Test Tt eSPORTS Poseidon Z RVB (Blue Switch Edition) – Taste the rainbow!

 

Test Tt eSPORTS Poseidon Z RVB (Blue Switch Edition) – Taste the rainbow!

Sorti il y a bientôt deux ans, ce clavier mécanique rétroéclairé haut en couleur de Tt eSPORTS — la marque gaming de Thermaltake — offre de nombreuses fonctionnalités à un prix abordable. 

Test Tt eSPORTS Poseidon Z RVB (Blue Switch Edition) – Emballage

La boite du Poseidon Z RVB est très compacte. Dessus, on retrouve les performances et atouts de ce “clavier de jeu professionnel” : des switchs bleus Kailh et un rétroéclairage indépendant pour chaque touche, sur une palette de 16,8 millions de couleurs. Le clavier se targue d’ “un panel d’effets visuels qui sublimera votre expérience de jeu.” Ça promet, mais personnellement, je regarde plutôt mon écran quand je joue !

À l’arrière de la boite, on nous présente les raccourcis du clavier avec un aperçu. On peut aussi voir que Thermaltake garantit les switchs cinq ans, ce qui est pour le moins rassurant.

À l’intérieur, le clavier attend bien au chaud dans son film à bulles, accompagné de deux petits livrets : le guide d’installation rapide et les conditions de garantie qui stipulent que vous ne serez pas remboursés si vous brûlez votre clavier.

Test Tt eSPORTS Poseidon Z RVB (Blue Switch Edition) – Caractéristiques techniques

• Couleur : noir
• Nombre de macros :
  • Normal Mode : aucune
  • Game Mode : 102 par profil (chaque touche hormis les touches Fn et Windows) pour un total de 510 sets
• Nombre de profils : 5 (chacun possède un Normal Mode et un Game Mode)
• Poids : 995 grammes
• Dimensions : 440*133*37 mm
• Interface : USB
• Type de clavier : mécanique
• Touches anti-ghosting : 100% anti-ghosting avec rollover de 104 touches en USB
• Mémoire embarquée : 512 KB
• Fréquence d’envoi : 1000 Hz
• Rétroéclairage : RVB 16,8 millions de couleurs
• Repose-poignets : non
• Gestion du câble : oui/3 possibilités
• Touches multimédia : 7
• Durée de vie des touches : 50 millions de frappes
• Longueur du câble : 1,8 m
• Autres fonctionnalités : luminosité ajustable
• Interface utilisateur graphique : oui

Peu de gens utilisent des macros dans leur vie de tous les jours, mais c’est toujours un plus de pouvoir assigner une macro à n’importe quelle touche du clavier.

On ne peut cependant pas se réjouir de toutes les caractéristiques du clavier de Tt eSPORTS. L’absence de repose-poignets est, pour certains utilisateurs, rédhibitoire ; ce n’est pas une fin en soi puisqu’il est possible d’investir dans un repose-poignets indépendant, mais il aurait été bienvenu d’en avoir un qui s’accorde avec le clavier. Aussi, les possibilités de gestion du câble ainsi que le logiciel sont loin d’être exceptionnels ; nous y reviendront plus tard.

Le clavier est disponible en deux éditions : Blue Switch ou Brown Switch. Les switchs bleus ne sont pas les plus adaptés au jeu : leur pression n’est pas régulière. Ainsi, comparés aux autres switchs, enfoncer la touche rapidement plusieurs fois de suite n’est pas évident. Cependant, le retour auditif est pratique, puisqu’il permet de se rendre compte exactement quand le clavier a traité la pression. Pas besoin de taper comme un bourrin jusqu’à ce que la touche s’enfonce dans le clavier : il suffit d’appuyer jusqu’au click et on relâche. C’est pour cela que les switchs bleus sont parfaitement adaptés à la dactylographie. L’édition Brown Switch, plus populaire en gaming, représente un meilleur compromis entre l’écriture et le jeu.

(Source des gifs : PC Perspective)

En somme, ces deux choix sont viables pour jouer et pour écrire, et il s’agit avant tout d’une affaire de préférence. Mais si vous tapez beaucoup et que vous n’avez pas peur du bruit — ou même si vous aimez ce bruit — alors l’édition Blue Switch est faite pour vous. Si vous voulez une frappe plus silencieuse, vous préférerez probablement l’édition Brown Switch.

Test Tt eSPORTS Poseidon Z RVB (Blue Switch Edition) – Ergonomie et design

Le Poseidon Z RVB est compact, et ses cinq patins ainsi que son poids lui permettent de rester bien en place sur le bureau. Sous le clavier, on retrouve deux cales permettant de l’incliner. La base du clavier est assez haute : 1,8 cm à l’avant et 2,7 cm à l’arrière. Utiliser les cales ne parait pas bien ergonomique, surtout en l’absence de repose-poignets ; en ce qui me concerne, les cales risquent de ne pas beaucoup travailler.

On peut aussi voir les fameuses options de gestion du câble. Cependant, ledit câble est très rigide ; et si c’est une bonne chose pour des raisons de durabilité, cela m’a dissuadé de le faire rentrer dans les fentes. En forçant un peu, ça passe, mais j’ai vraiment eu la sensation que le câble allait s’user à la longue. Peut-être suis-je trop prudent, mais je ne me servirai pas de ces fentes.

