8 ans après le remaster et 9 après l’épisode original, The Last Of Us Part 1 vous invite à vivre ou revivre les aventures poignantes d’Ellie et Joel à travers un remake total de l’épisode qui a débuté la saga.
Fenêtre rouverte
Un rideau volette au gré d’un vent calme que laisse passer une fenêtre aux carreaux brisés, des notes de guitare viennent poser l’ambiance, et nous voici de retour dans l’un des meilleurs jeux de la décennie passée. The Last Of Us nous revient dans une version remake intitulée tout simplement “Part I”, pour répondre à la suite sortie depuis.
Cette version promet des modifications et ajouts alléchants, notamment bien entendu des graphismes dignes de la PS5, mais aussi des skins d’armes et de personnages, les fameuses mises en scène d’établi de The Last Of Us Part II pour la modification des armes, et surtout une IA refondue, que ce soit pour les alliés (Ellie en tête de liste) ou pour les ennemis, qui profiteront de quelques avancées de Part II pour les affrontements.
Côté scénario, aucun changement bien entendu et c’est tant mieux : The Last Of Us Part 1 reste l’un des jeux à l’histoire la plus poignante jamais écrite, avec des développements de personnages recherchés et des rebondissements dignes de romans best-sellers.
The Last Of Us Part 1 reste l’un des jeux à l’histoire la plus poignante jamais écrite.
Nous suivrons donc de nouveau le parcours semé d’embuches de Joel, un contrebandier chargé d’escorter la jeune Ellie à travers des États-Unis dévastés par une pandémie meurtrière transformant la population en zombies assoiffés de sang.
Aimer ses yeux, c’est vouloir leur donner The Last Of Us Part 1
Bien évidemment, la première chose qui saute aux yeux lorsqu’on lance The Last Of Us Part 1, c’est le bond graphique. Qu’il s’agisse des paysages ou des effets de luminosité, le jeu se révèle parfaitement au goût du jour. Étant donné l’excellente direction artistique du titre, on ne peut que saluer cette prouesse et foncer sur le mode photo à la moindre occasion. Déjà que je m’arrêtais pour profiter de la vue régulièrement en 2013…
L’évolution se montre aussi considérable au niveau des animations et des expressions faciales. Les mouvements des personnages semblent plus fluides et naturels, tandis que le jeu des acteurs est restitué à merveille, plus vrai que nature.
Du début à la fin, The Last Of Us Part 1 est un bonheur pour les yeux et le fait de pouvoir profiter pleinement du jeu des acteurs donnent encore davantage de profondeur à l’histoire. Le plaisir en est bien entendu décuplé. On n’est pas au niveau de The Last Of Us Part 2 mais… sans déconner on s’en approche tranquille.
Du début à la fin, The Last Of Us Part 1 est un bonheur pour les yeux.
D’autant que Naughty Dog a, une fois n’est pas coutume, accordé de l’importance aux moindres détails. Ainsi les skins d’armes ont par exemple été recréés pour être plus cohérents : les armes de corps à corps en particulier font plus authentiques, le surin devenant une vulgaire poignée scotchée à une tige de métal.
Un jeu de 2022
The Last Of Us Part 1 profite également d’une IA revue et corrigée. On remarque par exemple qu’Ellie ou tout autre allié a bien moins tendance à rester dans le champ de vision d’un ennemi. On n’est pas encore sur un degré de réalisme extrême, mais c’est en tout cas beaucoup mieux que par le passé.
Surtout, Naughty Dog a profité des avancées faites pour les affrontements de The Last Of Us Part 2 pour tenter de s’en approcher dans cet opus. Les implémenter en totalité aurait sans doute été trop compliqué, mais les améliorations se font clairement ressentir.
Les améliorations se font clairement ressentir.
Les adversaires communiquent davantage entre eux et auront plus tendance à vous prendre à revers. Ils désignent aussi avec précision où ils vont ont vu pour la dernière fois. Dans l’ensemble, l’expérience The Last Of Us Part 1 en est grandement améliorée, et elle était déjà franchement agréable à la base.
The Last Of Us Part 1 profite aussi de l’excellente manette Dual Sense avec le retour haptique et les gâchettes adaptatives. Ces dernières vous opposeront une résistance en fonction de l’arme utilisée, ce qui est particulièrement manifeste avec l’arc. Côté retour haptique, l’immersion est renforcée par les gouttes de pluie, les pas dans la neige, etc. que vous ressentez dans vos mains.
Un ticket pour Zombieland
Et puisqu’on en est à parler d’immersion, il est aussi important de mentionner le travail qui a été réalisé sur l’audio. The Last Of Us Part 1 vous plonge au milieu de l’action et la technologie PS5 Tempest 3D AudioTech achève d’installer le décor.
Je n’ai jamais autant flippé au son d’un claqueur qu’avec The Last Of Us Part 1. Naughty Dog s’est en plus arrangé pour que vous ayez l’impression que vous avez un zombie juste au-dessus de votre épaule, là dans votre dos, et qu’il vous regarde… même si ce n’est pas du tout le cas.
Citation
Et même si on comprend rapidement la manœuvre, dès qu’un claqueur émet ses petits bruits caractéristiques… on se retourne quand même, juste au cas où.
Oubliez The Last Of Us, voici The Last Of Us Part 1
Ayant refait plusieurs fois The Last Of Us ainsi que The Last Of Us Remastered – moi qui ne suis pas du genre à refaire un jeu – je ne saurais que trop vous conseiller de vous intéresser de très près à The Last Of Us Part 1. Si vous n’avez jamais joué au bijou de Naughty Dog, il s’agit sans conteste du meilleur moyen de le découvrir. Dans le cas contraire, c’est l’occasion de profiter du titre avec un œil neuf. Je ne me verrais personnellement pas passer à côté de ces graphismes, ces animations faciales, ces ambiances sonores et ces affrontements haletants. On regrettera tout de même l’absence du mode multi Factions, mais étant donné que Naughty Dog travaille sur un stand-alone, ce n’est guère étonnant.
Ce qu’on a aimé :
- Graphismes à couper le souffle
- Animations faciales donnant une profondeur inédite au jeu des acteurs, et donc aux scènes
- Audio ultra immersif
- Toujours l’une des meilleurs histoires du jeu vidéo
- IA inspirée de The Last Of Us Part 2
- Retour haptique et gâchettes adaptatives de la DualSense mis à profit
Ce qu’on n’a pas aimé :
- 80€, certes pour un remake intégral, mais d’un jeu déjà largement rentabilisé et rerentabilisé… un geste aurait été appréciable, ne serait-ce que pour les joueurs possédant The Last Of Us ou The Last Of Us Remastered.
- Absence du mulitjoueur Factions
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Configuration de test :
- PS5 Édition Standard
The Last Of Us Part 1 paraîtra le 2 septembre 2022 sur PS5 et PC.