Eloignez femmes, enfants et petits chats, “The Evil Within” débarque et va être autopsié, pour votre plus grand plaisir, par War Legend. L’éditeur, Bethesda Softworks (The Elder Scrolls, Dishonored…) a mis le paquet et n’a pas hésité à prendre la crème de la crème pour travailler sur son nouvel opus. En effet, c’est Tango Gameworks Studio, fondé il y a près de 4 ans par Shinji Mikami, le patron du survival horror tendance action, qui s’est chargé du développement. Si ce nom ne vous est pas inconnu, c’est normal, il ne s’agit ni plus ni moins du créateur de “Résident Evil“.
“The Evil Within” est comme on pouvait si attendre, aux vues du développeur, un survival horror à la troisième personne, déconseillé au – de 18 ans (même la vingtaine passée, il reste terrifiant). Il est uniquement jouable en solo mais avec un support manette complet (d’ailleurs fortement recommandé). 5 langues sont disponibles pour les sons, sous-titres et interfaces : français, anglais, italien, allemand et espagnol, tandis que le polonais et le russe ne sont utilisés que pour les interfaces et les sous-titres.
Des rumeurs prétendent que le jeu vidéo japonais est au plus mal, mais il serait ridicule d’enterrer le Japon tout de suite car ce titre espère redonner ses lettres de noblesse au genre. Si de nombreuses similitudes avec “Résident Evil” se font rapidement ressentir, “The Evil Within” semble avoir réussi à ranimer la flamme dans le regard de nombreux amateurs du survival-horror et a toutes les cartes en main pour incarner la quintessence du genre.
Configuration matérielle requise
MINIMALE:
OS : Windows 7 SP1/Windows 8.1 (64bit) Processeur : i7 ou équivalent Quad-Core Mémoire : 4 Go de RAM Carte graphique : Compatible DirectX 11 avec 1 Go de VRAM DirectX : Version 11 Disque dur : 50 Go d’espace disponible
RECOMMANDEE:
OS : Windows 7 SP1/Windows 8.1 (64bit) Processeur : i7 Quad-Core Mémoire : 4 Go de RAM Carte graphique : Compatible DirectX 11 avec 4 Go de VRAM DirectX : Version 11 Disque dur : 50 Go d’espace disponible
Univers
Dans « The Evil Within » vous incarnerez Sebastian Castellanos, un inspecteur de police qui officie à Crimson City. Agé de 38 ans, notre protagoniste traine un lourd passé derrière lui, et si ses anciens démons semblent être loin, il doit faire équipe avec l’inspecteur Oda, avec qui il y a quelques tensions. Envoyé en mission, avec quelques collègues, dans un hôpital psychiatrique où un massacre est en cours, il visionne les enregistrements des caméras vidéo et assiste impuissant au meurtre de ceux qui sont arrivés avant eux. Ils sont alors pris en embuscade par une force puissante et mystérieuse, qui assomme Sebastian et qui se réveillera en plein cauchemar. Comme souvent avec Mikami, dès les premières minutes, le héros se retrouve dans une situation des plus inconfortable : il est suspendu par les pieds, désarmé et blessé tandis qu’une espèce de taré géant s’occupe de démembrer des corps dans la pièce à côté. Véritable best-of de plusieurs écoles du jeu d’horreur vous devrez vous frayer un chemin dans un monde malsain dans lequel de hideuses créatures, rôdant entre les cadavres ne tarderont pas à rapidement faire leur apparition. Les évènements s’enchaineront à un rythme effréné et vous devriez davantage comptez sur la prudence que sur la force pour avancer. Il vous faudra avoir les tripes bien accrochées dans ce terrifiant voyage, ou hémoglobine et diverses matières glauques à souhait s’entremêleront avec joie (et éclaboussures).