Esthétiquement, le Poseidon Z est plutôt sobre. Sa forme semble être optimale pour prendre le moins de place possible : les bords du clavier sont très fins. Personnellement, j’aime beaucoup l’apparence sobre  et épurée du clavier. Un petit point esthétique qui me chiffonne : la barre espace. Le symbole de Tt eSPORTS est beau, mais il est très détaillé. Il était très peu judicieux de l’utiliser sur une surface de moins d’un cm² : de loin (comprenez “à plus de 20 cm du clavier”), il est difficile de comprendre ce que cela représente.

Pas besoin d’installer quoi que ce soit pour commencer à utiliser le clavier. Une fois qu’il est branché, les LED s’illuminent en rouge. L’éclairage est vif ; cependant, sur les touches comportant plusieurs symboles (comme les touches numériques), seul le symbole supérieur est parfaitement éclairé. C’est dû au placement de la LED, située vers le haut de chaque touche. Cela ne me dérange pas que les symboles inférieurs soient plus ternes, mais leur éclairage est plutôt inégal : le haut des symboles est un peu éclairé, et le bas l’est beaucoup moins. C’est un détail, mais ça a son importance quand on parle d’esthétique.

Le logiciel permet un très bonne customisation des couleurs, et possède une large palette d’effets. Un aperçu est disponible sur la page officielle du produit.

Test Tt eSPORTS Poseidon Z RVB (Blue Switch Edition) – Utilisation

Dans l’utilisation du clavier, il faut prendre en compte deux choses : le clavier en lui-même et son logiciel.

Le logiciel

Commençons par le logiciel, qui est clairement le point noir de ce clavier. Depuis sa sortie, et au vu des nombreuses critiques d’utilisateurs, le logiciel s’est bien amélioré. Ça devait vraiment être terrible, car même aujourd’hui, il n’est clairement pas abouti. Le logiciel permet d’exporter et importer des profils, en plus des cinq profils de base. Pour quelque raison, le logiciel plante systématiquement lorsque j’essaye d’utiliser un profil importé de la sorte. Plus gênant : le logiciel n’a pas été prévu pour nos claviers AZERTY. Cela pose deux problèmes majeurs : les macros sont compliquées à rentrer, puisque vos “a” seront remplacés par des “q” etc. Mais aussi, la disposition du clavier dans le logiciel est celle d’un clavier QWERTY. Peut-être est-ce lié : il est impossible de modifier individuellement la couleur de deux des touches.

Le bon point, c’est que j’ai parlé de cette incompatibilité sur les forums de Thermaltake, et il paraîtrait qu’une version AZERTY serait en cours de développement. J’ai tout de même du mal à comprendre pourquoi est-ce qu’ils ont fait l’effort de concevoir une version AZERTY de leur clavier si ils n’allaient pas prendre la peine de revoir leur logiciel.

Enfin, le choix du constructeur d’avoir implémenté un Game Mode et un Normal Mode est vivement critiqué par certains utilisateurs. La touche Windows a été désactivée en Game Mode afin de ne pas accidentellement effectuer un retour Windows en pleine partie ; d’un autre côté, les macros ne sont pas présentes en Normal Mode. On peut se demander pourquoi ne pas simplement laisser les utilisateurs choisir. Si seulement le logiciel était open source… En somme, on paramètre quelques profils et on espère ne plus jamais avoir à utiliser cet affreux logiciel.

Le clavier

Une fois l’épreuve du logiciel passée, il ne reste plus vraiment de défauts ; on a affaire à un clavier mécanique de bonne facture. Pour peu que l’on sache s’en servir, les switchs bleus offrent une tape légère et rapide. En jeu, le retour auditif des touches peut-être gênant pour vos coéquipiers ; c’est un problème connu et inhérent aux switchs bleus.

Parmi les fonctionnalités du clavier, on a les raccourcis permettant de changer de profil ou de modifier la luminosité du clavier sans passer par le logiciel, mais aussi le n-key rollover (NKRO) qui permet d’appuyer sur autant de touches qu’on le souhaite à la fois : le clavier reconnaîtra chaque pression. C’est une fonctionnalité basique lorsqu’il s’agit de jouer sur PC, puisqu’il arrive souvent de devoir appuyer sur de nombreuses touches à la fois. Le Poseidon Z RVB permet aussi l’enregistrement de macros on the fly : même plus besoin d’interrompre sa partie pour accéder au logiciel du périphérique, il suffit d’appuyer sur un raccourcis pour enregistrer une macro dans le feu de l’action.

Conclusion

Le Poseidon Z RVB propose un bon compromis entre le prix et les fonctionnalités. Son plus gros défaut est son désastreux logiciel, mais ce n’est pas le critère le plus important lorsque l’on juge de la qualité d’un clavier. On peut trouver moins cher pour une qualité similaire : il faudra cependant sacrifier une certaine liberté quant à la personnalisation du rétroéclairage et des macros.

► Points forts

• Clavier compact, matériaux de bonne qualité
• Rétroéclairage personnalisable à l’infini
• Plug & play
• Switchs Kailh bleus ou marrons garantis cinq ans
• Macros enregistrables sur chaque touche sans même passer par le logiciel

► Points faibles

• Rétroéclairage un peu terne sur le bas des touches
• Logiciel peu efficace qui n’a pas été revu pour les claviers AZERTY
• Certains choix de design peu judicieux

Des petits défauts, un bon potentiel

Ce test a été réalisé sur un matériel offert par le constructeur.