Isaac vivait une enfance heureuse avec sa mère. Pendant qu’il jouait dans sa chambre, elle avait l’habitude de regarder les chaînes de télévision chrétiennes. Un soir, elle entendit une voix résonner dans son esprit : « Ton enfant a été souillé par le péché. Prouve moi que tu m’aimes plus que quiconque. Je réclame ton fils, Isaac, en sacrifice. » La mère d’Isaac s’exécuta, elle empoigna un long couteau de cuisine et se dirigea vers sa chambre. Le pauvre petit Isaac, accablé et voyant sa mère approcher via une fissure dans la porte, désespéra. Par chance, retournant son tapis, il trouva une trappe menant à un sous-sol qu’il ne connaissait pas jusqu’alors. Pour se cacher, il s’y engouffra, mais il ne pouvait imaginer ce qu’il allait y trouver.
The Binding of Isaac 2 : Ze Retour
Tel était le pitch de départ de The Binding of Isaac. Rebirth, dès lors, n’est pas vraiment différent. Sorti il y a trois ans, le premier Isaac est façonné à partir d’une idée du génial Edmund McMullen, également créateur de Super Meat Boy. On rappelle que l’ambiance d’Isaac est très particulière. Le sous-sol de la maison est infesté de monstres et d’enfants cauchemardesques. Malgré un design cartoonesque (avec des petits cacas tout kawaii), le jeu est résolument gore avec de nombreuses références bibliques et sataniques à penchant scatophile. Vous voilà prévenu.
Le cœur du gameplay reste inchangé : on déplace Isaac avec ZQSD et on tire avec les flèches directionnelles dans la même direction. On tente de placer les tirs avec précisions tout en évitant les projectiles et ennemis se jetant sur vous. Un véritable shoot’em up. Étant l’un des premiers rogue-like ayant amorcé la mode, les niveaux, les ennemis et les récompenses sont générés aléatoirement. Aucune run ne se ressemble. On explore un étage, on ramasse les objets et les divers power-ups, on zigouille le boss, et on passe à l’étage suivant. Vous mourrez, vous recommencez tout. Simple et sans concession. Autant vous dire que terminer une run est tellement gratifiant que même si vous perdez en chaîne, on ne lâche pas le morceau. Il y a un je-ne-sais-quoi de revient-z’y qui vous oblige à lancer le jeu constamment. Une véritable drogue. Et plus vous finissez le jeu, plus de fins différentes et d’objets vous débloquerez. Perpétuant ainsi le cercle infernale.
The Binding of Isaac 3 : Resurrection Genesis Chronicles
Ça a l’air bien beau de prime abord, mais ça ressemble beaucoup à Isaac classique… En quoi ce Rebirth change la donne ? Et bien… Beaucoup plus de choses qu’il n’y paraît. Premier constat : adieu le moteur poussif Flash. Selon les situations, on pouvait se retrouver avec un framerate jouant des montagnes russes malgré des graphismes en 2D simples. Le moteur du jeu s’en retrouve alors complètement refondu. De manière logique, un nouveau moteur indique une évolution graphique. Et bien ici… c’est l’inverse. McMullen a toujours voulu que Isaac ai une touche de Zelda. Pour ce faire, il pixelisa le jeu pour lui donner un côté rétro, mais assez léger. Juste assez pour rester agréable visuellement. Si cela puisse choquer les anciens joueurs habitués, on s’y fait très vite. Et c’est un sacrifice tout à fait négligeable quand on voit la fluidité que le jeu y gagne. On a rarement joué à Isaac avec des performances pareils et c’est très très (TRÈS) appréciable. Surtout quand l’écran commence à s’alourdir avec beaucoup d’ennemis et de projectiles. Surtout nouveauté que l’ancien jeu ne permettait pas, les salles sont maintenant de tailles variables et non plus unique. Cela change beaucoup de patterns concernant les monstres et certains combats en devienne assez épique.
The Binding of Isaac 4 : Mets le string de ta mère, tu pleureras plus
Mais le premier argument de passer du classique à Rebirth reste surtout le contenu gargantuesque qui a été rajouté. C’est simple, tout le contenu de The Binding of Isaac plus son extension Wrath of the Lamb a été injecté dans Rebirth, avec EN PLUS au moins l’équivalent en objets, bosses, personnages et fins exclusifs. Doublant tout simplement le contenu total, hors-norme. Les différents power-ups sont de véritables Game Changer et le joueur doit apprendre à les reconnaître et à les maîtriser. Comme tout bon Rogue-like. Agissant comme une véritable drogue, on a du mal à s’arrêter… Tant par son challenge que par son contenu et ses nombreux secrets. Écoutant les joueurs occasionnels sur le fait que l’Isaac original était trop dur, le jeu a été raccourci avec moins d’étages et des ennemis moins puissants. Évidemment, pour revenir au challenge classique, un mode Hardcore a été rajouté. Mais gare à vous, vous allez en baver. Dernier détail bien sympathique, si une run vous a plu ou si vous ragez de ne pas l’avoir réussi, vous pourrez recopier le seed de la génération aléatoire pour la rejouer autant de fois que vous le voulez ou bien pour le partager avec des amis. On me souffle que beaucoup d’easter eggs (encore toujours plus nombreux) sont accessibles en jouant avec ce dernier. Et si vous détestez souffrir seul, ramenez donc un ami pour pouvoir jouer en coop.
Conclusion
Vous n’avez jamais joué à The Binding of Isaac ? Achetez-le. Vous avez déjà joué à The Binding of Isaac ? Achetez-le. CQFD. Un prix tout doux, et une durée de vie bien dure. McMullen déclara même qu’un joueur ayant 500heures de jeu dans les pattes pourrait découvrir encore des items qu’il n’a jamais vu. Et avec ma « petite » centaine d’heure au compteur, je ne peux que le confirmer.
Les Moins
- Musique bien en deçà du jeu original
- Mode Hardcore très… Hardcore.
- Runs souvent très injustes
- C’est The Binding of Isaac quoi…
Les Plus
- … Mais en tellement mieux !
- Précis, exigeant, intransigeant.
- La coop
- Tout apprendre des objets est tellement gratifiant.
- Le contenu monstrueux
- Les fins en plus
- Les objets en plus
- Les monstres en plus
- Les personnages jouables en plus
- TOUT EN PLUS !!§§§ !!!§ MOAAAR !
Tu m’as tué xD
Mais le jeu est une bête <3
et si vous ne pouvez pas l’acheter, attendez que osmoss stream ;)
top^^
merci pour ce petit test, pour partie de délire :D
Bon test qui fait passer le côté définitivement additif de ce fantastique jeu ! :)
Allez-vous refaire un test pour le The Binding Of Isaac Afterbirth et AfterBirth+ ?