Scénario
Le scénario de “The Evil Within” rappelle celui du film “The Cell“, ou l’héroïne (Jennifer Lopez) pénétrait dans le subconscient d’un tueur en série dans le coma. Grâce à la psychologie et la folie humaine, Mikami a rendu les possibilités d’effrayer les joueurs presque infinies. En effet, plutôt que de chercher à faire peur avec du vue et revue, qui ne marche plus, il a décidé de convoquer plusieurs sources de phobie tels que les catastrophes insectes, infections, monstres, hallucinations, poupées… et de toutes les rassembler dans ce jeu. Le joueur est poussé dans ses derniers retranchements en termes de délires, lui permettant de réaliser une sorte de catharsis et opte donc pour le gore et le répugnant, façon “Saw” et “Hostel“. Si le héros semble de prime abord plutôt antipathique, plus l’on avance dans la narration, plus il devient attachant tant cet inspecteur froid et revêche se révèle finalement n’être qu’un homme brisé par les drames qu’il a vécu. Le scénario est subtil et bien mené en dépit d’une baisse de régime à la fin, mais reste très convaincant et on assiste à une belle montée en puissance au fil des niveaux. La trame tient en haleine et donne envie de progresser pour en voir le dénouement, et au vue de la difficulté cela n’est pas négligeable car il vous faudra parfois une carotte pour avancer. L’histoire est bien distillée et la mise en scène très originale retournera le cerveau des joueurs en les mettant régulièrement dans des situations défiant toute logique, mettant encore plus l’accent sur la pression et le stress (surtout quand les chargeurs se vident et que des entités monstrueuses de plus en plus grosses affluent en grand nombre). Attendez-vous également à traverser des décors dans un ordre incohérent et absurde, puisque vous pourrez notamment traverser un couloir lugubre pour vous retrouver en plein milieu d’un champ de tournesols ensoleillé. Votre santé mentale (du moins ce qui en reste), sera donc mise à rude épreuve durant l’aventure de l’inspecteur Sébastian.
Tutoriel et gameplay
Tant pour le gameplay que pour le tutoriel, le jeu s’apparente purement et simplement à du “Résident Evil” avec des caisses à casser pour récupérer quelques cartouches. Une première mission vous prend en main et vous explique comment vous déplacer, tuer et interagir avec l’environnement. Des petits ajouts font également penser à « The Last of US », puisque vous pourrez vous accroupir afin de faire moins de bruit, ce qui vous permettra d’assassiner discrètement les ennemis. Ceci soulève d’ailleurs une petite incohérence du jeu : en effet, un coup de fusil à pompe dans la tête et le zombie continue comme si de rien n’était (bien qu’il lui manque la moitié du crâne), mais un coup de couteau par-derrière, et il tombe raide (enfin encore plus raide). Pour le reste, Mikami est resté fidèle aux titres qui ont fait sa gloire : peu de munitions et de médikits (même en facile), vous devrez donc en optimiser l’utilisation.
Dans cette optique, certains pièges seront mis à votre disposition vous permettant de tuer certains monstres sans vider vos chargeurs. Si cela va dans un sens, sachez que certains d’entre eux vous seront également destinés. Au fil de l’aventure l’arsenal de Sébastian s’étoffera (arbalète, sniper, grenades…) tout en restant juste au niveau des munitions. Il faudra également penser à utiliser des allumettes pour mettre le feu aux ennemis afin qu’ils ne puissent pas se relever. En parlant d’optimisation des munitions, n’hésitez pas à fuir lorsque vous le pourrez, il s’agira d’ailleurs parfois de la seule façon pour vous de survivre à certaines situations. Gardez cependant en tête que Sebastian est un fumeur invétéré et ne peut donc parcourir plus de 8 mètres en sprintant sans s’effondrer, vous laissant paralysé et complètement à la merci de vos ennemis pendant 5 longues secondes. Comme si cela ne suffisait pas, il vous est impossible de courir lorsque vous êtes trop blessé. Quelques passages pourraient mettre davantage vos nerfs à rude épreuve puisqu’ils vous feront tirer à pile ou face pour sauver votre peau dans certaines situations. Un œil en haut de votre écran apparaitra lorsque vous serez à proximité d’un ennemi. Lorsqu’il est entre-ouvert, tout va bien, vous n’êtes pas repéré, mais s’il s’ouvre en grand, préparez-vous au combat, ou à la fuite, les ennemis vous ont découvert.
Malgré la difficulté évidente de « The Evil Within », les développeurs ont quand même tenus à permettre aux joueurs de le finir (bien aimable à eux) et ont ainsi mis un système pour améliorer votre personnage et ses armes. Ainsi une sorte de gel vert ,que l’on trouve planqué dans les environnements et sur les cadavres de zombies permet, de développer vos compétences dans les points de sauvegarde. Cette substance vous permettra de perfectionner vos armes, d’augmenter vos stocks de cartouches et le nombre de medikits transportables, vos aptitudes (capacité à courir plus longtemps ou agrandissement de la jauge vie)… Les points de contrôle sont représentés par une sorte de salle de repos, où une infirmière plutôt sexy vous accueille à bras ouverts. Les autres sauvegardes manuelles se font en début et fin de chapitre (depuis une sorte de menu), tandis que des checkpoints automatiques, sous forme de cerveau en haut à gauche de votre écran, se feront avant ou après de grosses actions. Des statuettes de la vierge Marie sont également éparpillées dans les décors. Oubliez le côté sacré, détruisez les afin d’obtenir une clé, qui lors de votre retour en salle de repos, vous permettra d’ouvrir des coffres et d’obtenir de bien belles récompenses.
