Risen 3 est un action RPG sortie le 15 août 2014 en Europe et le 12 Août aux Etats Unis.
Test et Avis sur Risen 3 : Titan Lords.
Introduction.
Il est le troisième volet de la série Risen édité et publié par le duo Piranha Bytes/Deep Silver depuis 2009. Risen fait partie de la catégorie des RPG chronophages qui peuvent vous prendre énormément de temps une fois qu’ils vous ont accroché (tel un Crazz un peu trop passionné). Côté technique, une configuration moderne vous suffira à faire tourner le jeu en extra comme le confirment les recommandations de l’éditeur :
Configuration recommandée
- Windows XP/Vista
- Processeur double-coeur 3 GHz
- 2 Go de mémoire vive
- 2,5 Go d’espace disque
- Carte graphique 512 Mo compatible Pixel Shader 3.0 (GeForce 8800 / Radeon HD2900)
Disponible à 50€ sur Steam, vous pourrez le trouver chez notre partenaire GoCleCD à un prix beaucoup plus intéressant (13 euros en ce moment).
Ohé du bateau !
Dès le commencement du jeu, vous êtes largué sur un bateau pirate et subissez l’assaut d’un autre rafiot un peu particulier puisqu’il s’agit d’un bateau fantôme (le jeu est fortement orienté “mort vivant”, il ne faudrait pas l’oublier). Ce scénario va servir de base pour le tutoriel. Rien d’original, vous allez apprendre les rudiments du combat, comment vous vêtir, vous déplacer, esquiver et tirer. Votre arme principale se trouve être une épée de base, mais vous pourrez changer par la suite pour une arme à distance.
Le tutoriel se termine rapidement et à peine avez-vous le temps de poser le pied-à-terre en compagnie d’une créature aux formes provocantes que vous devez participer à votre première chasse au trésor (pirates je vous dis !) pour finalement vous retrouver dans la mouise. Conséquence, vous êtes mort :
Séquence émotion
Bien sur, la mort n’est pas une finalité dans un jeu et votre héros défi allègrement les lois de la biologie. Revenu d’entre les morts, vous avez acquis un nouveau pouvoir, celui de passer sous une forme spectrale ce qui vous permet d’explorer les environs d’une façon différente et de découvrir certains secrets :
Un gros plus à noter en comparaison du premier opus, c’est que vous avez de quoi vous défendre dès le départ : une épée, un pistolet et des vêtements sympas (quand je pense aux cinq heures passées avant d’avoir un fichu bouclier dans Risen 1, je pleure encore…).
Après votre mort, vous avez eu droit à un autre truc sympa : des pouvoirs qui vous permettent de vous spécialiser. Original ? C’est un RPG les gars, ne rêvez pas, retour aux bons vieux points de compétences.
Comment ça marche ?
Amélioration des caractéristiques.
Quand vous réalisez un truc bien (quête, tuer un monstre …), vous avez le droit à des points de gloire (glory). Pour augmenter de 5 points une caractéristique, il vous faudra dépenser X points de gloire. Mais plus la caractéristique sera améliorée plus le nombre de points de gloire nécessaire sera élevé. C’est là où vous allez réaliser que ça va vous prendre du temps de pouvoir voler un garde ou ouvrir un coffre un peu complexe :
Le système d’équipements vous offre la possibilité d’augmenter ces caractéristiques via des bonus ce qui peut devenir très intéressant quand une simple épée vous donne +5 dans une caractéristique, ou qu’une bague vous donne +10 dans une autre.
Interface.
Jetons un coup d’oeil à l’interface. On y trouve :
- La mini-carte
- Une barre de vie
- Arme principale et arme secondaire, affichage des “munitions”
- Une barre de consommables à 10 emplacements
C’est léger, mais il y a le principal et l’utilisation se révèle aisée. L’interaction avec les objets de l’environnement se fait par l’orientation du personnage ce qui est un point négatif. En effet, quand il y a trop d’objets, on va avoir souvent tendance à prendre le mauvais ce qui est dangereux avec le système de représailles contre les voleurs (les mecs vous défoncent si vous vous la jouez ni vu ni connu). Pour ceux qui ont joué à Fable, vous ne serez pas perdu et pour ceux qui ont joué au premier numéro de Risen, l’IA est un peu plus permissive (mieux/nulle ? à vous de choisir).
Pour revenir à l’interface, la gestion des quêtes est d’une ergonomie à faire peur. Attention :
Allons droit au but, vous ne pouvez activer qu’une quête à la fois. Cette dernière est affichée sur la carte par deux points, un point de départ et un point d’arrivée, façon carte de pirate (Inspiration quand tu nous tiens !) :
Jusque là encore ça va, mais on constate assez rapidement que les objectifs de quête ne sont pas clairs. Par exemple si on vous demande de vous rendre à un endroit pour trouver un objet en particulier et que rien à 200 mètres à la ronde ne ressemble de prêt ou de loin à cet objet, vous ferez demi-tour. Erreur ! Il s’agissait en fait d’une suite (logique) de mini quêtes pour pouvoir atteindre le précieux sésame.. Ce concept pourrait être assez sympa si seulement les quêtes étaient signalées différemment. J’ai perdu pas mal de temps à essayer de comprendre ce que je devais exactement faire sur place.
