2 ans après le succès de Spider-Man, Insomniac Games rempile avec un opus intitulé Miles Morales qui reprend la même formule et pousse l’ambiance hollywoodienne un peu plus loin.
Décharge scénaristique
Miles Morales est le second Spider-Man depuis depuis qu’il s’est fait mordre par l’araignée qu’il ne fallait pas (ou qu’il fallait, c’est selon). Formé par Peter Parker lui-même, le jeune Morales va se voir confié la protection de New York pour que son mentor puisse partir en vacances en Europe avec sa meuf.
C’est alors qu’un gang appelé l’Underground vient agiter ses couleurs violettes et ses armes ultra développées pour mettre à mal la société Roxxon, une entreprise technologique qui vise à améliorer la vie de la population mais qui en réalité cache de sombres dessins.
L’histoire de Spider-Man: Miles Morales se révèle… très peu intéressante. Prenez un scénario archi cliché de film de super-héros et mettez-le dans une enveloppe de jeu vidéo, et vous tenez entre vos mains l’intrigue de Spider-Man: Miles Morales.
Prenez un scénario archi cliché de film de super-héros et mettez-le dans une enveloppe de jeu vidéo.
Ce qui est en revanche bien plus accrocheur, c’est l’écriture en elle-même. Les personnages semblent plus authentiques que dans Spider-Man, les dialogues se révèlent ainsi plus drôles grâce à une légèreté volontairement assumée.
La mise en scène profite également d’une action hollywoodienne plus débridée et de nombreuses scènes m’ont fait lâcher un “wow !” tant j’avais l’impression de me retrouver devant un film de cinéma.
Et tout cela tourne comme un charme grâce au SSD de la PS5, version que nous avons testée. Aucun ralentissement notable n’est à déplorer et le titre se débrouille très bien que ce soit en 30 FPS avec ray-tracing ou bien en 60 FPS.
Ce nouveau Spider-Man tourne les potards à fond sur l’aspect visuel, et cela se voit bien aussi grâces aux superbes graphismes que le titre d’Insomniac Games a à offrir.
Comme au cinéma, quand c’était ouvert
Spider-Man: Miles Morales fourmille de détails qui participent grandement à l’immersion. De ce côté, on voit notamment la neige qui vient se poser sur les habits et fondre avec un naturel bluffant. Le ray-tracing n’est pas en reste avec de belles réflexions dans les flaques d’eau (puisque c’est devenu le nerf de la guerre) et plus généralement dans la plupart des surfaces réfléchissantes.
Les jeux de lumières sont parfaitement maîtrisés, que ce soit du point de vue de l’éclairage de la ville, des rayons d’énergie ou bien des explosions.
J’ai fait plus d’un détour par le mode photo, moi qui ne m’en sers jamais.
Les costumes sont d’un réalisme saisissant et j’ai fait plus d’un détour par le mode photo, moi qui ne m’en sers jamais.
Là où Insomniac a mis les petits plats dans les grands, c’est au niveau des expressions faciales, qui permettent de lire toute la palette d’émotions des personnages. Là aussi le réalisme est de mise et tout continue de tourner comme un charme, que ce soit en intérieur ou bien dans la grande ville de New York, qui pour le coup profite également d’une belle distance d’affichage, au passage.
Spideykachu
Côté gameplay, on reprend les bases de Spider-Man et on y ajoute un soupçon de bioélectricité… et ça fait le taf ! Là où les bastons avec Peter Parker étaient sympathiques mais un peu répétitives à la longue (surtout quand on est passé par la case de l’excellente trilogie Batman Arkham), celles de Miles Morales envoient plus grâce à ses pouvoirs en rab.
La bioélectricité permet des coups supplémentaires et les ennemis qui vont avec. Le coup de poing bioélectrique permettra notamment de mettre à mal les ennemis plus solides tandis que le sprint bioélectrique permettra de contrer les épéistes dont l’arme est spécialement étudiée pour contrer le nouveau Spider-Man. À chaque nouveau pouvoir découvert, les ennemis répondent par une nouvelle technologie, ce qui finit par créer des bastons dynamiques et dans lesquelles vous devez utiliser la panoplie complète des attaques de Miles Morales.
Des bastons dynamiques et dans lesquelles vous devez utiliser la panoplie complète des attaques de Miles Morales.