L’angle de la caméra est parfois agaçant, on retrouve là encore la patte de “Résident Evil”. En effet, la vue à l’épaule pose certains soucis de visibilité dans les lieux exigus. Cela peut rapidement être handicapant lorsque les imprécisions de contrôle ainsi créées, interviennent en pleine lutte ou tentative de fuite. La progression est parfois trop linéaire, car bien souvent le héros se retrouve dans des zones couloiresque où il n’a d’autre choix que d’aller tout droit. Quelques espaces plus ouverts permettent tout de même, d’avancer un peu plus librement, et d’user des subtilités du gameplay afin de se tirer de situations souvent très tendues. La rigidité de déplacement n’altère en rien les capacités d’infiltrations du héros, si ce n’est qu’elle les rend moins agréable et aisé. Cela est contrebalancé par le fait que certains ennemis seront bloqués par des rebords. Quelques énigmes, accessibles et abordables pour les non-initiés du genre, sont également de la partie apportant encore davantage de variété au Gameplay. Le sentiment d’insécurité est constant : pour changer d’équipement par exemple, vous devrez impérativement passer par un menu radial, qui ralentit le temps mais ne l’arrête pas. Pas question donc de traîner, si vous êtes entouré de vilains monstres.
Dernier point à propos du gameplay : le bestiaire dans « The Evil Within » est des plus impressionnants. Complètement fou et inspiré, il y aura des infectés, types masqués (comme dans une secte), des goules bicéphales, des bourreaux récalcitrants (parfois armés de tronçonneuse), Némésis… Avec un nombre si varié de créatures, le jeu est un réel défi, de la première à la dernière minute et ne vous laissera pas un seul instant de répit. Allant parfois jusqu’à l’excès tant certains niveaux regorgent de boss s’enchainant comme les chars au carnaval de Rio. Prévoyez donc une bonne dose de patience et de nombreux game over, car le challenge sera bel et bien présent. Entre les nombreux monstres, les boss presque impossibles à vaincre, et les innombrables pièges, ce titre se veut exigeant et ressemble plus à un véritable parcours du combattant qu’à un vulgaire jeu d’action.
Ainsi donc « The Evil Within » ne manque pas de qualités au niveau de son gameplay. Mikami a veillé à bien mettre l’accent sur le sentiment d’infériorité par rapport aux adversaires, en minimisant les ressources du héros. La sensation d’être une proie sans défense ne vous quittera pas, du début à la fin, et les ennemis ne manqueront pas de vous surprendre, tant par leur diversité que par leur manière de surgir quand on ne les attend pas. Le sentiment incessant d’inconfort et d’incertitude, notamment grâce à son casting, permet de varier les plaisirs. Entre exploration, énigmes (où il faudra retrouver un peu de sang froid pour réfléchir), courses-poursuites et scènes de haute voltige, peu de chances que vous trouviez le temps de vous ennuyer.
Graphismes
Attendez-vous à avoir votre première (et peut-être seule) déception en voyant les premiers pixels apparaitre à l’écran. En effet même si l’ensemble est plutôt plaisant, il n’y a pas non plus de quoi sauter au plafond. Les environnements extérieurs manquent de finesse et mettent parfois quelques secondes avant d’apparaitre. Plusieurs effets ont de quoi titiller la rétine, comme les différents jeux de lumière, mais les défauts techniques fatiguent rapidement. Le tearing (des déchirures à l’image) apparaissent lors de mouvements rapides et l’aliasing (de petits ralentissements et un léger flou au second plan) peuvent vous lasser à la longue. Le clipping (apparition brutale du décor et des objets quand ils entrent dans le champ de vision du personnage) vient s’additionner à ces impuretés techniques, faisant tâche dans un jeu d’une telle qualité par ailleurs. De nombreuses voix se sont fait entendre à propos d’un framerate en dents de scie sur console, mais les joueurs sur PC semblent être épargnés. Les animations faciales sont par contre très réussies, et ce surement grâce à une version modifiée du moteur id Tech 5.
Les larges bandes noires situées en haut et en bas de l’écran sont un choix audacieux, conférant à « The Evil Within » un certain cachet ainsi qu’un petit aspect cinématographique plutôt agréable…à condition d’avoir un écran assez grand ! Pour les joueurs possédant un écran de taille moindre, et qui pesteront de voir leur confort de jeu réduit, un patch devrait bientôt voir le jour afin de supprimer ces fameuses bandes. Ces dernières, à l’instar de la caméra rapprochée, renforcent encore un peu le sentiment de malaise et d’oppression du joueur lui offrant une vue plus restreinte de son environnement. Les temps de chargement, contrairement à ceux sur consoles, ne sont pas particulièrement longs, à condition d’avoir une bonne bécane.