Pour clôturer le sujet de l’interface, la carte. Vous devrez marquer la position des vendeurs pour qu’ils apparaissent sur la carte. La même pour les “maîtres” qui vous apprendront, contre quelques pièces, des compétences particulières. Un souci : que se passe-t-il quand un vendeur est aussi un maître ? Ha, question piège ! Et bien une seule icône est affichée. Dommage.
La carte nous donne aussi une info, la liberté de déplacement. On est dans la même lignée que pour Risen premier du nom. Une carte de taille modeste composée de chemins. La multiplication des chemins et des croisements donne une illusion de liberté plus agréable. L’illusion est bien confirmée dès qu’on entre dans un chemin … les bifurcations sont quasi inexistantes ce qui amène de la linéarité et un sentiment de s’être fait avoir.
Système de combats.
Abordons ensemble maintenant la partie qui fâche (j’annonce). Les combats. Donc pour faire simple, je n’aime pas. C’est mon avis, mais quelle lenteur ! Au bout de 3H, j’ai abandonné l’épée pour lui préférer un bon vieux fusil. Et là, miracle : j’ai arrêté de mourir à la première bestiole un peu sauvage.
Car le souci à l’épée, c’est que vos mouvements sont lents. Si vous avez le malheur de taper dans le vide, votre opposant à la chance de vous attaquer et d’enchaîner des coups qui sont un peu … violents. Le niveau de difficulté se fait sentir, le manque d’expérience peut-être. Mais la difficulté était plus supportable sur Risen 1, les erreurs étant moins fatales. Sans parler du mode “chargé” sur les attaques qui est juste infâme : Ciblez, chargez, téléport…ok, on peut se téléporter vers la cible juste en chargeant une attaque, intéressant. (d’ailleurs le rendu est totalement irréaliste, façon coup de couteau sur CoD, <3 Commando)
Je disais juste avant : I Love Fusil. Pourquoi ? Simple à chaque coup, interruption de la cible.
Sur l’image précédente, vous devriez avoir du mal à louper le cercle orange. Non ce n’est pas la charge de votre coup, mais votre taux de chance de la toucher, assez sympa, surtout pour être certain de viser une cible et ne pas être dans le vide. L’enchaînement est d’ailleurs assez rapide pour repousser un ennemi, voire deux si vous avez de l’entrainement.
Intelligence Artificielle (IA).
Les ennemis, c’est le sujet suivant. L’IA n’est pas trop mauvaise : esquive, déplacement, éloignement et attaque en charge. En cas d’attaques en groupe (en quête avec un PNJ par exemple) le changement d’aggro se fait de façon un peu aléatoire. La proximité ou le nombre de dégâts influent, mais pas de façon récurrente. Cependant et ce qui va gâcher les combat, c’est le visuel. Quand on cible, notre personnage va verrouiller la cible et l’accompagner dans ses mouvements, un dérivé de l’assistance au combat. Malheureusement les mouvements des cibles sont assez robotiques, provoquant des mouvements de suivi tout aussi peu naturels. Un malus supplémentaire vient s’ajouter à tout cela avec la gestion des collisions. Si vous êtes perché sur un obstacle, les créatures vont avoir un comportement un peu étrange (elles ont du mal à attaquer), sans compter les bugs de créatures impossibles à cibler.
Graphismes.
Pour finir, les graphismes. On arrive à avoir de très jolis décors, bon est pas encore à un niveau de Skyrim sous mods. Mais le rendu reste agréable. Des effets de mise au point donnent une ambiance assez sympa (sauf que c’est hors sujet …). Les cinématiques utilisent le moteur du jeu ce qui cause soucis sur les expressions faciales qui sont inexistantes.
Conclusion.
Risen 3 : Titan Lords est un jeu qui vous est proposé à 50€ et qui est particulièrement chronophage. Le jeu vaut-il le coup ? À ce prix, difficile d’être unanime quand on peut se payer un Skyrim ou un Assassin’s creed pour beaucoup moins cher. On constate cependant une très bonne évolution sur les cinq années qui séparent Risen 1 et Risen 3, mais il reste encore de nombreux défauts à corriger concernant notamment le moteur de combat et une difficulté à revoir pour rendre le jeu plus attractif.
Pour résumer les pour et les contre du jeu :
+ difficulté accrue
+ Paysages riches
+ Système de compétences
– Moteur de combat au CaC
– Carte + Quêtes peu voire pas ergonomiques
– Ratio Temps/Plaisir
Continue de creuser!