L’extension tant attendue de Stellaris apporte de nombreux atouts dans sa manche, et non, il ne s’agit pas uniquement de fédérations.
Fédérations pour l’Apocalypse
La diplomatie, pas vrai ? S’il y a bien un truc qui ne fonctionne pas dans un 4X, c’est cette foutue composante. Vous aurez bien tenté quelques parties en grand pacifiste, idéaliste que vous êtes, mais jamais – non jamais, admettez-le – vous n’aurez pris autant de plaisir qu’en déchaussant les dents des adversaires à l’aide d’une bonne grosse flotte de croiseurs et de destroyers. Faites pas genre. Allez. Eh bien Federations est désormais là, et le game vient juste de changer.
Le game vient juste de changer.
Stellaris: Federations propose une refonte complète du système de fédérations (bah oui, faut avouer que ça serait con), mais aussi de nouvelles anomalies à étudier ainsi que des sites archéologiques à fouiller. C’est tout ? Mais carrément pas, mes enfants : on trouve aussi le Juggernaut, nouveau vaisseau de type colossal. Surtout, un système d’origines pour la totalité des extensions parues jusqu’ici en plus du jeu de base. Surtout ++ : la mise en place d’une communauté galactique qui vous permettra d’assouvir votre soif de coups de péripatéticienne de l’espace. Oh oui.
Union galactique pour le meilleur et pour le pire
Les fédérations, que l’on pouvait considérer comme ici comme un simple moyen d’obtenir une flotte annexe gratos, grâce à la fameuse “contribution à la flotte de la fédération”, sont désormais au nombre de 5 :
- Union galactique (intégrée dans le jeu de base gratuitement)
- Coopérative de recherche
- Ligue de commerce
- Alliance martiale
- Hégémonie
À compter de maintenant tout de suite (enfin, le temps que Steam encaisse vos 19.99€), Stellaris prend une toute nouvelle dimension. Les fédérations constituent désormais un atout politique et stratégique majeur, à tel point qu’elles deviennent pour le moins incontournables. Chacune d’entre elles propose des bonus bien précis que vous devrez considérer en fonction de ce que vous visez. Un coopérative de recherche se concentrera plus particulièrement sur les découvertes scientifiques et donneront notamment la possibilité de débloquer plus d’options de recherche rares, tandis que l’hégémonie consistera à faire ployer le genou à toute la galaxie, vous octroyant des bonus de ressource et du pouvoir.
Les fédérations constituent désormais un atout politique et stratégique majeur.
Chaque fédération propose sa propre expérience répartie en 4 niveaux. Pour gagner en XP, l’on compte sur la cohésion des différents peuples rassemblés sous la bannière de ladite fédération, ce qui se mesure surtout par une communauté de valeurs éthiques. Vous aurez bien du mal à faire progresser une fédération rassemblant des xénophiles et des xénophobes, pour ne donner que cet exemple.
La progression est très lente, mais pourra s’accélérer à mesure que vous rassemblerez toujours plus de civilisations importantes. Chaque fédération apporte beaucoup de richesse au gameplay et le plus haut niveau de chacune apporte de gros avantages bien distincts. Comme dis plus haut, elles sont à présent presque incontournables.
Flotte titanesque
Au niveau des nouveautés un peu moins mises en avant, on trouve le Juggernaut, énorme vaisseau censé surclasser le Titan. Un seul est autorisé par flotte (mais si vous avez une fédération, rien ne vous empêche d’en “posséder” un second sous sa bannière) et offre effectivement une puissance de feu plutôt substantielle. Néanmoins il ne s’agit pas du point fort de cette extension côté unités.
[Le] méga-chantier spatial […] permet de dégueuler une quantité astronomique de vaisseaux à la minute.
Je pense plutôt au méga-chantier spatial qui permet de dégueuler une quantité astronomique de vaisseaux à la minute. Il s’agit d’une nouvelle mégaconstruction qui vaut son pesant de cacahuètes en vous permettant de renforcer vos flottes ou de faire face à des situations d’urgence avec une réactivité hors-pair. Un véritable atout, notamment pour les crises de fin de partie.
Les anomalies se montrent quant à elles toujours aussi géniales. Écrites avec soin, riches de mystères et d’atmosphère, j’en suis toujours aussi avide. Il en va de même pour les fouilles archéologiques, qui offrent de très belles prestations avec des cheminements plutôt intrigants.