Ainsi si les éclairages et la modélisation des personnages sont bien réussis, c’est au niveau des décors que les défauts apparaissent. Le titre ne brille donc pas du point de vue technique et manque un peu de finition, mais un patch pourrait bientôt venir pallier à ses quelques faiblesses pour maintenir au mieux le joueur dans cet épouvantable univers.
Bande-son
Là encore rien à dire, les musiques sont discrètes laissant la priorité aux bruitages inquiétants à souhait, même lorsque l’action se raréfie. La bande sonore est soignée et taillée pour exacerber la lourdeur de l’atmosphère et l’excellent travail réalisé sur le sound design fera sursauter les moins avertis. L’univers inquiétant vous enveloppe les tympans, grâce à des thèmes classiques reconnus, tel que le « Clair de lune » de Debussy que vous pourrez entendre en salle de repos. En somme, la menace est permanente et même notre ouïe est titillée à la moindre occasion par des bruits aussi surprenants que terrifiants.
Les dialogues ne sont pas fameux, tant en VF qu’en VO, non pas à cause de mauvaises prestations des doubleurs, mais simplement parce que leur écriture est sommaire et ne donne pas plus de prestance que ça aux personnages. Les doublages sont cependant mieux travaillés en anglais que dans la version française.
Durée de vie
Vous ne serez pas déçu par la durée de vie de « The Evil Within ». Il faudra en effet compter pas moins de 20 h de jeu pour voir apparaitre le générique de fin en mode normal. La durabilité du titre est donc tout à fait correcte et les heures défilent assez vite tant le jeu est prenant. Là où le bât blesse, c’est au niveau de la rejouabilité. En effet les seules options possibles seront de refaire le jeu avec différents niveaux de difficulté : détente (facile), survie (normal), cauchemar (difficile) et akumu (hardcore). Un dernier mode, appelé “New Game +” permettra, lorsque le jeu aura été fini une première fois, de rejouer les chapitres voulus en implantant des armes de destruction telles que le lance-roquette. Difficile donc de chiffrer précisément la plus-value de ces différents modes, mais la centaine d’heures de jeu pourrait être atteinte.
Conclusion
On s’attendait à la simple relève de “Résident Evil”, on a finalement droit à une démonstration magistrale de ce que doit être un survival horror. Malgré de nombreux défauts techniques visuels et une légère rigidité pour certains mouvements, « The Evil Within » est une expérience unique vous prenant aux tripes. L’ambiance et l’atmosphère sont fabuleuses, la bande-son digne d’un travail d’orfèvres, les situations variées permettent de ne pas s’ennuyer et la durée de vie est plutôt généreuse. On oublie rapidement la caméra mal positionnée, et les dialogues un peu pauvres tant on est pris par le scénario. “The Evil Within” est un subtil mélange des anciens titres de Mikami pour le gameplay, de “Silent Hill” pour l’univers et l’aspect cauchemardesques et de “The Last of Us” pour certaines mécaniques. Un très bon jeu pour les personnes aimant la difficulté et sentir les frissons parcourir leur corps. Pas sûr que vous sortiez indemnes de cette aventure tant il est stressant, angoissant et horrifique. “The Evil Within” est une véritable claque, il ravira les amateurs du genre et pourrait même rapidement devenir une référence dans le milieu.
j’en entend parlé partout du jeu la! merci pour ce test il a l’air sympa
OS : Windows 7 SP1/Windows 8.1 (64bit)
Processeur : i7 Quad-Core
Mémoire : 4 Go de RAM
Carte graphique : Compatible DirectX 11 avec 4 Go de VRAM
DirectX : Version 11
Disque dur : 50 Go d’espace disponible
Quand je look la confi je me dit vraiment il doit être beau ;)
Il a l’air vraiment pas mal !
Enfin la relève de RE 4 ?
Il à l’air très bien mais je vais attendre le patch qui vire les bandes noires et espérons qui optimise un peu le jeu techniquement, si on pouvait régler le FOV également ça serait mieux.
Merci pour ce test bien complet en tout cas.
je test pas , pas envie de me chier dessus au moindre coin sombre :D
KHALL joue en pleine journée tu auras moins peur lol
beaucoup se plaignent de ne pas pouvoir enlever les deux bandes noirs, éspérant que ce famuex patch sortira bientot, car je trouve que ça gâche un peut