres à mine et autres faucilles sont parfaitement relous à utiliser : pour qu’elles touchent, il faut se lever de bonheur et quand elles le font, il faut s’y reprendre à plusieurs fois.
Highlander
PUBG propose une expérience unique, à l’écart de celle de H1Z1, plus nerveuse. L’emphase est ici mise sur la nervosité, la tension et la stratégie. En équipe, le plaisir est décuplé et l’aspect tactique s’installe pour des résolutions d’affrontements parfois inattendues, mais toujours avec un plaisir non dissimulé. Dans tous les cas, le titre de Greene est promis à un bel avenir. Nous nous devons toutefois de signaler l’arrivée prochaine de microtransactions de type cosmétique que nous sommes en droit de questionner : avec plus de trente millions de joueurs à travers le monde, va-t-on nous ressortir le couplet fallacieux de la rentabilisation ?
Le titre a encore besoin de peaufinage sur certains aspects, mais le cœur de son intérêt – autrement dit le gameplay – est aujourd’hui parfaitement maîtrisé.
► Points forts
- Un gameplay novateur et maîtrisé
- Deux cartes aux level designs soignés
- Une tension comme rarement ressentie dans un jeu compétitif
- Variété des armes
- Customisation des armes
- Jouissif en solo, jubilatoire en équipe
► Points faibles
- Marathon simulator
- Un immobilisme parfois pénible
- Quelques bug subsistent
Royal
Testé sur PC.
Présentation de la nouvelle map désertique de PUBG aux Game Awards 2017
PUBG est disponible sur PC et sur Xbox One/X.
Achat Goclécd.fr (PC)
Longtemps que je n’avais pas joué à un jeu qui provoque de telle montée d’adrénaline quand on arrive en fin de game!
Si le suivi reste aussi bon je suis pas près de le lâcher et je pense pas être le seul ! ;)
PS : j’espère que pour le retour de la webtv WL vous aurez un créneau réservé à pubg ! ^^