Oubliez le Galaxit
Viennent s’ajouter à tout cela les origines. Quelle fantastique opportunité que celle de déterminer les conditions de démarrage de notre peuple ! Chaque extension à droit à ses origines, y compris Federations. On aura ainsi la possibilité de démarrer la partie sur un anneau-monde partiellement détruit, avec la possibilité de restaurer les fragments délabrés. Certaines histoires ont des conséquences très concrètes tout au long de la partie, jusque dans ses derniers instants. D’autres en revanche apparaissent un peu plus “flemmard”, comme celle qui verra votre planète d’origine exploser après 35 à 45 ans – vous n’avez aucune garantie qu’un monde habitable se trouve à proximité. Cela aurait pu être intéressant si cette origine avait des répercussions autres qu’économiques (vous allez bien douiller) et que l’histoire se poursuivait. Au lieu de cela, vous serez juste un couillon avec une planète en moins.
Le véritable plat de résistance de cette extension, c’est la communauté galactique.
Mais le véritable plat de résistance de cette extension, c’est la communauté galactique. Après un certain temps, assez de factions se seront rencontrées, et une organisation globale sera créée. Vous aurez l’opportunité de la rejoindre ou bien de vivre en marge. Je vous conseille vivement de la rejoindre, vous verrez pourquoi un peu plus bas. Dans cette communauté, chacun a un poids diplomatique, fonction de sa puissance de flotte, de sa population, de ses avancées scientifiques, etc. Ce poids diplomatique est utilisé dans la promulgation de lois qui seront effectives pour la totalité des membres.
Notons qu’une nouvelle ressource échangeable a fait son apparition : les faveurs. Et c’est là que ça devient très intéressant. Car il est tout-à-fait possible d’échanger, admettons, 2000 biens de consommation contre 1 ou plusieurs faveur. Le moment venu, alors que la communauté galactique se réunira pour voter une loi, vous pourrez récolter ce que vous avez semé en faisant jouer vos faveurs afin que les concernés aillent dans votre sens (qu’ils votent comme vous l’entendez, quoi). Une idée toute simple, mais qui fonctionnement diablement bien et retranscrit à merveille le jeu des intrigues politiques. Grâce à cela vous pouvez faire passer des décisions qui n’auraient eu aucune chance sans vos manigances. Et le plus cool, c’est que vous pouvez vous en servir pour asseoir votre pouvoir en le faisant grossir. Ainsi, grâce au jeu de la diplomatie, la suprématie vous sera accessible.
Tout cela a de grosses conséquences, car les décisions politiques de la communauté galactique vont affecter la production de ressources, les avancées scientifiques, mais aussi la politique intérieure de chaque empire. Peut-être êtes-vous un grand fan de la provolution, mais que la communauté considère que c’est contre-nature-han. “M’en fous, je fais ce que je veux”. Oui certes, mais du coup votre voisin peut trouver ça injuste et proposer au vote des sanctions pour les contrevenants – et ça peut faire très mal. Oh, et pour ceux qui souhaitent demeurer en dehors de la communauté – je ne vous ai pas oubliés -, il est tout-à-fait envisageable de promulguer une loi rendant illégaux les empires extérieurs à la communauté. Bon courage dans la guerre totale qui vous attend.
Pour compléter le tableau, sachez qu’il est possible d’envoyer des émissaires à travers la galaxie pour améliorer vos relations ou bien les dégrader, ou bien directement auprès de la communauté ou de votre fédération pour arrondir les angles. Ils ajoutent un bonus ou un malus mensuel de relation.
Un peu plus près des étoiles
Federations constitue tout simplement la meilleure extension à ce jour pour Stellaris. Le titre de Paradox Interactive récupère enfin un volet diplomatique digne de ce nom, et quel nom ! La possibilité de se calfeutrer dans son fauteuil au fond de la communauté galactique et de tirer les ficelles pour voir votre pouvoir diplomatique grandir jusqu’à la suprématie est tout simplement géniale. Les poignards viennent d’être tirés de leur fourreau, et voilà que déjà les dos présentent des plaies béantes… Encore une raison de jouer à Stellaris.
► Points forts
- Les fédérations sont à présent réellement utiles
- Les faveurs, idée simple mais excellente
- Les origines ajoutent beaucoup de profondeur
- La communauté galactique est ZE argument de cette extension
► Points faibles
- Quelques origines pas folles
- Le Juggernaut est un Titan+
S’il ne devait en rester qu’une, ce serait celle-là
Configuration de test :
- GPU : NVIDIA RTX 2080
- CPU : Intel Core i7-9700K @5GHz
- RAM : 16 Go DDR4
- Installé sur SSD
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Stellaris: Federations est disponible sur PC.