On fonctionne toujours avec un arbre de compétences permettant de débloquer pouvoirs et améliorations, mais même à haut niveau le défi reste présent, ce qui maintient l’intérêt. Les gadgets sont également de la partie, moins nombreux que dans l’opus précédent, mais très utiles, qu’il s’agisse du lance-toiles, de la mine électrique télécommandée, du puits de gravité ou de l’hologramme.
Mais il n’y a pas que la bioélectricité dans la vie de Miles Morales : le nouveau Spider-Man est également en mesure de devenir invisible. Cela donne un atout intéressant puisqu’il est possible de se volatiliser en plein combat pour pouvoir s’en extraire et reprendre son souffle. Si vous parvenez à vous cacher, vous reviendrez en séquence d’infiltration, ce qui peut avoir un grand intérêt pour éliminer les ennemis les plus douloureux. C’est d’ailleurs ce pouvoir qui permet à Insomniac de proposer des combats plus exigeants, puisque techniquement vous pouvez les quitter à tout instant.
Un terrain de jeu nommé New-York
Les développeurs ont choisi de poursuivre sur la voie de la “liste de courses”, avec des éléments à récupérer à travers tout New York, mais ils se sont toutefois recentrés sur l’essentiel et le tout semble un peu moins répétitif, probablement parce que l’aventure est plus courte et donc plus intense.
Néanmoins vous aurez toujours à récupérer des souvenirs du passé de Miles sans que cela représente un véritable intérêt, que ce soit au niveau du gameplay ou du lore. Il s’agit littéralement de points auxquels se rendre, ramasser bêtement l’objet et écouter l’histoire associée. Du point de vue lore, les samples d’Aaron, l’oncle de Miles, sont à la rigueur plus intéressants car ils fournissent des éclairages sur le père de Morales.
Il sera également possible de trouver des caches technologiques un peu partout à travers la ville pour améliorer les gadgets de Spidey, mais aussi de démanteler des labos de Roxxon.
Les crimes seront bien évidemment de la partie mais deviendront, comme dans l’opus précédent, vite répétitifs. Les activités sont déjà plus intéressantes et se présentent sous la forme de quêtes annexes, parfois fleuves. On en trouve 1 par quartier et cela agrémente plutôt bien l’aventure, même si le moyen de les obtenir (une application de téléphone par laquelle les habitants de New York sollicitent le héros…) est vraiment too much.
Il y a de quoi faire dans Spider-Man: Miles Morales.
Dans l’ensemble, il y a de quoi faire dans Spider-Man: Miles Morales et on s’amuse bien à parcourir de nouveau la ville de New York pour aller y réaliser toutes les activités et missions que les développeurs y ont parsemé.
Quand l’élève surpasse le maître
Spider-Man: Miles Morales, si l’on met de côté son histoire banale, vaut le détour pour ce qu’il apporte par rapport à Spider-Man. Les pouvoirs inédits de Miles Morales renforcent l’intérêt et le dynamisme des combats et une dose de défi demeure même à un stade avancé. Les graphismes sur PS5 sont absolument sublimes et tout cela ne souffre d’aucun ralentissement de framerate notable. Enfin, le fait que l’aventure soit plus condensée est un plus car la répétitivité a moins le temps de s’installer… et de toute façon les activités à faire à travers toute la ville risquent fort de vous maintenir occupé un temps tout de même.
Ce qu’on a aimé :
- Des graphismes et une fluidité de dingue sur PS5
- Une écriture qui porte mieux l’humour
- La mise en scène est digne des films hollywoodiens
- Les apports incontestables des nouveaux pouvoirs
- Le ray-tracing
- Toujours une foule de tenues parmi lesquelles choisir, dont celle du meilleur dessin animé de ces dernières années
- Se balader de toile en toile est plus agréable que jamais à 60 FPS
Ce qu’on n’a pas aimé :
- L’histoire ultra cliché
- Désolé hein, mais le nouveau Peter Parker c’est juste non
- L’app Spider-Man…
Ce jeu est fait pour vous si :
Vous avez envie de jouer Spider-Man, mais dans une version encore mieux qu’avant.
Ce jeu n’est pas fait pour vous si :
Vous aimiez l’acteur derrière Peter Parker.
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Configuration de test :
- PS5
Spider-Man: Miles Morales est disponible sur PS4 et PS5.